capture d’écran France2
Pendant que certains présidents vivent leurs dernières heures au pouvoir, pour l’un, leurs derniers mois, pour l’autre, leur manière de quitter le devant de la scène politique ne manque pas d’être remarquée à défaut d’être remarquable.
Sur la toile, circulent toutes sortes de rumeurs et autres pétitions à signer tandis que l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche inquièterait.
En France, c’est la mort en directe du Parti socialiste à laquelle on assiste chaque jour ou presque.
François Hollande a voulu et revendiqué être un président normal, est-ce à dire que son comportement serait celui de tout un chacun de nous?
Ce qui semble, en tous les cas, acquis pour lui, est qu’outre son record d’impopularité, il aura réussi à mettre son propre parti dans une situation assez inédite.
Qu’un jeune premier, autrefois son ministre et son protégé, fasse la fine bouche face aux candidats malheureux qui seraient obligés de se rallier à lui pour représenter la gauche à la présidentielle 2017, il fallait y penser. Emmanuel Macron a osé:
http://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/politique-les-soutiens-d-emmanuel-macron_2024891.html
Avaries
On parle souvent des 100 jours, dans la vie politique. Ici, il s’agit de dix fois plus.
Voici 1000 jours, en effet, que dure la guerre qui a coupé l’Ukraine en deux.Comme nombre d’autres conflits meurtriers dans le monde, celui qui sévit encore dans le Donbass ne fait pas l’actualité de nos médias.
De part et d’autre de la ligne de front, se déchirent des familles dont les membres défendent la cause d’un partie ou d’une autre de ce qui constitue leur patrie.
De l’aide et du soutien, nombre de bénévoles en ont apporté.
Parmi eux figurait la Doctoresse Liza qui apparaît sur la photo qui illustre ce sujet. Figure emblématique de la Russie, le 25 décembre, elle a été enlevée aux siens et à toutes celles et ceux auxquels elle s’est donnée sans compter.
capture d’écran de: https://fr.sputniknews.com/international/201701111029528522-zakharova-russie-preoccupation-usa-obama/
Barack Obama a eu beau verser une larme, très médiatisée, celles de tant de victimes en Ukraine et ailleurs ont sans doute eu moins d’impact sur nos journalistes si prompts à relever l’émotion ici ou là.
Pourquoi l’Ukraine?
La question, pour tant de personnes qui ont appris à penser selon les bulletins d’information rendus chaque jour ou presque tout le temps qu’a duré une guerre qui se prolonge dans la quasi indifférence de nos médias, la question, donc, se pose pour qui a retenu la leçon selon laquelle la Russie avait envahi ce pays.
Toutes celles et ceux, en Occident, qui pensent encore être informés ont appris comment les Ukrainiens souffraient de l’oppression russe, comment le Maïdan n’était que la revendication de plus de liberté et de moins de corruption!
Le résultat se connaît! Il en a largement été question ici dans les centaines de sujets consacrés à ce qui s’est passé dans le Donbass et en Ukraine, en général.
Au point que même l’administration américaine a reconnu sa responsabilité dans le plus parfait cynisme sauf à considérer un mea culpa de bon ton:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/02/04/la-responsabilite-des-medias-en-jeu.html
Pour le reste, on retiendra aussi la manière bien peu élégante du président américain de quitter la Maison Blanche.
Mobiliser à ce point l’attention contre la Russie pour en faire un feuilleton médiatique de troisième zone ne grandit pas ce Nobel de la Paix.
Un énième article de nos médias occidentaux, nous met en garde contre ce qui semble représenter une menace, je veux parler des sites russes Sputnik et RT.
On y lit ce qu’on va bientôt finir par connaître par coeur à force d’être repris en boucle depuis des années par la quasi totalité de nos sites dits d’information.
Eh oui, il est toujours important de rappeler que chez nous, on informe, ce qui, bien sûr, est loin d’être le cas en Russie.
On va finir par éprouver de la compassion pour ces journalistes qui se donnent tant de peine à nous expliquer ce qui se passe en réalité et combien nous risquons de nous faire avoir par cette (dés)information russe.
Ont-ils seulement conscience, ces valeureux combattants de la vérité -si elle existe, ce qui est un autre problème- ont-ils donc seulement conscience de n’être que des porte-paroles de pouvoirs qui ne lésinent sur aucune valeur qu’ils semblent tant chérir?
Sont-ils donc au courant que leur manière de nous rendre compte de guerres, comme ils s’y sont employés avec celle qui se poursuit en Ukraine, par exemple, a été dévoyée pour masquer l’importance des exactions commises par un pouvoir si démocrate qu’il n’a pas hésité à tirer sur son peuple, le torturer et l’emprisonner quand il le fallait?
