Les rédactions de nos médias n’en peuvent plus de commenter le départ du gouvernement d’un de ses ministres phare et l’éventuelle arrivée de son successeur, Genève s’anime sinon s’enflamme autour des agissements supposés mensongers du Président de son Conseil d’Etat, pendant ce temps-là, l’Ukraine -voire l’Europe centrale elle-même- risque l’embrasement.
Car après l’attentat qui a coûté la vie au dirigeant de la République Populaire de Donetsk auto-proclamée, les accusations sans preuve fusent. Qui a voulu la mort d’Alexandre Zakhartchenko? Pour les uns, c’est Kiev, pour les autres, c’est Moscou. Pour d’autres encore, il s’agirait là d’un règlement de compte entre bandes « mafieuses » ou « terroristes » rivales.
Quoi qu’il en soit, ce qui s’est passé hier au centre-même de Donetsk est, je le répète une fois encore, grave.
Pour qui incline à penser que le Kremlin aurait voulu se débarrasser d’un homme encombrant, il va de soi que les déclarations du Président de la Fédération de Russie ne ressembleront qu’à de simples formules.
A chacune et à chacun sa conception de condoléances présentées.
Mais si elles sonnent faux aux oreilles de nombre d’Occidentaux, à celles d’autres, elles résonnent dans un sens qui ne laisse rien présager de bon. L’avenir, sans doute proche, dira ce qu’il en aura été.
Ne reste plus qu’à souhaiter qu’il ne soit pas noir.
Destins
La nouvelle est grave.
Elle a été donnée, ici, par Charles 05, un intervenant de longue date de ce blog. Alexandre Zakhartchenko, le dirigeant de la République auto-proclamée de Donetsk est mort.
Il a été tué dans un attentat à l’explosif.
La nouvelle est grave car quoi que l’on pense de la situation dans le Donbass, elle nous concerne toutes et tous. Pour rappel, cette partie du Sud-Est de l’Ukraine se situe au coeur de l’Europe.
Il en a beaucoup été question, sur ce blog.
Dans nos médias, il y a longtemps que la guerre qui y sévit toujours, en dépit des accords de Minsk I et II, ne mobilise plus les rédactions.
La mort des unes et des uns, pire, le sort réservé à des enfants, ne semblent concerner que certaines parties du monde. Au meilleur ou fallacieux prétexte, peut-être, que l’on ne peut traiter de tout, bien sûr…
En hommage à cet homme, Erwan Castel, dont j’ai porté à votre connaissance certaines de ses publications en a partagé une que je vous invite à découvrir ici et que j’ai choisi de reprendre en capture d’écran pour illustrer ce sujet.
capture d’écran Léman Bleu
Plusieurs affaires en relation avec du harcèlement sexuel sinon davantage encore, interrogent les relations entre hommes et femmes, de quelque âge soient-ils.
On sait nombre de personnes mobilisées pour défendre les droits des un(e)s et des autres, ce qu’il adviendra de leur combat, l’avenir le dira tout comme il le dit déjà de précédentes luttes féministes, entre autres.
A Genève, un professeur a été radié de l’enseignement secondaire, fait rarissime. Cette sanction prise à l’encontre d’un homme qu’aucune plainte pénale en relation avec du harcèlement sexuel n’avait jusque là visé, interpelle et divise le corps enseignant.
Cela n’enlève en rien la gravité des faits qui lui sont reprochés.
Mais cela questionne le fonctionnement d’une administration publique. Car sous enquête, ce fonctionnaire n’a pas eu le droit, par exemple, de proposer sa démission, alors même qu’il avait reconnu les faits.
La sévérité de la mesure prise à son encontre semble s’inscrire dans un contexte politique sensible.
Hier, j’ai évoqué la France qui se déchirait et la Grèce qui brûlait.
Certes, les deux problématiques sont étrangères l’une à l’autre. Aucune comparaison n’est possible, bien sûr, sinon à l’échelle humaine.
Or de cette échelle, justement, il en est souvent fait mention lorsque des droits qualifiés d’humains, sont bafoués.
Nombre d’incendies qui ravagent la Grèce sont d’origine criminelle.
Dans les années 1970, déjà, des pans entiers de terre brûlaient. Un peu plus tard, surgissaient des complexes immobiliers, hôteliers de préférence.
Cela, nombre de Grecs le savent.
Quelle lutte engager quand le profit domine tout autre souci? Partout dans le monde ce comportement s’observe.
Et oui, il existe des êtres sans conscience sinon la leur, rien de très nouveau et cependant, toujours dommageable.
A Mati, cette petite cité balnéaire désormais rayée de la carte, l’Eglise a échappé aux flammes. Hasard ou pas, le fait est là.
