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Air du temps

Politique, société

Poutine et les Pussy Riot

Le Courrier de Russie, rend compte d’une interview que le président russe a accordée à la chaîne Russia Today. 

Au sujet des Pussy Riot, le président a souhaité rappeler qu’il y a quelques années, une des membres du groupe féministe avait accroché dans un supermarché de la capitale trois animaux empaillés arborant des pancartes portant l’inscription « Il faut libérer Moscou des juifs, des homosexuels et des émigrés », soulignant que les autorités auraient déjà dû à l’époque se pencher sur cette affaire.

« Après cette action, les activistes se sont livrés à des actes sexuels en groupe dans un lieu public. Cela ne regarde qu’eux bien sûr, chacun est libre de faire ce qu’il veut tant que cela n’enfreint pas la loi, mais dans ce cas, il s’agissait d’un lieu public. J’estime que les autorités auraient déjà dû être alertées par cette histoire. La vidéo de leurs ébats a même été diffusée un peu plus tard sur internet. Un certain nombre d’amateurs de cette pratique déclarent que le sexe à plusieurs est mieux qu’à deux car il permet, comme dans tout travail collectif, de se la couler douce. Mais je le répète, c’est le droit de chacun. Par contre, diffuser la vidéo sur internet, c’est déjà, selon moi, une question litigieuse qui devrait être étudiée par les institutions judiciaires ».

Quant à ce qu’elles ont fait dans la cathédrale du Christ-Sauveur, ce n’était pas leur premier coup d’essai. Auparavant, elles avaient déjà célébré un sabbat dans l’église Elokhovskaïa à Moscou, puis dans une autre. (…) Vous comprenez, j’essaie juste de ne pas me mêler de cette histoire. Je suis bien évidemment au courant de ce qui se déroule mais cela s’arrête là. »

Pour les amateurs d’art, voici une des prestations du groupe dans un Musée de Moscou:

http://plucer.livejournal.com/55710.html  
société

Paris, 2012

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L’habit ne fait certes pas le moine. Et les chaînes?

Politique, société

La guerre

La maladie est une chose, la volonté de détruire une autre.

Les jeunes femmes des Pussy Riot auraient été diagnostiquées par un psychiatre. Si elles n’ont pas vu leurs prestations s’achever dans un asile, c’est que leur raison n’aurait pas été considérée comme entamée.

Il faut donc considérer ce groupe allié à celui de « Voïna » (la guerre en russe) comme décidé au combat.

Tel est d’ailleurs bien l’objectif visé par ces jeunes femmes, déclarer la guerre au pouvoir russe en place et la mener par des actions dites artistiques.

Discuter de la peine infligée à ces femmes n’est pas ici le propos.

Mais relever l’avalanche médiatique qu’elles ont voulu déclencher par leurs actions, oui. Car c’est de manière consciente et décidée que ces femmes ont mené leur guerre.

C’est pourquoi la sentence qui leur a été infligée ne les a pas effrayées.

Résolument combattantes, elles revendiquent leur sort et refusent de se porter victimes. C’est leur droit. Qui le contesterait?

Dans ce cas, les rappels de Goulags ou autres époques dites staliniennes par certains medias ont bon dos de la part de ceux qui, autrefois, ne se hâtaient pas d’en faire leurs grands titres.

On dira qu’ils ne savaient pas.

Culture, Politique, Religions, société

Blasphème

Dans son édition de mars 2012,  La Vie Protestante avait consacré un dossier au blasphème. Parmi les différentes personnalités qui s’exprimaient, Pierre Gisel précisait qu’ Il existe dans le code pénal suisse un article qui punit toute personne ayant publiquement offensé ou bafoué les convictions d’autrui en matière de croyance (art.261)  mais il n’a pas été appliqué depuis des décennies.(…)
Dans une résolution sur la liberté d’expression et le respect des croyances datant de 2006, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s’est d’ailleurs montrée très réticente à l’idée d’instaurer le blasphème comme infraction pénale (mais plus favorable à) œuvrer activement à la prévention du discours de haine dirigé contre différents groupes religieux ou ethniques.
On vient d’assister au déchaînement médiatique qui a fait suite à la peine retenue contre les Pussy Riot à Moscou. Compte tenu du contexte politique international tendu dans lequel cette sentence est tombée, chacun y va de son argumentaire pour la vilipender, la justifier ou l’estimer excessive ou trop modérée.
Quand l’art s’intéresse à la religion et que la politique s’en mêle, la justice s’emmêle-t-elle aussi?
 
http://www.vieprotestantegeneve.ch/

Culture, société

Genève, ville ouverte

Tout, vous trouverez tout à Genève. Misère, richesse, masquées ou non, elles se côtoyent. Et puis ici aussi, on boit, on se pique, on se poignarde. Au nom de quoi, allez le savoir, le résultat est là. Mais l’avenir, où se lit-il?   A Genève, on se tue et on tue. La mort ordinaire, c’est au coin de la rue. Sans l’odeur du souffre de la guerre mais dans l’anonymat d’une Cité accueillante.

