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Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Valéry Giscard d’Estaing…

Depuis l’annonce, ce 2 décembre au soir, de la mort de Valéry Giscard d’Estaing, les réactions ne manquent pas et, comme il se doit, sont très variables. A titre personnel -et je l’ai écrit sur mon profil Facebook, je retiens de l’ancien Président de la République française, l’intelligence hors du commun

C’est un constat.

Et il est partagé par nombre de commentatrices et commentateurs qui ne sont pas des plus tendres à l’égard de VGE. Autant dire, de ce constat, qu’il confirme une réalité qui n’empêche pas la critique relative à la personnalité ou au bilan politique de l’ancien Président français.

Dans le cadre de mes études de linguistique et d’analyse de discours, l’occasion m’a été donnée de travailler sur le second débat qui a opposé François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1981 tandis que le premier débat avait eu lieu en 1974.

Difficile d’oublier pareils moments où se faisaient face deux personnalités à l’envergure et à la complexité admises, cela énoncé en dehors de tout jugement d’ordre moral ou politique, je précise. Car on le sait bien, ces hommes, sont-ils les seuls, se sont arrangés avec le bien et le mal sans trop y regarder parfois.

A cet égard,  il serait intéressant de citer au moins une politicienne ou un politicien aussi vertueuse ou vertueux que son nom puisse tenir lieu d’étendard à brandir en toutes circonstances et pour rappel de conduite exemplaire.

Qu’on apprécie ou non un être, qu’on apprécie ou non sa vision du monde est légitime.

De là à dresser des procès sans appel et à diaboliser une personnalité, il y a souvent un pas qui est allègrement franchi. Le Président Valéry Giscard d’Estaing, comme n’importe lequel de ses homologues, n’a pas été un saint.

Il y a d’ailleurs fort à douter que l’on porte au pouvoir des êtres pour leurs qualités morales ou spirituelles,  sans quoi, cela se saurait …

Quant à celles et ceux qui imputent le regroupement familial au Président décédé il y a trois jours,  je les invite à découvrir ce commentaire déposé sous l’article du blog royaliste Je suis Français. Il est signé Olivier Rossi, je le cite:

«  Le regroupement familial avait été signé lors des traités internationaux sous De Gaulle et Pompidou, VGE voulait la fin de l’immigration et renvoyer certains mais le Conseil d’Etat l’a contraint à signer les décrets liés aux traités internationaux, et l’année suivante, il était revenu dessus mais coincé par les centristes. »

Et, ici ce qu’en disait Valéry Giscard d’Estaing lui-même. 

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

LGBTIQ+, rebelotte…

Après la mise en une de la querelle entre LGBTIQ+, c’est non seulement à un éditorial que nous avons droit mais encore à une pleine page du journal paru ce 2 août, comme le montre la photo qui illustre le sujet.
Voici donc la journaliste de la Tribune de Genève nous expliquer ce qu’est une radicalisation au regard de ce qu’est le sens du débat, des fois que nous confondrions la première avec le second.
Et de nous avertir ainsi, en début de son éditorial intitulé « Transgenres: la guerre des méthodes »:

pour conclure ainsi son propos:

Merci de pareils éclairages destinés à nous sensibiliser à quoi, au juste?

Culture, Economie, Histoire, Politique, Religions, société

La France à l’épreuve de sa démocratie

De libertés, il en est souvent sinon beaucoup question ici et là.

On les brandit, on les défend, on les bafoue, on les sanctionne, on les réprime, tout le monde le sait, tout le monde s’en plaint, tout le monde se mobilise pour qu’elles soient respectées.

Or qu’en est-il, en réalité?

Si nos démocraties se prévalent de leur existence, au contraire d’autres régimes politiques, la question du sens à donner au terme de liberté serait vraiment à poser.

Car on le voit, en France en ce moment, comment la liberté s’exerce. On brûle, on saccage, on blesse, tantôt avec l’aval de lois, tantôt sans.

