Ce 20 mars au soir s’est tenu ce qui s’est appelé #GrandDebat sur TF1. Des appels au boycott ont été lancés sur les réseaux sociaux tandis que seuls cinq des onze candidats en lice ont été invités à y participer.
A cet égard, d’ailleurs, Nicolas Dupont-Aignan a saisi, en vain, le juge des référés du Conseil d’Etat de sa demande rejetée par le CSA, d’être lui aussi convié audit débat.
Pour qui aurait suivi l’affaire, il a manifesté son mécontentement en quittant le plateau de la chaîne française qui l’avait invité dans le cadre de son téléjournal du soir.
Cela étant, le fait de rassembler des candidats à l’élection présidentielle avant le fameux débat du second tour est une première et a été rappelé.
Savoir si c’est bien ou pas est une question qui se discute. Quand on sait, déjà, que l’instauration de primaires est très controversée – et décortiquée aussi ici – il y a de quoi, tout de même, s’interroger.
Dans ce cas et sauf avis contraire, outre le fait que ce #granddébat ait montré chaque candidat(e) dans sa ligne, il ne semble guère avoir enthousiasmé.
Air du temps
Une si jolie histoire tandis que sont à la peine tant de Françaises et de Français interrogés par autant de journalistes si préoccupés de leur sort.
La France se démène, se déchire et on s’active à lui vanter les mérites du candidat qui doit accéder à l’Elysée. Dans la foulée, on s’attache au mieux à marteler comment elle est abusée par un prétendant concurrent à abattre.
Entre la romance Macron et le feuilleton Fillon, Marine Le Pen engrange les soutiens d’autant de citoyennes et de citoyens pariant sur l’avenir qu’elle leur offrira.
Chaque jour qui passe, le candidat du parti Les Républicains doit être montré du doigt pour que son rival tous terrains, poursuive son ascension.
Sur les réseaux sociaux, toutes sortes de réactions commentent les épisodes de cette série dont les héros sont appelés à occuper la plus haute fonction de l’Etat.
On comprend le travail des médias, on mesure aussi le sens critique qui refuse qu’on lui vende un jeune homme fabriqué par le sérail.
Cinq ans de présidence normale n’ont pas suffi, on doit lui ajouter un quinquennat calqué sur le modèle qui a tant plu que François Hollande quittera bientôt ses fonctions auréolé d’un taux record d’impopularité.
Ce n’est plus dans le suicide français qu’on se situe, c’est dans la menace de révolution.
capture d’écran Paris Match
Benoît Hamon était l’invité, ce 9 mars au soir sur France2, de L’émission politique. Les débats y ont été de qualité.
Le candidat en lice pour l’élection présidentielle a révélé sa pugnacité, voire même une certaine agressivité à l’égard d’interlocuteurs auxquels il ne souhaitait pas répondre tandis que leurs questions semblaient le mettre à mal.
Certes, la tactique est connue. Tout autant, celle d’empêcher l’interlocuteur de terminer sa phrase pour ne pas l’entendre exposer un point de vue qu’il rejette.
Si l’homme a montré de réelles qualités, ses manières de biaiser sur les sujets sensibles n’ont pas échappé à celles et ceux qui ont tenté de lui arracher ce qu’il refusait d’avouer.
Entre autre, sa prise de position au regard de la loi sur l’interdiction du voile intégrale, adoptée par l’Assemblée nationale le 13 juillet 2010.
Accusé de favoriser le communautarisme, Benoît Hamon s’est expliqué. Convaincants ou non, ses arguments ont au moins eu le mérite de favoriser des échanges nourris et intéressants.
Entre le candidat de partout et de nulle part auquel se rallient tant de personnalités de tous horizons politiques, autant lui préférer l’élu de la Primaire de la gauche qui a au moins un programme digne de ce nom et qui s’exprime de manière posée.
capture d’écran: L’OBS
A toutes et tous qui s’épanchent en conseils ou autres remarques relatives au Trocadéro -entre autre- pas de chance, le vote du comité politique du parti Les Républicains renouvelle à l’unanimité son soutien à François Fillon.
Les médias ont beau s’acharner, il va leur falloir, peut-être, de nouveaux fossoyeurs.
