Dire qu’Emmanuel Macron bouscule les codes est (presque) devenu un euphémisme. Dire qu’il a bousculé le champ politique, tout autant.
Se prononcer à cet égard n’est pas le propos ici.
Non, il s’agirait plutôt d’exprimer quelque perplexité quant à certains propos tenus sur le nouveau Président français.
Dans cet article ,en effet, Stéphane Benoît-Godet fait mention, entre autre, de la verticalité de la classe politique à laquelle Emmanuel Macron opposerait désormais l’approche collaborative.
Or si l’on se réfère à ce qu’a déclaré Emmanuel Macron lui-même, il dit croire en la verticalité du pouvoir politique.
Certes, Stéphane Benoît-Godet, sur le site du journal Le Temps, parle de la verticalité de la classe politique quand le Président, pour sa part, évoque la verticalité du pouvoir politique.
La nuance se trouve sans doute dans le détail qui fait que la formulation de l’homme en marche est plus claire que celle du journaliste.
Car la verticalité du pouvoir et la loyauté à lui devoir de la part des hauts fonctionnaires sont bel et bien au programme de Monsieur le Président.
Air du temps
Qu’Emmanuel Macron soit un élément -fort ou faible, l’avenir le dira- d’un système qui l’encadre est une hypothèse énoncée ici ou là.
Que l’ancien de Bercy se soit lui-même rendu disponible pour briguer l’Elysée ou qu’on l’y ait vivement incité, certains ont peut-être la réponse.
Quoi qu’il en soit, le nouveau Président de tous les Français a été élu par des courants de forces aussi divers que le sont les intérêts des uns et les passions d’autant d’autres.
En soi, rien de très nouveau à cela, mise à mort de toute résistance à l’adoubement comprise.
Inutile donc de revenir sur une campagne assassine sinon pour en conclure que lorsqu’un pouvoir tient à s’exercer, il fait fi de tout bois, la fin devant sans doute justifier les moyens.
Aussi et dans ce contexte, la narrative mise en place pour les législatives a toutes les chances de s’imposer pour que triomphe La République en marche.
Ce serait alors une France politique recomposée qui siégerait à l’Assemblée Nationale. Pour quel avenir, même favorable à la majorité présidentielle, nul ne saurait se risquer à le prédire.
Puisse-t-il avant tout ne pas être guerrier tant on a vu le nouveau locataire de l’Elysée multiplier les images militaires.
Car de la France en marche à la France en armes, un seul pas de franchi serait fatal.
capture d’écran LaMinute.info
On l’a compris, les premiers jours du nouveau gouvernement français sont commentés sinon passés à la loupe d’autant d’observateurs.
Certains découvrent ou font mine de réaliser ce que d’autres avaient anticipé de l’élection d’Emmanuel Macron à la fonction suprême.
Aussi, au-delà des remarques relatives aux membres du nouveau gouvernement et au peu d’estime que certains d’entre eux vouaient, alors, à l’ancien candidat en marche, trouve-t-on des considérations sur le mode de gouvernance du fraîchement investi Président.
En effet, à plusieurs reprises peut-on voir apparaître, sur les réseaux sociaux, les termes de dictateur et de dictature. Certes, l’abus de langage est souvent présent dans telle ou telle appréciation et on a pu le constater ici-même avec l’intitulé de cette émission, même formulé sous forme de question.
De là à dire qu’Emmanuel Macron serait en train de rejoindre un panthéon d’autant de ses homologues considérés tels pour en dire tout le bien possible, il y a un pas qui commence à être franchi.
Qui plus est, à lire ce sondage, le Président de tous les Français serait déjà en passe d’avoir remporté un nouveau record, celui du plus faible état de grâce obtenu après son entrée en fonction.
capture d’écran Alchetron.com
Cette récente élection présidentielle française est bien davantage que la célébration ou la détestation à porter à un seul homme.
Cette élection présidentielle française a avant tout été celle de pratiques et de manoeuvres d’une rare violence.
