Merci de l’intérêt que nombre d’entre vous avez manifesté pour l’entretien mené avec Michel Noiset.
S’il a souvent été question de la Russie, sur ce blog, c’était pour en donner un éclairage autre que celui qui domine la plus grande partie de nos médias. Cela a été compris par qui a bien voulu se donner la peine de lire. Pour les autres, les idées toutes faites et les jugements l’ont emporté sur toute volonté de sortir d’un cadre de pensée bien établi.
Quand ce dernier se nourrit d’expériences vécues, cela peut se concevoir, la mémoire est marquée. Mais lorsque l’on se satisfait de relayer sans aucun recul ce que distillent des chaînes d’information, dans ce cas, on est dans la confiance aveugle. Ou alors dans la paresse intellectuelle. On n’a tout simplement plus envie de se poser de question.
Comme si, une fois acquise une certitude, on n’estimait plus nécessaire d’en changer et inutile de se rendre sur place pour voir ce qui s’y passe. Au risque assumé de négliger les mille et une nuances qui composent un paysage socio-culturel. Nul n’est obligé d’y goûter mais au moins d’en tenir compte quand on prétend défendre l’entente entre les peuples!
Or, plutôt que d’enjoindre leurs dirigeants à l’échange et au dialogue, on a préféré appliquer envers la Russie censures et mesures punitives avant même qu’elle n’entre en Ukraine, en soutien aux populations du Donbass, elles-mêmes en proie à la guerre menée contre elles depuis dix ans par leur propre gouvernement.
Il y a déjà plusieurs années que j’ai prévenu qu’à encourager et cautionner autant d’attitudes et de propos hostiles envers la Russie, ramenée à quelques images caricaturales, abusives ou mensongères, on courait le risque de participer à une entreprise de destruction susceptible, à terme, de devenir massive.
Se demander où on en est, est-ce déjà trop tard?
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