Vous n’aurez sans doute pas manqué un titre d’éditorial ou de table ronde de nos chers médias dont les journalistes paraissent soudain désarçonnés face à l’attitude des Etats-Unis à l’égard de l’Europe.
Partout se lisent et s’entendent la surprise, le choc, l’écœurement à l’égard du « bon vieil Oncle Sam ».
Ben voyons, lui qui nous a sauvés des Nazis tandis que les 25 millions de Soviétiques morts pour nous aussi ne compteraient plus pour rien, lui qui nous a libérés, comment peut-il soudain nous trahir, c’est à peu près cela qui se murmure quand cela ne se clame pas haut et fort.
Pourtant, il y a plus de 10 ans déjà, la situation était claire et énoncée sans ambages ni détour.
Rappelez-vous, le célèbre « Fuck the UE » d’une haute responsable de la diplomatie américaine de l’époque! Victoria Nuland, pour ne pas la nommer, exprimait déjà sa haute considération de l’Union Européenne.
Alors tomber de haut de la part de ces cohortes de spécialistes qui hantent nos plateaux de télévision, nos studios de radio et nos colonnes de journaux, c’est avoir la mémoire très courte ou alors démontrer l’aveuglement qui a fait office de « vision » experte.
Quant à Dominique de Villepin qui se montre prêt à tenir tête aux Etats-Unis… L’Histoire ne se répète pas aussi aisément, Monsieur l’ancien Premier ministre! Peut-être que saisir ce qui se jouait avec le Maïdan en 2013 aurait évité la saignée de l’Ukraine.
Mais bon, comme la Russie a toujours eu tout faux et que celles et ceux qui partageaient un autre regard sur la situation de l’époque étaient immédiatement considérés comme relais du Kremlin, étrangler leur voix a paru suffire.
Le résultat, hélas, se connaît.