capture d’écran Telerama doc. Elise Rouard
En ce 6 juin 2018, jour de célébration du 74e anniversaire du débarquement de Normandie, découvrons le sort qui a été réservé à plusieurs dizaines de milliers de personnes sous le régime de Vichy!
Evoqué dans un documentaire signé Elise Rouard, tandis qu’il avait été occulté jusque là ou peu s’en faut, il bouleverse.
Si la réalisatrice a retrouvé trace de 45’000 victimes aux Archives nationales, aucun écho n’en avait été rendu qui aurait porté cette tragédie à la connaissance du grand public.
L’article paru sur le site de Telerama et accompagné d’une vidéo dont une capture d’écran figure en illustration de ce sujet, est à lire absolument.
Il n’est plus question de classes sociales, ici, ni de médecine qui serait accusée d’être à deux vitesses. Non, il est question de lâcheté collective.
Et comme l’énonce très bien l’auteure en conclusion de son article, cette lâcheté interroge en écho nos regards sur les « fous » d’aujourd’hui.
A relever, également, comment est cité le cas de Camille Claudel. On sait la tragédie que fut sa vie, on la découvre parmi ces 45’000 victimes, mortes de faim.
Destins
L’événement qui a enflammé la toile et emballé nombre de personnes est commenté par Franceinfo tandis que bruissent les réactions sinon l’ainsi dénommée théorie du complot.
Je vous invite à lire cet article indiqué en lien ci-dessus. Il répond à plusieurs questions posées par la scène qu’a filmée le vidéaste amateur, présent sur les lieux où s’est produit le sauvetage d’un enfant de 4 ans suspendu dans le vide à Paris.
Il est normal que l’on s’interroge sur pareil fait divers et les réactions indiquent que la réflexion se veut dominer l’émotion. Il est néanmoins tout aussi manifeste que la difficulté à accepter l’insolite sinon l’invraisemblable demeure bien réelle.
Car sitôt que l’entendement est dépassé, se met en place une réaction qui cherche le responsable sinon le coupable qui aurait fabriqué un scénario destiné à telle ou telle influence à exercer sur l’opinion publique. C’est dire si la place laissée à la surprise est minime et réduite à peau de chagrin!
Se résoudre à admettre ce qui sort de l’ordinaire exige sans doute un effort quasi insoutenable à fournir pour qui préfère tout mettre en doute. Après tout, à chacune et à chacun ses choix existentiels!
Pour ce qui concerne l’histoire de cet enfant sauvé par Mamoudou Gassama, ce qu’il en restera dans les mémoires et surtout, dans celle de ses principaux protagonistes, sera aussi intéressant à suivre.
capture d’écran Facebook
Je vous invite à découvrir ce petit résumé réalisé autour d’une scène que nombre d’entre vous ont dû découvrir hier par médias interposés.
Si nombreuses sont les références que l’on trouve sur internet en relation avec le sauvetage d’un enfant, suspendu dans le vide depuis un balcon du 4e étage d’un immeuble parisien, c’est dire l’émotion suscitée par la scène!
On peut réagir de toutes les manières possibles à un tel acte de bravoure. Et les esprits critiques ne manqueront pas, comme il se doit, de faire part de leurs remarques.
Il n’en demeure pas moins vrai que l’homme, déjà surnommé Spiderman, a accompli là un geste fort. Le récompenser comme s’y est employé le Président français en est un autre.
Inutile de dire que les sensibilités face à la question migratoire sont mobilisées et de toutes les manières qui soient. Que cela change le regard à porter sur les migrants est inévitable après un tel raz-de-marée médiatique.
Mais pas forcément dans le sens que l’on croirait.
Quoi qu’il en soit, de tels événements restent rares sinon uniques. Leur impact est bien là, justement, qu’ils marquent, au moins sur le moment. Dans la durée, il sera tout aussi intéressant d’en mesurer les conséquences.
Le droit permet, en principe, à chacune et à chacun de se défendre. Plus question d’être abusé par une justice divine quelconque, vive les libertés humaines à faire valoir!
Or les mauvais procès existent.
Condamnés de facto, une femme, un homme voient parfois leurs chances de prouver leur bonne foi réduites à néant.
Les voilà prises dans des situations kafkaïennes plus fréquentes que tout idéaliste ne le penserait dans nos démocraties laïques.
