Comme performance, c’en est sans doute une. S’exhiber nue devant le sanctuaire de Lourdes en témoigne. La question reste de savoir en quoi cette performance serait de l’art!
Cela rappelle, bien sûr, d’autres de cesdites performances.
Rappelez-vous, par exemple, cette partie fine qui se jouait dans un Musée de Moscou et montrait, entre autre, l’une des membres du groupe Pussy Riot à deux doigts d’accoucher. Il en avait été question ici, entre autre.
Au micro de la RTS qui m’avait sollicitée pour m’exprimer sur le sujet, j’avais marqué ma réticence à envisager ce genre d’expression comme artistique. On m’a fait comprendre que oui, c’en était bel et bien.
Dans ce cas, à celles et à ceux qui souhaiteraient être reconnus comme artistes performants, eh bien, essayez l’exhibitionnisme!
Mais attention à vous, les hommes, car à exécuter ce genre de « performance » face à une femme, future mère d’un enfant qui plus est, vous risquez d’être taxé de sexisme!
Alors qu’on pourrait plutôt penser à un léger trouble du comportement, non, l’homme qui agit ainsi est sexiste. La femme, quant à elle et si elle s’affiche ainsi nue, ne peut qu’être une victime de l’ordre patriarcal…
Culture
Quand un média dit de culture trouve qui sait distinguer la victime du tortionnaire. Au hasard, un cinéaste ukrainien pour la première, le pouvoir russe pour le second
Un cinéaste est, certes, un créateur, un être humain et mérite toute la considération à lui apporter. Mais quand il se mue en terroriste? Quand il fait fi de vies humaines?
Quand il est prêt à tuer, quelle estime a-t-il d’autrui?
Il en a été question ici-même, rappelez-vous! Une polémique fait suite, maintenant aux conditions de détention dans lesquelles le cinéaste ukrainien purge sa peine.
Alors d’accord, les arguties des uns et des autres alimentent le débat. Il n’en demeure pas moins que le point de départ est l’acte terroriste que préparait Oleg Sentsov, clairement admis par un de ses complices.
La culture adoucirait les moeurs, selon l’adage.
A l’évidence et au point que l’auteur même d’un livre, Jonathan Littell pour ne pas le nommer, montre comment le mal qui est la question centrale de son ouvrage, peut s’accomplir sans le moindre remords par un être qui est loin d’être analphabète ou inculte.
Aussi bien, le lauréat du Prix Goncourt 2006, vole-t-il au secours du cinéaste prêt à tuer autant de vies que possible.
A partir de là, tout est permis et surtout le jugement du pouvoir russe.
Comment ne pas solliciter autant de ses détracteurs? Du pain béni, pour nos médias qui, eux, se chargent très souvent de désigner les bons criminels pour, surtout, les blanchir et les rendre victimes des mauvais.
Cette répartition arbitraire du bien et du mal, celui-ci étant le plus souvent à chercher du côté russe, lasse. Car se prévaloir d’incarner le bien pour, de facto, juger qui ne l’accomplit pas ne relève d’aucune objectivité.
On est dans le pur parti pris. L’admettre une fois pour toutes donnerait au moins à l’information sa juste mesure.
Les images du Président russe dansant la valse avec la Ministre autrichienne des Affaires étrangères ont fait le tour des médias.
Il va de soi que l’info est d’ordre majeur sans quoi elle serait passée à l’as.
Mieux, on s’étrangle à commenter la révérence faite par la Cheffe de la diplomatie d’un pays qui préside actuellement l’Union Européenne au Président d’un pays à diaboliser absolument.
Mais comment a-t-elle pu?
La réponse, c’est le Directeur de l’Ecole de danse Elmayer qui la donne, au grand dam, peut-être, de commentateurs offusqués.
Je vous laisse la découvrir dans cet article qui a au moins le mérite d’avoir poussé la curiosité jusqu’au bout.
