capture d’écran Le Parisien
Ils ne se comptent plus, les appels à la raison. Ils émanent de toutes parts.
Qu’on les entende ou non, nul ne semble en mesure de l’affirmer alors que demeure l’incertitude sinon le flou sur la situation en Syrie.
En témoigne l’image qui illustre ce sujet et l’article du grand quotidien français Le Parisien qui l’accompagne.
Il ne suffit plus d’être brillant connaisseur, expert doté de mille et une compétences. Lorsqu’un pouvoir veut s’exercer, il s’applique.
Et que cedit pouvoir soit qualifié de démocratique n’y change strictement rien. La batterie d’arguments et de valeurs dont il se dote et qu’il brandit à la face du monde suffisent à le justifier.
On se bat au nom de droits humains bafoués, est-il ressassé en boucle. On est dans l’obligation de se débarrasser de tel et tel Président abusif au nom du peuple qu’il tyrannise.
Le refrain est si connu qu’il s’entame sans problème et à chaque nouvelle occasion. Les exemple ne manquent pas et nombre d’entre nous s’en souviennent qui ne cessent de les évoquer.
Or l’intelligence ni le bon sens n’ont plus droit au chapitre. Mais nous vivons dans des pays où domine la liberté d’expression, faut-il le rappeler.
La preuve, nombre d’esprits raisonnables se saisissent de ce droit de parole. Pour quel résultat sinon celui d’être remercié et aussi vite oublié.
Ainsi va le monde libre…
démocratie
Aïe, voici qui ne va pas arranger les affaires de ce pays dont on a tant souhaité le voir -enfin- sortir des griffes de son ours de voisin russe.
L’oligarchie en place dans cette Ukraine pourtant en voie de démocratisation, à en croire tous les efforts réalisés en ce sens, ne s’illustre pas vraiment avec pareil comportement de l’un des siens.
Qu’à cela ne tienne, elle en a connu d’autres tout aussi « genevois » que cet oligarque dont il est question ici.
Et même, aurait-on presque envie de voler à son secours tandis qu’il a droit à cet article qui parle d’un accident de la route, autrement dit, de ce qui relève de la rubrique des faits divers. Sauf que, bien sûr, cela se complique d’un délit de justice s’il a fui celle de son pays.
Que Genève abrite ou ait abrité s’il n’y réside plus -ce qu’on n’a jamais pu savoir- un de ses compatriotes dont le rôle de grand défenseur de sa patrie a été souvent relevé ici, est autrement plus conséquent.
Mais bon, on sait bien que notre ville, notre pays mettent toujours tout en oeuvre pour lutter contre toute forme d’injustice et de corruption.
Dans ce cas, une mort ou des milliers sinon des dizaine de milliers, Genève, ville de tant d’institutions internationales qui ont pour mission de pacifier notre monde bien turbulent, trouvera sans doute comment faire au mieux pour que son sol ne tienne pas lieu de refuge douteux.
En cette veille de la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron, un tour d’horizon de ce qui se publie sur les sites des médias officiels et sur les réseaux sociaux indique la tendance.
Nombre de polémiques plus ou moins vite éteintes -selon les arrangements qui auront été possibles ou le seront- se le disputent avec montées au créneau en faveur de celle qui, dès demain, deviendra l’officielle Première Dame de France tandis que son statut est passé au crible.
Articles, documents, interviews lui sont consacrés, plus ou moins complaisants selon les sources citées sans omettre les fakes non plus tandis que la France devrait être gouvernée, a priori, par le Président élu.
Après avoir bénéficié du soutien d’autant de médias, après avoir bénéficié d’une rivale au second tour de la présidentielle facile à abattre dès lors que le plus redoutable concurrent avait été fauché en plein vol par des tirs en rafale, Emmanuel Macron devra continuer d’assumer, pour reprendre un terme fréquent dans ses interviews.
Alors de son couple, de sa femme, de sa grande famille ou pas, la France qui vit sous le seuil de pauvreté, la France qui chôme, la France qui souffre, en a-t-elle vraiment le souci?
