capture d’écran Le Temps
Voici qui risque bien d’animer sinon d’échauffer les débats. La députée qui a défendu l’idée selon laquelle « LA » Suisse n’existait pas, salue l’alliée qu’elle vient de se trouver.
En effet, après que sa toute récente élection au Parlement fédéral, une élue verte veut que l’islam devienne une affaire d’Etat.
Si sa position peut se défendre d’un certain point de vue, elle trouve tout autant d’opposants, ce qui ne l’inquiète pas outre mesure comme elle l’explique dans l’article cité ci-dessus.
Elle argue, en effet, que si la Suisse s’occupait de financer des mosquées, cela priverait d’autres pays comme l’Arabie saoudite, par exempte, de s’en charger.
Un tel raisonnement, idéalement, peut se tenir mais dans les faits, rien ne l’assure.
Quoi qu’il en soit, pareille démarche réjouit la députée socialiste qui avait lancé l’idée en 2014 selon ce qu’elle signale sur son profil Facebook.
Arabie Saoudite
Heureusement que le principe de laïcité existe sans quoi, l’inventer deviendrait un défi de premier ordre.
Tant de fois rappelé, cité, convoqué pour remettre au pas qui le négligerait sinon le bafouerait, il semble qu’il soit toutefois assez malléable.
Aussi bien avait-on déjà eu droit à ces catalogues remaniés, tels celui d’IKEA ici et là. Que l’Arabie Saoudite et Israël aient été ainsi honorés, bien leur en prenne.
Chaque pays sinon chaque religion ne peut néanmoins en dire autant. Des médias ont, en effet, évoqué Lidl et les excuses que la marque aurait présentées aux personnes choquées par leur procédé.
Mais que dire de nombre d’autres grandes marques qui y ont tout autant recouru?
Au nom du respect de la diversité, on gomme les croix des églises photographiées en Grèce et utilisées sur certains produits.
C’est peut-être aussi au nom de ce même respect, qu’un Suédois a été condamné tandis qu’il mangeait du lard grillé devant des femmes en hidjab.
A moins que cela ne soit l’insistance avec laquelle il a tenu à être en face d’elles qui lui ait valu une amende…
Il semble que la grande défenderesse des droits humains qu’est l’Arabie saoudite ne lésine pas sur les moyens pour rappeler à l’ordre ses dissidents.
Voici que quelques princes rebelles auraient été rapatriés sans autre procédé. Genève mais de manière plus générale, la justice suisse seraient épinglées par un documentaire qui a été diffusé sur la BBC.
C’est ce que révèle cet article paru dans La Tribune de Genève.
Amnesty International, jamais en reste pour signaler autant de mauvais traitements réservés à tel ou tel citoyen de pays dont il est rappelé comment ils sont gouvernés sinon tenus de main de fer, va-t-elle se mobiliser et dénoncer cette situation?
On le lui souhaite, ne serait-ce que pour honorer la dignité humaine dont elle semble souvent vouloir se réclamer du respect!
Sinon, peut-être qu’autant de collectifs et autres associations toujours sur la brèche pour dénoncer tel ou tel abus commis dans autant de pays présidés par des dictateurs se mobiliseront-ils pour appeler la justice à faire son travail?
Il n’est pas interdit de rêver…
Le sommet de l’OTAN, qui s’est tenu à Bruxelles ce 25 mai, renvoie différents échos.
On a pu assister, par reflets médiatiques interposés, à la leçon donnée par Donald Trump aux représentant(e)s des membres de cette Organisation.
La séquence a été commentée sinon appréciée par autant d’analystes.
D’autres images ont aussi été diffusées comme celles, par exemple, qui met en évidence la place prise par le premier mari ou compagnon, l’appellation varie, du premier ministre du Luxembourg.
Libération la commente non sans préciser la dimension historique de l’événement.
Si l’Occident se félicite de cette reconnaissance de l’homosexualité, d’autres pays de ses amis ne sauraient en dire autant. Mais qu’à cela ne tienne, l’amitié entre les peuples vaut sans doute qu’on ne s’y attarde pas trop.
