Jusqu’où peut-on émettre des volontés à titre privé lorsque l’on est une personnalité publique alors qu’un gouvernement au pouvoir tient aussi à exercer les siennes?
Telle était la question que posait un de mes précédents sujets de manière générale, prenant exemple sur les funérailles controversées de Margaret Thatcher.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/04/11/uk-la-presse-s-enflamme.html *
Seul un commentaire a tenté d’apporter une réponse à ce rapport toujours complexe entre privé et public tandis que dans la trentaine d’autres se développe une polémique relative à une thématique annexe.
Il serait pourtant intéressant de s’interroger sur la réelle marge de manoeuvre d’un pouvoir en place pour honorer des volontés émises à titre privé par une personnalité à l’image controversée.
Car s’il apparait raisonnable d’assurer la sécurité d’un convoi funèbre dont on suppose qu’il serait menacé, il semble tout aussi légitime de veiller au respect de volontés émises par un défunt.
En l’occurrence et comme indiqué par son porte-parole, Margaret Thatcher ne tenait en aucun cas à ce que l’argent public ne finance ses obsèques.
Cohérente avec elle-même et sans doute aussi lucide, tant elle ne devait pas ignorer que sa mort ne tirerait pas les larmes de tout un pays.
* Courrier paru dans l’édition papier de La Tribune de Genève du 16 avril 2013 et titré par la rédaction, Les dernières volontés de Mme Thatcher
Browsing Tag