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Histoire

Histoire, Politique

2016, 2017 et pourquoi pas, jamais?

Souvent, en fin d’année, des rétrospectives sont proposées par certains médias.
On revient sur des faits qui ont marqué l’année qui s’achève. 
On annonce, aussi.
Ainsi, nombre de journalistes s’affairent-ils à commenter la prochaine sinon hypothétique parution, en France, de l’ouvrage d’Adolf Hitler, Mein Kampf.
Prévue pour 2016, en effet, à en croire ce qui a été déclaré sur les ondes de la RTS le 25 décembre dernier, elle devrait être reportée à 2017:
http://www.rts.ch/info/culture/7366095-la-reedition-francophone-de-mein-kampf-a-du-plomb-dans-l-aile.html
Hier, pourtant et toujours sur la même RTS, on faisait la part belle à cette publication:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/reedition-mein-kampf-le-point-avec-martina-chyba?id=7374919
Chacune et chacun y allant de ses arguments, souvent les mêmes repris en boucle, la polémique ne semble pas près de s’éteindre.
2016 ou 2017 n’y changera pas grand chose sinon, peut-être et en fin de compte, un renoncement de la part de Fayard.
Le souhaiter pourrait constituer un voeu.

Histoire, Politique, société

Le patriotisme et ses modulations

Ce serait un euphémisme de rappeler combien les projections associées au patriotisme divergent.
Si pour certaines, elles se limitent au seul sentiment envers une patrie, pour d’autres, elles se confondent avec chauvinisme et nationalisme. 
Cela dit, l’absence de tout lien entretenu de manière particulière avec un pays ou un autre existe tout autant.
Il peut néanmoins apparaître que, selon les circonstances, le patriotisme se révèle sinon se réveille alors qu’on n’y aurait pas songé.
Lors des attentats de Paris, il a été mentionné comment le patriotisme avait su s’imposer au nationalisme.
http://www.liberation.fr/chroniques/2015/11/25/la-revanche-du-patriotisme-sur-le-nationalisme_1416118
La distinction a été commentée de manière diverse.
Le fait est qu’elle a été relevée mais que son issue reste incertaine tant le concept même de patriotisme semble susciter la controverse.

Culture, Histoire, Politique

1977-2015

L’Union des Ecrivains, créée en 1932 en ex-URSS offrait de nombreux avantages à qui en était membre. Outre des conditions de vie facilitées avec possibles datchas accordées ou autres contributions financières substantielles, l’Union soutenait la publication d’oeuvres et de périodiques et organisait des rencontres et des séminaires.

En 1977, l’ancienne membre de l’Union des Ecrivains et désormais lauréate du Prix Nobel de littérature, Svetlana Alexievitch, signait un article consacré à Félix Dzerzhinski, fondateur et directeur de la Tcheka, police qui deviendra plus tard le KGB.

Le portrait que la lauréate biélorusse dresse de celui qui a été considéré comme un héros national dans le pays où elle vivait à l’époque et où elle vit à nouveau, n’est pas dénué d’émotion. Il se conclut ainsi:

Когда у меня вырастет сын, мы обязательно приедем на эту землю вместе, чтобы поклониться неумирающему духу того чье имя – Феликс Дзержинский- « меч и пламя » пролетарской революции.

Quand mon fils sera grand, nous viendrons sans faute sur cette terre pour saluer l’esprit immortel du nom de Félix Dzerzhinski, « épée et flamme » de la révolution prolétarienne.

A 29 ans, âge auquel Svetlana Alexievitch a écrit cet article, on est déjà en état de penser de manière critique.

Or tandis que cette désormais intarissable critique du régime soviétique vouait son talent et sa plume à honorer l’un de ses plus puissants représentants, elle se situait bien loin du sort réservé à ses confrères dissidents.

Près de quarante ans plus tard, conspuer un régime politique dont elle s’est davantage montrée suppôt et bénéficiaire que victime, vaut, en effet, son prix d’or suédois.

Histoire, Politique

Pour la première fois de son Histoire

Pour la première fois de son Histoire, la France connaît des attentats kamikazes.
Ce genre d’actions, d’autres pays les vivent et les ont vécues de longue date.
Comparaison n’est pas raison.
Mais comparaison n’interdit pas de rappeler combien de vies ont été sacrifiées sur l’autel de la vengeance.
Face à la détermination aveugle revendiquée par les terroristes, la réalité de leurs actions ne laisse personne indifférent.
Si seulement politique et diplomatie avaient les réponses adéquates à apporter à de tels agissements, n’est-ce pas là le souhait de chacune et de chacun?
La France est en deuil.