Les mouvements néo-nazis sont une réalité, en Ukraine! Lequel de ces émérites reporters s’en serait offusqué? Qui a pris position pour dénoncer le massacre qui a eu lieu dans la Maison des Syndicats d’Odessa le 2 mai 2014?
A-t-on vu un appel à manifester, des pancartes, des bougies, des fleurs ou tout autre façon de réagir à de tels actes?
Quand les chefs de rédaction de nos médias admettront qu’ils ne sont que les porte-parole de pouvoir qui ne luttent que pour leurs intérêts, alors, on comprendra qu’ils s’en prennent à leurs rivaux.
La Russie n’est pas l’ennemie que trop d’intérêts en jeu nous présentent
Alors que tant de fois nous sommes exhortés au respect d’autres cultures, l’impression que toutes ne retiennent pas la même attention a souvent motivé nombre de sujets publiés sur ce blog.
Pour qui le suit, il est sans doute devenu évident que celle que j’ai tant de fois souhaité voir prise en considération, je veux parler de la culture russe, y tient une place non négligeable.
Nul n’est obligé d’en partager le goût mais au moins la prise en compte dans l’intérêt général de l’entente entre les peuples.
Sans quoi et à cautionner d’une quelconque manière autant d’attitudes et de propos hostiles envers un pays qu’on résume à quelques images caricaturales, abusives ou mensongères, on court le risque d’encourager une entreprise de destruction susceptible, à terme, de devenir massive.
Jamais, il n’a été question, ici, de porter la Russie aux nues mais de refuser l’absence de nuance et le jugement hâtif qui la réduisent à quantité négligeable.
Car tandis qu’il est souvent rappelé sinon prêché urbi et orbi qu’échanges et dialogues sont à privilégier, on cherche trop souvent où le seraient ceux menés avec la Russie.
Mais si la volonté d’en découdre avec elle est ce que cet Occident suffisant et arrogant privilégie, dans ce cas, le monde a du souci à se faire.
Loin de moi de présager du pire, comment donc?
Mais réagir à ce jeu d’intérêts qui trouve appui sur une division à entretenir entre des peuples qui n’aspirent qu’à voir leur destin se poursuivre loin d’autant de cynisme, tel est ce qui motive autant de prises de position ici.
capture d’écran: http://www.asatours.com.au/the-red-heart-of-russia/
Qu’un journal suive une ligne russophobe lui appartient et nombreux sont les médias à s’aligner sur une certaine vision de la Russie qui énonce jour après jour ou peu s’en faut, tout le bien qu’elle en pense.
Certains journalistes, il est vrai, tentent encore de distinguer le pays de son président, comme si sa grande popularité n’indiquait strictement rien, pis, une seule manipulation de l’opinion sinon des sondages..
Car à lire ce que publie aujourd’hui Le Temps, grand quotidien suisse autrefois appelé de référence, on comprend tout ce qu’inspire ce pays et ses plus de 146 millions d’habitants, peut-être perçus par nos bien-pensants comme d’innocentes victimes d’un régime souvent comparé à une dictature ou à ce qui s’y apparente.
Va pour autant de citoyens de ce vaste espace qui s’étale sur neuf fuseaux horaires mais voici que pour nous autres, Occidentaux, plane la menace. Preuve en sont les moyens mis par Le Temps pour nous alerter!
Dans son édition de ce 28 décembre, une pleine page de sa rubrique Temps fort donne le ton. Son titre: Désinformation, l’offensive russe est sans ambages.
Ainsi, après l’Ukraine qui aurait été la cible de campagnes de désinformations pilotées par le Kremlin, c’est au tour des Etats européens d’êtres visés.
Telle une arme (…) au coeur de la nouvelle doctrine militaire russe, elle mobilise les experts européens de la sécurité qui tirent la sonnette d’alarme.
Ouf, nous voici sauvés.
On a échappé au péril rouge, on ne va tout de même pas tomber comme des mouches intoxiquées par le Kremlin!
A ses agents et autres trolls de bien se tenir!
capture d’écran: https://www.rtbf.be/info/monde/detail_crash-d-un-avion-russe-deux-nouveaux-corps-retrouves-dans-la-mer-noire?id=9490015
Alors que nombre de mes compatriotes semblent se passionner pour une affaire en voie de devenir d’Etat au rythme où va leur mobilisation, j’ose, pour ma part, penser encore et encore au crash qui a blessé la Russie au coeur.
