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Destins

Voix

La vie au-delà de tout

Une pleine page de la Tribune de Genève de ce 5 juin a été consacrée à la démarche du photographe genevois, Niels Ackermann.

Animé par l’envie de montrer l’Ukraine sous un nouveau jour, estimant le prisme des médias et du public assez formaté et compris à travers des sujets sur la guerre, la révolution ou la corruption, le Genevois a lancé une campagne de crowdfunding sur la plate-forme de We Make It.

En dix jours, le photographe a recueilli plus de CHF 10.000.- alors qu’il s’attendait à recevoir CHF 6.000.- en quarante-cinq jours.

Niels Ackerman vit à Kiev depuis peu. Il évoque la révolution de la dignité et souhaite contribuer aux efforts pour créer une nouvelle Ukraine.

Une autre campagne d’appel au don vient d’être lancée, elle, par un journaliste français auquel trois sujets de ce blog ont été consacrés.

Laurent Brayard, on l’aura compris, développe un autre regard sur l’Ukraine que celui de Niels Ackermann.

Cependant, tout comme le photographe genevois, le journaliste français voit l’espoir et la vie dominer l’horreur.  Il a évoqué, ici-même, ce qu’il a partagé avec la population du Donbass et l’immense solidarité qu’il a connue au milieu d’êtres privés de tout ou peu s’en faut.

Laurent, lui aussi, a envie de contribuer aux efforts pour créer une nouvelle Ukraine. Quel  que soit le destin de ce pays durement frappé, la démarche de Laurent Brayard l’honore.

Il s’en explique ici et on lui souhaite le même succès que celui remporté par le Genevois, Niels Ackermann.

Culture

BHL: « J’ai parfois l’impression que je suis une volière. »

C’est ainsi que Bernard Henri Lévy parle de lui alors qu’il est questionné sur ses contradictions par Marc-Olivier Fogiel.
Invité dans le cadre de l’émission Divan, ce mardi 2 juin sur France 3, BHL s’exprime aussi sur les antisémites.
Il déclare à ce propos qu’on lui a appris à ne pas argumenter mais à frapper.
Donc il a frappé, déclare-t-il. 
Cet homme, dont les faux et autres plagiats ne sont plus à démontrer*, indigne une bonne partie de la France et du monde.
Et pourtant, il reste sollicité par autant de médias. Le voici qui conseille d’armer les Kurdes pour combattre Daech.
http://www.lepoint.fr/politique/bhl-a-l-afp-il-faudrait-armer-les-kurdes-pour-casser-les-reins-de-daech-02-06-2015-1933065_20.php
Au passage, il avoue avoir armé les Bosniaques en violation de la loi internationale. Et de préciser qu’il a pris cette responsabilité, très lourde, en conscience. 
L’émission de Pierre-Olivier Fogiel n’a pas été complaisante. Mais BHL n’en est pas sorti plus convaincant.
* http://www.pierre-vidal-naquet.net/spip.php?article49

Histoire, Politique

Moscou, hommage

L’absence de la plus grande partie des chefs d’Etats occidentaux à la cérémonie de commémoration des 70 ans de la victoire de l’Armée rouge sur le nazisme à Moscou a été voulue.

Elle a aussi été remarquée.

Même celui que l’Occident tient en si grande estime, le dernier président de l’ex-URSS Mikhaïl Gorbachev, a fustigé le comportement des leaders de l’auto-proclamée communauté internationale.

Pour qui ne l’aurait oublié, Vladimir Poutine, invité le 6 juin 2014 au D-Day célébré en mémoire des 70 ans du débarquement à Ouistreham, y a été présent.

La réciprocité ne lui a pas été rendue en ce 9 mai 2015 à Moscou.

Il a su, néanmoins, remercier les peuples de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis pour leur contribution à la victoire.

Il a aussi insisté sur le fait que l’Armée rouge, au terme d’un assaut dévastateur sur Berlin, a mis un point final à la guerre contre l’Allemagne hitlérienne.

Ce rappel, bien des commentateurs et autres (re)visiteurs de l’Histoire semblent avoir de plus en plus de peine à s’en accommoder quand ils ne l’omettent tout simplement pas.

Politique, société

Méditerranée: combien de prochaines « minutes de silence »?

Pour qui n’aurait pas eu l’opportunité de voir, hier soir sur la RTS, l’émission qu’Infrarouge a consacrée à la question des migrants, voici le lien à la video que je vous invite à visionner:
http://www.infrarouge.ch
Les interventions n’y sont pas sans intérêt, surtout lorsque le droit y est évoqué.
Qu’il s’agisse de celui des migrants ou de celui des passeurs qui les propulsent vers un destin plus qu’aléatoire, inutile de dire que les perceptions varient.
Quant aux doléances ou autres retours sur images passées, elles n’ajoutent qu’émotions allant de la plus grande commisération à l’indifférence quasi absolue.
Dans ce cas, ajouter les minutes de silence les unes aux autres devient presque une insulte tant à l’égard des victimes qu’à celui des migrants survivants.
Car leur sort est loin d’être résolu tandis qu’il va devoir se heurter à la radicalisation des positions prises au sein-même de nos sociétés.

Politique

Où sont les drones pour crimes de masse?

