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Economie, Politique

Russie, l’Occident aux abois

– Ouverture, ce 31 juillet 2014, d’une enquête publique sur la mort de Litvinenko, opposant russe empoisonné au polonium à Londres en 2006,
– Lourdes sanctions économiques prises par l’Union Européenne et par les Etats-Unis à l’encontre de la Russie,
– 50 milliards de dollars d’amende infligée à la Russie pour indemniser les actionnaires du groupe pétrolier Ioukos, aujourd’hui démantelé et autrefois fondé par Mikhaïl Khodorkovski,
 – 250 millions d’euros exigés du Kremlin par le groupe punk Pussy Riot à titre de dommages et intérêts,
– Initiative visant à retirer à la Russie l’organisation de la Coupe du Monde de football de 2018
On attend la suite…
Pour l’heure, force est de constater que cet acharnement à l’encontre de la Russie semble de moins en moins faire l’unanimité en Occident.
Des personnalités de tous bords dénoncent une attitude irresponsable de la part de ce qui s’auto-proclame « communauté internationale ».
Puissent ces voix être entendues avant de se figer en chant du cygne.
 
Sujet publié en page 16 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 7 août 2014

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Ce Genevois qui gouverne en Ukraine

Il a déjà été question ici de ce résident genevois dans deux de mes précédents sujets: une lettre ouverte adressée aux autorités genevoises relative à ce Genevois qui finance l’armée ukrainienne.

Oligarque aux trois passeports, cet homme se fait un plaisir d’ignorer les frontières.

Sauf pour certaines d’entre elles qui selon lui, doivent être non seulement maintenues mais renforcées.
Et pas n’importe comment.

Non, les 2000 kilomètres qui séparent la Russie de l’un des trois pays desquels il a la nationalité, l’Ukraine, doivent être marqués par un mur.

Avec barbelés au sein desquels passera un courant. Démocratique et électrique.

Igor Kolomoïski assure que la réalisation de ce symbole d’ouverture est réalisable en quelques mois.
Le financement sera pris en charge par le compte d’un fonds de bienfaisance.

Genève a de quoi être fière de son résident. Avec un tel philanthrope, c’est l’humanisme qu’on assassine.

Sujet paru dans l’édition du 17 juin 2014 de La Tribune de Genève.Conformément à la déontologie, la rédaction s’est réservé le droit de choisir le titre.

Economie, Politique, société, Voix

Ce « Genevois » qui finance l’armée ukrainienne

Dans son édition papier de ce week-end festif où Genève commémore son entrée dans la Confédération Helvétique, la Tribune de Genève accorde -entre autres articles- une pleine page au portrait d’un oligarque ukrainien.

L’homme n’est pas un inconnu pour tous.

Sans doute doit-il l’être de lectrices et de lecteurs du quotidien genevois pour que sa rédaction estime bon de le leur faire découvrir.

L’homme soutient les actions de l’armée ukrainienne et ne s’en cache pas. Normal, l’ennemi, c’est l’autre, celui qui veut détruire l’Ukraine. Au hasard, le président russe, bien sûr.

Lui, Igor Kolomoisky, est au bénéfice d’un forfait fiscal, réside entre autre à Genève. Car il précise qu’il dispose de trois passeports qui lui permettent ainsi de voyager facilement dans l’Union Européenne.*

Que pense de ce citoyen « genevois » , le Président de la Suisse et par ailleurs de l’OSCE, Didier Burkhalter?