Depuis que le journal Le Monde a révélé ce qui désormais s’appelle l’affaire Benalla, beaucoup s’agitent, brandissent tel ou tel carton plutôt rouge que jaune pour sanctionner le gouvernement.
Le Président d’encore toutes les Françaises et de tous les Français trouvera sans doute la parade. Fort de sa pensée complexe, entouré de ses conseillers, nous dira-t-il qu’il assume?
Ce verbe, ne l’oublions pas, est un classique de son répertoire.
Emmanuel Macron est intelligent et n’est pas prêt de se laisser inquiéter par la foule de mécontent(e)s qui le verraient déjà hors de l’Elysée.
Au mieux ou au pire. à choix, son entourage sera remodelé et encore… Pendant ce temps-là, le feu ravage les environs d’Athènes.
Pensée à tant d’êtres désemparés, pris par les flammes qui ont détruit leur univers et emporté avec elles plus de soixante vies.
capture d’écran Google images
Comme vous l’aurez sans doute toutes et tous constaté, l’indignation s’exprime d’un peu partout face au sort qui est réservé aux migrants.
Nul doute que personne d’entre nous ne souhaiterait se retrouver noyé au fond de quelque mer ou océan que ce soit tandis qu’elle ou il aurait tenté sa chance pour fuir détresse ou terreur.
Dans ce sens, nombre d’entre nous se sentent concerné(e)s et touché(e)s par autant de tragiques destins de celles et de ceux qu’on appelle migrant(e)s.
Mais en jouer et mobiliser la corde sensible de tant de citoyennes et de citoyens qui savent ce que misères et persécutions signifient?
Mais appeler à se montrer plus que solidaire, accueillant et convoquer autant d’âmes à atténuer les affres que subissent les rescapé(e)s de la noyade presque programmée tandis que des embarcations dites de fortune ne garantissent aucune traversée maritime sans risque?
Mais pointer du doigt la dureté de celles et de ceux qui, alors qu’ils ont offert leurs rives et leurs terres à tant de femmes, d’enfants et d’hommes, se voient encore jugés?
Voici le regard d’un journaliste qui n’est pas de celles et de ceux qui affichent sans vergogne leur identitarisme. Pas davantage n’appartient-il au camp de douteux complotistes. Et encore moins ne passe-t-il pour propagateur de fake news ou autres intoxes.
Renaud Girard nous rappelle le prix à payer pour risquer sa vie sur l’eau.
Lequel d’autant de ces femmes et de ces hommes, accompagnés d’enfants, a-t-il les moyens de se rendre dans ce paradis rêvé que serait l’Occident? 3’000 euros à verser pour y accéder n’est pas à la hauteur de toutes les bourses.
Alors?
Aux plus pauvres de ces personnes qui, elles, jamais n’auront l’occasion de se lancer à l’assaut de terres prometteuses, laquelle, lequel de tant de ces gouvernant(e)s et de leur relais, y songe encore?
Pour la plus grande partie d’entre nous, nous avons envie, en tous les cas, d’avoir confiance dans les institutions de nos pays.
Tout autant considérons-nous utile de faire valoir nos droits, de vote, par exemple. Or que vaut un scrutin qui ne compte que trente pour cent de voix, quarante pour compter un peu plus large?
Au prétexte que l’abstention ne serait qu’à imputer à celles et à ceux qui considèrent qu’il ne vaut plus la peine de se prononcer pour tel(le) ou tel(le) candidat(e) ou pour tel ou tel sujet de scrutin, on règle ainsi le problème.
Alors oui, déconsidérer un droit qui vous est accordé est regrettable. Tout autant, le refus de s’interroger sur le choix opéré par ces personnes qui ne veulent plus s’exprimer dans les urnes.
Car elles sont sans doute démotivées, conscientes que ce qui se passe à des niveaux qui les dépassent, leur échappe.
Parce qu’on leur aura aussi fait comprendre, d’une manière ou d’une autre, que leur avis ou rien revenait au même.
Que faire, dans ce cas-là? Se lancer dans une lutte à la David contre Goliath? Certain(e)s s’y emploient avec succès variables à la clé.
Dans le précédent sujet de ce blog, il a été question de pédophilie.
A découvrir le document indiqué en lien par une commentatrice du sujet, on ne peut que comprendre comment fonctionnent certaines de ces institutions en lesquelles on aimerait tant pouvoir encore accorder note confiance.
Or il apparaît que des méthodes, si souvent reprochées à des gouvernements de pays vite qualifiés de dictatures, sont appliquées en nos si chères et valeureuses démocraties.
Exposer au public ce que vit un pédophile, Franceinfo s’y est employé. Un homme explique ses pulsions et comment il les sent de manière continue. On apprend qu’il a retrouvé travail et famille et qu’il respecte son suivi socio-judiciaire.
Très bien.