Cela dit et s’agissant de juteux contrats dont il a aussi été beaucoup question après le passage de Donald Trump en Arabie Saoudite, cet article vaut qu’on s’y arrête.
S’il n’y est pas question du traitement infligé aux homosexuels, il y est en tous les cas fait mention d’un point de vue qui ne manque pas d’intérêt.
Quoi qu’il en soit, chercher l’erreur ou la logique de ce monde peut encore occuper qui le veut ou le vaut bien.
Lire, dans l’éditorial de La Tribune de Genève de ce 13 avril, que le meilleur moyen de réagir à l’attentat de Dortmund, était de maintenir le match à jouer pour, ainsi, se montrer plus fort que la terreur, selon le slogan hélas trop de fois entendu ces derniers mois, comme l’écrit Arnaud Dubuis, confirme, une fois encore la position de l’Occident.
Le prix à payer, dans nos villes, ajouté à celui, bien plus lourd qui pèse sur la Syrie, sur l’Irak, sur le Yemen et tant d’autres pays encore que des intérêts de puissants ont mis à feu et à sang, ne doit rien à celle qu’on ne cesse de viser, la Russie.
Qui a enflammé le Moyen-Orient? Qui, avant cela, a mis à sac tant d’autres pays pour y apporter la démocratie? La Russie? Bien sûr que non puisqu’elle-même est dans le collimateur de nos apôtres démocrates.
C’est pourtant bien la Russie qui, de longue date, appelle à une coalition internationale contre le terrorisme!
Il va de soi que lorsqu’en France, on a des Jack Lang et des Laurent Fabius qui s’expriment sur le Qatar et l’Arabie Saoudite, pour le premier, Al Nosra, pour le second on comprend ce qu’il en est.
Que notre Occident si soucieux de démocratie ait fait allégeance sinon alliance avec de telles mouvances, qu’il ait accepté de dépendre de telles puissances, c’est dire!
Et persister ainsi en s’acharnant à rendre une image dévoyée de la Russie pour en faire notre ennemie tandis qu’avec elle, on partage une Histoire et une culture, c’est tout simplement trahir.
Alors non, s’imaginer plus fort que la terreur, c’est, au contraire, se résoudre chaque fois un peu plus à cautionner les forces qui la mandatent.
Cette France qui s’indigne de l’honneur fait au Prince héritier saoudien par son Président a encore du souci à se faire.
Car pour 2017, François Hollande a toutes ses chances.
Si Marine Le Pen parvient au second tour face à lui, le Front républicain se lèvera comme pas un et redonnera cinq ans à l’actuel Président français.
Certes, le parti Les Républicains veille. En admettant qu’un de ses candidats évince François Hollande au premier tour, dans ce cas, son actuel mandat trouvera un terme en 2017.
Le fait est que Marine Le Pen semble davantage incarner l’épouvantail idéal tandis qu’elle apparaît comme figure du mécontentement français.
Cela dit, l’Honneur fait au Prince par le Président de la République française, s’inscrit à la suite de précédentes marques d’allégeance.
Liberté, égalité, fraternité, voilà une devise qui, peu à peu, risque de ne plus renvoyer qu’à elle-même.
Les femmes -en photo ci-dessus- ne conduisent pas, la loi de leur pays le leur interdit. Peut-être est-ce préférable pour elles, pour tout passager qu’elles véhiculeraient et tout autre usager de la route.
Mais la question n’est pas là.
Elle est de savoir en quoi un service public l’est. La manière dont la télévision suisse romande a rendu compte des différentes législations relatives aux droits des femmes a été abordée sur ce blog dans plusieurs précédents sujets dont une lettre transmise à la RTS:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/03/09/lettre-a-une-femme-journaliste.html
S’il est important d’y revenir encore, c’est parce que ce soir du 8 mars dernier, l’usage du vocabulaire a été particulièrement choisi pour faire de la Russie, une fois n’est pas coutume, une championne.