* http://www.dailymotion.com/video/x1wo7qc_kolomoisky-un-bandit-leve-une-armee-en-ukraine_webcam
* http://www.tdg.ch/economie/entreprises/L-oligarque–genevois–qui-defie-Poutine/story/21138894

Economie, Politique

« Nous sommes dans votre lit…

…Chère Europe, si vous pensez que nous sommes corrompus, n’aimeriez-vous pas savoir qui nous sommes et qui nous paie, ainsi que les faveurs que nous aimerions obtenir de vous? »
 
C’est Craig Holman qui s’exprime ainsi. Craig Holman a porté la réforme du lobbying aux Etats-Unis.
Celle-ci  ne s’est toutefois pas réalisée en deux temps trois mouvements. Elle a nécessité une soixantaine d’années pour parvenir à sa version actuelle.
En 1996, l’Union Européenne a elle aussi adopté des mesures visant à encadrer les activités de lobbying. Cependant, elle y a procédé en s’inspirant du Lobbying Dsiclosure Act mais pas tel que modifié ces dernières années par le Congrès Américain.
C’est ainsi que des études comparatives récentes indiquent que la réglementation européenne est bien moins contraignante que celle des Etats-Unis.
En effet, l’inscription au registre des lobbyistes introduite dans l’UE est volontaire et ne s’applique qu’à la Commission.
Aux Etats-Unis, au contraire, l’inscription des lobbyistes est obligatoire et couvre aussi bien les instances exécutives que législatives. 
L’Union Européenne ne dispose dès lors d’aucun mécanisme de mise en force ni de surveillance.
Certes, des associations et autres collectifs se mobilisent pour imposer la transparence dans les activités des lobbyistes.
Y parviendront-elles?
Sur le sujet, à voir ou à revoir ce documentaire qui avait été diffusé en 2012 sur ARTE:
https://www.youtube.com/watch?v=dRgBEyPjzSc

Economie, Politique

Obama mobilise, divise et devise

Obama a parlé.

Le 26 mars dernier, le président américain s’est adressé aux Européens pour les mobiliser. C’est un appel qu’il a lancé. Et cet appel vise à protéger les acquis démocratiques menacés, selon lui, par l’attitude de Moscou en Ukraine.

Quand Barack Obama s’exprime, il sait de quoi il parle.

Et toutes celles et ceux qui se sont rassemblés sur le Maïdan avec un idéal? Certes et sans doute pas celui des BHL et autres gouvernants accourus au chevet d’une révolution en marche.

Où est l’imposture?

Où est la démocratie qui bafoue des accords signés? Où est la propagande alors que du gaz de schiste attend d’être livré par les Etats-Unis?

Economie, Histoire, Politique

Crimée sans châtiment

A la veille du référendum qui se tiendra dimanche 16 mars en Crimée, les avis et autres appréciations de la situation vont bon train.

Il est normal de s’interroger, de tenter de comprendre sinon de trouver à expliquer ou à analyser une situation complexe.

Force est de constater que certains politiciens ou autres chroniqueurs et journalistes occidentaux se lancent sans hésiter dans moult considérations de tous ordres pour s’ériger en censeurs et en juges.

Sans jamais remettre en perspective ni en cause leur approche de la crise ukrainienne, ils énoncent leurs propos à tout va et livrent leurs points de vue.

Certes, la liberté d’expression est un principe respectable et c’est en son nom que l’affrontement des idées s’opère.

Cependant, lorsqu’une idéologie qui n’a plus besoin de se définir tant elle semble dire qu’elle est là pour le bien, la raison et le droit, ne cesse de s’auto-proclamer seule garante de valeurs universelles, la perplexité doit être de mise.

Car non, la Russie n’a pas tout faux.

Culture, Economie, Histoire, Politique

Ukraine, Histoire et histoires

A lire tout ce qui s’écrit et se propose comme analyses ou autres solutions à envisager pour apaiser les tensions en Ukraine, force est de constater que la situation mobilise sensibilités et consciences de tous bords.
Tables rondes, débats et conférences s’organisent pour tenter de trouver du sens sinon de donner un sens aux événements qui secouent l’Ukraine.
Convoquer l’Histoire pour expliquer les liens complexes qui unissent ou divisent Russie et Ukraine, certes mais occulter le rôle de l’ensemble des forces actuelles en présence, non.
Les références au passé ont bon dos pour contribuer à faire l’impasse sur les enjeux géostratégiques qui mettent aux prises les grandes puissances.
A observer ce qui s’énonce dans les medias occidentaux, le rôle des Etats-Unis et de l’Union Européenne paraît bien moins souvent mis en cause que celui de la Russie.
Aussi est-il aisé de renvoyer sans cesse à l’Histoire pour y trouver même de quoi établir des parallèles entre certains dirigeants du passé russe avec ceux d’aujourd’hui.
Instrumentaliser l’Histoire est si aisé pour cet Occident incapable d’avouer son implication et sa responsabilité dans la crise ukrainienne actuelle.
Mais la Russie en a vu d’autres!
Et les gesticulations de Bruxelles, de Washington ou d’ailleurs sauront trouver, elles aussi, leur place dans l’Histoire.