Nombre de reportages ont été tournés qui ont montré ce qu’endurent tant de citoyennes et de citoyens de l’Hexagone. On ose espérer que le Président s’en rappellera et ne représentera pas que ses seuls puissants soutiens.
Parce que cette France à la peine a une histoire et que cette histoire plonge ses racines dans celle du pays que ce jeune Président ne peut négliger.
Puisse-t-il l’honorer, puissent les médias qui ont si bien su accompagner sa marche vers le pouvoir s’en rappeler tout autant.
Alors la France sera une vraie démocratie et non son simulacre.
Dans le cadre de la réunion des ministres européens des affaires étrangères agendée, ce jour, à Bruxelles, les déclarations d’intention et autres propos de circonstances se suivent et s’enchaînent:
http://www.boursorama.com/actualites/les-usa-et-l-ue-alertent-la-turquie-contre-la-tentation-d-une-repression-generalisee-55a54706ac9991448c567b11005a338a
Rappeler ce qu’est la démocratie n’est pas nouveau de la part d’autant d’élus ou autres tenants de pouvoirs.
Combien de fois n’a-t-on entendu s’élever telle ou telle autorité instituée au nom de la démocratie?
Il n’est, par exemple, que de songer à l’Ukraine et à autant de personnalités mobilisées pour y installer la démocratie.
Le résultat se connaît.
Avoir cautionné un gouvernement qui évacue toute trace susceptible d’évoquer un passé pour le remplacer par un autre ô combien démocrate ne s’invente pas.
Renommer une avenue de Kiev du nom de celui qui a tué et massacré, sans doute au nom de la démocratie, signe peut-être une ouverture sinon une grandeur d’esprit, allez savoir:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/07/11/d-un-dimanche-l-autre.html
En 2012, le Prix Nobel de la paix a été décerné à l’Union Européenne. Cette attribution, on s’en souvient, avait suscité nombre de réactions, favorables et moins sinon pas enthousiastes du tout.
A lire ce que Wikipedia énonce des origines de ce Prix pour la paix -traduit en français du testament d’Alfred Nobel- il devait être décerné à une personne qui aura accompli le plus grand et le meilleur travail pour la fraternité entre nations pour l’abolition ou la réduction des forces armées et pour la tenue et la promotion de congrès pour la paix.
A une personne…
A l’évidence, l’Union Européenne n’en est pas une, de personne. Et non seulement elle n’en est pas une mais elle se comporte sans la moindre considération des personnes.
Combien de décisions n’ont-elles été prises par cette institution, qui n’ont pas tenu compte des peuples qu’elle a soi-disant conduits vers la paix?
L’Union Européenne, Nobel de la paix, par ailleurs, s’est rendue complice de bains de sang non loin de ses frontières.
L’Union Européenne, en ce 2 mai, jour anniversaire du massacre d’Odessa, n’a pas honoré la paix dont le comité Nobel l’a distinguée.
En mémoire des victimes d’une guerre menée au nom de la démocratie, merci de lire avec attention cet article dont le lien s’affiche ici en bleu.
On peut fonder des empires glorieux sur le crime, et de nobles religions sur l’imposture.
(…)
Les brigands seuls sont convaincus -de quoi?- qu’il leur faut réussir. Aussi, ils réussissent.
Charles Baudelaire, Mon coeur mis à nu
Publié à titre posthume en 1887, ce livre inachevé a été assimilé à des brouillons, voire à un journal intime, ce qui reste discutable.
Alors que notre monde se bat en quête de sens, la réflexion du poète interroge.
On sait la propension qu’ont certains individus à rejeter toute forme de pouvoir religieux ou politique au prétexte qu’ils seraient tous pourris.
Le sont-ils ou pas, le fait est qu’ils sont là.
Fondés sur des valeurs et des principes à défendre, tous clament leur légitimité. Et pour qui la menacerait, le recours à la force devient leur justification.
Dans nos démocraties, on dit le débat privilégié.
Il l’est sans doute encore pour la forme. Mais un pouvoir qui se veut tel, jusqu’où peut-il privilégier l’échange?