L’opinion dite publique a beau s’exprimer, s’indigner, la liberté d’enflammer une Eglise, St-Sulpice par exemple, la liberté d’enflammer un restaurant, le Fouquet’s, par exemple, la liberté d’enflammer un immeuble, une banque, cette liberté incendiaire s’exerce.

Tout comme celle d’éborgner des civils désarmés. Tout comme celle de pousser au suicide des policiers, des agriculteurs et tant d’autres pour lesquels l’avenir s’est profilé insurmontable.

Le temps consacré à en débattre sera-t-il en mesure de faire face à la volonté d’en découdre, de nombreuses personnalités s’interrogent à cet égard.

La France, à l’épreuve de sa démocratie, survit mais heurtée, blessée et de plus en plus, désabusée.

Politique, société

Initiative et débat en question

On se met autour d’une table et on discute, entend-on souvent lorsque surgit un différend ou une décision à prendre au regard de telle ou telle situation. 
Dans ce sens, nombre de débats sont menés qui offrent à qui les suit de mieux cerner une problématique.
Bien.
En l’occurrence et pour citer l’une de celles qui agite la Suisse, s’est tenu hier 24 octobre, un débat télévisé. Le peuple suisse, en effet, est appelé à se prononcer sur une initiative qui vise à modifier la Constitution fédérale.
Voici le texte soumis au vote, voici ce qu’il est devenu dans le débat diffusé par la RTS.
Dans le cas présent, il semble qu’à lire le texte de l’initiative, on soit plus à même de se situer qu’après avoir suivi le débat, bien mené par son animateur certes, mais qui a plutôt contribué à embrouiller les esprits.
Se pose alors la question de la médiatisation d’un sujet.
Car même s’il est débattu de manière contradictoire, les nombreuses façons de l’évoquer et, surtout, de le reformuler révèlent les risques sinon les limites de l’exercice.

Politique, société

Aides sociales et désinformation

Qu’on aime ou pas un pays, une personne est un choix. Mais qu’on discrédite pour d’autant afficher son sentiment, un autre qui, lui, relève de la plus mauvaise foi.
Il semblerait, néanmoins, que les fake news ne soient réservées qu’à certains médias que l’on vise, évidemment, à disqualifier au profit d’autres qui n’auraient à leur service que la vertu même et la sincérité.
Foin d’hypocrisie combien de fois observée et démontrée ici et cependant bien établie, force est de le constater.
Il suffit de se rappeler comment, dans le courant de cette émission dont j’ai indiqué le lien dans l’avant-dernier sujet de ce blog, il a été énoncé que d’assurances sociales, en Russie, il n’y en avait pas.
J’ai réagi à ces allégations, vous l’avez constaté.
Voici, parmi d’autres preuves qui infirment les propos tenus et diffusés par Franceinfo, ce lien à un site officiel de la République française.
Autant dire qu’au mieux, la rédaction de cette chaîne d’information n’en avait pas connaissance. Et pourtant, le débat qui réunissait autant de personnes compétentes, n’en comptait-il aucune susceptible de faire mention de ce site?
Critiquer la qualité d’aides sociales est une opinion que chacune et chacun est libre d’émettre.
Mais nier leur existence, c’est abuser un public  qui fait -encore- confiance à ce que lui rapportent ses médias de référence.

Culture, Politique, société, Voix

Merci, Monsieur!

Un journaliste vient de m’offrir sur un plateau d’argent ce qui manquait à ma réflexion sinon aux conclusions à devoir malheureusement tirer de certaines postures médiatiques.

Ce journaliste, comme divers(es) de ses consoeurs et confrères, je l’ai porté en estime.

Nous avons eu, en son temps, des échanges par messagerie privée qui m’ont laissé le sentiment de partage d’opinions possible, entre autre, sur la Russie.

