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Hélène Richard-Favre

Culture, Histoire, Politique, Religions

Saint-Louis des Invalides, la prière musulmane qui fait parler d’elle…

Y serions-nous bientôt, dans cette France décrite par Michel Houellebecq en 2015? Il en avait été question ici et tout autant du rappel des liens qu’entretiennent fiction et Histoire.
A lire au cas où l’on en douterait et tandis que tout récemment, en la Cathédrale Saint-Louis des Invalides, était chantée une prière adressée à Allah.
Très vives ont été les réactions. En voici une à visionner ici, parmi les nombreuses à découvrir en lançant une recherche sur internet.
A noter, les circonvolutions et précautions d’usage en relation avec le fait que l’oeuvre au sein de laquelle est insérée cette adresse au dieu de l’islam est celle d’un compositeur gallois, Karl Jenkins.
Certes. Et sans mauvais jeu de maux, la messe est dite pour qui n’y voit rien à redire.
Le fait est qu’une autre messe a été célébrée le jeudi de l’Ascension en réaction à cette intervention qui n’a pas eu l’heur de plaire à toutes et à tous.

Politique, société

Vincent Lambert sans plus aucune limite

Après les parents de Vincent Lambert qui se sont saisis de la justice contre le CHU de Reims et son médecin pour « non assistance à personne en péril », c’est au tour du gouvernement français de se jeter dans cette triste mêlée.
Et encore, « triste » fait bien pâle figure pour qualifier ce qui se joue dans un pays réputé -encore?- pour être la patrie des droits humains…
On n’est plus dans l’acharnement, on est clairement dans l’affrontement idéologique.
Car des cas semblables à celui de Vincent Lambert, un collectif de médecins avait déclaré dans une tribune parue dans « Le Monde » qu’il en existait 1’700, en France.
Et qu’autant de patients étaient traitables selon d’autres méthodes que celles qui ont cours dans le cas qui mobilise le pays entier.
Ce qui se passe en France ne l’honore pas et repose la question déjà énoncée ici.

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

En ce jeudi de l’Ascension, voici de quoi méditer…

Un blogueur de la Tribune de Genève propose de rebaptiser l’Ascension tout comme l’ensemble des fêtes qui relèvent, selon lui, d’un christianisme qui ne devrait plus dominer le calendrier alors que prévaut désormais le principe de laïcité.
Cet article est à lire, ne serait-ce que pour réaliser comment, peu à peu, s’impose un nouveau courant de pensée. Or, à lire la page Wikipedia consacrée à Sylvain Thévoz, auteur du propos cité plus haut, on apprend qu’il se définit comme protestant.
Protestante, comme lui, et observatrice d’une actualité qui, sans cesse, offre de quoi méditer, c’est à cet égard que je me sens interpellée par le point de vue de l’élu socialiste qu’est aussi Sylvain Thévoz.
Même s’il soulève le fait que nombre de jeunes ne savent plus du tout ce que signifie l’Ascension, je tiens à rappeler qu’il en reste malgré tout, de ces jeunes, qui la célèbrent encore.
Et puis, jusqu’à nouvel avis, le christianisme plus que toute autre religion reste fondatrice de nos valeurs.
Certes, l’Eglise n’a plus voix au chapitre étatique. Est-ce là une raison suffisante pour adhérer aux thèses du député socialiste, le débat est ouvert…

Economie, Politique, société

Lendemains électoraux et autres licenciements chez General Electric

En parcourant mon fil d’actualité Facebook -dont on pensera ce qu’on veut, sachant que le réseau peut tout aussi bien vous bloquer que vous rappeler quelques heureux moments partagés- j’ai trouvé, hier, différents posts que je souhaite porter à votre attention.
D’abord, ce cri du coeur de Djordje Kuzmanovic en relation avec la suppression de 1’000 emplois en France par General Electric. L’auteur du propos conclut ainsi: « On trouvera le terme « traître à la Nation » trop fort ? Non, « le courage c’est de chercher la vérité et de la dire ! » déclarait Jean Jaurès.
Ensuite, cette approche de Jean-Robert Raviot après le résultat des élections européennes de ce 26 mai dernier. La lire en dit long sur le rapport de force actuel de la France.
Ces deux personnalités de la vie universitaire et politique française que je cite apportent un éclairage de valeur dans un contexte où le combat politique se joue de manière qui n’a plus rien à voir avec l’affrontement gauche-droite.
Je l’ai relevé ici, je le maintiens.