Autant de personnalités en vue que le simple quidam sont susceptibles d’être concernés par l’injustice humaine. Alors?
Se faire une raison? Se battre?
Avoir tué Dieu a conféré à l’homme les pleins pouvoirs, il les exerce.
Ou en abuse mais charité bien ordonnée…
Le 19 décembre 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon. A cette occasion, André Malraux prononce un discours vibrant d’émotion que je vous propose de suivre ici.
Les commentaires sont aussi à lire. Et parmi eux, celui qui renvoie au texte de l’hommage rendu.
Pour qui n’a pas connu cette guerre du seul fait, déjà, de ne pas avoir vécu en France à ce moment-là, ce discours permet de réaliser, au moins en partie, ce qu’elle a impliqué pour qui a tenté de résister à l’occupant nazi.
Si, en ce 8 mai, on célèbre l’armistice en France et que le jour est férié, il n’en a pas toujours été ainsi. Cet article nous explique ce qu’il en est et en a été au cours des présidences qui se sont succédé.
Que le rapport au passé soit vécu et relaté de manière très diverse est une réalité. Une autre, est sa réécriture ou son effacement.
Ce qui démontre combien son intégration au plan collectif et individuel reste un défi. Zones d’ombres, parts d’injustice, autant de combats sont menés pour que leur reconnaissance advienne. Avec le succès que l’on sait, souvent, très relatif.
Et cependant, il est des moments fondateurs qui réunissent. C’est sans doute l’intensité avec laquelle ils ont été partagés qui les inscrivent dans la durée.
Cet homme qui ne manque pas une occasion de s’exprimer sur la Syrie, qui l’écoute?
Ce 12 avril au soir, France3 diffuse le portrait d’un homme qui ne manque pas une occasion de s’exprimer sur la Syrie lorsqu’on le sollicite.
Roland Dumas, en effet, ne renie pas une liberté de parole que peu de personnalités du monde politico-médiatique peuvent revendiquer tandis que toutes sortes de contraintes ou d’intérêts les en retiennent.
Qu’on pense ce que l’on veut de l’Ancien Ministre des Affaires Etrangères de François Mitterrand, il n’en demeure pas moins intéressant. Car à l’entendre parler de ce qui ce qui a préparé et surtout, voulu, la situation actuelle en Syrie, on ne peut que mieux réaliser à quel point la France s’est retrouvée pieds et poings liés à l’OTAN.
Plusieurs interviews lui ont été demandées, encore récemment, dans lesquelles il ne mâche pas ses mots. Toutes sont disponibles sur internet.
Roland Dumas y explique bien les pressions qui ont été exercées sur les différents présidents élus à la tête du pays. Il faut l’entendre évoquer Jacques Chirac, par exemple, qui a tenté de négocier un ralliement à l’OTAN en exigeant des conditions qui lui ont été refusées.
On comprend d’autant mieux la lutte à couteaux tirés engagée entre ses anciens ministres, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. Le premier, à peine élu Président a, comme on s’en rappelle, oeuvré au retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN.
Le second, au contraire, avait tout fait pour l’éviter. Il a échoué. La réalité de sa campagne présidentielle avortée l’a confirmé. Et comme il l’avait écrit aux membres de son parti République Solidaire, il a bel et bien dû être empêché.
Nous autres citoyens lambdas, pouvons échanger tant qu’on veut sur les réseaux sociaux, les décisions se prennent dans de telles hautes sphères du pouvoir que nos craintes, nos avis ou nos remarques n’y feront pas grand chose.
Les uns prévoient le pire depuis qu’a débuté ce qui a longtemps été appelé crise ukrainienne avant de devenir la guerre en Ukraine.
En réalité, ce qui s’est passé depuis, a constitué une escalade de tensions avec sanctions à l’appui contre la Russie qui y a non seulement résisté mais réussi à inverser le rapport de force en Syrie.
Autant dire que certains ne l’ont pas vu d’un bon oeil, raison, semble-t-il de ce regain de violence et d’attaques sans preuve menées contre la Russie avec, entre autre, l’affaire Skripal. Comme celle-ci semble de moins en moins crédible, a surgi soudain, l’attaque chimique présumée dans la Ghouta.
Quoi qu’il en soit, on se demande bien ce qu’on représente pour ces deux chefs d’Etat, Donald Trump et Emmanuel Macron. Les voici qui se donnent quelques heures pour décider du sort de peuples et de pays, juste pour affirmer leur puissance de feu.