Dans ce paragraphe ci-après de l’article que je vous invite à lire dans sa totalité, l’homme explique comment il vit ses pulsions et le démontre même en direct à l’équipe de journalistes qui l’interroge.
« Tout en vous parlant, je regarde autour pour voir si personne ne peut me perturber. » Quelques minutes plus tard, un couple accompagné d’un petit garçon d’une dizaine d’années traverse la place du palais de justice de Nice (Alpes-Martimes) où il nous a donné rendez-vous. Stéphane interrompt la conversation. Il tire une paire de lunettes de sa chemisette. Grand et mince, il se voûte légèrement pour regarder. « Non, ça va, il est gros, je suis rassuré. » Lui préfère les jeunes garçons sveltes et musclés. La scène se répétera plusieurs fois durant la conversation. « C’est pire qu’une drogue, souffle-t-il. Quand je me vois de l’extérieur, je me trouve dégueulasse. Un gros porc qui a touché des enfants. »
Dire le dégoût que l’on se porte à soi-même est une chose. Une autre, de le vivre au quotidien. Car là, on se retrouve face à une fatalité. Tout autant, mesure-t-on les limites des réponses qui lui sont apportées.
Alors?
Si l’on exclut les solutions les plus radicales, ne reste qu’aux victimes à prendre sur elles les dégâts… ce qui semble être le cas pour ce qui concerne cet homme prénommé Stéphane de manière fictive.
Kim Jong-un-Donald Trump, Pape François bientôt dans la Cité de Calvin, Mondial de football en Russie, etc.etc…
L’actualité nous offre toutes sortes de sujets de réflexion. En traiter de manière réactionnelle n’y changera pas grand chose. Les puissances qui occupent le devant de la scène sont bien réelles et sans doute s’arrangent-elles entre elles pour mener notre monde.
En témoigne cette analyse de Roland Lombardi qui porte sur la situation en Syrie et indique comment les uns et les autres s’organisent entre eux.
Il a souvent été énoncé, ici, qu’à nous autres citoyens lambda, ne restaient sans doute que l’appel à lancer un peu telle la bouteille que l’on jette à la mer. Avec le destin très aléatoire qu’on lui sait, elle peut, malgré tout atteindre un but. Mais de là à ce qu’il bouleverse la donne d’une planète qui paraît vraiment être aux mains de quelques uns, il y a un pas.
Qu’il soit franchi reste un voeu pieux.
Et même, cedit voeux serait-il exaucé qu’il créera sans doute une autre organisation planétaire. Avec ses nouvelles forces et ses nouvelles faiblesses. Ainsi va le monde, diront les fatalistes. Oui et cependant, ne pas baisser les bras et renoncer à y participer demeure toujours un défi.
A relever ou pas, il n’en demeure pas moins tentant pour qui aime le combat ou l’aventure. Car il s’agit bel et bien de cela avec, pour les justifier, les discours adaptés et aussitôt contestés par qui ne rêve que de « vérité »…
Il a suffi qu’une personnalité en vue se mobilise en faveur d’une cause qui nous concerne toutes et tous pour révéler l’ardeur qu’elle suscite et la passion qu’elle anime envers ladite personnalité en vue.
Il en a été question dans le précédent sujet de ce blog.
Si les commentaires déposés sur le profil Facebool de Fernand Melgar déferlent, à lui d’y répondre ou pas. Mais, de notre côté, oublier la cause pour laquelle il s’est engagé serait regrettable tant elle est loin d’être réglée. Car s’il se félicite d’avoir vu son quartier débarrassé de dealers, c’est que ceux-ci écoulent ailleurs leur marchandise.
Le risque de dépendance sinon de mort encouru par les jeunes du quartier de Fernand Melgar est donc désormais écarté mais pour sévir dans d’autres lieux. Autrement dit, si le cinéaste se félicite de savoir désormais l’enfant de ses voisins pas mort pour rien, on se situe, là, au niveau d’un combat local.
La drogue est un fléau contre lequel d’innombrables personnes luttent depuis des années et des années partout dans le monde. On sait pour quel résultat puisque prolifèrent des substances de plus en plus douteuses et mortelles. Alors?
Alors, certains préconisent la légalisation de toutes les drogues pour les adultes et leur condamnation pour les seuls mineurs. Après tout, l’idée est à étudier tout comme tant d’autres émises plutôt que de se résigner au fatalisme.
C’est si commode, parfois, de rappeler que de tous temps… Oui, de tous temps, on naît et on meurt. Entre deux, on essaie de vivre.
Dans ce sens et au-delà de l’affaire qui vise désormais Fernand Melgar du seul fait d’avoir remué la vase de doctrines bien établies, n’oublions pas que chaque jour tue enfants, femmes et hommes pour le seul profit de purs criminels.