Histoire, Politique

Au coeur de l’Europe, une guerre qui n’en finit plus

Vous me savez avoir consacré nombre de sujets de blog à ce qui a d’abord été pudiquement appelé « crise ukrainienne » avant de se muer en guerre fratricide.
En son temps, je m’étais exprimée dans le cadre d’une interview accordée au journaliste Arkadij Beinenson sur les raisons qui motivaient mon engagement.
Ces raisons n’ont pas changé et quoi qu’en pensent et en disent certains urkainophiles ou russophobes ou juges et censeurs tout simplement.
Etre présentée comme « russophile » comme ce fut le cas, par exemple, sur la RTS alors que j’avais comme interlocutrice, entre autre, Manon Schick de laquelle rien n’a été précisé de ses relations à la Russie, avait été relevé par un commentateur de ce blog. 
En effet, il semble qu’aimer la Russie soit une tare ou une menace, allez savoir tant la critique de « la Russie de Poutine » doit être de mise. Sans quoi, vous voici de facto rangée aux côtés des suppôts du Kremlin, il en a souvent été question ici, vous le savez aussi.
Quoi qu’il en soit, il me tient à coeur de partager avec vous cette vidéo de quelque 23 minutes qui vous donnera l’occasion de réaliser ce qui se passe dans cette Europe qui n’aurait, soi-disant, plus connu de guerre depuis plus de 70 ans.
La capture d’écran qui illustre ce sujet est la conclusion d’un article écrit par Erwan Castel dont l’intégralité est à découvrir ici.

Politique, société

BFMTV informe… Les Français valent mieux que ça!

BFMTV relève le fait que nombre d’électrices et d’électeurs attendaient le second tour des Européennes.
Au-delà de l’intérêt de pareille information, on peut s’interroger sur l’opportunité de la diffuser.
Serait-ce pour ramener le peuple français à l’ignorance politique de laquelle il ferait montre? A se moquer, à humilier? A se rire de ses choix?
Certes, d’aucuns déplorent la victoire, courte malgré tout, du Rassemblement National.
D’autres, pour leur part, ont regretté que la campagne électorale se soit résumée à l’affrontement des courants incarnés par Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Quoi qu’il en soit, les trois listes arrivées en tête du scrutin illustrent les nouvelles forces à l’oeuvre dans nos sociétés. On n’est plus dans l’affrontement gauche-droite.
On est, désormais, dans une lutte pour la défense d’une identité nationale contre ce qui est considéré comme de l’ultra-libéralisme.
Et puis, vient le combat pour le climat, salué par les spécialistes mais qui, selon certains de ses plus ardents défenseurs, reste loin derrière l’urgence qu’il y aurait à se mobiliser.
En témoigne ce qui a été énoncé, hier, par ce professeur interviewé sur la RTS.

Culture, Histoire, Politique

Désir d’écrire, 26 mai 1968

C’est le 26 mai 1968, un dimanche aussi, que dans un cahier, je relatais ce que j’observais de la situation en France. Nous étions en plein « Mai 68 », j’avais quatorze ans et demi, je commençais à écrire.

Vingt ans plus tard, en mai 1988 paraissait mon premier recueil de nouvelles traduit, depuis, en plusieurs langues. Trois autres recueils ont suivi, traduits, eux aussi.

Le 6 juin prochain, à la librairie JULLIEN de Genève, c’est « Bagdad 2003, sans nouvelles d’Igor » qui sera présenté après l’avoir été à Saint-Pétersbourg et à Moscou.

Dans cet ouvrage, il est question d’exil, d’identité et d’amour sur fond de guerre.

Tandis que la ville s’embrase, des intimités se livrent avec leurs fatalités et leurs échéances parmi lesquelles, le reportage que Zora doit rendre à la rédaction de son journal.