Quoiqu’il en soit, on a déjà vu bien des masques tomber. On a lu et entendu des commentaires de toutes sortes, que découvrira-t-on encore?
Abattre un homme, c’est ainsi que nombre de citoyennes et de citoyens ont perçu ce qui s’est mis en place en quelques semaines autour du candidat du parti Les Républicains.
Quoi qu’en disent et qu’en pensent ses détracteurs, François Fillon a résisté. Au Trocadéro, il a rassemblé.
Mais il est vrai que si d’aucuns lui préférèrent un ancien de la finance, ancien ministre par ailleurs aussi, promu comme une nouvelle marque de lessive sur le marché, libre à eux!
A lire les appréciations de François Fillon sur les réseaux sociaux ou autres blogs, on conçoit qu’il ne fasse pas l’unanimité.
Libre à chacune et à chacun de défendre la candidate ou le candidat de son choix, la démocratie le veut quand elle ne l’exige pas.
Le problème est ailleurs et nombreux sont celles et ceux qui l’ont compris.
Nous vendre un homme issu du monde de la finance, soutenu par des fonds dont certains n’hésitent pas à en donner l’origine et prétendre qu’il représenterait mieux la France et ses institutions, c’est dire où elle en est!
Et que l’Ancien Premier Ministre, connu pour avoir laissé en rase campagne et sans la moindre explication, les adhérents du parti qu’il avait fondé, défende le candidat Macron, est éloquent.
Monsieur de Villepin a été empêché sans que personne ne sache jamais ni par qui ni pourquoi. Il a mobilisé, entraîné dans son sillage toutes celles et ceux qui lui ont fait confiance tandis qu’aucun média ne lui accordait le moindre crédit.
Le voici désormais sans cesse sollicité par autant de plateaux de radio et de télévision ou autres journaux pour y livrer son sentiment de campagne.
En marche avec le candidat de nulle part, Dominique de Villepin est-il conspirateur ou soldat comme le questionnait, le 17 avril 2011, Olivier Mazerolle sur cette même chaîne de télévision, vendeuse de Macron?
Comment le Président de bientôt plus aucun Français réussit à terminer son mandat, il appartiendra à l’Histoire d’en juger.
Celui qui, lors d’un célèbre discours qui lui a, sans doute sinon peut-être valu de remporter l’élection présidentielle de 2012, a déclaré qui était son ennemi, aura montré comment il a mis en oeuvre les moyens de le combattre.
Ce qui se passe, en ce moment en France, révèle avant tout des pratiques qui heurtent nombre de citoyennes et de citoyens encore sensibles et attentifs à ce qui s’appelle morale et éthique, la distinction entre ces deux termes étant expliquée ici de manière simplifiée.
Quelles que soient les nuances qui les différencient, la morale et l’éthique renvoient à des valeurs qui sont battues en brèche de toutes parts.
Dans ce cas, les brandir pour confronter François Fillon à ses déclarations et le pousser directement vers la sortie alors qu’il est convoqué pour être mis en examen le 15 mars prochain ne dupe que qui le vaut bien.
Divers sites d’information relaient le parcours du candidat En Marche, ses liens au monde de la finance, au monde des médias, à certains fonds étrangers aussi et mieux ou pis, à chacune et à chacun d’en décider, à François Hollande lui-même.
Alors, au Trocadéro ce dimanche 5 mars, c’est bien au-delà d’un soutien à François Fillon dont il s’agit. C’est d’un élan en réaction à une conception trop singulière de la justice et de ses empressés défenseurs.
capture d’écran Tribune de Genève
La grosse caisse médiatique est à l’honneur et bat la campagne présidentielle française. Tous ses coups semblent permis pour étouffer les voix accordées au vainqueur de la Primaire de la droite et du centre.
François Fillon résiste et il n’est pas seul. D’éminentes personnalités sont à ses côtés qui ont bien compris ce qui se jouait là comme partition.
Certes, l’Ancien Premier Ministre a tenu des propos sur ce qui le distinguait de certains de ses rivaux. Il en a été assez débattu pour que l’on ne rappelle plus ce qu’il en est.
Le fait est que proposer l’ancien mis en examen Alain Juppé pour remplacer le mis en examen à venir relève, au mieux, de l’exception française.
