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Air du temps

Politique

Idlib et partis pris

capture d’écran Le Figaro.fr
Il se joue, ces temps-ci, ce qui peut se concevoir comme ultime bataille en Syrie ou comme déclenchement du pire.
La situation est telle qu’il paraît difficile de s’y retrouver sauf à prendre parti pour telle ou telle faction en présence.
En l’occurrence et s’agissant de ce qui se passe dans cette partie du globe, nos médias ne manquent jamais d’en traiter. Pour le reste du monde et ce qu’il endure, cela semble, pour la plus grande partie d’entre eux, une affaire secondaire.
Comme quoi, s’appesantir sur la guerre que mènent certaines puissances entre elles pour toutes sortes d’intérêts, le plus souvent loin d’être humanistes, doit sans doute répondre à des critères sélectifs autorisés.
Oui, la Syrie est ravagée par la guerre et on a bien compris que son Président et ses alliés sont à diaboliser. On l’observe journée faite. 
Cette façon de nous tenir au courant serait de l’information à l’inverse de toute autre qui, elle, relèverait de la propagande.
Disqualifier l’autre pour imposer son point de vue est une stratégie bien connue.
Que cela soit dit et alors, on considérera comme logique le parti parti. Mais qu’on cesse de nous parler de bons et de méchants, cela commence vraiment à bien faire.
Qui a envie de cautionner les horreurs qu’entraîne toute guerre? Qui ose se réjouir de la mort de ses adversaires sinon les esprits vengeurs?
Il en existe, bien sûr, que la débâcle de leurs ennemis ravit. Il en est d’autres qui tentent encore et toujours la conciliation. Même si elle semble relever de l’utopie.

Culture, Politique, société

L’enfance et ses droits?

Ces images d’enfants qu’on brandit pour apitoyer le monde, la belle affaire quand on sait comment ceux qui disparaissent à jamais sont les grands oubliés de nos médias…
Ah, non, c’est vrai, on consacre une Journée mondiale à l’enfance et à chaque disparition ou mort d’enfant, on défile en une marche blanche et on écrit « plus jamais cela » sur des banderoles.
On rappelle aussi le droit des enfants, même celui qui leur destine ce genre de BD.
La référence à cette video a été indiquée par une intervenante de ce blog, « Charlotte », que je remercie d’avoir tout autant attiré l’attention sur le film qui nous en disait déjà long sur la manière avec laquelle s’applique la justice et duquel j’ai à diverses reprises relayé le lien.
Que reste-t-il comme moyen de défense aux proches et aux familles de victimes d’atteintes pareilles à l’enfance?
La question reste ouverte et grande ouverte tant l’abîme paraît s’ouvrir sous les pas de qui ose tenter l’impossible ou plutôt l’impensable mise en cause de très ou trop honorables personnes.
Pendant ce temps-là, on préfère pointer du doigt cette « Russie homophobe » qui ose protéger ses enfants de toute propagande homosexuelle qui la viserait.
Ben voyons, depuis le temps que le mal a été défini et localisé à l’est, on ne va pas modifier la mécanique d’une boussole qui oriente là où il faut!

Politique, société

On reparle d’une sinistre affaire de pédophile

Vous l’aurez constaté, l’affaire Dutroux revient dans nos médias. Extrêmement douloureuse à revivre pour les familles qui en ont été victimes, elle suscite nombre de réactions. Or la vision d’un film qui l’évoque oblige à la réflexion.
Ce film, je l’ai déjà partagé ici, dans l’avant-dernier paragraphe de ce sujet, je m’y emploie à nouveau tant la problématique soulevée est sensible.
Assister au battage médiatico-politique qui stigmatise telle ou telle personnalité qui aurait menti et diffuser la compassion à autant de victimes d’actes qu’entoure une zone significative d’ombre, oblige à interroger le sens à donner au mensonge.
Dans l’affaire Dutroux et à suivre le film cité ci-dessus, on mesure avant tout comment fonctionnent autant d’institutions dont on ne manque jamais l’occasion de nous rappeler l’importance.
Dutroux, prédateur pédophile solitaire ou mis au service de réseaux, la différence n’est pas à banaliser.
Mais il va de soi que tenter de faire la lumière sur autant d’actes commis envers des enfants, même à peine nés comme le révèle ce document à visionner, relève d’un héroïsme à haut risque.

