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Le mauvais ménage de la culture et de la politique

Voilà où nous en sommes… Qu’il s’agisse des bibliothèques ukrainiennes ou russes, les oeuvres de pays devenus « ennemis » ne sont plus mises à l’honneur.

Pas détruites mais cachées du regard qui s’y porterait.

Des années durant, une célèbre bibliothèque de Saint-Pétersbourg a organisé un concours littéraire qui primait des oeuvres d’écrivains occidentaux.

Ce concours n’existe plus et les pays autrefois amis de la Russie ne le sont plus. En Ukraine, les bibliothèques ont reçu l’ordre de retirer les ouvrages d’auteurs russes.

Cette intrusion de la politique dans la littérature ne date certes pas d’hier.

Quant à ce qui se passe dans nos contrées bien pensantes, il suffit d’observer comment de grands classiques sont réécrits ou évincés au nom de telle ou telle référence idéologique.

Créer dans le sens qui convient, couper ce qui n’entre pas dans le cadre, la belle affaire!

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Le bien, le mal et ses camps tout désignés

Le monde et ses camps du bien et du mal tout prêts à l’emploi. Plongée dans le quotidien de 28 millions de femmes et de filles afghanes.

Où sont nos féministes pour dénoncer pareille condition? Où, nos scandalisé(e)s par les violations de droits humains? Où, les indigné(e)s? Où, les mobilisations?

Où, les va-t-en guerre? Où, les sanctions à infliger? Où, les déclarations intempestives?

Ces femmes étouffent de la vilénie occidentale qui les a emprisonnées tandis que leurs ancêtres du temps soviétique jouissaient d’un tout autre statut.

Même si, selon cet article, il n’aurait concerné qu’une minorité d’entre elles. Ce statut a existé. Son seul tort est d’avoir été soviétique.

Ce qui suffit à le déconsidérer.

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Mourir pour une idée, tuer pour un idée.

Un président qui traite son homologue de « son of a bitch » est susceptible de se produire en privé.

Que cela soit repris dans un article de média n’aide en rien à apaiser les tensions déjà assez fortes pour ne pas en rajouter encore et encore.

La situation mondiale actuelle n’a pas de quoi rassurer.

Mais surtout, songer à autant de vies massacrées, spoliées de toute dignité et vidées de leur humanité par autant de sang versé illustre à quel point les grands idéaux sont mis à mal.

Hier, 21 février, quatre-vingts ans après son exécution par les nazis, Missak Manouchian est entré au Panthéon avec son épouse Mélinée. Cet orphelin apatride s’est battu pour un idéal et pour un pays, la France.

Il en existe encore qui luttent pour une idée. Que l’idée mène au sacrifice de soi est considéré comme héroïque. Mais quand l’idée tue, doit-on se réjouir d’avoir abattu le mal qui faisait face?

La diplomatie précède la guerre.

Si l’on songe au Donbass et à ce qu’il en est advenu, on mesure à quel point la volonté de tuer l’a emporté et emportée. Et désormais, les vies perdues se comptent par centaines de milliers.

Paix à elles toutes.

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« Tout le soutien qu’elle a besoin »

Dans son discours, lu (!), lors de la conférence de presse qu’il a donnée avec son homologue polonais à Varsovie, on retrouve le souci du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères à soigner son expression.

En témoigne ce qui est dit à la minute 6,54 de la vidéo indiquée ici en lien.

J’insiste, oui, car j’espérais des nombreuses réactions à ses fautes de français, relevées d’ailleurs dans un média, qu’elles l’inciteraient à faire relire et corriger ses discours.

Rien de cela, le représentant de la diplomatie française tient à afficher ses lacunes et à déshonorer sa fonction sinon bien plus encore.

Monsieur Séjourné n’est pas n’importe qui auquel on peut sans problème pardonner un usage déficient de sa langue maternelle. Monsieur Séjourné est le chef de la diplomatie française.

Laquelle serait la question à poser depuis la réforme du corps diplomatique décrétée le 16 avril 2022.

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Question sur un déclin

Depuis pas mal de temps déjà, on lit ou on entend parler du déclin sinon de la décadence de l’Occident. Le déclarer est une chose, le constater, une autre.

Pour ce qui me concerne, j’ai plutôt préféré éviter de tomber dans cette vision peu réjouissante de la partie du monde à laquelle j’appartiens par mes racines, par mon éducation, ma formation et mes valeurs.

Or quand on considère qu’un homme qui ne maîtrise pas sa langue maternelle est nommé à un poste qui incarne l’image de son pays, force est de devoir se résoudre, non seulement à la déclaration de déclin mais à son constat.

Certes, l’Occident ne se résume pas à la France. Ni la France à ce nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Il n’en demeure pas moins en place. Et que ses bévues ne soient pas passées inaperçues laisse envisager différentes suites.

De quel ordre reste la question.

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De son passé prestigieux à son avenir hasardeux, la diplomatie française à l’œuvre

Au Quai d’Orsay, la France vient de se pourvoir d’un ministre qui, de son propre aveu, n’est pas diplomate de formation.