Igor, quant à lui, disparaîtra et ne laissera à son interlocutrice d’un soir que son seul carnet à anneaux orangés.

Au plaisir de vous rencontrer, si vous le souhaitez, pour évoquer Igor, son exil, les femmes qui ont partagé sa route mais aussi et surtout, les liens complexes qui se tissent entre histoires et Histoire.

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

L’idée monarchiste en débat

En cette veille d’élections parlementaires européennes, je vous propose d’écouter le Chef de la Maison de France. L’interview date du 30 octobre 2017 mais reste tout à fait d’actualité.
Les questions que pose Martial Bild sont sans complaisance et, de fait, d’autant plus pertinentes et intéressantes, les réponses qu’y apporte le désormais Comte de Paris Jean d’Orléans.
L’idée monarchiste, on le sait, n’a pas quitté nombre de Françaises et de Français. Plusieurs mouvances s’en réclament d’ailleurs.
Aussi bien n’est-il pas vain de suivre avec attention ces quelque vingt-cinq minutes d’entretien qui offrent différentes pistes de réflexion.
Si la Suisse s’est construite contre les monarchies, la France a, pour sa part, une Histoire qui reste très liée à ses monarques.
Dans ce sens, se pose vraiment la question de savoir en quoi le système démocratique helvète serait susceptible d’intéresser la France, notamment pour le R.I.C.
Car les deux pays partagent bien peu au regard de leurs traditions et de leur culture politique.

Culture, société

Qu’en pensent les #metoo et autres pétitionnaires?

A l’heure où l’on modifie les oeuvres comme ce fut le cas de l’opéra Carmen, à l’heure où l’on signe une pétition contre la remise, à Cannes, de la Palme d’honneur à Alain Delon, c’est la relation entre éthique et esthétique qui est mise à mal.
Certes, Cannes a célébré l’acteur et fait fi des pétitionnaires. Mais bien des oeuvres commencent à tomber sous le coup de la censure.
Par exemple, « Blanche-Neige et les sept Nains »  ou « La Belle au Bois dormant »  pour ne citer qu’elles. Mais que penser, alors, de l’oeuvre de cet écrivain, reconnu pour son talent?
Je vous laisse découvrir, en cliquant sur ce lien, comment Jean d’Ormesson ou Alain Soral, par exemple, défendent Gabriel Matzneff.
Et dans cet article, comment, aux côtés de Philippe de Villiers, l’écrivain déplore le manque de spiritualité. 
Ces femmes si promptes à protester contre toute forme d’agression qu’elles subiraient de la part d’hommes, se sentiraient-elles aussi concernées par les préférences avouées de l’écrivain?
Quoi qu’il en soit, si montrer, dire, afficher la nature humaine dans toutes ses dimensions reste une cause qui se défend, la question de l’application de la censure n’en demeure pas moins une non plus.
Car il semble bien qu’elle s’exerce avant tout de manière aléatoire et arbitraire.
Constat qui, en tant que tel n’est pas nouveau, le souci d’une morale étant avant tout de veiller aux intérêts de qui l’instaure.

société

Qui torture qui? Qui abuse qui?

Il a été question, hier sur ce blog, de cette triste affaire qui concerne Vincent Lambert. Triste paraît de plus en plus se confondre avec une manière polie d’en parler tant la diffusion de cette vidéo par Valeurs Actuelles choque.
Certes, on vit une époque où tout se montre sinon doit se montrer. Peut-être est-ce bien, peut-être pas, cela relève des préférences de chacune et de chacun.
Le fait est que la vision d’un homme en souffrance, filmé contre sa volonté et contre celle de sa tutrice légale est un fait qui ne peut laisser indifférent sinon qui s’en moque et il y en a.
Pour toutes sortes de raisons respectables ou moins, cette affaire exacerbe l’opinion publique. 
Si seulement elle était à même d’engendrer un véritable débat, ce serait tout cela de gagné! Mais qu’en retiendra-t-on sinon le comportement des uns et des autres?
Rien n’est simple en pareilles circonstances.
Ni voir partir un enfant qui a les yeux ouverts, ni le voir en proie à autant de souffrances,  médiatisées qui plus est.
Mais la dignité?