Politique

Cette Russie … mais que ferait-on sans elle!

capture d’écran Le Matin.ch
La Russie avec ses empoisonnements, ses espions vous manquait-elle? La voici de retour!
Des espions qui pullulent à la surface du globe, aucun ne sera aussi redoutable que le russe. Vous devriez le comprendre et surtout, vous en rappeler.
Mais bon, inutile d’entraîner votre mémoire, nos médias s’en chargent pour vous.
Selon le Tages-Anzeiger et le journal néerlandais NRC Handelsblad qui citent des sources anonymes, deux hommes sont soupçonnés d’avoir voulu espionner le laboratoire de l’Office fédéral de la protection de la population, spécialisé dans les menaces chimiques.
Quant à cet artiste, dont le groupe Voïna avait été lauréat d’un Prix décerné en 2011 par le Ministère de la culture russe -il est bon de le signaler encore une fois comme cela avait déjà été le cas ici- cet artiste, donc, aurait été victime d’une tentative d’empoisonnement.
La presse internationale s’en fait le relai, comme il se doit.
Vraiment, cette Russie, pardon, la Russie de Poutine car la nuance importe nous est-il souvent expliqué, cette Russie de Poutine est vraiment de tous les dangers!

Culture, Politique, société

La vérité serait dans le vin…

Quand les personnalités du monde politique se lancent dans la philosophie, c’est toujours intéressant sinon amusant.
On les observe sortir leurs références à telle autorité en la matière ou alors, dans un autre registre, à ce qu’il est convenu d’appeler la sagesse populaire.
Aussi bien lit-on du meilleur élu parmi les élu(s)s que la vérité se trouverait dans le vin, ceci, bien sûr énoncé en référence au célèbre « in vino veritas ».
La nouvelle du jour est de savoir le Président du Conseil d’Etat genevois prêt à en découdre avec ses pourfendeurs.
C’est son droit tout comme l’est celui de qui veut y voir un peu plus clair dans les agissements de cette personnalité politique de poids selon ses inconditionnels soutiens.
« In vino veritas » peut-être, au point où en est cette vérité qu’autant cherchent quand d’autres affirment la détenir, que la qualité de ses contours se révèle bien floue…

Culture, Politique, Religions, société

Le monde comme il va…

Le monde comme il va, c’est, entre autre cet article et les commentaires non dénués de violence qu’il suscite sur certains réseaux sociaux.
Le monde comme il va descend Christine Angot dont malgré tout, nombre de médias relaient le livre.
Le monde comme il va se contorsionne à commenter l’affaire qui anime Genève et qui pourrait se solder de manière imprévisible tant l’homme visé, n’est peut-être pas à bout de cartouches, lui non plus.
Le monde comme il va, c’est ce site de référence protestante « Réformés.ch », qui relaie l’information selon laquelle des victimes de Poutine luttent au nom du christianisme. 
Le monde comme il va, c’est bien sûr, celui des droits humains, de la liberté d’expression, du souci pour les plus indigents et de tant d’autres préoccupations d’ordre moral puisque c’est lui qui mobilise tant.
Vous en doutiez?

Culture, Politique, Religions, société

Y croire?

Comment un comportement peut-il être interprété, en voici un exemple. Le groupe punk russe Pussy Riot, vous vous en rappelez sans doute, avait exécuté une « performance » dans l’Eglise du Christ Sauveur à Moscou.
Vous l’aviez aussi bien compris, tant on ne se lassait déjà pas de nous le répéter, c’était contre Vladimir Poutine, Président d’une Fédération de Russie qui valait bien mieux que lui.
Tout autant nous est-il expliqué ici, en va-t-il du christianisme. Car c’est pour le défendre et le libérer de qui le trahit, que les jeunes femmes se sont produites dans l’iconostase, espace réservé au seul clergé célébrant.
Il ne nous reste donc plus qu’à nous incliner, à oublier tout ce qui aurait pu être énoncé en relation avec le reste de leurs agissements ici et là et à saluer une heureuse entreprise. 
Y voir une quelconque souillure, non, surtout pas et bien au contraire! Rien, dans leurs agissements, n’en témoignait. Seule l’ardeur chrétienne et la foi les a mobilisées et continue de les animer.
Ouf! Invitons-les donc partout, le christianisme ne s’en portera que mieux tandis qu’il semble en voie de disparition programmée…

Politique, société

Génie médiatique

Comme dans de nombreux pays, la Russie se penche sur les retraites. Y toucher n’est jamais une mince affaire, à maintes reprises, cela a pu être observé ici ou là.
Plutôt que de s’arrêter de manière qui suscite l’intérêt, sur cette réforme qui, en ce moment, vise la Russie, notre chère RTS ou disons partie de ses journalistes pour être précis, préfère y mettre en avant son joker favori, Navalny.
Alors que ce Monsieur, comme on ne cesse de le répéter ici, ne représente en rien ce qui est sans cesse dit de lui, à savoir qu’il serait le principal opposant du Kremlin, l’évocation de son nom ne sert qu’à détourner l’attention du public d’un véritable problème de société.
Mais que la RTS planche de manière un peu plus sérieuse sur le sujet! Alors, de vrais débats pourront s’engager.
Face à une telle aporie, c’est la qualité même de l’information et du journalisme que l’on ne peut que déplorer. Car aporie, il y a bel et bien en ceci qu’on informe et désinforme tout à la fois.
Oui, la réforme des retraites est très impopulaire en Russie mais non, l’élément à retenir de manifestations qui expriment colère et autres sentiments n’est pas l’arrestation de quelques proches de Navalny.