Est donc titulaire d’un pouvoir un homme qui ne maîtrise pas le domaine où il exerce.

Conférer une autorité à un être dépourvu des compétences requises pour qu’il l’établisse, comme illustration du fameux principe de Peter, on ne peut mieux.

Le français aura été la langue de la diplomatie occidentale deux cents ans durant. Reste à la France le souvenir d’un passé prestigieux et l’invention d’un avenir hasardeux.

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2024

Au seuil de cette nouvelle année, comme le veut la tradition, nous partageons de bons voeux!

En ces temps brouillés, accompagnés de propos qui chargent ou déchargent selon la tendance à suivre quand elle n’est pas imposée, il est souvent difficile de se situer.

Prôner l’objectivité, viser la paix restent des voeux pieux.

Les émettre contribuerait-il à ce qu’elles adviennent, sans doute pas. Mais ne pas les émettre contribue assurément à cautionner de mortels venins.

Dans ce cas, osons l’espoir, pour l’année qui s’ouvre!

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En ce 25 décembre

En ce 25 décembre, je partage avec plaisir ce que je considère comme un cadeau.

En effet, à l’heure où il est si difficile d’exposer un autre point de vue sur la Russie que celui qui doit dominer à tout prix et à n’importe quelle condition, je reçois tel un présent, la publication de mon courrier dans l’édition papier de la Tribune de Genève de ces 23-24-25 décembre.

Le titre est de la rédaction, tout comme la mention d’ « écrivaine » apposée à mon nom.

Que la paix revienne entre la Russie et l’Ukraine? Un voeu qui paraît de plus en plus pieux mais ne pas l’énoncer serait succomber au fatalisme en ce jour de Noël, même désormais célébré selon le calendrier occidental, par celles et ceux qui rejettent tout de la Russie.

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« Dominique de Villepin président », lit-on au gré de commentaires déposés sur les réseaux sociaux.

Au milieu de la polémique qui entoure certains propos tenus par Dominique de Villepin en relation avec la guerre qui sévit au Proche-Orient, se lit souvent, en commentaire sous ses interventions, « Villepin Président! ».

L’ancien Premier ministre a bel et bien tenté de l’être, Président de la République française.

C’était en 2012. Il a, cependant, été « empêché » selon les termes dont il avait usé pour s’adresser aux membres du parti qu’il avait fondé en juin 2010, « République Solidaire ». Avec nombre d’autres, j’ai soutenu sa candidature et me suis exprimée à ce sujet dans un ouvrage intitulé Eclipse d’un poète solidaire.

On peut penser ce qu’on veut de lui. L’accuser, néanmoins, d’entretenir des « théories complotistes » rappelant « des moments sombres » comme s’y est employé Eric Ciotti sur BFMTV est absurde. Au mieux ou au pire, cette qualification bateau de « complotisme » discrédite le chef du parti Les Républicains.

Autant Dominique de Villepin sait user de la langue, autant Eric Ciotti montre, par ce recours à un mot qui ne signifie plus grand chose, qu’il surfe sur un courant à la mode, bientôt en passe de ne plus l’être. Si la politique française se résume à se mettre en valeur de la sorte, son destin paraît de plus en plus hasardeux.

Que l’ancien Premier ministre s’exprime de manière qui déplaît à qui défend d’autres opinions n’oblige pas à le traiter de façon aussi grossière. La subtilité, hélas, ne semble pas à la hauteur de certains esprits dont les limites réduisent le champ laissé à la réflexion.

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Où l’on apprend ce qui distingue l’Autorité palestinienne du Hamas

Vous connaissez sans doute Charles Enderlin, correspondant de France 2 à Jérusalem entre 1981 et 2015. Auteur, également d’ouvrages dont voici quelques références. Ses prises de position ont été parfois très durement commentées. Et puis, surtout, il y a eu cette affaire devenue tentaculaire en lien avec un de ses reportages.

C’était le 30 septembre 2000. Rappelez-vous, il était question d’un enfant palestinien, Mohammed al-Durah, tué par balles dans la bande de Gaza alors que son père tentait de le protéger d’échanges de tirs entre les Forces de sécurité palestiniennes et l’armée israélienne.

Après des années d’un âpre combat judiciaire dont les détails sont à lire ici, jugement a été rendu par la Cour de Cassation le 10 septembre 2013 en faveur de France 2 qui avait diffusé le reportage et qui, suite aux accusations dont elle avait été victime avec le journaliste Charles Enderlin, avait porté plainte en diffamation.

Sur son blog, cette fois, il réagit à un article paru sur Slate et commis par sa consoeur Ariane Bonzon.  Je vous propose de lire ce qu’il a écrit. Nombre d’entre vous savent ce qu’il en est de ce que rappelle Charles Enderlin. Nombre d’autres, peut-être moins ou pas du tout.

Raison pour laquelle ses propos sont à découvrir et à méditer.