Tels sont les propos recueillis par un photographe américain en reportage à Donetsk, dans l’Est de l’Ukraine.*
Que fait Porochenko, pourquoi est-ce qu’il nous tue?
Et que font nos médias? Pourquoi ne considèrent-ils pas ces faits?
Depuis le massacre perpétré à Odessa dans la maison des syndicats, bien des observateurs ont compris combien était flagrante la différence de traitement des victimes par la plupart des médias occidentaux. La Suisse ne fait pas exception.
Et pourtant, ce pays est en charge de la présidence de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
Non seulement la Suisse se devrait de respecter la neutralité qui la fonde mais encore, de tenir son rôle et d’informer comme il se doit.
S’il arrive à la RTS de produire des reportages plus ou moins objectifs sur ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine, force est de constater que la majorité des informations sont orientées et cachent mal l’obstination à viser la Russie.
Ce fait n’échappe pas à qui commente ici et là dans les forum ou autres réseaux sociaux et c’est tant mieux.
Car ni la Suisse ni l’Occident ne se résument encore à l’image dominante qu’en renvoient leurs médias.
* http://www.lecourrierderussie.com/2014/07/ukraine-americain-bombardements-civils/?utm_source=sidebar%20utm_medium=link%20utm_campaign=mostread
Pouvoirs
Slaviansk n’est pas « tombée », Slaviansk était menacée d’être rayée de la carte.
C’est pourquoi les forces de résistance ont choisi de quitter la ville alors qu’elle était déjà encerclée par les milices ukrainiennes.
Mais c’est à peine si l’on se féliciterait déjà, dans certains médias occidentaux, de ces « victoires » remportées par l’armée ukrainienne.
Cependant, Laurent Fabius, soudain, met quelques bémols et rappelle les efforts de Moscou en vue de pacifier la situation.
Qu’en fait le nouvel élu ukrainien?
Il déclare dans un message diffusé à la télévision qu’ il faut renforcer l’encerclement des terroristes. Poursuivre l’opération pour libérer les régions de Donetsk et de Lougansk.
Pour qui serait curieux de savoir qui entoure ce président, voici:
http://www.les-crises.fr/porochenko-et-ses-amis/
Ce qui se passe dans l’Est de l’Ukraine est déjà évoqué comme un génocide.
Bombardements sur des civils, villes bientôt totalement détruites obligent des centaines de milliers de réfugiés à quitter leur pays pour la Russie.
Celle-ci, d’ailleurs, appelle les pays voisins de l’Ukraine à se mobiliser pour accueillir des réfugiés:
http://fr.ria.ru/world/20140703/201712343.html
Pendant ce temps-là, la plupart sinon tous les médias occidentaux persistent à user de rhétorique et à traiter de « rebelle » et de « séparatiste » une population locale soucieuse de défendre son sol, ses valeurs et et ses richesses.
Or à force d’être bombardée, qui plus est, à l’arme chimique, cette population risque bel et bien de disparaître.
Est-cela que visaient les promesses d’avenir radieux et démocratique scandées par la classe politique européiste venue en grand renfort soutenir les rêveurs pacifistes du Maïdan?
Sujet paru en page 16 de l’édition papier de La Tribune de Genève de ce 11 juillet 2014
Si la Suisse n’a pas estimé utile d’entrer en considération sur les agissements charismatiques d’un de ses résidents, en l’occurrence genevois, la Russie s’en est chargée.
Cet oligarque aux trois passeports, fier de déclarer dans les colonnes de la Tribune de Genève, qu’il finance des milices armées dans l’est de l’Ukraine dont il gouverne une des provinces, ne semble pas préoccuper la Confédération Helvétique.
Quant à la radio télévision suisse -RTS- elle préfère, elle aussi, consacrer son attention à une Russie dont elle s’évertue à traquer de quoi alimenter l’amour qu’elle lui porte.
Après avoir dit tout le bien qu’elle pensait des JO de Sochi, elle a poursuivi en usant de rhétorique pour couvrir la crise ukrainienne et en masquer ainsi les véritables enjeux.
Où est l’objectivité de l’information, où, la défense de droits humains si chère, pourtant, à nos indignés de la première heure?
Ce soir, dans le cadre du téléjournal de la RTS, on s’est intéressé aux fondations d’utilité publique.
On y a appris, entre autre, que depuis 2013, ces fondations étaient en forte expansion.
A l’heure actuelle, la Suisse en compterait près de 13.000.
Soit.
Or voici que sur ces milliers de fondations, une seule retient l’attention des journalistes.
Au hasard, celle d’un Russe.*
La destination humanitaire, culturelle ou pédagogique de ses fonds est avérée, elle n’en convainc pas pour autant la RTS.
Le fonds de bienfaisance que ce « résident genevois » destinerait volontiers à la construction d’un mur doté de barbelés électrifiés entre l’Ukraine et la Russie rejoindrait-elle davantage les critères de référence de la RTS?