D’autres, comme notre présentateur vedette suisse, se sont contentés d’images à commenter, sans préciser le sens de la révérence qui choque tant dans les chaumières.
Parfois, les connaissances d’usages contribuent à dédramatiser mais du même coup, à faire retomber un soufflé médiatique qui paraissait si appétissant.
Combien de fois n’avons-nous eu droit à telle ou telle image d’enfants victimes de guerres?
Dans cette vidéo de 2 minutes 14, c’est un volontaire du Donbass qui s’exprime. Il est évident que son propos n’est pas neutre, sans quoi il ne se serait pas engagé aux côtés de ceux qui ont souvent été appelés rebelles ou pro-russes.
Cela n’empêche pas de prêter attention à ce qu’il nous apprend.
Sébastien Hairon vit à Donetsk et évoque le bombardement d’un parc d’attraction pour enfants. Pour se l’expliquer, il fait référence aux propos qu’avait tenus le Président ukrainien au sujet des enfants du Donbass.
Refus de naturalisation suisse, l’intitulé du journal Le Temps résume-t-il un peu vite?
capture d’écran Le Temps
La décision fera date et ses effets se répercutent déjà au-delà des frontières helvétiques.
La municipalité de Lausanne a refusé la nationalité suisse à un couple qui la sollicitait. Les raisons invoquées sont celles de l’égalité entre hommes et femmes. On lit néanmoins, en conclusion de cet article qui cite les propos d’un élu, que la Constitution est au-dessus de la bigoterie.
Inutile de dire que les réactions ne se sont pas fait attendre et qu’au nom du « vivre ensemble », ce refus a été vivement contesté par une élue socialiste.
A se demander ce que veulent celles et ceux qui réclament des lois pour lutter contre le sexisme et qui, au nom du « vivre ensemble » s’insurgent lorsque le respect de l’autre est bafoué.
La Suisse a des usages que tout candidat à la naturalisation est appelé à respecter.
Imaginez-vous un ou une candidat(e) à la nationalité d’un quelconque pays du Maghreb -puisque ce couple est dit originaire du Maghreb- refuser de se soumettre aux usages en vigueur là-bas?
Au fait, voici pour autant de femmes si soucieuses d’égalité, elles découvriront comment les femmes tunisiennes se mobilisent pour avoir les mêmes droits que les hommes en matière d’héritage.
On est loin du droit en vigueur dans nos contrées…
Donc, vous l’aurez bien compris, le cinéaste Oleg Sentsov est accusé de terrorisme par Moscou.
On se mobilise, personnalités du monde du cinéma, médias évidemment et autres élus jusqu’au Président de la République française en personne.
Or que sait-on au juste de cet homme? Ce que nos journalistes, témoins interrogés à l’appui, veulent bien nous en dire.
Mais à lire ce sujet consacré au cinéaste, sujet écrit le 27 juin dernier, force est de constater que l’acte terroriste dont il est accusé, il le préparait bel et bien.
Alors? L’auteure de cet article serait-elle une affabulatrice? Mieux, un troll du Kremlin comme toute personne qui écrit sur la Russie de manière autre que celle qui doit être?
A vous de voir et de vérifier l’authenticité de la video indiquée par cette juriste et blogueuse. Mais le témoignage qu’on y découvre a sans doute dû échapper à nos compatriotes si soucieux du sort de ce cinéaste.
Après tout, on ne peut pas avoir connaissance de toutes les informations. Et puis, on sait que certaines sont aussi vite diffusées qu’elles sont reçues dans les agences de presse. Et rappeler le plus souvent possible combien la Russie de Poutine emprisonne, malmène jusqu’à ce que mort s’en suive devient presque la norme.
On l’a vu avec l’affaire Magnitsky et le film qui en rend compte mais qui n’a pas eu l’heur de plaire à Bruxelles qui en a tout simplement interdit son visionnement. Cela a été évoqué ici, dans le dernier paragraphe de ce sujet.
