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Pouvoirs

Politique, Religions

L’ordinaire torpillé

Viols, tortures, abus en tous genres, exécutions, la terreur s’empare de vies ordinaires et les propulse dans l’horreur.
Hier, on a entendu le président français déclarer qu’il ne cèderait pas au chantage des ravisseurs d’Hervé Gourdel. 
On pense, bien sûr, à l’otage et à ses proches, on pense aux enjeux de la situation, on pense ou on ne pense pas, on explique comme on veut ou comme on peut la violence qui brise la vie.
Certes, nul n’a vocation à porter le poids de la misère du monde et encore moins à la régler.
Et cependant, c’est bel et bien le comportement face au mal qui est sans cesse mis en question lorsqu’il frappe.
Entre indifférence, cynisme, réalisme, pragmatisme, compassion, prière ou révolte, toutes les attitudes restent possibles sinon permises.
A chacune et à chacun de se situer selon sa conscience, sa sensibilité, sa personnalité.
Une victime, deux victimes, mille ou cent mille victimes, leur nombre ne modifie la souffrance d’aucune d’elles.

Sujet publié en page 19 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 27-28 septembre 2014

Culture, Histoire, Politique

Payerne, la Suisse et la Russie

Payerne, ce 20 septembre, a rendu hommage à l’un de ses plus célèbres natifs, le Général Antoine de Jomini.
Ce théoricien de la stratégie militaire a d’abord fait partie de l’état-major de Napoléon avant de rejoindre celui du tsar Alexandre Ier et de jeter les fondements de l’Académie militaire de Saint-Pétersbourg.
C’est dans le cadre du bicentenaire des relations diplomatiques entre la Suisse et la Russie que Payerne a ainsi honoré la mémoire de ce citoyen dont le parcours peu banal unit les deux pays.
Une place a ainsi été inaugurée au nom d’Antoine de Jomini où a également été déposée sa statue.
L’événement a eu lieu en présence d’autorités politiques, diplomatiques, militaires et ecclésiastiques.
En ces temps où des pressions de toutes sortes s’exercent à l’encontre de qui ose encore ne pas diaboliser la Russie, honneur soit rendu ici à la municipalité de Payerne et à sa Syndique qui ont su ne pas brader l’Histoire qui unit la Suisse à la Russie.

Politique

Quand Madame Calmy-Rey se sent « accusée »

Salle comble hier, à l’Université de Genève pour écouter deux conférencières nous parler de la crise ukrainienne.* Dans un cadre académique, les points de vue ont en général vocation à résulter d’analyses fines et étayées.

Or en ce 16 septembre 2014, force  a été de constater que les deux exposés présentés se sont appuyés sur les mêmes arguments répétés à l’envi et repris en boucle depuis bientôt un an que dure la crise ukrainienne.

Du Maïdan au crash du MH17 sans oublier, bien sûr, le référendum de Crimée, c’est le procès de la Russie qui a été dressé ou peu s’en faut.

En aucun cas, l’Ukraine et ses gouvernements successifs depuis la destitution du Président Ianoukovich n’ont été mis en cause.

Pas un mot sur le massacre de la maison des syndicats d’Odessa en mai dernier. Rien sur les performances d’un résident genevois et néanmoins gouverneur dans l’est de l’Ukraine.

Silence total sur les assassinats de cinq journalistes et photographes russes.

L’intervention que j’ai risquée pour énoncer des faits tus par les conférencières, ne visait qu’à modérer leur aptitude à mettre la Russie en accusation.

Or l’une d’elle, a réagi à mon propos et m’a dit que je l’ « accusais ».

Il n’en était évidemment rien. C’est le regard porté sur une situation que j’ai tenté d’élargir. Car un rappel d’événements occultés n’équivaut pas à un acte d’accusation dirigé contre une personne.

