Il suffit d’écrire quelques lignes où apparaissent les termes d' »islam » ou de « ramadan » pour constater combien les réactions fusent quand elles ne sont pas orientées.
Alors que plusieurs sujets que j’ai traités évoquaient le principe de laïcité, voici que se dressent d’ardents défenseurs de je ne sais trop quelle cause pour accuser et agresser.
On comprend mieux comment des plans d’Etat se confectionnent, soudain, pour protéger certaines communautés au détriment d’autres.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/04/18/christianophobie-grande-absente-du-plan-d-etat-francais.html
Depuis que la loi de 1905 a séparé le pouvoirs des Eglises de celui de l’Etat, force est de constater, en effet, que certaines confessions religieuses parviennent mieux que d’autres à s’emparer de l’Etat pour faire valoir leurs droits.
Ainsi observe-t-on une religion se muer en « race » pour, ensuite et selon les besoins, en voir certaines pratiques relever du « patrimoine culturel français ».
Non!
La langue est une institution sociale. En bafouer les fondements, c’est mépriser ses garants.
Oeuvrer à la paix inter-religieuse, c’est considérer islam, judaïsme et christianisme comme des confessions et non comme des « races » dont les pratiques relèveraient de quelconques « patrimoines cultuels ».
Les mots ont un sens.
Air du temps
Depuis ce 8 juillet, le ramadan serait une fête.
C’est Anne Hidalgo, Maire de Paris, qui l’a déclaré, hier, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV.
Elle balaie donc toute polémique relative à cette célébration offerte avec les deniers publics.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/06/hotel-de-ville-de-paris-a-21h56-la-rupture-du-jeune-sera-celebree-autour-d.html
Et pour expliquer la générosité de la Mairie de Paris, elle ajoute que ladite fête ferait partie du patrimoine culturel français, tout comme Noël et Hanoucca.
Glisser du cultuel au culturel, ne cause ainsi aucun problème à Madame la Maire.
La différence entre cultuel et culturel est pourtant essentielle.
Mais il est vrai que le seul ajout d’un « r » à cultuel suffit à justifier une politique.
Avec un tel usage de la langue, c’est la culture qu’on détruit.
Et son patrimoine.
Hôtel de Ville de Paris: « A 21h56, la rupture du jeûne sera célébrée autour d’un cocktail d’amandes et de lait ».
Ladite rupture du jeûne est donc celle du Ramadan.
Car c’est bien elle que la Mairie de Paris a décidé d’honorer.
Mettre des lieux et des fonds publics à disposition d’une manifestation de type religieux signe néanmoins une autre rupture.
Celle d’un principe édicté et confirmé par la loi du 9 décembre 1905 instaurant la laïcité de l’Etat.
Décidément, Paris vaut bien une nuit…
Et 450 invités.
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75004/nuit-du-ramadan-a-l-hotel-de-ville-05-07-2015-4920735.php
On a bien compris qu’il existerait un islam modéré.
Dans ce sens et de la même manière, nous explique-t-on, il importe de ne pas faire d’amalgame.
Mais dans le même temps, nous apprend-on encore, voici que des salafistes exercent des pressions sur des musulmans modérés pour prendre le contrôle de leurs salles de prière.
La situation ainsi décrite se passe en France et c’est un article du Figaro qui l’évoque.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/02/20/01016-20150220ARTFIG00038-poussee-radicale-dans-les-mosquees-francaises.php
Quand on connaît les méthodes tout en nuances des pratiquants de l’islam rigoriste, on comprend l’embarras des musulmans modérés.
Comment, en effet, se protéger de frères qui ne l’entendent pas ainsi sans pour autant les renier car ils ne l’entendraient pas non plus ainsi?
«Et je rappelle et je rappellerai toujours que les premières victimes de ce terrorisme sont les musulmans».
Monsieur le Premier Ministre,
Ces propos sont les vôtres et ont été cités dans un article paru sur le site du Dauphiné.com.*
Au risque de vous contredire, non, les premières victimes de ce terrorisme ne sont pas les musulmans.
Les premières victimes de ce terrorisme sont celles qui meurent, de fait.
Les premières victimes sont celles dont ce terrorisme prend la vie.
Les premières victimes sont celles dont la tête est tranchée.
Les premières victimes sont celles dont la tête tranchée a été fichée sur une grille.
Quant aux prochaines victimes, elles sont partout.
Monsieur le Premier Ministre, vous n’êtes certes et comme nul autre, tenu à l’impossible.
Mais nul, non plus, n’est tenu à déconsidérer la vie d’un innocent décapité.