Force m’a été de constater que non. Et tout cela est parfaitement regrettable. Pourquoi? Tout simplement parce que le monde n’a pas besoin de conflits d’opinion irréductibles.

Ou alors, peut-être que si, pour autant de celles et de ceux qui visent à y occuper une place dominante.

Que les un(e)s et les autres émettent tel ou tel avis sur un sujet, rien que de très normal. Mais que, lorsqu’on cherche le débat, on se le voie refusé au nom de prétextes aussi fallacieux que mensongers, là, c’est une toute autre problématique qui se dessine.

Comme je l’ai souvent indiqué ici, lorsque j’ai réagi à tel ou tel documentaire ou reportage relatifs à ce qui se serait passé ici ou là, j’en ai informé les personnes concernées.

Aussi, ai-je rencontré, parfois, l’opportunité d’échanges constructifs avec autant de protagonistes d’avis différent sinon opposé au mien.

Dans le cas d’école auquel m’a, au contraire, soumise ce journaliste, j’ai dû me rendre à l’évidence selon laquelle, faute d’arguments à opposer à une prise de position, on juge et on condamne celle ou celui qui la soutient.

S’agissant de la Russie et de ce que j’en ai écrit ou dit, j’ai eu droit à à peu près toute la panoplie du style, agent du Kremlin, propagandiste et autre troll financé pour répandre la bonne parole. Tout cela m’a plutôt amusée et je m’en suis souvent expliquée ici-même et dans le cadre d’interviews.

Jamais, par contre, n’avais-je eu droit à cette remarque selon laquelle je serais liée de sorte à être interdite de parler de la Russie telle qu’elle serait. Que je serais, dès lors, réduite à la vendre tel le paradis sur Terre.

Que cela soit désormais bien clair si besoin était de le redire, personne ne me finance, personne ne me tient par tel ou tel droit que j’aurais à respecter, personne ne me dicte la parole d’Evangile que j’aurais à diffuser ici et ailleurs.

Le fait de l’avoir à maintes reprises énoncé et encore maintenant, ne m’empêchera sans doute pas d’avoir à le rappeler encore et encore.

Car l’astreinte à respecter par nombre de celles et de ceux qui, à l’inverse de moi, ne sont pas libres de leur parole m’y obligera tandis que leur impuissance à porter la contradiction les contraint à l’attaque et à la condamnation à l’aveugle.

Car il va de soi que ces âmes vertueuses ignorent tout de ce que j’ai vécu et vis chaque fois que je me trouve en Russie.

Pas davantage non plus ne savent-elles avec qui je parle, où je me rends en dehors des lieux où je suis invitée à présenter mes livres et ce que j’apprends d’autant de celles et de ceux que je côtoie.

Et ce sont ces êtres de tous bords et de tous milieux que je remercie du fond du coeur de ce qu’ils m’offrent de connaissance intime de leur pays, la Russie.

Politique, société

Présidentielle française, le débat des onze, une première pour quelles conséquences?

Soirée aussi singulière qu’inédite, hier, sur BFMTV tandis que les onze candidats en lice pour la présidentielle française ont été invités à répondre aux questions de deux journalistes et, à l’occasion, de débattre ensemble.
L’exercice, faut-il le rappeler, était une première, jamais aucun débat de ce genre n’ayant été organisés jusque là.
Réussi ou non, il a eu lieu.
Au temps, désormais, d’en mesurer son impact, le recul paraissant indispensable pour en parler.
Mais comme l’époque que l’on traverse semble se caractériser par l’immédiateté et la réactivité à tout prix, nul doute que d’aucuns se seront déjà fait leur opinion.
On parle, néanmoins beaucoup, d’électorat volatil. Rien n’indique donc que ce qui aura pu paraître certain hier le soit encore le 23 avril déjà et au moins.
Car d’ici-là, la batterie de sondages, à laquelle s’ajoute, désormais, la prise en compte des algorithmes, aura eu le temps de distiller ses scores et ses pronostics avec, bien sûr, le rappel devenu passage obligé qu’il ne s’agit là que de projections, les derniers flops des prédictions annoncées pour le résultat du Brexit et celui de l’élection présidentielle états-uniennes ayant servi de leçon.
Quoi qu’il en soit, l’apport de ceux que l’on qualifie avec un mépris affiché de petits candidats aura été avéré, même s’il a suscité la controverse.