Et elles se poursuivent, le débarquement de David Pujadas en est l’un des exemples.
A moins que, démocratie oblige, on n’ait le souci affiché de quotas hommes-femmes, sinon le besoin de renouveler les têtes.
Mais la manière? Doit-elle aussi être comprise comme expression de la démocratie?
Si oui, dans ce cas, rien à dire de la brutalité avec laquelle le présentateur du 20 heures de France2 a été remercié.
Car aucune comparaison n’est à établir entre ce qui se passe dans nos pays et ce qui est souvent pointé du doigt ailleurs.
Non, chez nous, l’information est libre et ne dépend d’aucun pouvoir.
D’ailleurs qu’Anne-Sophie Lapix partage sa vie avec l’homme qui a succédé au patron du groupe Publicis, patron, en son temps considéré comme conseiller d’Emmanuel Macron, n’est que pure coïncidence.
L’information a déjà fait le tour des rédactions et a été largement relayée sur les réseaux sociaux, David Pujadas a été écarté du 20 heures.
La décision prendra effet à la rentrée, comme l’indique cet article qui revient, entre autres séquences médiatiques, sur le tout premier JT du présentateur vedette de France2.
A lire la façon avec laquelle est commenté ce départ, on constate une animosité qui confine à la détestation alors que David Pujadas est remercié de manière plutôt abrupte et pour des raisons peu claires.
Les unes, en effet, font état de changement nécessaire tandis que le journaliste est en poste depuis 16 ans mais d’autres évoquent une manière parfois trop personnelle de mener ses interviews.
En 2009, David Pujadas était l’invité de Laurent Ruquier et de ses deux chroniqueurs, Eric Naulleau et Eric Zemmour.
Il y parle de son livre Vous subissez des pressions?
Il semble qu’en l’occurrence, il n’ait pas même eu le temps d’en subir, le couperet est tombé.
Que le nouveau Président de tous les Français soit observé, que ses décisions soient scrutées, analysées et commentées, rien de plus normal.
Qu’il soit adulé ou honni relève de préférences sinon d’argumentaires qui rythment la vie républicaine.
On a vu, avec son prédécesseur, comment le plus grand nombre de médias l’avaient soutenu et porté à l’exercice de la fonction suprême pour, ensuite, contribuer à accélérer son départ.
Emmanuel Macron est attendu au contour tout en jouissant, encore, d’une aura dont la durée dépendra de facteurs aussi divers que sa force à la maintenir contre vents et marées.
La nomination de son Premier Ministre occasionne déjà nombre de réactions.
Certaines rappellent quelques éléments de son parcours dont un passage chez Areva quand d’autres attirent l’attention sur un ouvrage cosigné avec Gilles Boyer.
L’article cible les pensées érotico-machistes du protagoniste de l’histoire.
Quand la fiction est convoquée à charge, on brouille les codes. Mais n’est-ce pas là aussi, ce qui a été relevé du comportement d’Emmanuel Macron?
Le Maître des Horloges qu’aime rappeler être Emmanuel Macron, son prédécesseur s’est aussi déclaré l’être.
Voir dans cette reprise un signe de continuité entre les deux hommes alors que le nouveau Président de tous les Français semble plutôt vouloir se démarquer de celui auquel il succède, non, sans doute pas.
Car au-delà du fait que ces termes semblent être appréciés des deux, ils se retrouvent aussi en intitulé de deux ouvrages de styles assez divers
L’un d’eux raconte l’histoire d’un roi qui veut à tout prix retarder le temps quand l’autre, pour sa part, est une réflexion relative à l’Etat.
Deux approches pour un même titre, deux présidents pour un même rappel, cherchez l’erreur ou l’originalité, à choix.
Quoi qu’il en soit et pour l’heure, sa maîtrise aura été celle de l’Elysée dont le Secrétaire Général a communiqué le nom du Premier Ministre.