Et puisque nos médias se soucient tant de nous rappeler les droits humains, le sort d’enfants ou autres victimes de guerres, pour rappel, ce sujet écrit il y a un an, à quelques jours près:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/01/28/poroshenko-et-c-est-comme-ca-et-precisement-comme-ca-que-nous-gagnerons-cet.html
Cette manière du journaliste de stigmatiser le président russe dans la séquence indiquée en début de sujet, illustrerait-elle une information distincte de celle délivrée par d’autres pays accusés de s’adonner à de la propagande?
Car la propagande dont nos valeureux commentateurs et autres spécialistes du genre créditent, entre autre la Russie, vaudrait bien qu’ils s’interrogent sur celle qui ne dit pas son nom.
S’exprimer en termes convenables n’a jamais impliqué que la réalité à laquelle renvoient lesdits termes corresponde au sens convenu par l’usage de la langue.
En pays dit neutre et démocratique, s’inquiéter d’objectivé ne semble pas être prioritaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_guerres_contemporaines
Cette carte indique les guerres en cours en 2015.
Toutes ne font pas la une de nos médias.
Les informations livrées par les agences de presse sont reprises par l’ensemble des rédactions et traitées selon leur sensibilité et celle de leur public.
Le fait est que la mort, la misère et la condition humaine en général ne semblent pas avoir droit à la même considération.
Si un tel constat paraît tristement banal, c’est qu’il s’est imposé.
Or s’habituer à ce que des guerres soient médiatisées au détriment d’autres, fausse le jugement.
A moins qu’il ne soit admis de manière tacite que certaines régions du globe méritent plus d’attention que d’autres.
Auquel cas, il serait bon de redéfinir quelques concepts au nom desquels nombre de combats son menés.
Cette intervention de Michel Collon dont j’indique le lien ci-dessous*, présente un regard sur la crise ukrainienne que d’aucuns connaissent.
Pour ma part, ici-même et ce, depuis décembre 2013, j’ai rendu compte de ce qui se passait en Ukraine selon un point de vue que nombre de participants à ce blog ont étayé de leurs commentaires et je les en remercie.
Ce qui est énoncé par Michel Collon est familier de certains d’ente nous. Mais nombreuses et nombreux sont encore celles et ceux qui n’en ont aucune idée.
La prise de conscience de ce qui s’est engagé de longue date en Ukraine et que rappelle de manière claire et nette Michel Collon, est déjà une première étape.
Car comme il le dit, on n’est pas dans une bataille pour ou contre la démocratie. On est dans une bataille stratégique en faveur de l’élite.
Or c’est bel et bien l’issue de cette bataille stratégique en faveur de l’élite qui demeure incertaine.
D’elle seule dépendra ce qui pourra alors s’appeler démocratie.
* https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=uTp6CIHh4qs
Ces commentaires ci-dessus ont été déposés sous un article intitulé Hallucinant: sur I>Télé, le « spécialiste du terrorisme » Mathieu Guidere (vrai nom Moez Kouider) explique ne pas croire à la piste islamiste et accuse « l’extrême droite » (sic) *
L’article est publié sur le site d’un media de l’Hexagone, Nouvelles de France.
Rien à voir avec la Suisse, argueront certains.
Certes, les deux pays diffèrent sur de nombreux points.
Néanmoins, la réflexion n’est pas interdite, tant ce genre de réactions, figure aussi sous divers articles publiés par les médias helvètes.
Car l’exaspération que traduit le propos de « ladelphinette » n’est pas celle d’une seule.
En faire fi n’entre pas dans les canons de nos démocraties qui ne manquent d’ailleurs jamais de les rappeler.
Dans ce cas, ne serait-ce pas la perception du concept de démocratie qui ferait problème?
A moins que cela ne soit celle de laïcité.
* http://www.ndf.fr/article-2/16-12-2014/hallucinant-sur-itele-le-specialiste-du-terrorisme-mathieu-guidere-vrai-nom-moez-kouider-explique-ne-pas-croire-pas-a-la-piste-islamiste-et-accuse-lextreme-droite-sic#.VJFuPVoc7RY