S’agissant d’Oleg Sentsov, le talent qu’on lui prête devrait-il l’épargner d’avoir reçu des explosifs comme en témoigne le militaire ukrainien dans le cadre d’une conférence organisée par l’OSCE?
Il déclare avoir lui-même fourni au cinéaste de quoi préparer un acte terroriste en Crimée et demande aux services spéciaux ukrainiens de trouver qui a trahi Sentsov.
Autant d’éléments qui laissent à penser que si Oleg Sentsov avait mis son projet à exécution et n’avait pas été livré par quelque traître que ce soit, des vies y auraient passé.
Périr dans un attentat fomenté par un cinéaste, l’une ou l’un des signataires de la tribune parue dans Le Monde, se le souhaiterait-il?
Quand la RTS célèbre le dixième anniversaire de la mort d’Alexandre Soljenitsyne, c’est quelque chose!
Elle ne dit à peu près rien de l’homme, peut-être est-il supposé sinon admis que les téléspectateurs de son journal de 19:30 sont au fait et donc, qu’on peut passer à l’essentiel.
Cet essentiel, on commence à le savoir, consiste avant tout et surtout à montrer au public combien est répressive la « Russie de Poutine ». Le reste attendra peut-être la célébration du centenaire de la naissance de Soljenytsine, à savoir le 11 décembre 1918?
Donc, pour l’heure, évoquer l’écrivain russe équivaut à s’interroger sur ses héritiers. Parmi eux, l’incontournable Navalny -représenté dans le sujet par son « bras droit »- et les non moins incontournables Pussy Riot dont à peu près personne ne se soucie en Russie mais que nos médias ne se lassent pas de solliciter.
Le jour où notre chaîne publique d’information suisse expliquera qui finance les productions d’autant d’artistes et autres opposants au Kremlin, on saura, alors, comment l’information qu’elle distille est fabriquée pour orienter l’opinion.
Au point que lorsque nos compatriotes se rendent en Russie et qu’ils découvrent le pays, nombre d’entre eux avouent ne pas reconnaître celui qui leur a été décrit par leurs médias.
Ironie de l’Histoire, cela rappelle étrangement ces Soviétiques qui arrivaient en Europe et s’étonnaient de ne pas reconnaître tout ce qu’on leur en avait dit…
Le Hall 1 de l’aéroport d’Orly, l’un des plus importants d’Europe selon le site Les Inrockuptibles qui rend compte de la violente bagarre qui a opposé deux artistes a dû être temporairement fermé.
La culture française n’existerait pas selon le Président Macron.
Donc qu’elle ne se sente surtout pas concernée par ces deux rappeurs qui en sont venus aux mains et qui ont mis à mal sinon à sac la boutique dite « Duty free » d’une salle d’embarquement.
Plusieurs vidéos indiquées en lien dans l’article cité ci-dessus en témoignent.
Cela dit, à lire les différents compte-rendus qui relatent cet épisode, il semble s’agir d’un règlement de compte alimenté de rancunes, bref, d’un conflit ordinaire. Sauf qu’il a opposé deux groupes de rappeurs connus, voire célèbres et qu’il n’est pas sans conséquences ni dégâts publics.
Les feuilletons de l’été s’enchaînent et ne se ressemblent pas quoique…
Souvent, pour évoquer une certaine perception de notre monde actuel, évoque-t-on l’oeuvre de Georges Orwell, 1984.
Parue en 1949, elle traite d’un univers totalitaire auquel est comparé celui vers lequel d’aucuns estiment que nous nous dirigerions aujourd’hui.
De même découvre-t-on aussi, commenté sur les réseaux sociaux, cet extrait de l’adaptation cinématographique de l’ouvrage de Georges Simenon, Le Président. Paru en1958, il a été adapté pour le cinéma en 1961 par Henri Verneuil.
Ces deux références au patrimoine littéraire sont intéressantes à divers égards. Certes, on peut y lire ce qui apparaît comme capacité d’anticipation de la part de leurs auteurs.
