Si soucieuses d’alerter du danger que représente le Kremlin et ses « réseaux », les personnes mobilisées à cette fin usent de procédés particulièrement remarquables. En voici un exemple.
En réalité, c’est le comportement dévoyé de ces fins limiers qui se révèle.
Car tout comme d’autres de mes compatriotes, telle Marion Graf, j’ai été sollicitée par l’Ambassade de la Fédération de Russie pour participer à la Journée de la langue russe, organisée chaque année lors de l’anniversaire d’Alexandre Pouchkine.
C’est une tradition à laquelle j’avais déjà été conviée à contribuer début juin 2014.
Et je suis émue d’honorer une langue, une littérature et une culture que j’ai étudiées à l’Université de Genève et que je prise pour les richesses dont elles ne cessent de nourrir mon être le plus profond.
Et voici que ce que je compte de si précieux est trahi de la plus vile manière par qui veut convaincre des liens que j’entretiendrais avec le Kremlin.
Parce qu’on me croit lire Pouchkine dans les salons de l’Ambassade de la Fédération de Russie alors que j’ai dû réaliser la vidéo seule chez moi, le contexte sanitaire y obligeant.
Avec pareille interprétation, on ne touche pas le fond de la pensée toxique. On s’y noie sans rémission.