Mon propos d’hier relatif aux insultes proférées à l’encontre du couple présidentiel français a suscité un grand nombre de réactions, entre autre sur un réseau social bien connu.
Comme je l’ai écrit, on peut ne pas apprécier le Chef de l’Etat français et son épouse. Comme je l’ai aussi écrit, en tant que citoyenne et citoyen, on peut ne pas se sentir représenté par lui.
Il n’en demeure pas moins vrai qu’il a été élu. Qu’on le déplore ou pas, qu’on revienne sur les circonstances qui l’ont porté au pouvoir, rien n’y changera, il y est.
Et dès lors qu’il représente la France, il représente son peuple, tout comme n’importe quel Chef d’Etat dans ce monde et quelles que soient les oppositions.
Toutes celles et ceux qui viennent avec tel ou tel argument, tel ou tel rappel du comportement d’Emmanuel Macron pour justifier les attaques personnelles qui le visent et qui proviennent d’un citoyen de pays étranger mélangent les genres.
Car on n’est pas là en présence d’un règlement de compte entre personnes. On est dans le cadre d’échanges qui outrepassent le protocole.
Le relever n’équivaut à donner aucun blanc seing à Emmanuel Macron et à celle qui est appelée « Première Dame ».
Le relever revient à dresser un constat selon lequel des règles d’échanges ont été bafouées, signe des temps peut-être ou pas.
brésil
On peut ne pas apprécier le Président français, on peut ne pas apprécier son épouse.
Tout autant, peut-on estimer grave ce que ce brésilien d’ambassadeur a écrit sur le couple Macron.
Des règles de préséances obligent qui sont ici bafouées. Signe des temps où tout paraît de plus en plus permis?
Toutes les Brésiliennes et tous les Brésiliens ne se reconnaissent toutefois et sans doute pas derrière celui qui a proféré pareils propos envers les Macron.
Toutes les Françaises et tous les Français ne se reconnaissent sans doute pas non plus derrière celui qui est leur Président.
Mais de là à le voir ainsi traîné dans la boue ne doit pas réjouir mais inquiéter. Car c’est la France qu’il représente et c’est elle qui est visée et, de fait aussi, insultée.
Le Brésil aurait-il une culture du viol?
Etrange approche d’un acte qui, cependant, semble se produire à répétition et selon divers scenarii.
L’un d’eux, par exemple, s’est déroulé dans un bus où, sous les yeux des passagers, une femme a été violée sans que personne ne réagisse.
Selon le site Metronews, qui relate l’horreur d’un viol collectif, une agression sexuelle aurait lieu toutes les 11 minutes:
http://www.metronews.fr/info/bresil-la-video-du-viol-collectif-d-une-adolescente-inquiete-avant-les-j-o/mpeB!hfZ6oIwuULMI/?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1464457346
Quand on sait que dans le seul cadre de la violence conjugale, en France, une femme décède tous les trois jours, ces constats sont éloquents:
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/29/01016-20160129ARTFIG00342-violences-conjugales-une-femme-meurt-tous-les-3-jours-et-un-homme-tous-les-145-jours.php
Violée, battue à mort ou quand la femme constitue pareil avenir pour l’homme, on est bien loin d’Aragon…
Il n’y a rien d’interdit à déplorer que le regard de nombre de médias occidentaux se porte de manière orientée sur la Russie et son président.
Il est bien plutôt navrant de constater les clivages que certains journalistes cultivent à souhait au nom d’intérêts précis.
Car s’en prendre à une personnalité au nom de valeurs qu’elle ne respecterait pas ne relève pas toujours des meilleures intentions.
Ainsi, n’est-ce pas forcément en faveur de telle ou telle politique menée que réagir s’impose. Mais tout simplement contre le parti pris inavoué qui se drape d’humanisme ou autres droits humains à rappeler.
Un exemple éloquent à cet égard apparaît dans le cadre de la procédure de destitution entamée contre Dilma Rousseff en 2015.
Sans considérer l’encore actuelle présidente du Brésil comme innocente ou blanche colombe, il vaut toutefois la peine de s’arrêter sur l’intérêt qu’ont certains à l’attaquer:
http://www.itele.fr/monde/video/dilma-rousseff-une-destitution-programmee-162181
Dans ce sens, réaliser que toute lutte menée contre une personnalité en vue ne s’inspire pas toujours de valeurs dignes de ce nom, rendrait certains moins prompts à hurler avec les loups.