Dans sa page consacrée au courrier de lecteurs, La Tribune de Genève d’hier, 17 novembre, a réalisé un beau travail journalistique en publiant deux points de vue opposés sur la Russie.
Dans l’un d’eux, il était question d’une Ukraine dont Vladimir Poutine aurait l’intention de détruire le peuple.
Soit.
Dans l’autre, le mien, il s’agissait de souligner le soutien apporté par Mikhaïl Gorbachev à ce même Vladimir Poutine.
Qu’un Président, célébré par l’Occident pour avoir concouru à rapprocher les peuples, se range désormais aux côtés de celui qui viserait à en détruire un, est un signe fort qu’a donné l’ancien et dernier président de l’ex-Union Soviétique.
Il serait dès lors grand temps de raison garder et de considérer la situation de manière objective avant que la passion, alimentée par un manichéisme outrancier, ne vire au cauchemar.
Non, la Russie n’est pas l’ennemie de l’Occident, pas moins de l’Ukraine et ne doit en aucun cas l’être.
Sans quoi, la guerre totale envisagée par son actuel président, Petro Poroshenko, risque bel et bien d’avoir lieu.
https://fr.news.yahoo.com/lukraine-préparée-à-scénario-guerre-totale-selon-président-171433757.html
Pouvoirs
A l’heure où tant de pressions s’exercent sur la question du Mistral que la France devait livrer à la Russie, évoquer Renaud projette dans un autre monde.
Sa chanson Mistral gagnant concerne une ancienne confiserie et ouvre un espace poétique, celui du passé, de l’enfance.
Dans la situation de tensions qui prévaut autour du navire Mistral, il incombe désormais au Président Hollande de savoir ce que gagnera la France dans la décision qu’il prendra.
Quelqu’elle soit, toutefois, le risque de perdre sur un plan ou un autre semble bel et bien réel.
Mistral gagnant, il semble donc bien qu’il n’appartienne qu’à Renaud de pouvoir le chanter…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mistral_gagnant_(confiserie)
Philippe de Villiers, personnalité française controversée, comme tant d’autres et pour diverses raisons toujours valables pour qui les énonce, a livré une interview à Jean-Jacques Bourdin en ce 12 novembre*.
Que l’on partage ou non le point de vue du créateur du Puy Du Fou, le mettre en relation avec celui du journaliste qui l’interroge permet d’en saisir le sens.
Jean-Jacques Bourdin avait accepté avec son épouse Anne Nivat, l’invitation de Darius Rochebin dans le cadre de son émission Pardonnez-moi du 2 février 2012.**
Au-delà des divergences de points de vue des uns et des autres, observer comment ces trois personnalités parlent d’elles est loin d’être inintéressant.
Certes, l’émission Pardonnez-moi pousse plus à la confidence que d’autres.
Mais justement, une telle approche invite d’autant à mettre en perspective les propos tenus par Philippe de Villiers.
* https://www.youtube.com/watch?v=KLqerKwzyOY
* * https://www.youtube.com/watch?v=mMKZq4elgck
Dans la lutte acharnée qui se livre en ce moment au sein de la classe politique française, découvrir le mensonge à l’oeuvre n’est pas en soi une grande nouveauté.
Pas davantage, la trahison qui parsème nombre de parcours de personnalités de tous bords.
Ce qui n’empêche pas de s’interroger sur la cohérence des déclarations tenues par les uns et les autres.
Quand les journalistes du quotidien « Le Monde » déclarent qu’un dictaphone était posé sur la table en toute connaissance de cause de Monsieur Jouyet et avec son accord, entendre celui-ci déclarer ne pas avoir su être enregistré ajoute le mensonge au mensonge.
N’a-t-il pas, en effet, d’abord nié avoir tenu les propos qu’on lui a prêtés sur François Fillon pour ensuite se rétracter alors qu’il aurait, soudain, appris avoir été enregistré?
Quant à savoir à qui profitera cette guérilla politico-politicienne, on voit déjà les pronostiqueurs ouvrir les scores.
Si la force politique se réduit à un jeu de fléchettes et de paris, on mesure où se trouve cet intérêt général tant clamé et rappelé par les édiles et autres chefs de file de partis.
Et ce n’est pas l’analyse ci-dessous qui va redorer les contours de l’univers policito-médiatique:
http://www.lepoint.fr/politique/affaire-jouyet-fillon-l-afp-revele-les-enregistrements-du-monde-10-11-2014-1880071_20.php
Dans le cadre des célébrations qui entourent la chute du mur de Berlin, il y a vint-cinq ans, comment ne pas se rappeler l’événement majeur que ce 9 novembre 1989 a représenté?
Que chacune et chacun ait vécu ce moment historique à sa manière, rien de plus normal.
Que les conséquences géopolitiques que cette chute a entraînées créent des divergences de points de vue, rien de plus normal encore. Preuve en est l’organisation de ce colloque intitulé: » 25 ans après la chute du mur de Berlin-nouvelles crises, nouveaux doutes, nouveaux murs. »
Mikhaïl Gorbachev a été invité à y prendre part et a exprimé son intention d’y rencontrer Angela Merkel.
Cela dit, l’ancien et dernier président de l’ex-URSS ne demeure pas moins déterminé à soutenir l’actuel président de la Fédération de Russie. S’en étonnera qui veut.
Mais il n’y a rien de surprenant à une telle prise de position sinon pour un certain Occident pétri de ses seuls et propres critères d’analyse.