Mais il n’est pas non plus interdit d’y voir ce qu’elles indiquent de constantes aux plans socio-politique sinon humain.
Dresser ce constat n’équivaut pas à s’y résigner.
Mais au moins à faire la part des choses entre ce qui relève de pratiques d’autant plus vite attribuées à tel ou tel camp politique alors qu’elles sont le plus souvent le lot de tous.
Asseoir un pouvoir à quelque niveau soit-il exige qu’on lui sacrifie ce qui le menace. Aussi bien se pose la question des multiples relations susceptibles de se nouer entre littérature et politique.
Un journaliste vient de m’offrir sur un plateau d’argent ce qui manquait à ma réflexion sinon aux conclusions à devoir malheureusement tirer de certaines postures médiatiques.
Ce journaliste, comme divers(es) de ses consoeurs et confrères, je l’ai porté en estime.
Nous avons eu, en son temps, des échanges par messagerie privée qui m’ont laissé le sentiment de partage d’opinions possible, entre autre, sur la Russie.
Force m’a été de constater que non. Et tout cela est parfaitement regrettable. Pourquoi? Tout simplement parce que le monde n’a pas besoin de conflits d’opinion irréductibles.
Ou alors, peut-être que si, pour autant de celles et de ceux qui visent à y occuper une place dominante.
Que les un(e)s et les autres émettent tel ou tel avis sur un sujet, rien que de très normal. Mais que, lorsqu’on cherche le débat, on se le voie refusé au nom de prétextes aussi fallacieux que mensongers, là, c’est une toute autre problématique qui se dessine.
Comme je l’ai souvent indiqué ici, lorsque j’ai réagi à tel ou tel documentaire ou reportage relatifs à ce qui se serait passé ici ou là, j’en ai informé les personnes concernées.
Aussi, ai-je rencontré, parfois, l’opportunité d’échanges constructifs avec autant de protagonistes d’avis différent sinon opposé au mien.
Dans le cas d’école auquel m’a, au contraire, soumise ce journaliste, j’ai dû me rendre à l’évidence selon laquelle, faute d’arguments à opposer à une prise de position, on juge et on condamne celle ou celui qui la soutient.
S’agissant de la Russie et de ce que j’en ai écrit ou dit, j’ai eu droit à à peu près toute la panoplie du style, agent du Kremlin, propagandiste et autre troll financé pour répandre la bonne parole. Tout cela m’a plutôt amusée et je m’en suis souvent expliquée ici-même et dans le cadre d’interviews.
Jamais, par contre, n’avais-je eu droit à cette remarque selon laquelle je serais liée de sorte à être interdite de parler de la Russie telle qu’elle serait. Que je serais, dès lors, réduite à la vendre tel le paradis sur Terre.
Que cela soit désormais bien clair si besoin était de le redire, personne ne me finance, personne ne me tient par tel ou tel droit que j’aurais à respecter, personne ne me dicte la parole d’Evangile que j’aurais à diffuser ici et ailleurs.
Le fait de l’avoir à maintes reprises énoncé et encore maintenant, ne m’empêchera sans doute pas d’avoir à le rappeler encore et encore.
Car l’astreinte à respecter par nombre de celles et de ceux qui, à l’inverse de moi, ne sont pas libres de leur parole m’y obligera tandis que leur impuissance à porter la contradiction les contraint à l’attaque et à la condamnation à l’aveugle.
Car il va de soi que ces âmes vertueuses ignorent tout de ce que j’ai vécu et vis chaque fois que je me trouve en Russie.
Pas davantage non plus ne savent-elles avec qui je parle, où je me rends en dehors des lieux où je suis invitée à présenter mes livres et ce que j’apprends d’autant de celles et de ceux que je côtoie.
Et ce sont ces êtres de tous bords et de tous milieux que je remercie du fond du coeur de ce qu’ils m’offrent de connaissance intime de leur pays, la Russie.