Avec respect,
Hélène Richard-Favre
http://www.ledauphine.com/isere-nord/2015/06/28/attentat-a-saintquentin-fallavier-transfert-attendu-du-suspect Lettre parue en page 13 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 30 juin 2015 et adaptée aux critères de la rubrique « Courrier » qui ne publie pas de Lettre ouverte.
Qui a envie de voir, un jour, la tête de son conjoint, parent, collègue, voisin, ami, proche ou lointain, fichée sur une grille?
Qui se réjouit de savoir des citoyens raflés sur une plage, dans un super-marché ou n’importe où ailleurs?
Se gargariser de « on ne cèdera pas à la peur » semble être devenu le credo depuis que les Charlie ont envahi les rues de Paris.
Et même bien avant cela, d’ailleurs.
Si bien que la toute puissance macabre frappe encore et encore.
Certes, la peur est mauvaise conseillère.
Mais les bons conseillers se font attendre…
Isère, l’épouse du terroriste présumé: « Ils l’ont arrêté? N’importe quoi… »
Il faut l’entendre pour y croire.
La station de radio Europe1 a joint l’épouse du suspect encore présumé de l’acte terroriste qui a frappé l’Isère.
Voici:
http://www.europe1.fr/faits-divers/attentat-en-isere-jai-le-coeur-qui-va-sarreter-confie-la-compagne-du-suspect-1361342
Est-on en plein surréalisme?
Cette femme vivait depuis douze ans avec un terroriste sans le savoir.
Les trois enfants de ce couple découvrent, découvriront -ou pas, c’est selon- que leur père a décapité son patron.
Ils apprendront -ou pas- qu’il a fiché la tête de cet homme sur une grille entourée des drapeaux de l’Etat islamique.
On n’est pas dans un cas de figure, là.
On est dans la prédiction de l’archevêque de Mossoul.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/06/23/ce-que-nous-vivons-vous-le-vivrez-un-jour.html
La prédiction est forte, elle a été prononcée par l’archevêque de Mossoul.
C’est le sénateur honoraire Bernard Seillier qui l’a citée lors de la manifestation de soutien organisée à Paris ce 20 juin 2015 en faveur des Chrétiens d’Orient.
De persécutions pour motifs religieux, l’Histoire n’en est pas avare, loin s’en faut.
Aujourd’hui, si les Chrétiens d’Orient meurent, disent leurs bourreaux, ils en connaissent les raisons.
D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls à savoir pourquoi ils sont tués.
Tous les Charlie de janvier 2015 l’ont rappelé. Mais ce 20 juin? L’égalité, la liberté et la fraternité les a laissés bien silencieux.
Ceci n’est pas une colonne de blindés.
Ceci s’appelle de l’aide humanitaire.
Plus de cent camions du Ministère russe des Situations d’urgence ont apporté des vivres et du matériel de première nécessité aux habitants des régions de Donetsk et de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine.
Pendant ce temps-là, tous les médias occidentaux commentent l’inauguration d’un salon militaire près de Moscou.
On évoque, en vrac, le retour de la guerre froide ou de ses relents, la crainte des pays de’Europe de l’est et du nord quand on ne se moque tout simplement pas des gesticulations nucléaires de Vladimir Poutine:
http://www.liberation.fr/monde/2015/06/17/les-gesticulations-nucleaires-de-vladimir-poutine_1331557
Et puis, bien sûr, on s’inquiète.
Pas de savoir comment survivent les habitants de Lougansk et de Donetsk privés de tout et auxquels est venu en aide ce convoi humanitaire russe.
Non, on s’inquiète de l’activité militaire russe.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/15b19c90-1529-11e5-96f4-d5eb39d18cde/Moscou_va_renforcer_sa_force_de_frappe_nucléaire
Voici qui ne risque pas de faire la une des médias de l’Hexagone ni d’ailleurs et pourtant, le sujet a de quoi laisser perplexe.
Une affiche qui relèverait de ce qu’on appelle art urbain a néanmoins interpellé le Collectif Culture, Libertés et Création. *
En plein Paris, on découvre exposée, l’oeuvre d’un artiste que soutient l’association LE M.U.R.
Financée par La Mairie de Paris à raison de 17.000 euros par an, ladite association a pour but de promouvoir l’art contemporain.
En l’occurrence, ici, toute l’estime portée à la France et aux femmes.
Le Collectif Culture, Libertés et Création enjoint Madame la Maire Anne Hidalgo à demander des explications à l’association qu’elle soutient.
A lire ici:
* http://cultureetlibertes.fr/2015/06/16/fresque-raciste-et-pro-immigration-clandestine-en-plein-paris/
