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Histoire

Histoire, Politique

Bruxelles, le 2 octobre 2014

Quand un représentant de la droite souverainiste polonaise s’en prend à un représentant de la droite souverainiste française, on découvre combien les valeurs dites partagées s’offrent soudain opportunes à rappeler.
Dans un contexte international tendu, la lettre ouverte adressée par Marek Jurek à Philippe de Villiers n’a d’autre intérêt que la démarche.
Car c’est l’usage fait par le député polonais de références communes qui apparaît avant tout.
Ainsi est-ce un rapport de force que tient à instaurer le député polonais et non un rappel de valeurs.
Au nom du rassemblement prôné, c’est l’affirmation d’un pouvoir qui s’affiche.
On sait l’amour que voue la Pologne à la Russie, on comprend le rappel à l’ordre lancé à Philippe de Villiers par Marek Jurek.
Les commentaires qui suivent la publication de cette lettre ouverte sur le site des Nouvelles de France sont à lire, eux aussi:
http://www.ndf.fr/nouvelles-deurope/11-10-2014/ukraine-lettre-ouverte-du-depute-souverainiste-et-pro-vie-polonais-marek-jurek-a-philippe-de-villiers#.VDpQrr4fXe0

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Un temps fort du journalisme

Darius Rochebin a pris l’initiative d’interroger Sergueï Naryshkine, Président de la Douma russe.

Présent à Genève pour participer à l’assemblée parlementaire de l’OSCE qui se tient ce vendredi 3 octobre, ce haut représentant de l’Etat russe a ainsi pu s’exprimer en réponse aux questions que lui a posées le présentateur et journaliste vedette du 19:30 de la RTS.

La qualité et l’importance de cet entretien sont à relever.

Dans un contexte international lourd qui ne cesse de stigmatiser la Russie, la parole que Darius Rochebin a décidé d’accorder à Sergeï Naryshkine est à considérer.

Ces 17 minutes 57 secondes d’interview s’interrompent de manière soudaine mais n’en constituent pas moins un temps fort du journalisme.

Culture, Histoire, Politique

Payerne, la Suisse et la Russie

Payerne, ce 20 septembre, a rendu hommage à l’un de ses plus célèbres natifs, le Général Antoine de Jomini.
Ce théoricien de la stratégie militaire a d’abord fait partie de l’état-major de Napoléon avant de rejoindre celui du tsar Alexandre Ier et de jeter les fondements de l’Académie militaire de Saint-Pétersbourg.
C’est dans le cadre du bicentenaire des relations diplomatiques entre la Suisse et la Russie que Payerne a ainsi honoré la mémoire de ce citoyen dont le parcours peu banal unit les deux pays.
Une place a ainsi été inaugurée au nom d’Antoine de Jomini où a également été déposée sa statue.
L’événement a eu lieu en présence d’autorités politiques, diplomatiques, militaires et ecclésiastiques.
En ces temps où des pressions de toutes sortes s’exercent à l’encontre de qui ose encore ne pas diaboliser la Russie, honneur soit rendu ici à la municipalité de Payerne et à sa Syndique qui ont su ne pas brader l’Histoire qui unit la Suisse à la Russie.

Culture, Histoire, Politique

Si le Tsar…

Dans la légende du « Grand Inquisiteur » -célèbre chapitre du non moins célèbre roman de Dostoievski, « Les frères Karamazov » – Ivan Karamazov lit à son frère Aliocha un poème qu’il a imaginé.

Celui-ci met en scène le retour du Christ sur Terre au plus fort du temps de l’Inquisition en Espagne.

A l’instar d’Ivan Karamazov, aucun personnage d’aucun roman ne semble avoir imaginé le Tsar Alexandre Ier revenir deux siècles après avoir signé, à Vienne, le traité par lequel il s’est porté garant de la souveraineté de la Suisse.

Dans la légende du « Grand Inquisiteur », l’apparition du Christ est décrite par Ivan Karamazov comme douce et discrète mais précise-t-il « chose étrange, tous le reconnaissent ».

Certes et de manière diverse car ce retour n’est pas du goût de chacun et encore moins de celui de l’Inquisiteur, cela se conçoit.
Aussi bien la réapparition en Suisse du Tsar Alexandre Ier susciterait-elle la controverse quant à l’accueil à lui réserver.

Entre respect,indifférence ou mépris du statut qu’il a accordé à la Suisse, celle-ci lui renverrait-elle l’image d’un pays dont les intérêts ont su -sinon dû- s’accommoder de ceux d’un entourage pressant.

La Suisse résiste à sa manière au courant russophobe qui traverse l’Occident mais non sans mal, il faut le dire.

Pour preuve, les dernières marques d’estime que la Suisse a portées envers la Russie par l’annulation de rencontres prévues dans le cadre du bicentenaire de leurs relations diplomatiques.

Ivan Karamazov n’a, pour l’heure, inspiré aucun personnage romanesque susceptible de rappeler sur Terre Alexandre Ier.

Bien lui en prenne et qu’hommage soit rendu, ici, à ce Tsar qui a pris en considération la Suisse et a su lui donner sa place en Europe.

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

« L’avenir n’est pas dans la violence »

Ces propos cités en titre sont ceux du Président Didier Burkhalter.

Les circonstances dans lesquelles ils ont été tenus ont été évoquées dans deux précédents sujets de ce blog.
A y repenser, on serait curieux de savoir comment les a reçus notre « résident genevois » , par ailleurs gouverneur de la région de Dniepropetrovsk en Ukraine.

Quand on sait que ce pays interdit tout autre passeport que celui qu’il délivre, on se demande aussi comment l’un de ses gouverneurs peut en posséder trois. Certes, l’angélisme n’est pas de mise.

