Ce 23 avril 2013, la France est devenue le 14e pays à avoir adopté la loi qui ouvre le mariage aux couples de même sexe.
Des juristes internationaux ont toutefois prévenu des conséquences qu’aurait l’adoption du projet de loi sur le mariage pour tous.
Selon la Convention de La Haye de 1993 sur la coopération en matière d’adoption internationale, l’intérêt supérieur de l’enfant passe avant tout autre.
Dans ce cas, la France et les 13 autres pays qui ont légalisé le mariage pour les couples de même sexe auront beau avoir décidé de leur aptitude à adopter, si les pays d’origine des enfants adoptés ne reconnaissent pas les couples homosexuels aptes à l’adoption, aucun n’entrera en matière sur les demandes de tels couples.
Se réjouir d’égalités de droits accordés sans se rappeler que tous les pays n’ont pas la même éthique que celle des 14 pays qui ont légalisé le mariage homosexuel, est regrettable pour tous.
Car prétendre au droit à l’enfant vaut pour l’Etat qui le justifie. Mais tous les Etats ne sont pas dans cette logique.
Dans ce cas, lorsque des couples de même sexe se trouveront face à un refus, qu’invoqueront-ils pour le faire tomber?
Leurs revendications ont été entendues par l’autorité de leur Etat mais le monde a ses raisons que celles de 14 pays qui les ont rejetées n’empêchera pas d’imposer.
Paru dans La Tribune de Genève des 11-12 mai 2013 en page 17