Culture, Histoire, Politique, Religions

Encore un expert et grand connaisseur de la Russie et de son Président, donc

Voici un article qui a le mérite d’être clair et net. Cependant, quand l’opinion se mue en propos péremptoire qui ne doit plus laisser place au doute, des preuves à l’appui sont souvent un atout.
En l’occurrence, ici, l’auteur de ce sujet de blog publié sur le site de Mediapart affirme que le Président russe, en toute logique de cause à effet, n’a pu être qu’athée au regard de son passé soviétique et kagébiste. De fait et en conclusion de son propos, il décrète que Personne ne croira que l’ancien membre du parti communiste et toujours actuel agent du KGB croit en Dieu.
Pour qui se soucie de vérité, au sujet de Vladimir Poutine, il est toujours important de rappeler la présence du KGB des fois qu’on l’oublierait…Même si, pour ce qui est de la lauréate 2015 du Prix Nobel de littérature, l’éloge plus qu’enthousiaste qu’elle adresse à Dzerzhinki, fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB, est savamment passé sous silence.
Qu’à cela ne tienne, Poutine est définitivement kagébiste, Alexiévitch, résolument des nôtres.
L’honorable Alma mater de la Cité dite de Calvin en sait quelque chose, qui, pour son courage, l’a gratifiée du titre de Docteure Honoris Causa.
Pour en revenir à ce blogueur, qu’il publie ce qui lui chante et qui n’est pas de la responsabilité du site Mediapart mais, au moins, qu’il s’informe au préalable! Vladimir Poutine a été baptisé en secret, eh oui, il suffit de lire, par exemple, l’ouvrage qu’a consacré Frédéric Pons au Président de la Fédération de Russie pour l’apprendre ou cet article, tout à l’honneur d’Europe1.
Il va de soi que si l’on préfère s’installer dans la tête de Vladimir Poutine avec celui qui s’y est mis et qui s’est, lui aussi épanché sur Mediapart, on risque fort de manquer quelques épisodes de sa biographie.

Histoire, Politique, Religions, société

Ce peuple que l’on n’hésite pas à qualifier de petit

A plusieurs reprises, il a été question du « petit peuple » dans le cadre de l’interview d’un Professeur invité à commenter les événements qui se sont déroulés il y a peu à Chemnitz.

Le journaliste qui l’interviewait, Darius Rochebin pour ne pas le nommer, évoque ce « petit peuple » que reprend alors le Professeur en estimant ce mot  le plus important.

Et le voici qui nous explique la fonction sociale occupée par tel agent de la Stasi à Buchenwald, telle autre encore, assistante sociale et de dire que ce système (nazi) ne pouvait exister que par le « petit peuple».

Mais que veut dire « petit peuple »? Pour l’interviewé sinon pour son intervieweur, on comprend qu’il désigne des personnes simples, de classes dites populaires.

Or à considérer ce que ce Professeur appelle traditions dans cette partie de l’Allemagne en question, la luthérienne, la communiste et la nazie, serait-il encore à démontrer qu’elles ont rassemblé autant d’élites que de ce qui constitue le « petit peuple »?

La culture n’était pas en reste non plus ni chez les nazis, ni chez les communistes ou les luthériens.

Cette manière de faire endosser des courants idéologiques ou religieux à des classes sociales, en l’occurrence, le communisme, le nazisme et le luthéranisme au « petit peuple »  est plutôt réductrice, voire particulièrement orientée.

Sans compter le mépris affiché pour ce « petit peuple » tout juste bon à exécuter ce qu’on lui demande sans le moindre esprit critique.

Pour le reste, pas un mot de tant de ces personnes, issues du « petit peuple » ou pas, qui n’avaient d’autre choix que celui de se plier au régime sinon d’être envoyées purger une peine quelque part dans un camp.

Mais l’essentiel semble être de désigner qui a fait quel mal et qui est dans le droit et bon chemin. Ainsi se diffuse ce qui s’appelle information.