Au nombre de réactions que suscitent le informations qui, chaque jour désormais, nous annoncent la mort de centaines de migrants, la charité sollicitée par certains lanceurs d’alerte est diversement reçue.
L’émotion, en effet, montre vite ses limites alors que la solution adéquate à adopter face au cynisme de passeurs reste en attente.
Ajouté au fait qu’entre migrants eux-mêmes, la solidarité ne semble pas forcément dominer, la mort par noyade provoquée s’ajoutant à la misère, les réseaux sociaux et autres sites pourront vibrer de multiples récriminations ou doléances.
Tant que des criminels oeuvrent en toute impunité et condamnent la Méditerranée à devenir un gigantesque charnier, les autodafés citoyens et autres suppliques n’y feront rien.
Depuis des années, le problème des migrants existe.
Depuis des années, les abus de passeurs sont connus.
Quelle « coalition internationale » s’est-elle mise sur pied-de-guerre pour les combattre?

Politique

Au fil des « preuves » et des épreuves

Un crash d’avion après l’autre livre son lot d’inhumanité.
Tantôt et sans preuves, on accuse d’emblée, tantôt avec soi-disantes preuves, on énonce hypothèse après hypothèse, aussitôt muées, pour certaines, en thèses.
A la douleur de proches et de familles de victimes, s’ajoute une quête de vérité dont l’issue restera le plus souvent condamnée.
Quand les raisons des uns ne rejoignent plus celles des autres, la raison s’y perd.
Dans ce cas, les voeux deviennent bien vite pieux de vouloir accéder à la « vérité ».
Et pourtant, qui ne la souhaite?
Si des raisons d’Etat doivent dominer, l’avouer serait-ce les trahir?

Non classé

Crash de l’A320,l’information suicidée

Si la thèse du suicide du copilote domine la plupart des médias, elle ne fait pas l’unanimité.
Tous les psychiatres ne partagent, en effet, pas cette approche qui rend Andreas Günther Lübitz responsable de la mort des passagers de l’A320 de la compagnie allemande Germanwings.
Dresser le portrait d’une personnalité au psychisme fragile et s’en emparer pour le rendre responsable d’un crash, même avec le recours au conditionnel d’usage,abuse et outrage autant les familles des victimes que celle du copilote.
Stigmatiser un homme comme s’y emploie bon nombre de ceux qui s’engouffrent dans la version qui se répète en boucle sans le moindre souci de ses incohérences, c’est bafouer l’humanité qui habite toute personne,même prête au suicide.
 
Sujet publié en page 13 de l’édition papier de « La Tribune de Genève »des 2-3 avril 2015

Non classé

Crash de l’A320, zones de turbulences

Au fil des heures -et des jours- des indications ont été données à ce qui a pu présider au crash de l’A320 dans les Alpes de Haute-Provence, ce mardi 24 mars. 
Vraies ou vraisemblables, convaincantes ou non, elles ne manquent pas de faire réagir.
L’hypothèse sinon la thèse du « suicide » du copilote semble vouloir s’imposer sinon être imposée par l’ensemble de la classe médiatico-politique.
Néanmoins, de faits réels en projections, on avance ou on brode, c’est selon.
Ainsi apprend-on que l’Airbus serait passé tout près du site nucléaire de Cadarache. De là à imaginer le scénario du pire, le pas a presque été franchi.
Le lieu précis de la chute de l’avion est lui aussi, sujet à discussion. On dit que l’appareil aurait d’abord touché le sol avant de prendre feu et d’exploser, ce qui expliquerait l’ensemble de débris projetés au-delà du lieu d’impact.
Quant à la nationalité des victimes, on relève que si,d’emblée,certaines d’entre elles ont été mentionnées, d’autres ont été occultées comme celle de trente Turcs.Pour d’aucuns, à cet égard,on frôle le « racisme ».
Le fait est que dans le contexte général actuel, les sensibilités sont à cran.
Dans ce sens, seule une information digne de foi serait susceptible d’apaiser des tensions bien inutiles en l’état.

Sujet publié en page 10 de l’édition papier de « La Tribune de Genève »du 13 avril 2015, sous le titre « On a presque imaginé le scénario du pire »

Religions

Crash de l’A320, information « raciste »?

Quelques trois sites évoquent les liens que le copilote de l’Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings entretenait avec l’Islam.
Les informations délivrées à ce propos seraient-elles compatibles avec de quelconques actes à qualifier de racistes?
Le réputé Dreuz.info communique ainsi:
Crash de l’Airbus A320:la piste de l’attentat se confirme.
http://www.dreuz.info/2015/03/crash-de-lairbus-a320-il-ny-avait-pas-de-pilote-dans-lavion/
Un autre évoque une conversion à l’Islam d’Andreas Günter Lubitz, l’auteur du crash.
http://stthomasaquinasversusnasa.blogspot.in/2015/03/muslim-convert-co-pilot-andreas-gunter.html
Et là, on s’interroge sur l’héroïsme éventuel visé par le copilote:
http://www.thegatewaypundit.com/2015/03/breaking-german-news-germanwings-airbus-co-pilot-was-muslim-convert/

Souhaitons vivement à l’enquête d’offrir aux familles et aux proches des victimes de contribuer à apaiser leur douleur.
Condoléances à elles.

Politique

Dont acte

Tous condamnent l’assassinat survenu ce 27 février à Moscou, de l’homme politique russe, Boris Nemtsov mais déjà se profilent sous-entendus ou autres hypothèses à peine masquées.
Qui n’attendrait d’explications?
Ainsi voit-on fleurir, ici ou là, allégations ou autres supputations à même de diriger une opinion impatiente de satisfaire sa curiosité.
Peu importe comment, l’essentiel étant, le plus souvent, de mettre un nom sur un responsable.
Tout lui ira, à cette opinion, tant elle a besoin de réponses et tant on s’empresse de lui en fournir. 
Puisse le temps que durera l’enquête ne pas ouvrir de boulevards à l’accusation gratuite!
Le monde et la raison ne s’en porteront que mieux.