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Air du temps

Culture, Histoire, Politique, société

Vienne, 1er janvier entre traditions et migrants

Histoire et actualité se mêlent du traditionnel concert de l’An donné dans le Goldener Saal du Musikverein de Vienne.
Alors qu’une dépêche de l’AFP reprise en boucle sur de nombreux sites, évoque le fait que comme de tradition, une partie des revenus engendrés par le concert iront à des oeuvres caritatives, notamment au profit des migrants, il est aussi précisé qu’il s’agirait là d’un symbole pour cette manifestation créée sous le nazisme.
Le fait est que Wikipedia reste plus énigmatique dans sa manière de libeller l’origine du concert: https://fr.wikipedia.org/wiki/Concert_du_nouvel_an_à_Vienne
Cela étant, que le plaisir de certains profite à l’adversité d’autres, relève d’un charisme bien ordonné qui n’a rien de nouveau.
Reste à savoir comment sa mise en application conciliera les images diffusées en mondovision, ce jour, par l’ORF avec celles des grandes migrations relayées ces derniers mois par la majorité de nos médias.

Histoire, Politique

2016, 2017 et pourquoi pas, jamais?

Souvent, en fin d’année, des rétrospectives sont proposées par certains médias.
On revient sur des faits qui ont marqué l’année qui s’achève. 
On annonce, aussi.
Ainsi, nombre de journalistes s’affairent-ils à commenter la prochaine sinon hypothétique parution, en France, de l’ouvrage d’Adolf Hitler, Mein Kampf.
Prévue pour 2016, en effet, à en croire ce qui a été déclaré sur les ondes de la RTS le 25 décembre dernier, elle devrait être reportée à 2017:
http://www.rts.ch/info/culture/7366095-la-reedition-francophone-de-mein-kampf-a-du-plomb-dans-l-aile.html
Hier, pourtant et toujours sur la même RTS, on faisait la part belle à cette publication:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/reedition-mein-kampf-le-point-avec-martina-chyba?id=7374919
Chacune et chacun y allant de ses arguments, souvent les mêmes repris en boucle, la polémique ne semble pas près de s’éteindre.
2016 ou 2017 n’y changera pas grand chose sinon, peut-être et en fin de compte, un renoncement de la part de Fayard.
Le souhaiter pourrait constituer un voeu.

Politique

Suicide, mensonge et video

Une video qui circule sur les réseaux sociaux, rien de très original.
Une video qui met en scène un suicide avorté, un peu moins courant.
Une video qui montre un Président sauver le malheureux candidat à la mort, voilà qui l’est encore moins.
Ainsi a été diffusée une scène qui montrait un homme prêt à sauter dans le vide et que le Président turc a retenu de justesse.
Mais voici qu’on apprend qui est qui et semble le plus désespéré des deux:
http://reseauinternational.net/la-fable-derdogan-le-sauveur-a-ete-de-courte-duree-le-sauve-etait-un-agent/
De tels exemples de faux ne sont pas rares, nul ne l’ignore.
Ils seraient risibles s’ils n’étaient qu’occasionnels.
Tel n’est toutefois pas le cas et nombre d’entre eux sont démasqués.
Cela ne risque néanmoins pas de prétériter le mensonge.
Même avéré, son avenir reste assuré.

Politique, Religions

Guerre et foi

Amnesty International rend des rapports dont on est en droit d’attendre qu’ils soient vérifiés conformes.
Or voici que l’un d’eux n’a pu être confirmé par l’ONU.
Il concerne les frappes menées par l’aviation russe en Syrie.
Amnesty International accuse la Russie d’avoir visé des civils et tué des innocents.
http://fr.sputniknews.com/international/20151223/1020515764/ONU-Amnesty-International.html
Pendant ce temps-là, en Syrie, on a fêté Noël.

Culture, Politique, Religions, société

Noël, un temps de prière et d’autant de controverses

En ce 25 décembre, tandis que certains célèbrent encore la naissance du Christ, fixée ce jour par le Pape Libère en 354, d’autres n’y songent pas ou plus.
Des religions et des pratiques qu’elles induisent, on débat quand on ne s’y attaque pas de manière frontale.
Il n’en demeure pas moins vrai qu’elles sont le fait de milliards d’individus.
Partagé ou non, le besoin de projeter une présence divine est une constante de l’humanité.
D’aucuns évoquent la force de la prière.
Aussi irrationnelle soit-elle, elle soutient nombre de fidèles.
La leur contester ou la respecter est un choix.
Intellectuel ou affectif, il engage.

Culture, Economie, Politique, société

Cette « culture » dont on parle tant…

On lit, ici et là, toutes sortes de propos tenus sur la culture sans jamais que le sens dans lequel ce concept est utilisé ne soit précisé.
A croire que tout le monde s’entendrait sur ce à quoi renvoie le terme de culture.
Que de malentendus, au contraire, cet usage lexical indéfini ne présente-t-il pas!
Et combien d’erreurs d’appréciation ne s’éviterait-on à en préciser le caractère!
Autant dire que récupérations tacites émaillent tout débat autour de la culture.
Et très vite, l’embrouille est assurée alors que l’implicite règne en maître.
Genève, ces jours-ci, vit au rythme de querelles sinon davantage encore, qui ont pour enjeu la culture.
Celle des uns dressée contre celle d’autres, c’est la politique qui mène le jeu. 
Avec pour enjeu, désormais, une tête à couper.