Que cette distinction ait échappé en milieu universitaire est surprenant.

https://www.unige.ch/gsi/fr/actualites/lecon-douverture-2…

Non classé

84 ans, une vie

Mardi, elle partira.
Elle s’est résignée à quitter sa petite datcha.
Elle passera l’hiver chez des parents, dans un pays voisin de l’Ukraine.
Elle a travaillé toute sa vie dans cette région de Dniepropetrovsk.
Désormais, tous les courriers officiels et administratifs adressés à ses habitants sont en ukrainien.
Elle est russophone, âgée de 84 ans, elle n’a jamais parlé ukrainien.
On lui a traduit une circulaire reçue de l’administration qui prévient que la température dans les appartements et les maisons, cet hiver, ne dépasserait pas quatorze degrés.
Elle n’a pas eu envie, pour autant de quitter son foyer. Elle y a trop de souvenirs.
Mais quatorze degrés à l’intérieur, quand à l’extérieur, la température peut descendre jusqu’à moins vingt degrés…
Mardi, on viendra la chercher pour l’accompagner chez des parents qui l’accueilleront.
Elle y restera le temps nécessaire.
A qui, à quoi?

Politique

La paix expliquée à leurs enfants

Barack Obama,
Prix Nobel de la Paix 2009

L’Union Européenne,
Prix Nobel de la Paix 2012

Grâce à l’intervention de ces deux nobélisés de la paix, 
l’Ukraine pleure
près de 3.000 morts

a vu s’enfuir ses habitants
par centaines de milliers.
 
La démocratie, c’est maintenant, foi de nobélisés.
 

Economie, Politique

Ukraine la paix menacée

Et voici que les hostilités risquent bel et bien de reprendre entre l’Ukraine et la Russie.
Alors qu’un espoir de paix était né avec la signature d’un cessez-le-feu entre les parties en lutte dans l’Est de l’Ukraine, le président Poroshenko annonce la ratification d’un accord politique et commercial d’association avec l’Union Européenne.
La signature de cet accord est d’emblée annoncé par le président ukrainien comme moment historique pour le pays.
Petro Pososhenko s’est exprimé en anglais. Il a encore précisé une certitude, le pays va être plus démocratique et aura davantage de libertés.
Mieux, il espère un statut spécial auprès de l’OTAN.
Et bien sûr, dans la foulée, il promet le retour de la Crimée dans le giron de l’Ukraine.
Il sera accueilli!
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/07/27/он-не-сможет-il-ne-pourra-pas-258268.html
Autant dire que la situation n’est pas près de s’apaiser.
Et comme toujours, on accusera la Russie.
Mais qui a agressé qui?
Qui a tiré sur son propre peuple?
Et qui a bafoué les règles du droit international en piétinant l’accord signé en février 2014?
Petit rappel en images ici pour qui a la mémoire courte:

http://www.itele.fr/monde/video/accord-signe-entre-ianoukovitch-et-lopposition-73261

Politique

La France qui se lève tôt ou tard

On dit parfois, sinon souvent, de la France qu’elle serait le pays de la liberté d’expression.
En dépit de ce qu’on peut en penser, la France offre un paysage socio-politique jamais à cours d’animation.
Entre hauts faits, trahisons ou scandales, la France qui se lève tôt ou tard, vit.
De qui, de quoi, chaque jour apporte son lot d’informations à cet égard.
Certes, leur perception varie selon les milieux.
Il n’en demeure pas moins vrai qu’on ne saurait dénier le poids d’une actualité dont l’impasse est impossible à faire pour ce qu’elle révèle comme contradictions.
Qui n’a eu de cesse de réclamer le droit à la transparence et à la parole?
Qui le dénonce tandis que ces droits ont été saisis par une ex-compagne de président?
La publication de cette femme démontre avant tout un état de fait voulu et revendiqué de longue date par les mêmes qui semblent le fustiger désormais.
Il ne s’agit pas, ici, de saluer ou non l’opportunité d’une démarche éditoriale.
Il est question d’en observer les effets. 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/09/05/normal.html