Que cette Russie sans cesse présentée par nombre de férus commentateurs comme celle de Poutine s’avère soudain aussi être celle de Gorbachev est à inscrire dans les mémoires.
L’état du monde actuel et les tensions multiples qui le fragilisent le valent bien.
Sujet publié en page 23 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 17 novembre 2014
Sujet également publié en page 13 par « Le Temps » du 13 novembre 2014 sous le titre « Vingt-cinq ans après »
Aujourd’hui, on le sait, il est russe.
Pour qui ne l’a pas encore compris, les preuves sont là, irréfutables, chaque jour qui passe ou presque nous les rappelle par le biais de relais divers.
Volontés hégémoniques, agissements contrevenant aux droits en tous genres, autant de comportements parfaitement étrangers, bien sûr, aux bonnes manières et aux principes de nos démocraties.
Soit.
Il est certain que les regards critiques ne manquent pas pour nuancer ou refuser de telles visions réductrices et heureusement!
Mais leur écho reste limité quand il n’est pas rejeté.
Force est de le constater, toute prise de position susceptible d’enrayer la mécanique d’information dominant l’Occident, court le risque d’être confinée au secret sinon aux oubliettes.
L’Histoire l’a souvent démontré, le document ci-dessous le confirme:
Ici et là et en particulier pour ce qui concerne la situation en Ukraine, on a pu lire ce rappel concernant le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
La formule aidant, on y recourt dans le sens qui arrange les intérêts à défendre.
Combien de fois, en effet, personnalités politiques, journalistes, commentateurs ou autres spécialistes et analystes occidentaux, n’ont-il répété en boucle et en choeur que la Russie avait bafoué ce « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes »?
Est-ce au nom de ce même « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » que nombre d’entre elles et eux se sont hâtés de rejoindre le Maïdan envahi de snipers* et autres membres de partis néo-nazis plus que prêts à en découdre avec le pouvoir encore en place?
Il est bienvenu de le rappeler ce « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
Il l’est d’autant en toutes circonstances et en tous lieux.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/03/06/ukraine-snipers-et-vacarme-russophobe.html
A l’issue du scrutin des élections qui ont eu lieu dans l’est de l’Ukraine, les réactions ne se sont pas fait attendre.Rien de plus normal quand on sait les tensions et les intérêts encore en jeu.
Que chacune et chacun ait son idée à cet égard est dans l’ordre des choses.
Mais qu’un débat reste possible est capital. Or comment l’entretenir et l’encourager quand tant de mauvaise foi entoure la situation en Ukraine?
Depuis près d’un an bientôt, j’ai écrit à ce sujet. Je n’ai eu de cesse d’appeler à modérer les points de vue plutôt que de stigmatiser la Russie.
En dépit de certains procès d’intention qui ont pu m’être dressés ici ou là, je maintiens que la Russie est loin d’être ce pays dont on rend le président responsable de tous les maux possibles et imaginables.
En dépit des interprétations que d’aucuns livrent de mes démarches, aucune ne vise à rendre un camp ou une autre plus blanc que l’autre.
Enfin et en dépit de tout, il apparaît indispensable de lutter contre la manière sans cesse orientée d’informer de situations qui méritent mieux que des propos réducteurs auxquels on a le plus souvent droit en Occident sur la Russie.
Demain, dans l’est de l’Ukraine, auront lieu des élections.
La population appelée aux urnes est considérée par une bonne partie de l’Occident, comme rebelle, séparatiste, quand ce n’est pas carrément terroriste.
Pour le seul fait d’avoir défendu ses terres aussi âprement qu’elles ont été convoitées par des intérêts qu’elle a considérés étrangers aux siens, cette partie de l’Ukraine a été mise au ban des accusés sans autre procès.
Car enfin, qui ose encore croire à l’idéal tant évoqué de démocratie pour destituer Viktor Ianoukovich?
Lequel de nos médias a contribué à dénoncer les méthodes et les moyens qui ont permis de renverser ce président légitimement élu?
Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour les uns et contre les autres.
Il s’agit d’appeler à une réflexion un peu moins orientée.
Car l’Occident, qu’il le veuille ou non, n’a pas la panacée de l’honnêteté et son obstination à démontrer le contraire dessert la démocratie qu’il se targue d’incarner.
http://www.hebdo.ch/news/société/ukraine-à-donetsk-des-élections-rebelles-indispensables
Coupe du monde de football 2018, Mistral, qui ose encore ne pas céder aux pressions états-uniennes?
Alors que Joseph Blatter a reconnu avoir été invité à annuler l’organisation de la Coupe du Monde de football 2018 en Russie*, voici que la France est mise au défi de renoncer à la livraison annoncée de son navire de guerre à la Russie.
On l’a bien compris, la Russie est l’ennemie de la démocratie et sème le chaos en Ukraine sinon dans le monde entier.
Fort de son titre de nobélisé de la paix, Obama sait de quoi il parle.
Jusqu’où ira cette tartufferie?
S’il existe des esprits critiques pour ne pas s’y laisser prendre, force est de constater que leur marge de manoeuvre apparaît vite réduite.
Alors que tant de voies s’ouvraient pour négocier, l’administration d’Obama a persisté à imposer ses vues à un Occident, qui de frileux, risque bel et bien d’avoir froid cet hiver.
http://www.lenouvelliste.ch/fr/nosdossiers/crise-en-ukraine/articles/pas-d-accord-entre-kiev-et-moscou-sur-le-gaz-2884-1366257
* http://www.24heures.ch/sports/actu/fifa-soutient-inconditionnellement-russie/story/26163888?track
