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À Genève, les FEMEN à l’œuvre

Celles qui suscitaient beaucoup d’admiration de la part d’un Occident très bien pensant, voici qu’elles s’en prennent à l’un des symboles de ce qui fonde la bien pensance.

À Kiev, par inculture, elles aient scié une croix qui n’était pas orthodoxe mais uniate, peu importait pour elles et leurs soutiens, elles manifestaient en faveur des Pussy Riot condamnées par la méchante justice russe.

Rappelez-vous, c’était en 2012. La femme à la tronçonneuse avait alors trouvé refuge en France et avait même servi de modèle à la Marianne de François Hollande.

Mieux encore, en 2022, une de ces belles âmes avait avait été invitée sur LCI par Darius Rochebin. Rien à dire, ces égéries à moitié dénudées le valent bien!

Pour l’heure, la police genevoise confirme leur arrestation et Handicap International, l’ONG commanditaire de l’œuvre attaquée à la tronçonneuse aurait l’intention de déposer plainte.

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Désir de paix, quête de signes

Hasard ou non, le futur et ex-président états-unien arbore des couleurs tantôt russes, tantôt ukrainiennes dans ses tenues vestimentaires.

Il s’affiche, en effet, soit en costume bleu et cravate rouge sur chemise blanche, soit en costume bleu et cravate jaune sur chemise blanche.

Signe de désir de paix entre deux pays voisins devenus ennemis, l’avenir le dira. Pour l’heure, la Syrie bascule, la Géorgie s’enflamme.

Et la Russie, pour nos médias et le monde politique qui pense juste et comme il se doit, reste l’ennemie publique no 1.

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L’indicible légèreté d’un haut lieu de culture

L’hiver approche, la guerre en Ukraine continue de livrer son lot de blessés, d’invalides, d’enfants orphelins et de morts, pendant ce temps-là, sur des plateaux de télévision, dans des studios de radio ou des colonnes de journaux et de magazines, vous avez des personnalités qui étalent leur science, prodiguent leurs conseils sinon livrent leurs prévisions sur l’avenir de tel ou tel pays.

Soit.

Mais quand, sous un air badin, un apéropéra vous invite à venir « siroter votre vermouth ou spritz en compagnie de drôles de personnages » et que, dans ce contexte vous sont proposés, en marge de l’opéra Fedora, « des textes de poétesses russes qui ont fui leur pays après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, ou qui en sont parties plus tôt pour certaines. », vous vous dites que décidément, tout est prétexte à détournement.

Parce que trouver le moindre point commun entre des poétesses qui se demandent comment « continuer à écrire et exister en russe dans le contexte actuel, quand on s’oppose à la guerre ? » et une héroïne d’opéra qui poursuit le meurtrier de son amoureux dont elle finit par tomber amoureuse alors qu’elle l’a dénoncé au préalable, ce qui lui sera fatal, trouver le moindre point commun à ces destins relève plus que de la haute voltige.

Et c’est bien trop peu dire.

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Règles de bonne conduite

Dans vos médias de référence, avez-vous été informés d’espions dans nos contrées qui proviendraient d’autres pays que de la Russie? Si oui, remémorez-vous le nombre de fois et comparez-le à la fréquence avec laquelle nous est rappelé comment œuvrent les Russes chez nous.

Toujours dans vos médias de référence, avez-vous été mis au courant de désinformation en provenance d’autres pays que de la Russie? Si oui, souvenez-vous desquels et établissez des tableaux comparatifs avec le nombre de falsifications orchestrées par les Russes.

C’est facile, la Russie est le plus souvent accusée de se mêler de tout. Des élections un peu partout dans le monde, de cyberattaques un peu partout dans le monde, de faux profils créés sur tous les réseaux sociaux possibles et imaginables, bref, la Russie n’a que cela à faire, espionner et dérégler.

Les gens dotés d’encore un peu de bon sens ont bien compris que nos pays n’intéressent pas la Russie au point qu’elle perde tellement de temps à les surveiller, à embrouiller leurs systèmes informatiques, à pirater leurs documents secrets, les détourner, créer la cacophonie ici et là, bref, à s’occuper de nous!

