capture d’écran La Croix
En ce jour dédié à la femme, aux femmes, à choix, toutes sortes de manières s’affichent de dire l’estime, l’amour ou autre considération qu’on leur porte.
Alors que les différences de traitements réservés aux femmes et aux hommes occupent les milieux culturels, médiatiques et politiques, il n’est pas interdit de s’arrêter sur semblable mobilisation.
Il apparaît en effet préjudiciable, autant pour les femmes que pour les hommes, de monter les unes et les uns ou l’inverse, les uns et les unes contre les autres.
Définir des rôles telles que ceux d’agresseur et de victime, le premier aux hommes, le second aux femmes, équivaut à catégoriser et, de fait, à reproduire un schéma qui classe.
Nombre de femmes ont été et sont estimées et reconnues.
L’Histoire et l’actualité en témoignent. Et aussi bien révèlent-elles, cette Histoire et l’actualité, combien d’hommes ont été et sont déchus ou brisés.
Violer est un crime. Et on sait qu’il concerne 685 femmes par jour! Mais réduire l’homme à sa dimension la plus primaire, est-ce vraiment raisonnable?
Cette question, il me tient à coeur de la poser en ce 8 mars, merci à toutes et à tous de vos réactions.
Amour
Il avait déjà été question de lui dans un sujet de ce blog, je veux parler, ici, de l’écrivain et académicien français Andreï Makine.
Son tout dernier roman, Au-delà des frontières, vient de sortir, je ne saurais que vous en recommander la lecture.
Il y est question d’un jeune écrivain duquel la mère adresse le manuscrit au narrateur de l’histoire.
Ce texte apparaît impubliable, il faut, évidemment lire le roman pour savoir en quoi et pourquoi le narrateur l’estime tel.
Dans ce dernier livre, Andreï Makine réussit avec brio à nous parler du monde dans lequel nous vivons.
Les différents personnages qui évoluent au gré du récit incarnent, chacun à leur manière, des valeurs auxquelles ils croient, bien sûr.
En contrepoint, résonne la voix de l’un d’eux, d’une teneur telle qu’elle permet la mise en relief d’autant de discours véhiculés et de leur portée à court et à plus long terme.
Voici, pour vous faire une idée de ce tout dernier ouvrage d’Andreï Makine, l’interview qu’il a accordée à France Culture.
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Lorsque l’on découvre une histoire telle que celle-ci, l’envie de la partager et de la faire connaître du plus grand nombre s’impose.
Car sauf à avoir manqué un épisode, un buzz internet aussi vite remplacé par un autre, il ne me semble pas avoir trouvé relayé dans aucun de nos médias francophones du moins, le sort tragique qui a été réservé à Anna Tuv.
Le 26 mai 2015, à Donetsk dans le Donbass, suite à un bombardement des forces ukrainiennes, la jeune femme a perdu sa maison, son mari, un de leurs trois enfants, sa main et son avant-bras gauche.
Une paille, en somme, en tous les cas, pas de quoi émouvoir nos journalistes si prompts, pourtant, à nous sensibiliser au sort de tant de victimes de tel ou tel « régime » ou autre « dictateur ».
Pour bénéficier de l’aide qui lui a été apportée par une association italienne, Anna Tuv a été obligée de trouver refuge en Russie car il lui a été impossible de se procurer de visa pour sortir du Donbass.
Je vous invite à découvrir ici ce qu’est devenue cette jeune femme. On trouve aussi quelques moments forts de son histoire sur le site de l’association qui lui est venue en aide.
capture d’écran youtube
Franchir le cap d’une année, en aborder une nouvelle, est un moment à la charge symbolique toute relative.
On le fête ou pas, on s’échange voeux et baisers, bonnes résolutions tout autant.
Il arrive aussi que ce moment soit moins heureux.
Pour ma part, il s’ouvre sur un départ. A l’aube du dernier jour de l’année qui s’est achevée, un être cher à mon coeur s’en est allé.
La musique adoucit les moeurs, dit le proverbe. Elle atténue tout autant la peine.
Alors voici à écouter et à lire
Meilleurs voeux à vous toutes et tous, merci d’accompagner ce blog de votre lecture et de vos réflexions!
capture d’écran Le Temps
Et voici que les femmes se préparent à une grève générale. Selon cet article qui n’est pas le seul à rendre compte de ce projet, les femmes s’organisent déjà pour le 14 juin 2019.
Il est évident que des inégalités existent entre hommes et femmes, cela ne fait pas l’ombre d’un doute.
Mais au-delà de celles qui ont trait aux salaires, c’est déjà dans les constitution physique qu’elles se nichent.
Sans du tout privilégier les unes au détriment des autre, surtout pas, force est de constater que l’égalité prônée entre hommes et femmes est une vision de l’esprit.