Serait-ce à dire qu’un coupable qui a payé peut remplacer un pas encore reconnu coupable?
Mais au-delà de cette singulière conception de la Justice, c’est celle de nos démocraties qui est une fois encore interrogée. Car de décaties qu’elles ont été constatées, elles ont désormais été liquidées.
Mais heureusement, pour autant de fervents démocrates, il existe toujours ces dictatures qu’ils condamnent sans ambages.
Ouf, la honte si elle en était, est sauve!
Pour qui n’aurait pas le temps, l’envie ou le courage de lire cet article dans sa totalité, en voici quelques extraits.
Vu les tripatouillages non divulgués et les crimes de sang non résolus commis par ceux qui contrôlent l’état français au fil des années, surtout durant ses guerres à l’étranger, enrichir sa famille peut sembler relativement mineur. Mais ce n’est pas ainsi que le public le voit.
Ce n’est pas ainsi que le public le voit, car ce n’est pas ainsi qu’on lui présente les faits.
La manière dont on informe est aussi sinon bien plus importante que l’information elle-même. Et le quidam qui la reçoit n’en a pas forcément conscience.
Autre extrait pas inintéressant au sujet du Front National dont il est écrit que Dans le passé, les deux principaux partis ont été en connivence sournoise pour renforcer le Front national afin de prendre des voix à leurs adversaires.
Quant à Emmanuel Macron, il est envisagé comme le sous-produit indépendant de l’administration Hollande.
Pour le reste, on apprend aussi comment la Russie se mêle de tout ce qui ne la regarde pas et comment d’autres, qui ne semblent à l’évidence pas être perçus comme intrus, s’occupent de régler les affaires étrangères à leur pays.
C’est la totale, ce 2 mars au soir, sur France2.
Emmanuel Macron est l’invité du 20 heures tandis qu’on y commente les défections des élus qui ont, jusque là, soutenu François Fillon.
Apparaît Jean-Pierre Grand, ancien Président du parti fondé par Dominique de Villepin, qui appelle à voter Alain Juppé quand le fondateur de République Solidaire, pour sa part, s’emporte.
Heureusement que certain(e)s croient encore que la politique a à faire avec la morale car ils auront leur candidat ad hoc. L’éthique est un des aspects qui figure au programme du Mutant
A part cela, le domicile parisien de François Fillon a été perquisitionné. Et c’est de Villepin qui osait déclarer, ce 8 février dernier dans Le Point, que François Fillon avait créé un feuilleton médiatique et judiciaire?
Mais cerise sur le gâteau, dans la suite du journal, on apprend que la Suède décide de rétablir le service militaire pour faire face à la montée des périls avec la Russie.
Sic.
capture d’écran: Huffingtonpost
Je vous le dis avec gravité, ne vous laissez pas abuser, ainsi s’exprime François Fillon face à ses compatriotes.
A ceux qui le suivent et à ceux qui le combattent, ce n’est pas moi seulement qu’on assassine, précise-t-il. C’est l’élection présidentielle.
François Fillon se défend, c’est son droit.
Abattre un candidat au profit d’un autre dont tout veut faire croire qu’il sera l’homme – la femme?- de la situation est un vaudeville dont le théâtre qui le donnerait à jouer serait aussi couru que déserté selon les goûts et les couleurs.
A vrai dire, rien de nouveau à ce spectacle de la nature humaine.
Pendant ce temps-là, le monde continue de tourner avec ses guerres ouvertes de longue date et couvertes avec une objectivité telle qu’on ne peut qu’accorder crédit à autant de médias qui en rendent compte, qui en douterait?
Car on le sait, tout doit concourir à apporter au monde les seules vraies valeurs dignes de ce nom, celles de la démocratie dont nous sommes bénéficiaires, nous autres Occidentaux tandis qu’autant de peuples demeurent encore opprimés par les régimes qui les gouvernent.
François Fillon n’est pas le candidat du système. Pas davantage, Marie Le Pen, visée, elle aussi par une enquête. Restent les autres, les dénommés petits ou celui qui semble dores et déjà élu des médias.
Chercher l’erreur, serait-ce (encore) croire au Père Noël?