Culture, Histoire, Politique

Abus mensongers et criminels

Nouvelle référence pour l’Occident, la lauréate du prix Nobel de littérature, pas moins que les médias qui lui tendent leur micro et lui ouvrent leurs colonnes, ne boudent leur plaisir de dire autant de bien de la Russie que de son Président.

Voici que Svetlana Alexievitch met en garde contre le nationalisme russe, selon TV5Monde qui titre ainsi l’article paru sur son site ce 11 novembre 2015.

Plus loin, l’écrivain de poursuivre: nous savons que tout nationalisme mène au fascisme. C’est le plus dangereux.

Il faut lire de toute urgence l’ouvrage que Jean Geronimo a consacré à l’Ukraine et le recommander aux inconditionnels de Madame Alexievitch si tant est que leur curiosité les porte vers la lecture de cet essai.

Précis, documenté et pointu, le livre de ce Docteur en économie qui enseigne à l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble est à l’image de son sous-titre, une bombe géopolitique, au coeur de la Guerre tiède.

Alors on comprendra ce que nationalisme et fascisme impliquent. Alors on saura qui est nationaliste et qui, fasciste.
Il est grand temps que cesse cette désinformation organisée contre la Russie.

Car ce n’est pas ce vaste pays qui aura à en pâtir mais bel et bien cet Occident qui abuse de la confiance de ses peuples.

La guerre en Ukraine n’a-t-elle pas déjà fait assez de victimes?

Le mensonge qui l’a permise, Jean Géronimo nous en fournit les preuves tout au long de son ouvrage paru en août 2015 aux éditions SIGEST.

Culture, Histoire, Politique

Mise au point

Qu’aimer la Russie, aujourd’hui, suscite la controverse est un euphémisme.
Lors de la récente interview qui m’a été demandée par la chaîne de télévision russe, LifeNews, la question m’a été posée de savoir si je subissais des pressions.
 
Sans hésiter, j’ai répondu par l’affirmative.
 
Dans cette Europe si démocratique, il semble bien, en effet, que toute voix qui refuse de diaboliser la Russie soit vouée à la moquerie, au mépris quand ce n’est pas à l’insulte.
 
Par mes études de russe, j’ai découvert l’ex-URSS au milieu et à la fin des années soixante-dix, par mon oeuvre littéraire traduite en russe et publiée à Moscou, c’est la Russie du milieu des années 2000 que j’ai retrouvée.
 
Jamais, je n’ai eu l’outrecuidance de me poser en spécialiste de la Russie ni d’un quelconque autre pays de ce monde. 
 
Si d’aucuns m’ont attribué cette compétence, c’est de leur propre chef.
 
Tout aussi bien m’a-t-on considérée comme naïve, ignare ou dans un autre registre, suppôt sinon agent du Kremlin.
 
Suissesse et Française d’origine, j’aime les valeurs qui m’ont été transmises.
 
Mais il me tient à coeur aussi, de partager avec mes compatriotes un regard sur la Russie qui soit moins orienté que celui qui domine la plupart de nos médias.

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

Lettre ouverte

À Madame Svetlana Alexievitch,

Dans ce Donbass que vous avez évoqué lors de votre conférence de presse, Lilia, 24 ans, a eu la jambe gauche arrachée alors qu’elle s’est jetée sur son fils de 11 mois pour le protéger.

Tous deux se trouvaient dans un bus soudain frappé par une bombe, Lilia a eu le réflexe de sauver la vie de son enfant.

Ce cas, comme tant d’autres qui ont brisé familles et foyers du Donbass, a été le fait d’un gouvernement que l’Occident soutient.

Je vous invite à découvrir cet article d’un journaliste français qui se trouve à Donetsk:

Des cas comme celui de Lilia sont loin d’être uniques, vous n’êtes pas sans le savoir, j’ose l’espérer.

Il va de soi aussi que l’on est parfois obligé de procéder à des choix de sujet à traiter. Vous avez opéré les vôtres qui ont su trouver leur public et l’honneur qui vient de leur être rendu.