Prévue en fin de matinée, l’annonce n’aura été faite qu’en début d’après-midi seulement, peu avant le départ d’Emmanuel Macron pour Berlin.
Edouard Philippe, de l’aile juppéiste du parti Les Républicains succède à Bernard Cazeneuve et devra former son gouvernement.
Les temps à venir diront si l’horloge de celui qui tient à en être le maître le restera.
Image militaire du nouveau Président français qui remonte l’avenue des Champs-Elyéses.
Ce choix a été commenté, expliqué, voire justifié, le fait est qu’il semble donner la tendance.
Pas vraiment de quoi s’enthousiasmer tandis que le nouvel élu de tous les Français a souvent répété qu’il voulait rassembler.
Si c’est pour affirmer la volonté de la France dans le monde dont Emmanuel Macron a maintes fois signifié, dans ses discours, qu’il la regardait, soit!
Et laissons aux partisans de l’heureux élu s’emballer, la foi transporte les montagnes, selon les évangélistes Mathieu et Marc.
Le fait est que, pour l’heure, ce sont bel et bien des forces civiles et armées qui ont été déployées en Estonie.
Le bataillon multinational devenu opérationnel il y a un mois, à la mi-avril, est composé de 300 hommes.
A suivre…
En cette veille de la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron, un tour d’horizon de ce qui se publie sur les sites des médias officiels et sur les réseaux sociaux indique la tendance.
Nombre de polémiques plus ou moins vite éteintes -selon les arrangements qui auront été possibles ou le seront- se le disputent avec montées au créneau en faveur de celle qui, dès demain, deviendra l’officielle Première Dame de France tandis que son statut est passé au crible.
Articles, documents, interviews lui sont consacrés, plus ou moins complaisants selon les sources citées sans omettre les fakes non plus tandis que la France devrait être gouvernée, a priori, par le Président élu.
Après avoir bénéficié du soutien d’autant de médias, après avoir bénéficié d’une rivale au second tour de la présidentielle facile à abattre dès lors que le plus redoutable concurrent avait été fauché en plein vol par des tirs en rafale, Emmanuel Macron devra continuer d’assumer, pour reprendre un terme fréquent dans ses interviews.
Alors de son couple, de sa femme, de sa grande famille ou pas, la France qui vit sous le seuil de pauvreté, la France qui chôme, la France qui souffre, en a-t-elle vraiment le souci?
Nombre de reportages ont été tournés qui ont montré ce qu’endurent tant de citoyennes et de citoyens de l’Hexagone. On ose espérer que le Président s’en rappellera et ne représentera pas que ses seuls puissants soutiens.
Parce que cette France à la peine a une histoire et que cette histoire plonge ses racines dans celle du pays que ce jeune Président ne peut négliger.
Puisse-t-il l’honorer, puissent les médias qui ont si bien su accompagner sa marche vers le pouvoir s’en rappeler tout autant.
Alors la France sera une vraie démocratie et non son simulacre.
Il est loin d’être idiot le beau-fils du Président que 20 millions 700’000 Françaises et Français ont élu ce 7 mai dernier. Mais sans doute utile si l’ information citée ci-dessus en image est vérifiée.
Car si le parcours de Sébastien Auzière est relayé un peu partout dans de nombreux magazines, difficile d’y trouver la mention de fonds qataris et de l’institut de sondage.
Liberté d’expression oblige, après tout à moins que toute vérité ne soit pas très bonne à dire? Le fait est qu’entre les bons amis propriétaires de médias et ce lien très particulier aux études d’opinion, la marche a pu être optimisée et se poursuivre au pas de charge.
Cela dit, les liens existant entre la France et le Qatar ne sont pas nouveaux. Il en a été question ici et là.
Et si François Bayrou qui ne semble pas vraiment s’y retrouver, Gérard Collomb, lui, ne s’encombre pas de mille considérations, il avance, à en croire cet article de LYONMAG.
La moralisation de la vie publique à laquelle aspire le Président élu par pas tous les Français semble donc en bonne voie, qui en douterait?