Au même titre que l’éducation, en son temps et sans doute encore de nos jours parfois, a été et demeure différente pour les filles et les garçons, au même titre projette-t-on l’égalité entre eux.
Reconnaître l’altérité entre hommes et femmes tout comme on la reconnaît entre cultures serait-ce donc inconcevable, pire, sexiste?
Il est évident que nombre de stéréotypes visant la femme sont à combattre. Tout autant en existe-t-il qui touchent les hommes.
Non, l’homme et la femmes ne sont pas égaux. Or le risque, avec autant de mouvements #metoo ou de grèves annoncées est d’alimenter la rivalité plutôt que la complémentarité et la solidarité.
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A l’heure du multiculturalisme, Noël prend une tournure de plus en plus expurgée de sa dimension chrétienne, adaptation oblige à autant d’origines et de confessions diverses que nos sociétés comptent.
On considère donc cette fête comme occasion d’un rassemblement familial, en témoigne une série de la Radio-Télévision Suisse qui en a rendu compte.
Des articles parus ici et là rappellent l’origine de la fête de Noël, inutile donc d’en traiter ici, chacune et chacun de vous aura peut-être eu l’occasion d’en prendre connaissance.
Pour ma part, en ce jour de Noël, je tiens à remercier toutes celles et ceux qui contribuent à alimenter ce blog de leurs réflexions, de leurs éclairages qui sont autant de pistes à explorer pour évoquer ce monde dans lequel nous évoluons.
Soyez toutes et tous assuré(e)s de ma grande reconnaissance et que se poursuivent autant de débats vifs et contradictoires, essentiels à la survie de ce qu’on tient encore à appeler démocratie!
Hier soir, dans le cadre du Journal de 20 heures de TF1, Gilles Bouleau a consacré un sujet à ce que diverses personnalités vivaient ou avaient vécu à l’âge de 20 ans.
On y découvre aussi quelques personnes interrogées dans la rue.
Pour ce qui me concerne, à 20 ans, je découvrais Moscou, la Place Rouge, l’ex-URSS, les jardins d’enfants, les usines, les musées, la vie menée par autant de citoyennes et de citoyens soviétiques.
J’effectuais un séjour linguistique dans le cadre de mes études de russe.
A cette époque, les immenses avenues moscovites étaient à peu près vides sauf de rares voitures qui y circulaient.
Tout comme étaient à peu près vides aussi, les rayonnages de l’impressionnant magasin ГУМ, GUM, en caractères latins.
Que de changements depuis lors, en bien ou pas, ils sont là.
A 20 ans, découvrir Moscou, comment vous dire, c’est le résultat d’un amour qui m’a saisie à l’âge de 15 ans pour la Russie et qui ne m’a plus jamais quittée.
Cet amour, il est né à travers la littérature et la musique.
photo, @H.R.-Favre
La France saigne.
Strasbourg et son célèbre marché de Noël ont connu ce qui manquait encore au tableau, la terreur.
Dans un pays déjà mis à mal, la violence s’ajoute à la violence.
Très en pensée avec les Alsaciens, les Strasbourgeois, les proches et les familles des victimes.
Une rare violence s’est emparée de la France.
De sa capitale, en tous les cas.
Dire la tristesse ressentie reste, à l’évidence, bien peu.
Et cependant, ajouter des considérations à tant d’autres émises, est-ce bien raisonnable?
Quand tout s’énonce, rien n’est plus crédible.
Seul le mal demeure.
Et face à lui, la désolation.
Vue de Saint-Pétersbourg, l’actualité résonne de manière un peu autre.
Depuis le début de la semaine que je passe en Russie, je pense à toutes celles et à tous ceux qui en parlent.
Selon grand nombre d’experts invités à s’exprimer dans nos médias, la Russie de Poutine ne serait surtout pas à confondre avec la Russie tout court, tant la première serait tenue d’une main de fer.
Ainsi va l’information qui n’a, comme on nous le rappelle bien, rien à voir avec la propagande qui serait distillée en Russie.
Qu’on se rassure, les personnes avec lesquelles j’ai eu l’occasion de parler, ici, ne sont pas dupes.
Et nombre d’entre elles ne se posent même plus de questions sur ce qui alimente tant de ressentiment et de déconsidération de leur pays à soi-disant distinguer de celui de son Président.
Hier, à la Bibliothèque Majakovskaja de Saint-Pétersbourg où a eu lieu la présentation de mon livre, c’est un public vif, cultivé, curieux, critique et sans complaisance qui m’a accueillie.
Merci, de tout coeur à Irina Tochilkina qui a permis la réalisation de cette rencontre et à Alla Beliak qui m’accompagnait et traduit mes livres depuis de nombreuses années.
Le partage que nous avons vécu hier était d’une rare intensité, merci au public de sa belle réceptivité et de sa bienfaisante présence.