Certains l’attendent,
d’autres la redoutent.
Enjeu certain,
la dénier ne l’annule pas.
Certains l’attendent,
d’autres la redoutent.
Enjeu certain,
la dénier ne l’annule pas.
Elle avançait.
A l’aveugle.
A l’entour
Seul le vide
Se rappellerait
Sa déchéance
Sans sollicitude
Là ou ailleurs, il se réalise.
Là ou ailleurs, quel sens a-t-il s’il n’en a plus?
Une force adverse s’impose.
En prendre acte ou la nier,
La combattre ou s’y soumettre,
C’est la reconnaître.
Ce n’est pas la changer.
Ne me prie pas de te répondre,
je ne sais rien.
Ou alors, si,
je me rappelle
mais sans raison ni sans but.
Parce que, soudain,
tout est là et encombre
ou paralyse.
La mort s’annonce-t-elle ainsi?
Et pourquoi pas la vie,
aussi?
Détenu,
m’as-tu dit dans la nuit
Blanche.
C’est ton ombre qui m’est apparue,
ligotée.
Ce matin, elle te cherchait
Ils sont cinquante
là, entassés
les uns sur les autres,
certains contre les autres.
Et vous,
ne pensez rien.
Eux,
s’ils pensent,
ils sont perdus,
dites-vous.
Pour qui?
-Votre amour?
Avalé
Par un destin
sans nom
Son chant,
décomposé
Hante
celui du Cygne
Non,
Madame
Vous n’avez rien cédé
ni cédé.
Votre avenir?
Veille.
Je n’ai pas arraché ces femmes à leur film.
Je suis entrée dans l’écran.
J’ai attendu.
Et puis, je les ai suivies,
ces femmes.
Dans le noir de la terre et de la nuit
le pas modéré par la charge
d’un parent, d’un conjoint,
d’un enfant, d’un père,
égarés par la loi,
le désir ou la force.