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Destins

Culture, société

Une pensée pour Nabilla

On ne va pas juger Nabilla, elle le sera.
On ne va pas refaire son histoire, elle se poursuit.
Nier le phénomène qu’elle incarne ou le rejeter, c’est refuser la force qui oeuvre à son assise.
Solide ou non, sa réalité, Paris Match la confirme.
Nabilla s’impose comme figure d’un monde partagé bien au-delà de l’Hexagone, de Genève ou d’ailleurs.
Son univers, impitoyable ou non, rassemble.
Pour le meilleur ou pour le pire, il révèle.
Quoi, c’est selon.

Histoire, Politique

De l’intérêt général

Dans la lutte acharnée qui se livre en ce moment au sein de la classe politique française, découvrir le mensonge à l’oeuvre n’est pas en soi une grande nouveauté.
Pas davantage, la trahison qui parsème nombre de parcours de personnalités de tous bords.
Ce qui n’empêche pas de s’interroger sur la cohérence des déclarations tenues par les uns et les autres.
Quand les journalistes du quotidien « Le Monde » déclarent qu’un dictaphone était posé sur la table en toute connaissance de cause de Monsieur Jouyet et avec son accord, entendre celui-ci déclarer ne pas avoir su être enregistré ajoute le mensonge au mensonge.
N’a-t-il pas, en effet, d’abord nié avoir tenu les propos qu’on lui a prêtés sur François Fillon pour ensuite se rétracter alors qu’il aurait, soudain, appris avoir été enregistré?
Quant à savoir à qui profitera cette guérilla politico-politicienne, on voit déjà les pronostiqueurs ouvrir les scores.
Si la force politique se réduit à un jeu de fléchettes et de paris, on mesure où se trouve cet intérêt général tant clamé et rappelé par les édiles et autres chefs de file de partis.
Et ce n’est pas l’analyse ci-dessous qui va redorer les contours de l’univers policito-médiatique:
http://www.lepoint.fr/politique/affaire-jouyet-fillon-l-afp-revele-les-enregistrements-du-monde-10-11-2014-1880071_20.php

Histoire, Politique

9 novembre 1989-9 novembre 2014

Dans le cadre des célébrations qui entourent la chute du mur de Berlin, il y a vint-cinq ans, comment ne pas se rappeler l’événement majeur que ce 9 novembre 1989 a représenté?

Que chacune et chacun ait vécu ce moment historique à sa manière, rien de plus normal.

Que les conséquences géopolitiques que cette chute a entraînées créent des divergences de points de vue, rien de plus normal encore. Preuve en est l’organisation de ce colloque intitulé:  » 25 ans après la chute du mur de Berlin-nouvelles crises, nouveaux doutes, nouveaux murs. »

Mikhaïl Gorbachev a été invité à y prendre part et a exprimé son intention d’y rencontrer Angela Merkel.

Cela dit, l’ancien et dernier président de l’ex-URSS ne demeure pas moins déterminé à soutenir l’actuel président de la Fédération de Russie. S’en étonnera qui veut.

Mais il n’y a rien de surprenant à une telle prise de position sinon pour un certain Occident pétri de ses seuls et propres critères d’analyse.

Que cette Russie sans cesse présentée par nombre de férus commentateurs comme celle de Poutine s’avère soudain aussi être celle de Gorbachev est à inscrire dans les mémoires.

L’état du  monde actuel et les tensions multiples qui le fragilisent le valent bien.

Sujet publié en page 23 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 17 novembre 2014
Sujet également publié en page 13 par « Le Temps » du 13 novembre 2014 sous le titre « Vingt-cinq ans après »

Politique

Elections des uns et des autres

Demain, dans l’est de l’Ukraine, auront lieu des élections.

La population  appelée aux urnes est considérée par une bonne partie de l’Occident, comme rebelle, séparatiste, quand ce n’est pas carrément terroriste.
Pour le seul fait d’avoir défendu ses terres aussi âprement qu’elles ont été convoitées par des intérêts qu’elle a considérés étrangers aux siens, cette partie de l’Ukraine a été mise au ban des accusés sans autre procès.
Car enfin, qui ose encore croire à l’idéal tant évoqué de démocratie pour destituer Viktor Ianoukovich? 
Lequel de nos médias a contribué à dénoncer les méthodes et les moyens qui ont permis de renverser ce président légitimement élu?
Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour les uns et contre les autres.
Il s’agit d’appeler à une réflexion un peu moins orientée. 
Car l’Occident, qu’il le veuille ou non, n’a pas la panacée de l’honnêteté et son obstination à démontrer le contraire dessert la démocratie qu’il se targue d’incarner.
http://www.hebdo.ch/news/société/ukraine-à-donetsk-des-élections-rebelles-indispensables

Non classé

Christophe de Margerie, un grand patron

Il va falloir se satisfaire des versions officielles selon lesquelles le conducteur de l’engin de déneigeage stationné sur la piste de l’aéroport de Vnukovo à Moscou était ivre.
Il va falloir accepter le fait qu’aucun ordre ne lui ait été donné depuis la tour de contrôle de l’aéroport.
Il va falloir se contenter de trouver des responsables pour expliquer comment, dans la nuit du 20 au 21 octobre 2014, le patron de Total a perdu la vie à bord de son Falcon-50 avec trois membres de son équipage.
Il va bien sûr falloir aussi et surtout ne pas émettre d’hypothèse autre que celles qui seront énoncées dans la plus grande partie sinon l’ensemble des médias.
Mais avant tout, hommage soit rendu, ici, à un patron dont le charisme a été reconnu et salué.
Et souhaitons à sa famille, à ses proches et à tous ses collaborateurs et amis que lumière soit faite sur la perte brutale d’un être qui leur a été cher.