C’est bien plutôt l’inverse qui se passe. À savoir que nos dirigeants se soucient tant d’elle et de ses richesses qu’ils lui façonnent un visage qui leur ressemble bien davantage qu’il ne lui ressemble à elle.

L’Occident justicier, la belle affaire quand on voit ce qu’il laisse pourrir sans sourciller, sans émettre la moindre considération morale. Décidément, la bonne conduite est vraiment dictée par l’absence de tout scrupule, que dis-je, par le cynisme le plus absolu.

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Nos infos, appellation d’origine contrôlée

Et voilà, le rouleau compresseur de la propagande occidentale qui revendique l’appellation d’origine contrôlée (AOC) d’ « information » s’est mis en branle. Et il écrase toute réflexion, toute interrogation légitimes de la part de personnes qui seraient curieuses de savoir exactement ce qui a motivé les choix électoraux d’une population, en l’occurrence ici géorgienne.

J’ai évoqué, hier, comment d’emblée le Kremlin a été mis en cause.

Vous allez voir que désormais nos médias -dont on se demande ce que leurs journalistes connaissent de la politique géorgienne- vous bassineront sur le fait que l’élection a été truquée, volée, que la Russie refuse de lâcher ses anciens satellites, que son Président est un nostalgique de l’ex-URSS et j’en passe.

En Géorgie, certes, on trouve des partis en faveur d’une adhésion à l’Union Européenne, on trouve aussi des opposants. Et pour m’être rendue plusieurs fois dans ce pays grâce à mes livres qui ont été traduits en géorgien et que j’ai été invitée à présenter, je vous assure que le souvenir des guerres avec la Russie reste dans les mémoires.

J’ai, pour ma part, mesuré les conséquences du conflit de 2008 lorsqu’en décembre de cette année-là, soit quelques mois après les hostilités déclenchées en août, j’ai été invitée à présenter l’un de mes ouvrages dans la salle non chauffée du prestigieux Institut Rustavelli.

Je m’y suis exprimée en russe, expliquant que cette langue m’était plus familière que l’anglais, je n’ai pas eu à subir quelque reproche ou invective que ce soit. En 2009, ensuite, j’ai vu les campements installés non loin de Tbilissi pour les personnes qui avaient subi les dommages de la guerre.

Donc faire du parti vainqueur des législatives un parti manipulé par Vladimir Poutine est une vision de l’esprit qui autorisera le défilé de clichés habituels auquel on aura droit dans les jours, les semaines et les mois à venir pour continuer d’influencer l’opinion occidentale vers la détestation non seulement de ce Président mais de la Russie.

Mais bon, nous sommes, nous, au bénéfice de la liberté d’expression et de la démocratie, dans ce cas, nous n’avons que le devoir sinon le droit de nous taire si nous le contestons.

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La main du Kremlin à l’œuvre

Vous l’aurez sans doute compris, la Géorgie est manipulée et sous influence russe. Les médias occidentaux dits mainstream le relaient à l’unisson.

Or il se trouve que sur place, des gens réfléchissent, analysent et observent comment vivent les peuples de cette Union Européenne qui fait tant fantasmer une partie de leurs compatriotes.

Et les conclusions de ces gens les ont amenés à estimer que leurs intérêts ne rejoignaient pas forcément ceux que prônent les ardents défenseurs d’une adhésion à l’UE.

Le résultat vient de s’exprimer dans les urnes, le voici déjà contesté. Et surtout, explicable. C’est la main du Kremlin.

Depuis le temps qu’on doit bien intégrer qu’elle est omniprésente et menace même nos démocraties d’une « invasion », inutile de dire que la Géorgie voisine est à deux doigts d’être bientôt dépecée.

J’ai informé des amis géorgiens de ce qui s’énonce ici ou là dans nos médias.

« C’est tout faux », m’a-t-il été répondu. Au moins est-ce clair! Et je vous assure que les personnes en question n’ont pas oublié les guerres entre leur pays et la Russie.