société

Ivresse exprès

On me l’avait dit et c’est vrai. La présence de cet obscur objet de non désir identifié sur la voie publique  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/08/12/delicatesses-genevoises-tampax-sur-rue.html pourrait être dûe à un besoin d’ivresse immédiate. Imprégner un tampax d’alcool et l’insérer là où il convient ou ailleurs, est une pratique répertoriée aux Etats-Unis. http://24heuresactu.com/2011/11/24/tampons-hygieniques-imbibes-de-vodka-dans-lanus-video Elle a désormais acquis droit de cité ici et ailleurs en Europe. Et pour les réticents, il existe d’autres moyens déjà relayés il y a deux ans par différents medias. C’est ici:   http://www.leparisien.fr/societe/l-inquietante-mode-de-l-ivresse-par-les-yeux-05-09-2010-1055538.php Bienvenue au monde des ivresses exprès!

Politique, société

Pollution civile

A l’heure où tant de conflits embrasent le monde, que représente une vie ordinaire? Si peu et pourtant, partout à Genève des voix s’élèvent pour se plaindre. D’incivilités quotidiennes courantes à tous les niveaux et dans tous les domaines. Mais on nous annonce une nouvelle Constitution. Soit. On nous en dit aussi son prix en millions et en heures de travail. Soit. Mais qui songe à la gestion de vies quotidiennes polluées par toutes sortes de nuisances ordinaires? Les ranger au rang de banalités à considérer comme normales en vertu de l’usage désormais consacré de l’adjectif, non. Une vie citoyenne vaut mieux que cela et sait encore distinguer la tolérance de l’abus.

Politique, société

Stupéfiant

Non, il ne s’agit pas de drogue. Mais d’un méfait dont l’habileté attend à ce jour la réponse annoncée par Pierre Maudet. Ce dernier, récemment élu et désormais en charge de la sécurité à Genève communiquera ultérieurement sur les grands axes de sa politique. Il faut lire et relire l’article de Sophie Roselli*  pour comprendre l’image que bien des étrangers ont encore de la Suisse pour constater leur résignation sinon leur déception. Ainsi cet homme victime de sa confiance en notre pays, de déclarer: Genève est la vitrine de la Suisse. Faites un effort pour éviter les vols, au moins pendant l’été! Et d’ajouter ensuite qu’il entretient une relation personnelle avec notre pays où il vient désormais consulter le médecin qui lui a  envoyé gratuitement mon traitement pendant la guerre, alors que je ne pouvais pas me déplacer ni le payer. Voilà de quoi être fier de ce médecin et de son humanisme! Mais que penser du reste? A Pierre Maudet de répondre. *  http://www.tdg.ch/geneve/faits-divers/faux-policiers-m-vole-3500euros/story/13481093

société

La belle et le bête

Sujet  anodin ou non, retour sur l’homme et la femme évoqués hier ici.* Lui est connu mais plus du tout recherché des services impuissants de la police genevoise. Elle semble naïve touriste en train de se faire piéger. Telle était la situation que je décrivais, lasse d’assister à de nouvelles ruses de joueurs de bonneteau. Or on m’a invitée à ne pas trop m’inquiéter. Que l’air de rien, ces jeunes Asiates étaient bien plus futées que n’importe quel joueur de bonneteau. Et qu’assurément elle allait le plumer. Doit-on s’en réjouir?   *   http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/08/08/drague-ordinaire.html

Politique

Drague ordinaire?

En voici un qui a compris que le bonneteau ne lui rapportait sans doute plus assez. Ainsi et plutôt que de jouer le faux touriste joueur ou au contraire, de s’amuser avec une boulette et trois petites boîtes, il drague. Une jeune touriste au charmant visage, peut-être asiatique, en tout cas bien confiante était en grande conversation avec un de ces joueurs de bonneteau tellement vus que les habitués des lieux ne peinent plus à les reconnaître. L’homme bonimente et la femme l’écoute. La conversation se déroule en anglais, la jeune touriste curieuse pose des questions comme par exemple « Do you live here? » La réponse enchante la jeune femme et très vite le bonimenteur parvient à lui faire sortir son téléphone pour lui faire noter ses coordonnées tandis qu’il n’oublie aucun détail à relever des indications que lui fournit la jeune femme. Tout cela se déroule sans la moindre insulte, la femme se sent considérée au point que la scène se conclut par de grands sourires et une embrassade. Chacun repart satisfait. Ce que réserve le joueur de bonneteau à la jeune femme, elle seule le saura. Ou peut-être la police si elle peut encore quoi que ce soit.  La femme portait d’évidents signes de richesse, elle n’a pas été insultée. Si la romance qui s’est déroulée cet après-midi sur les quais de Genève se termine d’une manière moins enchantée qu’elle n’a débuté, cette jeune touriste risque bien de revenir dans son pays avec un souvenir mitigé de cette ville où l’amour paraissait s’inviter pour un avenir radieux.