Ecrire ou ne pas écrire à ce propos n’a aucune incidence.
Mais rester silencieux, c’est se résigner et, en définitive, accepter que le monde soit entre les mains d’une poignée d’intérêts et d’hommes qui les défendent à n’importe quel prix.
Devons-nous nous habituer à ce que des malades mentaux foncent sur des personnes en pleine ville pour tuer?
Devons-nous faire nôtre, cette manière de régler ses comptes avec la vie, la sienne et celle d’autrui?
Les déséquilibré(e)s ne datent pas d’hier ni d’aujourd’hui. Comment se fait-il que, soudain, ils aient cette envie de prendre les villes et leurs habitants comme cibles de leur humeur?
D’accord, ne rejoignons pas les rangs des complotistes. Mais interrogeons-nous, tout simplement sur cette nouvelle façon de se suicider puisque tel serait le cas de l’homme qui a sévi à Münster, en Allemagne.
Le fait que quelques islamistes aient recours à cette manière de solder leur vie et celle du plus grand nombre possible d’autres, influencerait-il les personnes psychiquement fragiles?
On trouvera sans doute autant de réponses que de spécialistes pour nous en donner.
Non, décidément, si les fatalistes ou les cyniques s’en accommodent, pour d’autres, il reste difficile de s’habituer à ce genre de comportement.
Pensée à tant familles de victimes et à leurs proches si brutalement plongés dans le deuil.
Tout le monde a -ou croit avoir- un avis sur la question des migrants. Or dès que l’on se retrouve confronté de très près au sujet, il est fort probable que le regard se modifie. Et ce, dans un sens ou dans un autre.
Une sociologue française parle de ce qu’elle a vécu au pied de chez elle et explique comment elle a décidé de considérer l’ensemble de la situation qui la concernait à différents égards.
Dans un livre qui vient de paraître aux Editions du Seuil, elle évoque le squat d’un lycée désaffecté du XIXe arrondissement de Paris. Occupé par des migrants passés d’un peu plus d’une centaine à plus d’un milier en quelques mois, il a suscité toutes sortes de réactions, cela va sans dire.
L’auteure de l’ouvrage fait part d’un point de vue particulièrement original dès lors qu’il rassemble celui de l’habitante qu’elle est du quartier, de parent qu’elle est d’élève du collège voisin et de sociologue quelle est aussi des quartiers populaires.
Je vous invite à découvrir cet interview qui permet de sortir de certains a priori ou autres idées toutes faites et de mesurer à quel point, lorsqu’on est pris dans pareille réalité, rien n’est aussi simple que cela.
Isabelle Coutant fait part, en effet, d’un travail remarquable qui met en cause les approches intellectuelles déconnectées de ce qui se passe sur le terrain aussi bien que les récupérations ou autres instrumentatlisations d’autant de situations humaines.
Ce problème des migrants nous concerne toutes et tous, qu’on le veuille ou non.
Et ce n’est pas par des attitudes extrêmes qu’on le règlera au mieux. Mais qui a envie de se livrer à une véritable réflexion sur le sujet tandis qu’il radicalise de plus en plus les uns et les autres?
Ce 4 avril, a été diffusée sur BFMTV, une interview de la mère du Colonel Arnaud Beltrame. Interrogée par Ruth Elkrief, elle énonce des propos qui sont à écouter avec la plus grande attention.
En effet, la manière avec laquelle Nicole Beltrame répond aux questions qui lui sont posées ne peut laisser indifférent. Et cela, pour autant de raisons que chacune et chacun aura de comparer sa version des faits à celle qu’elle en donne elle-même.
Non seulement elle livre une interprétation du geste de son fils autre que celle donnée par toutes sortes de personnes et de personnalités, mais encore, elle révèle un état psychologique qui semble laisser peu de commentateurs indifférents.
Cependant et plutôt que de juger comme s’y emploient sans vergogne certains d’entre eux, comprendre cette mère importe.
Car désormais que son fils est devenu une part de tant de monde et pas seulement en France mais bien au-delà et dans d’innombrables autres pays de la planète, ce que livre Nicole Beltrame est loin d’être anodin.
Aussi, son témoignage force-t-il la réflexion. Et même la journaliste Ruth Elkrief, pourtant rodée aux interviews, semble y être amenée. Ce qui, en soi, n’est déjà pas banal.