Donc? À chacune et à chacun de vous de tirer vos conclusions.

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La pensée et la langue mises à mal

Dans une interview accordée au journal Le Monde, un épidémiologiste s’ébahit du fait « que les grands auteurs donnent l’impression d’avoir vu les causes de la violence avant que la science ne les prouve de façon rigoureuse. »

Ouah, quelle découverte!

Qui ne peut que confirmer la tendance qui se dessine et que voici résumée sur Europe 1.

Une science même plus « sans conscience ». Une science dont les tenants déconsidèrent à ce point leur langue que l’ensemble de ce qu’elle favorise comme élaboration n’a plus aucune pertinence.

Rappeler à cette communauté dite scientifique que l’approche sensible est une forme de génie que la maîtrise de la langue permet de transmettre serait-il déjà vain, poser la question risque d’y répondre.

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À propos d’engagements

« Au service de… » On entend ou lit souvent cette formule de la part -ou au sujet- de personnalités qui œuvrent dans tel ou tel domaine et le déclarent de façon diverse, allant de la sobriété à la solennité.

S’engager, travailler « au service de » implique de s’effacer soi-même au profit ou au bénéfice d’intérêts supérieurs.

Quand il s’agit, par exemple, de ceux dits « de la nation », il est évident que l’orientation choisie reflète non seulement la conception que l’on se fait de ladite nation mais la dimension privilégiée qu’on lui accorde.

Chacune se défend, de la plus matérielle à la plus sociale dès lors que toutes sont destinées à améliorer la condition citoyenne de la nation en question. Ce qui, en revanche, est contesté est la mise « au service de » dans un seul but personnel ou de caste.

On est là dans la corruption. Pratiquée à grande échelle ou non, elle gangrène ce qu’elle touche. La dénoncer est toujours plus aisé lorsqu’elle concerne d’autres que soi, c’est bien connu.

Aussi se délecte-t-on de condamner une institution ou une autre, un gouvernement ou un autre et de surtout mettre sous le tapis ce qui gênerait son propre camp. Procédé très connu encore. Et pire lorsqu’il alimente de soi-disant débats dont les opinions sont pipées d’avance.

Autant dire que faire valoir un point de vue « au service de » la réalité de faits s’apparente à un véritable sacerdoce.

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Merci au « Diplomate.media », merci à Dimitri de Kochko!

Chères lectrices et Chers lecteurs de ce blog,

J’ai le plaisir de partager avec vous l’interview que m’a accordée le journaliste Dimitri de Kochko et qui a été publiée sur un site que je vous recommande, Le Diplomate.media.

Son rédacteur en chef Roland Lombardi m’a sollicitée pour y participer, c’est très volontiers que j’ai accepté la proposition. De fait, quelques-uns de mes articles figurent sur le site.

Roland Lombardi est chercheur, docteur en Histoire, professeur et géopolitologue dont j’ai à plusieurs reprises cité les points de vue ici. Quant à Dimitri de Kochko, son nom ne vous est pas non plus inconnu puisque je l’ai déjà interviewé pour ce blog.

Je vous invite maintenant à découvrir « Russie / Ukraine, négociations? et l’analyse qu’il donne de cette question.

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Prix littéraire ou un prix politique?

La culture récupérée ou engagée à des fins politiques est un phénomène connu.

Or s’il est une dimension humaine qui pourrait échapper à tout parti pris, c’est bien la créativité. Cependant, quelle chance présente la créativité en tant que telle au sein d’une lutte de pouvoirs?

Sans doute aucune tant il est vrai que prime le combat d’ordre idéologique. Voici qui le confirme dans l’extrait ci-dessous, pris en capture d’écran de l’article indiqué ici en lien.

On y lit, en effet, à quel point politique et culture s’imbriquent en faveur d’une idée à défendre. Libre à chacune et à chacun de mener le combat qui lui sied et d’en exclure qui ne le partagerait pas!

De là à estimer que ce prix serait « littéraire » est une question à se poser si on le veut bien.