En 1904, est-il mentionné sur le site de la Société de lecture qui précise même le jour, Lénine y demande son admission. Ladite Société ne s’en cache pas.
Le futur révolutionnaire y est donc reconnu et des propos tenus par son épouse y sont même cités.
Il semble donc que cet homme -qui n’a pas vraiment fait que des heureux par la suite- ne dérange pas ce haut lieu culturel genevois alors que tel n’est pas le cas de l’actuel Président de la Fédération de Russie.
Depuis le 24 février 2022, en effet et après l’échec de la diplomatie pour des raisons qui ont été évoquées ici même à de nombreuses reprises, la dénommée « Russie de Poutine » n’est plus à l’honneur sinon pour la déprécier.
Pour rappel, la Société de lecture avait été sollicitée par la Chancellerie pour prêter du mobilier à l’occasion de la rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine le 16 juin 2021 à Genève.
La Tribune de Genève l’avait mentionné ici et là. Mais apparemment, on ne souhaite pas en laisser de traces. Aucune mention de ce fait sur le site de la Société qui aurait été honorée d’avoir ainsi participé à un effort diplomatique.
2 Comments
J’ajouterai un petit commentaire à propos de cet art de l’effacement. En France, la carrière de chaque universitaire est en partie fonction de ses recherches, de ses publications, de ses exposés dans des colloques etc… Oui mais! Si un Professeur ou MC spécialiste de linguistique russe (Dieu sait qu’on est loin de la politique!) a le mauvais goût de publier dans des revues russes (Voprosy jazykoznanija / Questions de Linguistique ou autre) et qu’il prétend faire valoir cette publication dans le centre de recherches dont il fait partie, cette publication est aussitôt effacée, nulle et non avenue. Moi, ça ne me concerne plus, je suis à la retraite, mais je connais déjà deux cas de ce type de collègues que je connais bien et ça me déplait très, très fortement. Plus le temps passe, plus j’admire notre système occidental, démocratique, libéral, farouchement opposé à l’autoritarisme russe.
Merci beaucoup de ce très triste témoignage.