Economie, Politique

UE, mode d’emploi

Une Union Européenne qui ne manque pas une occasion de rappeler à des pays tiers le respect d’accords signés tandis qu’en Ukraine elle balaie ses propres engagements* ne semble pas vraiment heurter ses principes si elle en a.
Une Union Européenne qui se félicite de la victoire d’un peuple assoiffé de justice et de respect alors que ledit peuple a été emmené dans sa lutte par des néo nazis, ne semble pas non plus heurter ses dirigeants si elle en a.
Et elle en a, on ne le sait que trop! 
Hier, sur France 2, le ministre délégué aux Affaires européennes, Thierry Repentin, a été l’un des invités d’Yves Calvi dans le cadre de son émission Mots Croisés.
Le débat portait sur l’Ukraine.
Entre l’angélisme d’une Marielle de Sarnez qui évoquait la victoire d’un peuple et le rire du Docteur Kouchner** qui surabondait dans ce sens, l’Union Européenne est assurée d’avoir trouvé là ses porte-voix.
* http://www.liberation.fr/monde/2014/02/21/kiev-l-accord-apres-le-carnage_982180

* *http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/08/18/l-eclat-de-rire-du-french-doctor-et-la-maison-jaune1-253437.html

Economie, Politique, société

Ukraine, entre joie cynique et faillite

La résidence présidentielle ukrainienne reprise par les opposants, tel est le titre d’un reportage de la RTS. *
Quelle est donc la conscience qui diffuse ce genre d’informations sur l’Ukraine alors que le pays entier risque la misère?
La Tribune de Genève, quant à elle, titre L’Ukraine menacée de faillite sans perfusion financière.
http://www.tdg.ch/monde/europe/L-Ukraine-menacee-de-faillite-sans-perfusion-financiere/story/31240238
On se réjouit de voir Fabius, BHL et autres Ashton ou Merkel voler au secours des Ukrainiens.

Combien sont-ils, les medias qui ont informé des véritables enjeux de la situation alors que la plupart sinon tous ont passé en boucle les images de victimes d’un régime à abattre.
Or c’est le peuple ukrainien lui-même qui va être en première ligne des conséquences de ces cris de victoire sinon de joie lancés après de tels reportages que celui que diffuse la RTS.
Le cynisme des agitateurs qui ont mené ces opérations est sans limites. Et c’est peu dire de celui de journalistes qui s’en font le relais. Ou alors, ils ne savent ce qu’ils font?
* http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/5636770-la-residence-presidentielle-ukrainienne-reprise-par-les-opposants.html

Culture, Economie, Histoire, Politique, société

Démocratie, mon amour

Tandis qu’une Suisse ne compte plus les moutons pour s’endormir sur sa victoire du 9 février dernier, l’autre peine à se réveiller.
En réalité, la Suisse qui a voté « oui » à la limitation de l’immigration de masse, a tenu à défendre le principe d’indépendance qui fonde la Confédération helvétique.
Ce principe reste d’actualité face à l’Europe dont les dirigeants se comportent tels des souverains peu enclins à ce qu’on leur résiste.
Que la Suisse qui a voté « oui » le 9 février 2014 ait tenu à réactualiser son statut de pays indépendant, se conçoit.
Que l’Europe tance et menace un pays souverain, en dit long sur sa conception de la démocratie.