Sujet publié en page 13 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 22 octobre 2014 
Sujet également publié en page 13 par « Le Temps » du 24 octobre 2014 sous le titre « Une mort en point d’interrogation »

Politique

Genève, ses résidents, ses institutions

Genève vient de célébrer 150 ans de tradition humanitaire avec la fondation du CICR en 1863 et la première convention de Genève en 1864.

Ne serait-elle pas bien inspirée, dès lors, de s’interroger sur l’opportunité d’avoir sur son sol un résident qui ne se cache pas de financer des milices privées dans l’est de l’Ukraine?

De nombreux sujets de ce blog ont été consacrés aux activités hautement philanthropiques de ce bénéficiaire de forfait fiscal.*

L’attention des Autorités Genevoises a aussi été sollicitée par une lettre ouverte. Aucune réaction, aucune réponse n’ont suivi.

Pendant ce temps-là, souffrances, exils et morts ont continué de ravager l’est de l’Ukraine.
C’est pour lutter et oeuvrer contre tant de maux que Laurent Dupasquier, ce délégué suisse du CICR a décidé de s’engager.

Sa vie s’est arrêtée à Donetsk sous les coups d’un obus.
Hommage lui soit rendu ici.

 

Politique, Religions

L’ordinaire torpillé

Viols, tortures, abus en tous genres, exécutions, la terreur s’empare de vies ordinaires et les propulse dans l’horreur.
Hier, on a entendu le président français déclarer qu’il ne cèderait pas au chantage des ravisseurs d’Hervé Gourdel. 
On pense, bien sûr, à l’otage et à ses proches, on pense aux enjeux de la situation, on pense ou on ne pense pas, on explique comme on veut ou comme on peut la violence qui brise la vie.
Certes, nul n’a vocation à porter le poids de la misère du monde et encore moins à la régler.
Et cependant, c’est bel et bien le comportement face au mal qui est sans cesse mis en question lorsqu’il frappe.
Entre indifférence, cynisme, réalisme, pragmatisme, compassion, prière ou révolte, toutes les attitudes restent possibles sinon permises.
A chacune et à chacun de se situer selon sa conscience, sa sensibilité, sa personnalité.
Une victime, deux victimes, mille ou cent mille victimes, leur nombre ne modifie la souffrance d’aucune d’elles.

Sujet publié en page 19 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 27-28 septembre 2014

Culture, Histoire, Politique

Payerne, la Suisse et la Russie

Payerne, ce 20 septembre, a rendu hommage à l’un de ses plus célèbres natifs, le Général Antoine de Jomini.
Ce théoricien de la stratégie militaire a d’abord fait partie de l’état-major de Napoléon avant de rejoindre celui du tsar Alexandre Ier et de jeter les fondements de l’Académie militaire de Saint-Pétersbourg.
C’est dans le cadre du bicentenaire des relations diplomatiques entre la Suisse et la Russie que Payerne a ainsi honoré la mémoire de ce citoyen dont le parcours peu banal unit les deux pays.
Une place a ainsi été inaugurée au nom d’Antoine de Jomini où a également été déposée sa statue.
L’événement a eu lieu en présence d’autorités politiques, diplomatiques, militaires et ecclésiastiques.
En ces temps où des pressions de toutes sortes s’exercent à l’encontre de qui ose encore ne pas diaboliser la Russie, honneur soit rendu ici à la municipalité de Payerne et à sa Syndique qui ont su ne pas brader l’Histoire qui unit la Suisse à la Russie.

Non classé

84 ans, une vie

Mardi, elle partira.
Elle s’est résignée à quitter sa petite datcha.
Elle passera l’hiver chez des parents, dans un pays voisin de l’Ukraine.
Elle a travaillé toute sa vie dans cette région de Dniepropetrovsk.
Désormais, tous les courriers officiels et administratifs adressés à ses habitants sont en ukrainien.
Elle est russophone, âgée de 84 ans, elle n’a jamais parlé ukrainien.
On lui a traduit une circulaire reçue de l’administration qui prévient que la température dans les appartements et les maisons, cet hiver, ne dépasserait pas quatorze degrés.
Elle n’a pas eu envie, pour autant de quitter son foyer. Elle y a trop de souvenirs.
Mais quatorze degrés à l’intérieur, quand à l’extérieur, la température peut descendre jusqu’à moins vingt degrés…
Mardi, on viendra la chercher pour l’accompagner chez des parents qui l’accueilleront.
Elle y restera le temps nécessaire.
A qui, à quoi?

Politique

La paix expliquée à leurs enfants

Barack Obama,
Prix Nobel de la Paix 2009

L’Union Européenne,
Prix Nobel de la Paix 2012

Grâce à l’intervention de ces deux nobélisés de la paix, 
l’Ukraine pleure
près de 3.000 morts

a vu s’enfuir ses habitants
par centaines de milliers.
 
La démocratie, c’est maintenant, foi de nobélisés.