A suivre, si faire se peut, tout ce qui s’énonce sur Vladimir Poutine, il en ressort autant de curiosité, d’intérêt que de nausée ou d’indigestion.
Parce que parler d’un seul homme tandis qu’il préside un pays de plus de 146 millions d’habitants qui s’étale sur autrefois 11 fuseaux horaires désormais ramenés à 9, c’est passer à côté dudit pays, de son Histoire et de sa Culture.
C’est tout simplement évoquer la Russie avec un regard occidental tandis qu’elle ne s’y résume de loin pas. Et occulter ce qui la distingue, c’est passer à côté de ce qui la fonde.
Alors, avant qu’il ne soit trop tard et au-delà des paroles d’experts et autres grands connaisseurs de la Russie, écoutons la voix du poète déjà mentionné ici, Alexandre Blok:
La Russie est un Sphynx, heureuse et attristée à la fois,
Et couverte de son sang noir
Elle regarde, regarde à toi
Avec haine et avec amour
(…)
Nous aimons tout – et l’ardeur des froides mathématiques,
Et l’inspiration des visions divines.
Nous comprenons tout – et la subtile raison gauloise
Et le sombre génie germain.
(…)
Venez à nous! Sortez des horreurs de la guerre
Pour tomber dans nos bras!
Tant qu’il est temps encore – remettez la vieille épée au fourreau,
Camarades, nous serons frères!
Mais si vous refusez, nous n’aurons rien à perdre.
(…)