Championne en matière de sexisme au travail, avec cette précision apportée par la journaliste selon laquelle, soi-disant qu’il faut les protéger.
Se fendre d’une interview de Vladimir Poutine comme s’y est prêté le présentateur vedette de la chaîne de télévision suisse romande pour en parler, le lendemain dans le journal Le Matin sert à quoi? A ajouter une personnalité à l’ensemble de celles qu’il aura pu rencontrer au cours de sa carrière?
A manifester son obstination personnelle? Sa patience qui l’aura fait attendre cinq ans pour interroger le président russe?
Qu’un journal comme Le Temps ne cesse de nous rappeler tout le bien qu’il en pense, soit!
Mais qu’un service public ne manque jamais une occasion d’égratigner l’image d’un pays avec lequel la Suisse partage une Histoire est significatif de choix de valeurs.
Leur prix n’est pas encore affiché. Puisse-t-il rester négociable, c’est tout le bien à souhaiter à la Suisse -et à l’Occident en général- faute de quoi, la voix du poète risque de se sourdre à nouveau…
https://my.mail.ru/mail/irenskop/video/2281/4504.html
Voici qui pourrait, peut-être intéresser notre journaliste qui n’a vu, aux femmes d’Arabie saoudite que la seule interdiction de conduire tandis que la Russie serait championne en matière de sexisme au travail…
http://www.dalieko.com/russia-has-largest-number-of-female-business-leaders.html
Il est vrai que dire de l’Arabie saoudite qu’elle serait championne en matière de sexisme au travail sous prétexte, soi-disant qu’il faut les protéger, aurait sans doute eu un autre écho.
Cela dit, travailler l’information ne s’invente pas. Et nos journalistes ne sont pas en reste.
Ils affichent ainsi leurs valeurs.
Il est toutefois une propagande qui ne dit pas son nom et qui ose s’appeler information.
http://livestream.com/GvaPressClub/desinformation2016
Madame,
Vous exercez une profession que vous êtes peut-être certaine de pratiquer au mieux et vous avez sans doute raison.
Car votre évocation des droits des femmes dans le monde a été lumineuse.
Par les propos que vous avez tenus, hier soir au téléjournal de la RTS, c’est la mise en scène de l’information que vous avez illustrée:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/03/08/les-droits-des-femmes-en-arabie-saoudite-et-en-russie-nos-medias-se-disting.html
Etre reconnu pour service rendu à son employeur est un honneur.
Qu’il vous grandisse ou non, c’est l’information et le public auquel vous la destiniez que vous avez méprisés.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
Il est beaucoup question de la Russie, sur ce blog, cela ne semble en tous les cas pas échapper à mes chers détracteurs que je remercie d’intervenir, « from time to time » comme l’a écrit l’un d’eux sur un précédent sujet.
Oui, il me tient à coeur de parler de la Russie en d’autres termes que ceux qui l’évoquent dans nombre de nos médias.
La récente décoration accordée au Prince héritier saoudien par le Président français, si elle a pu être expliquée comme on le sait par Claude Askolovitch sur ITELE, n’en demeure pas moins un signe important des choix opérés par la France.
Que ses intérêts soient à entretenir, on l’a bien compris.
Que ces mêmes intérêts soient ceux de tout un peuple, rien n’est moins sûr. Et que ce peuple soit encore entendu, non plus.
Mais il est vrai qu’en démocratie, les possibilités de s’exprimer sont réelles. Les preuves en sont sans cesse brandies ou dénoncées.
Le fait est que la France affiche de plus en plus ses alliances.
Au point de ne plus hésiter, par la voix d’un de ses éditorialistes, à bafouer son Histoire et la mémoire de millions de morts qui ont contribué à la libérer du nazisme:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/03/07/la-russie-en-toile-de-fond-pour-justifier-la-legion-d-honneur-remise-au-pri.html
Certains, pour leur part, n’ont pas oublié et n’ont pas manqué de s’exprimer sur ce sujet, certes, très sensible:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/12/15/temp-970b2b2d6dbef38e8fc8727a8fb485f6-250951.html