Certes, la mort brutale de l’ensemble des passagers et de l’équipage du Tupolev Tu-154 peut laisser aussi indifférent ou presque que le taux d’alcoolémie dans le sang de cette élue fédérale qui retient l’attention d’autant de Suisses.
Nul doute que conduire en état d’ébriété met en danger la vie d’autrui et que la loi est là pour sanctionner ce comportement. Mais le reste qui alimente tant de commentaires, relève de discussions de comptoir tant on semble ignorer ce qui s’est passé exactement.
Cela dit, il ne s’agit pas, ici, de minimiser les intérêts sinon de les hiérarchiser, il est juste question de constater que des goûts et des couleurs, comme dit le proverbe, on ne discute pas.
Même parmi les grands de ce monde, certains n’ont pas estimé bon de s’exprimer. Le Président d’encore tous les Français, par exemple, a pris comme porte-parole son ambassadeur à Moscou quand la Chancelière allemande en personne a adressé ses condoléances à la Russie.
Pour ma part, si j’y reviens encore, c’est pour ce qui m’unit à ce pays et qu’une journaliste a bien voulu comprendre. Qu’elle en soit remerciée, je veux parler, ici, d’Anne Pitteloud du journal Le Courrier:
http://www.lecourrier.ch/136498/les_voix_d_helene_richard_favre
capture d’écran: BibliObs
Un nouvel adjectif est né, à l’Académie française de le valider tandis qu’elle vient d’admettre en son sein, l’écrivain Andreï Makine.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour découvrir une nouvelle fois la qualité de propos émis à l’égard de qui ose parler de la Russie en termes que le très bien-pensant Occident ne se satisfait pas de ne pas goûter mais qu’il se hâte de juger sinon de condamner.
Voici qu’en effet, ce natif de Russie, désormais Immortel, s’est exprimé sur divers sujets qui ont heurté quelques sensibilités hexagonales.
De fait, l’auteur de cet article a trouvé comment rendre au mieux compte du moment académique et historique qui a vu Andreï Makine être reçu à l’Académie française.
Ce suffisant journaliste s’est fendu du néologisme de poutinien pour signifier toute la finesse de son approche sinon la subtilité de son intelligence.
A l’évidence, son génie créateur rivalise d’excellence face à la culture, à l’humanisme et à l’immense et réel talent d’Andreï Makine.
http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-andrei-makine
http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-andrei-makine
capture d’écran:http://www.lepoint.fr/politique/quand-poutine-mettait-nicolas-sarkozy-k-o-debout-15-12-2016-2090829_20.php#xtmc=sarkozy&xtnp=1&xtcr=6
Pour qui aura suivi les diverses émissions et autres documentaires consacrés au Président de la Fédération de Russie, un épisode aura peut-être retenu leur attention parce qu’il a été relayé par certains non sans plaisir.
Il s’agit d’un échange entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine dont il a été donné une version contestable et contestée.
Le Point publie, en effet, un article qui dément ce qui a été décrété par un de ces spécialistes aussi expert et habile que celui qui n’hésite pas à se substituer au Président russe en se plaçant directement dans sa tête.*
http://www.lepoint.fr/monde/sarkozy-poutine-jean-david-levitte-remet-les-pendules-a-l-heure-17-12-2016-2091173_24.php
On sait que la guerre engendre mensonges et propagande, cela a été dit et rappelé dans nombre de ces émissions. La preuve en est donnée là comme elle a pu l’être à de nombreuses reprises.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/01/27/bhl-bis.html
capture d’écran de: http://pluzz.francetv.fr/videos/c_dans_lair.html
Que d’heures d’antenne accordées au portrait ou -à ce qu’on en dresse- de Vladimir Poutine, ces derniers jours!
Tous médias confondus, les voici qui multiplient les débats entre experts et autre spécialistes qui tous, nous livrent leur version du président russe.
Il est ceci, il veut cela, il agit ainsi, il pense que, etc etc…
Le sommet, on croit sans cesse l’avoir atteint mais non, voici qu’une nouvelle émission et ses intervenants nous entraînent à un niveau encore plus élevé.
Avec ça, si le public n’est pas enfin au top de ses connaissances en matière de Russie de Poutine sinon de Poutine tout seul, puisque selon Alain Duhamel, il serait un pays*, alors vraiment, il a dû manquer un épisode.
Mais les échanges contradictoires s’ils en sont, ne constituent pas l’unique activité du quotidien médiatique. C’est bien au-delà qu’on est entraîné dans l’extrait ci-après:
https://www.youtube.com/watch?v=s53YJSlhKgo
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/12/14/vladimir-poutine-autant-en-emporte-les-journalistes.html