Mais vous qui déclarez faire de la lutte contre le mensonge le fer de lance de votre combat, comment pouvez-vous estimer que « la Russie en arrive à 86% à se réjouir quand des gens meurent dans le Donbass »?

Madame, avec pareils propos, vous êtes non seulement dans le mensonge mais dans l’outrage.

Avec respect,
Hélène Richard-Favre

Culture, Histoire, Politique

Svetlana Alexievitch, Nobel de littérature outrage la mémoire du Donbass

Le Nobel de littérature a été attribué. Il couronne Svetlana Alexievitch, écrivain et journaliste biélorusse.

A lire l’article que lui consacre le Huffingtonpost, on comprend tout à fait que les idées politiques de cette écrivain rejoignent la plupart des standards occidentaux et bien leur en prenne, des goûts et des couleurs, on ne discutera pas ici.

Mais quand on lit de cette Nobel de littérature que, je la cite, cette Russie en arrive « à 86% à se réjouir quand des gens meurent dans le Donbass », non, là, c’est plus que de l’indécence ou de l’insulte.

C’est un outrage lancé à la Russie et surtout à la mémoire de milliers de victimes qui n’ont jamais demandé à l’être.

Histoire, Politique, Religions

Quand Vladimir Poutine…

Voici qu’un journaliste, sur son blog*, n’hésite pas à mettre en avant le Président russe pour l’opposer à un parti politique français dont on a prétendu qu’il était soutenu par le même Président.
En fait, on le comprend bien, le sujet du billet de blog en question ne vise pas la grande humanité du Président russe. Ce dernier est juste utilisé pour s’en prendre au Front National dont un des élus veut fermer une Mosquée à Fréjus.
Non seulement cette mise en avant de Vladimir Poutine, soudain fréquentable défenseur de droits humains, relève du pur opportunisme mais encore, la comparaison établie entre Russie et France par rapport à l’Islam est malvenue.
En France, l’Islam n’a pas le même statut qu’en Russie où l’Islam est constitutif de l’Histoire du pays, ce qui n’est pas le cas de la France.
Pour le reste, lorsqu’il est fait mention des vaillants combattants musulmans envoyés par la France se battre contre Hitler pour dire tout le respect qui leur est désormais porté, peut-être et puisque le Président russe est cité en exemple, eût-il été bienvenu aussi, de rappeler les 25 millions de morts soviétiques qui ont permis à la France et au reste de l’Europe de ne pas devenir nazie.
* http://continentpremier.blog.tdg.ch/archive/2015/09/23/contre-l-islam-le-fn-veut-ecraser-les-principes-de-la-republ-270350.html

Economie, Histoire, Politique, société

Migrants, entre « il faut », « on doit » et le profit à en tirer

La RTS, hier 1er septembre, a consacré pour la deuxième fois son émission Infrarouge à la question des migrants. 
Le titre, tout comme celui de l’émission du 23 juin dernier, y est formulé sous forme d’interrogation. Si, en juin, était discuté le fait de se barricader contre les migrants plutôt que de les accueillir, ce 1er septembre, on débat de la honte que serait pour l’Europe, le phénomène de la migration.
http://www.infrarouge.ch/ir/2199-migrants-honte-rsquo-europe
Plusieurs aspects sont abordés, de l’humanitarisme à l’économie et à la religion et quelques efforts de synthèses sont entrepris par les uns et les autres en fin d’émission.
Des comparaisons avec des précédents historiques sont aussi énoncées, discutées sinon nuancées, compte tenu des circonstances diverses sinon complètement autres que celles qui entourent les migrations d’aujourd’hui.
Sur le profit à tirer de cette arrivée de migrants, plusieurs intervenants s’expriment.
On cite le patron des patrons allemands qui y voit une manne tandis que d’autres estiment qu’avec le taux de chômage qui affecte nos sociétés, cette nouvelle main d’oeuvre serait diversement perçue.
Cerise sur le gâteau et comprenne qui pourra, Micheline Calmy-Rey rappelle Genève, où les Protestants sont arrivés en masse, ont apporté la Banque Privée et l’horlogerie et, de fait, ont rendu les Genevois sinon les Suisses et d’autres encore, bien contents de les avoir eus.
Cela dit, l’émission vaut la peine d’être vue.