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/15/ce-genevois-qui-gouverne-en-ukraine.html
* http://www.rts.ch/info/suisse/5952893-les-fondations-proliferent-en-suisse-mais-sont-tres-peu-controlees.html
En février dernier, sitôt après la destitution de Viktor Ianoukovich, la Suisse décidait de geler ses avoirs.
Un de griefs, parmi d’autres imputés à l’ancien président ukrainien, était d’avoir donné l’ordre de tirer sur son peuple.
On a su ce qu’il en avait été, par la suite, dès lors que Madame Ashton confiait son inquiétude à Monsieur Paet:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/03/06/ukraine-snipers-et-vacarme-russophobe.html
Pendant ce temps-là, un des compatriotes de Victor Ianoukovich, résident genevois et néanmoins gouverneur en Ukraine, ne se cache pas de financer des milices armées qui tirent sur son propre peuple.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/03/lettre-ouverte-aux-autorites-genevoises.html Amateurs de droits humains, s’abstenir.
Ce 17 juin, deux journalistes russes, ont été tués dans la région de Lugansk suite à l’attaque massive de zones ne contenant aucun objectif militaire.
Pendant ce temps-là, l’émission « Temps présent » de la RTS qui a su, en son temps, parcourir en long et en large la demeure du président ukrainien destitué Ianoukovitch pour en montrer le faste à ses téléspectateurs, préfère, jeudi prochain, traiter de « l’enfer des homosexuels en Russie ».
Au moment où sévit une sanglante guerre civile dans l’Est de l’Ukraine, il va de soi qu’un reportage sur « l’enfer des homosexuels en Russie » est d’une actualité brûlante.
Alors que les victimes de la région de Donetsk sont des civils tombés sous les assauts de milices armées financées par un « résident genevois », force est de constater qu’une émission de la Radio Télévision Suisse romande ne se sent pas concernée.
Il a déjà été question ici de ce résident genevois dans deux de mes précédents sujets: une lettre ouverte adressée aux autorités genevoises relative à ce Genevois qui finance l’armée ukrainienne.
Oligarque aux trois passeports, cet homme se fait un plaisir d’ignorer les frontières.
Sauf pour certaines d’entre elles qui selon lui, doivent être non seulement maintenues mais renforcées.
Et pas n’importe comment.
Non, les 2000 kilomètres qui séparent la Russie de l’un des trois pays desquels il a la nationalité, l’Ukraine, doivent être marqués par un mur.
Avec barbelés au sein desquels passera un courant. Démocratique et électrique.
Igor Kolomoïski assure que la réalisation de ce symbole d’ouverture est réalisable en quelques mois.
Le financement sera pris en charge par le compte d’un fonds de bienfaisance.
Genève a de quoi être fière de son résident. Avec un tel philanthrope, c’est l’humanisme qu’on assassine.
Sujet paru dans l’édition du 17 juin 2014 de La Tribune de Genève.Conformément à la déontologie, la rédaction s’est réservé le droit de choisir le titre.
Dans son article* paru sur le site Slate.fr, Eric Leser évoque un sentiment « anti commentaire » qui se développerait sur différents sites.
A l’appui de son propos, le journaliste se réfère à différentes sources et prises de position.
Si certaines ne sont pas forcément à remettre en cause, demeure la question de savoir si la suppression des commentaires serait à recommander.
Car le radicalisme de la solution -déjà adoptée par certains sites pour réagir aux désagréments de commentaires- prête à discussion.
Rien n’indique, en effet, que la qualité des échanges citoyens y gagnera.
Certes, le phénomène des commentaires discourtois, hors contexte ou agressifs témoigne de réalités avec lesquelles compter.
Mais de la modération à la suppression pour tous il y a une marge.
Et cette marge franchie, c’est l’ensemble des échanges citoyens qui est visé.
Et sanctionné.
* http://www.slate.fr/story/88227/commentaires-articles-ruinent-medias
A lire aussi: http://www.slate.fr/lien/69227/commentaires-opinion-internautes
La justice genevoise divise.
Loin de faire l’unanimité, le verdict prononcé le 6 juin dernier à l’encontre de l’ancien chef de la police nationale civile du Guatemala a ému diversement.
Aux uns de crier au scandale, aux autres de se féliciter d’un verdict rendu.
À l’heure ou une certaine Genève s’estime souvent légitimée à se poser en défenderesse de droits bafoués un peu partout hors ses murs, à l’intérieur des siens, serait-elle moins regardante?
Aux irrégularités dénoncées haut et fort dans le cadre du procès intenté à l’encontre d’Erwin Sperisen par le Ministère public genevois, la défense a réagi.
Elle fait appel du jugement qui a condamné l’ancien chef de la police nationale civile du Guatemala à la prison à vie.
