Ce 12 juillet, Roman Astvatsaturov m’a appris le décès d’un ami commun, journaliste que j’ai beaucoup apprécié, estimé et aimé, Arkadij Beinenson.
Arkadij s’en est allé ce dimanche matin, à quelques semaines de ses 45 ans.
Il laisse derrière lui une épouse, une fille, une mère auxquelles vont mes pensées les plus profondes. A elles trois, j’adresse toutes mes condoléances.
Arkadij, je l’ai connu à Moscou il y a une dizaine d’années.
Curieux de tout, il a exercé sa profession avec passion, avec talent, charisme et rigueur. De nombreux articles -en russe- honorent sa mémoire, rappellent sa carrière, ses compétences et les différents postes qu’il a occupés.
Il avait créé son propre site, Beinenson.News sur lequel il relayait, parmi divers articles, ses interviews et ses activités en lien avec ses compatriotes, en particulier celles et ceux vivant à l’étranger.
Arkadij, je tiens à vous rendre hommage ici et à dire combien votre départ me peine.
Jamais je n’oublierai votre vivacité d’esprit, votre sens de l’humour, votre généreuse présence, le regard aigu que vous portiez sur autant de sujets relevant de la psychologie, de la sociologie, de la littérature, de l’Histoire et de l’’actualité en général.
Je conserve de vous le souvenir d’un homme disponible, d’un époux et d’un père de famille heureux, d’un être qui trouvait le temps alors que vos multiples occupations et responsabilités exigeaient beaucoup de vous.
Nous avons tissé des liens d’amitié au fil des années et au travers des interviews que vous m’aviez demandé de vous accorder en lien avec, entre autre, les raisons de mon engagement dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Et puis, la lettre ouverte que j’avais adressée à la lauréate du Prix Nobel de littérature en 2015, Svetlana Alexiévitch, lettre que vous aviez traduite en russe en expliquant pourquoi, au vu de l’écho si important qu’elle avait rencontré dans nombre de médias russes et étrangers, nous a aussi rapprochés.
Notre dernière rencontre date de novembre 2018 que la photo mise en avant de cet hommage illustre.
C’était dans la grande librairie Biblioglobus à Moscou, vous aviez tenu à assister à la présentation de mon livre « Багдад 2003: Истории без продолжения / Bagdad 2003, sans nouvelles d’Igor ».
Tout comme en 2016, pour la présentation de mon quatrième recueil de nouvelles à laquelle vous étiez également venu, cette fois avec Roman qui m’a annoncé la si triste nouvelle de votre décès.
Je pense à vous, je pense à lui, je pense à toutes celles et ceux qui vous sont proches et pleurent votre départ si brutal. Reposez en paix, Arkadij!
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