Politique, société

Haute tenue

capture d’écran: France2
Débat de haute tenue, ce 25 janvier au soir entre les deux finalistes de la primaire de la gauche. A l’inverse de ce qui avait été annoncé ici ou là, le cadre qui a réuni Manuel Valls et Benoît Hamon n’a de loin pas ressemblé à un ring.
On a eu droit à un échange de points de vue, à des visions parfois divergentes, parfois convergentes et surtout, à du respect mutuel de la part des deux candidats.
On a compris, aussi, que l’avenir de leur parti était en jeu. Même si Manuel Valls l’a plus clairement fait ressentir, Benoît Hamon ne l’a pas perdu de vue.
Ensuite, sur le plateau de France2, Julian Bugier a eu beau enfoncer le clou face aux représentants des deux candidats de la primaire, aucun ne s’est laissé entraîner là où le journaliste l’aurait souhaité.
Dans un cas, c’était pour savoir si Manuel Valls vaincu se rallierait à Benoît Hamon, dans l’autre, si Benoìt Hamon devancé par le mutant s’effacerait en sa faveur. Aucune de ces deux questions n’aura reçu de réponse et c’est très bien ainsi.
Fort à propos, il a été rappelé qu’il appartenait aux électeurs de décider de l’avenir de ce second tour de la primaire et de ses suites pour la présidentielle plutôt que d’en anticiper les résultats par de pures projections.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/01/17/quelle-france-voulons-nous.html

Culture, Politique, Religions, société

Pouvoir de nos démocraties

On peut fonder des empires glorieux sur le crime, et de nobles religions sur l’imposture.
(…)
Les brigands seuls sont convaincus -de quoi?- qu’il leur faut réussir. Aussi, ils réussissent.
                                                                          Charles Baudelaire, Mon coeur mis à nu
Publié à titre posthume en 1887, ce livre inachevé a été assimilé à des brouillons, voire à un journal intime, ce qui reste discutable.
Alors que notre monde se bat en quête de sens, la réflexion du poète interroge.
On sait la propension qu’ont certains individus à rejeter toute forme de pouvoir religieux ou politique au prétexte qu’ils seraient tous pourris.
Le sont-ils ou pas, le fait est qu’ils sont là. 
Fondés sur des valeurs et des principes à défendre, tous clament leur légitimité. Et pour qui la menacerait, le recours à la force devient leur justification.
Dans nos démocraties, on dit le débat privilégié.
Il l’est sans doute encore pour la forme. Mais un pouvoir qui se veut tel, jusqu’où peut-il privilégier l’échange?

Politique

Hollande bâilleur. De fonds?

Un peu partout dans les medias, dans les tweets et sur Facebook, après le débat qui vient d’opposer Nicolas Sarkozy à François Hollande, on donne le président sortant perdant. Certains observateurs l’ont trouvé sur la défensive. Campé sur son bilan certes contesté sinon contestable. Il a beaucoup été question de chiffres dans ce débat. Corrects ou non, de part et d’autre des deux camps, on s’est parfois contenté d’approximations. On a découvert un François Hollande agressif qui a très souvent coupé la parole à son rival. Lorsque Nicolas Sarkozy a abordé le sujet DSK, le candidat socialiste a attaqué mais a aussi mal menti. Son visage s’est empourpré. Sinon, François Hollande a bâillé. Fait assez inédit sinon jamais vu dans ce genre de débat. Candidat du changement, là, en tout cas, il l’est.