Politique

Suisse-Ukraine, le titre et les cendres

L’article date du 5 mars 2014.
Son intitulé est en allemand, il émane du très sélect hebdomadaire suisse Handelszeitung.
De référence internationale, tant dans les milieux économiques que dans ceux de la finance, quand ce journal titre: 
Schweizer Oligarch wird Gouverneur in der Ukraine,* 
on est en droit de s’interroger.
D’abord sur l’image donnée de ce Suisse, ensuite de celle de la Suisse et de sa manière d’appliquer le concept de neutralité. 
Plus personne n’ignore, désormais, comment cet oligarque suisse* entend régler le sort de la population du Donbass dans l’est de l’Ukraine.
Et qui n’en aurait encore aucune idée, voici de quoi lui en donner:  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html
A l’heure où la Suisse ne semble pas avoir épuisé l’ensemble des atouts qui la caractérisent, à l’heure où la Suisse préside l’OSCE, à l’heure où la Suisse célèbre le bicentenaire de ses relations diplomatiques avec la Russie, comment intègre-t-elle à son image, celle de ce Suisse qui gouverne en Ukraine?
* http://www.handelszeitung.ch/politik/schweizer-oligarch-wird-gouverneur-der-ukraine-576978

Economie, Politique

La Suisse lave plus neutre

La récente visite, en France, du Président de la Douma Sergueï Naryshkine, n’a laissé personne indifférent mais n’a pas fait que des heureux.
 
Outre ce brûlot* lancé par le Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne en France, bon nombre de Suisses ont fait part de leur réaction sur les différents réseaux sociaux.
 
Entre ironie et amertume, on commente la décision du Président du Parlement suisse d’avoir considéré non bienvenue la visite de son homologue russe.**

Cependant, je vous invite à lire ci-dessous, le compte-rendu de cette rencontre organisée par l’association Dialogue franco-russe, créée en 2004 et présidée par le député UMP Thierry Mariani.
 
http://www.joellegarriaud.com/2014/09/crise-en-ukraine-rencontre-avec-le-president-douma/
 
* http://crcuf.fr/communique-de-presse/cp-2-septembre-2014
 
** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/15/suisse-russie-l-insulte.html

Politique

Ukraine, Russie, information

Invité de la rédaction de la RTS,  Monsieur Andreas Gross nous apprend que la Russie est la grande responsable de tout ce qui se passe en Ukraine ou peu s’en faut.
Mieux, Monsieur Gross exprime son inquiétude quant à une catastrophe nucléaire qui menacerait alors qu’il ne dit mot des projets nourris par le résident genevois aux trois passeports et néanmoins gouverneur de la province de Dniepropetrovsk évoqués ici-même.**
Tandis qu’il parle de sa rencontre en France avec le Président de la Douma, Sergueï Naryshkine, Andreas Gross, pourtant politicien suisse, répond ignorer l’annulation de la visite qui avait été prévue en Suisse du président de la Douma.
Et il faudrait accorder du crédit à ce politicien suisse qui n’est pas même au courant de ce qui se passe dans son propre pays?
Andreas Gross est ce parlementaire socialiste suisse auquel Mikhaïl Khodorkovski a exprimé – à la RTS aussi- toute sa reconnaissance de lui avoir rendu visite lors de sa détention.
http://www.rts.ch/video/info/journal-continu/5478258-mikhail-khodorkovski-remercie-le-suisse-andreas-gross.html

On comprend bien la reconnaissance exprimée par l’ancien détenu à son visiteur. On comprend tout autant ce que ce visiteur et néanmoins parlementaire suisse a saisi de la politique du Président russe. 
Rien d’autre que ce qui est repris en boucle par à peu près tous les médias occidentaux.
*  http://www.rts.ch/audio/la-1ere/programmes/l-invite-du-journal/6094506-andreas-gross-president-du-groupe-socialiste-du-conseil-de-l-europe-03-09-2014.html?p=0

**http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html