Politique

Dialogue et censure

Quelle mouche a donc piqué nos apologistes de la liberté d’expression?
Quel est ce soudain alignement sur des méthodes si éloignées des valeurs démocratiques qu’ils ne cessent de défendre?
Ne se hâtent-ils pas de les rappeler à qui les transgresserait?
Or les voici soudain livrés à des pratiques qu’ils ne cessent de fustiger partout où ils le peuvent…
Ne revendiquent-ils donc pas leur application tandis que d’autres les bafoueraient sans vergogne?
Tant de questions pour sans doute aucune réponse.
Dans ce cas, voici ce que Youtube a estimé devoir censurer:
http://rutube.ru/video/1125b9f4c48d403f2a4bc126484cf6db/

Histoire, Politique, société

Le patriotisme et ses modulations

Ce serait un euphémisme de rappeler combien les projections associées au patriotisme divergent.
Si pour certaines, elles se limitent au seul sentiment envers une patrie, pour d’autres, elles se confondent avec chauvinisme et nationalisme. 
Cela dit, l’absence de tout lien entretenu de manière particulière avec un pays ou un autre existe tout autant.
Il peut néanmoins apparaître que, selon les circonstances, le patriotisme se révèle sinon se réveille alors qu’on n’y aurait pas songé.
Lors des attentats de Paris, il a été mentionné comment le patriotisme avait su s’imposer au nationalisme.
http://www.liberation.fr/chroniques/2015/11/25/la-revanche-du-patriotisme-sur-le-nationalisme_1416118
La distinction a été commentée de manière diverse.
Le fait est qu’elle a été relevée mais que son issue reste incertaine tant le concept même de patriotisme semble susciter la controverse.

Politique

Entre mépris et rhétorique d’usage

Si le site de la chaîne d’information publique suisse RTS a publié des extraits de la conférence de presse tenue, ce 17 décembre, par le Président russe, son habituel grand rendez-vous avec les médias n’a pas eu les grâces du téléjournal quotidien de Darius Rochebin.
A ce choix, s’ajoute celui d’une rhétorique devenue presque habituelle pour évoquer Vladimir Poutine:
http://www.rts.ch/info/monde/7349600-quand-vladimir-poutine-fait-son-show-devant-la-presse-russe.html
Il semble trop compliqué, de la part de médias autorisés, de rendre compte de la politique menée par le chef du Kremlin autrement que par la raillerie.
C’est non seulement déplorable de la part d’une chaîne publique d’information mais surtout dommageable pour le public qui ose encore lui faire confiance.
Pourtant rappelée à plus soif par les tenants du multiculturalisme, c’est la bonne entente entre les peuples que ces fossoyeurs patentés s’ingénient à enterrer sous leurs pelletées d’arrogance et de mépris.
A lire, ci-dessous, cet article qui pointe de nombreux aspects occultés par les apôtres du « vivre ensemble »:
https://blogs.mediapart.fr/salah-lamrani/blog/091215/patriotisme-nationalisme-et-chauvinisme-de-vladimir-poutine-marine-le-pen

Culture, Histoire, Politique

1977-2015

L’Union des Ecrivains, créée en 1932 en ex-URSS offrait de nombreux avantages à qui en était membre. Outre des conditions de vie facilitées avec possibles datchas accordées ou autres contributions financières substantielles, l’Union soutenait la publication d’oeuvres et de périodiques et organisait des rencontres et des séminaires.

En 1977, l’ancienne membre de l’Union des Ecrivains et désormais lauréate du Prix Nobel de littérature, Svetlana Alexievitch, signait un article consacré à Félix Dzerzhinski, fondateur et directeur de la Tcheka, police qui deviendra plus tard le KGB.

Le portrait que la lauréate biélorusse dresse de celui qui a été considéré comme un héros national dans le pays où elle vivait à l’époque et où elle vit à nouveau, n’est pas dénué d’émotion. Il se conclut ainsi:

Когда у меня вырастет сын, мы обязательно приедем на эту землю вместе, чтобы поклониться неумирающему духу того чье имя – Феликс Дзержинский- « меч и пламя » пролетарской революции.

Quand mon fils sera grand, nous viendrons sans faute sur cette terre pour saluer l’esprit immortel du nom de Félix Dzerzhinski, « épée et flamme » de la révolution prolétarienne.

A 29 ans, âge auquel Svetlana Alexievitch a écrit cet article, on est déjà en état de penser de manière critique.

Or tandis que cette désormais intarissable critique du régime soviétique vouait son talent et sa plume à honorer l’un de ses plus puissants représentants, elle se situait bien loin du sort réservé à ses confrères dissidents.

Près de quarante ans plus tard, conspuer un régime politique dont elle s’est davantage montrée suppôt et bénéficiaire que victime, vaut, en effet, son prix d’or suédois.