Mais alors, que valent des lois si elles sont ainsi bafouées?

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Ce Genevois qui gouverne en Ukraine

Il a déjà été question ici de ce résident genevois dans deux de mes précédents sujets: une lettre ouverte adressée aux autorités genevoises relative à ce Genevois qui finance l’armée ukrainienne.

Oligarque aux trois passeports, cet homme se fait un plaisir d’ignorer les frontières.

Sauf pour certaines d’entre elles qui selon lui, doivent être non seulement maintenues mais renforcées.
Et pas n’importe comment.

Non, les 2000 kilomètres qui séparent la Russie de l’un des trois pays desquels il a la nationalité, l’Ukraine, doivent être marqués par un mur.

Avec barbelés au sein desquels passera un courant. Démocratique et électrique.

Igor Kolomoïski assure que la réalisation de ce symbole d’ouverture est réalisable en quelques mois.
Le financement sera pris en charge par le compte d’un fonds de bienfaisance.

Genève a de quoi être fière de son résident. Avec un tel philanthrope, c’est l’humanisme qu’on assassine.

Sujet paru dans l’édition du 17 juin 2014 de La Tribune de Genève.Conformément à la déontologie, la rédaction s’est réservé le droit de choisir le titre.

Histoire, Politique

Didier Burkhalter, à vous!

Cette année 2014 marque les 200 ans de relations diplomatiques entre la Suisse et la Russie. J’ai évoqué cet anniversaire ici-même dans un sujet consacré aux relations à entretenir entre les pays.

A cet égard et compte tenu des tensions qui animent et enveniment les relations entre la Russie et l’Occident, bien des regards se tournent vers Didier Burkhalter.

Président de la Confédération Helvétique pour cette année, tandis que la Suisse préside l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), un très beau rôle attend le Conseiller Fédéral.

En sa qualité de Chef du Département fédéral des Affaires Etrangères et en tant que Président d’un pays nommé à la tête de l’OSCE, Didier Burkhalter se situe face à un enjeu majeur.

Nul doute qu’il sait évaluer le défi face auquel il se trouve.

Ne reste, dès lors, qu’à souhaiter voir honoré par son action, tout citoyen suisse ou du monde, concerné par la crise en Ukraine.

Economie, Histoire, Politique

Crimée sans châtiment

A la veille du référendum qui se tiendra dimanche 16 mars en Crimée, les avis et autres appréciations de la situation vont bon train.

Il est normal de s’interroger, de tenter de comprendre sinon de trouver à expliquer ou à analyser une situation complexe.

Force est de constater que certains politiciens ou autres chroniqueurs et journalistes occidentaux se lancent sans hésiter dans moult considérations de tous ordres pour s’ériger en censeurs et en juges.

Sans jamais remettre en perspective ni en cause leur approche de la crise ukrainienne, ils énoncent leurs propos à tout va et livrent leurs points de vue.

Certes, la liberté d’expression est un principe respectable et c’est en son nom que l’affrontement des idées s’opère.

Cependant, lorsqu’une idéologie qui n’a plus besoin de se définir tant elle semble dire qu’elle est là pour le bien, la raison et le droit, ne cesse de s’auto-proclamer seule garante de valeurs universelles, la perplexité doit être de mise.

Car non, la Russie n’a pas tout faux.

Culture, Histoire, Politique, Voix

Crimée, mémoires et passions

Ukraine, le retour de la guerre froide?

C’est ainsi qu’a été intitulée l’émission de la RTS du 4 mars dernier, Infrarouge, pour évoquer la crise ukrainienne. A Moscou, lors d’une table ronde télévisée consacrée à la Crimée, plutôt que d’aborder le sujet sur un plan purement politique sinon polémique, nous avons tenté de comprendre en quoi et pourquoi la situation en Crimée mobilisait tant de passions.

Certes, les relations entre les peuples et leurs diverses origines n’y sont pas pour rien mais ce qui lie la France -sinon l’Occident- à la Crimée?

Bien des aspects de leurs relations subsistent, plus discrets mais non moins réels pour autant.
Ils se rappellent au gré d’oeuvres littéraires, de lieux ou de monuments et illustrent en quoi les mémoires demeurent sensibles et impliquées.

Culture, Economie, Histoire, Politique

Ukraine, Histoire et histoires

A lire tout ce qui s’écrit et se propose comme analyses ou autres solutions à envisager pour apaiser les tensions en Ukraine, force est de constater que la situation mobilise sensibilités et consciences de tous bords.
Tables rondes, débats et conférences s’organisent pour tenter de trouver du sens sinon de donner un sens aux événements qui secouent l’Ukraine.
Convoquer l’Histoire pour expliquer les liens complexes qui unissent ou divisent Russie et Ukraine, certes mais occulter le rôle de l’ensemble des forces actuelles en présence, non.
Les références au passé ont bon dos pour contribuer à faire l’impasse sur les enjeux géostratégiques qui mettent aux prises les grandes puissances.
A observer ce qui s’énonce dans les medias occidentaux, le rôle des Etats-Unis et de l’Union Européenne paraît bien moins souvent mis en cause que celui de la Russie.
Aussi est-il aisé de renvoyer sans cesse à l’Histoire pour y trouver même de quoi établir des parallèles entre certains dirigeants du passé russe avec ceux d’aujourd’hui.
Instrumentaliser l’Histoire est si aisé pour cet Occident incapable d’avouer son implication et sa responsabilité dans la crise ukrainienne actuelle.
Mais la Russie en a vu d’autres!
Et les gesticulations de Bruxelles, de Washington ou d’ailleurs sauront trouver, elles aussi, leur place dans l’Histoire.