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Discours

Culture, Politique, société, Voix

Puissance de la littérature, évocation….

Vous qui suivez ce blog, vous le savez souvent consacré à l’actualité et, en particulier, à la manière dont nos médias en rendent compte.

Et si la Russie y tient une bonne place, c’est tout simplement du fait que, par ma formation en langue et littérature russe et en analyse de discours politique,  je suis évidemment sensible à ce qui s’énonce sur elle.

Aucun militantisme quelconque n’est donc à voir dans mes prises de position.

D’ailleurs durant mes études menées encore du temps de l’Union Soviétique, déjà les remarques fusaient! « Etudier le russe, quelle idée… » Ou, lors d’un de mes retours d’URSS, on me demandait ce que j’avais pu y voir, ce qu’il y avait à y faire car vraiment, « question shopping… »

Cela ne s’invente pas, cela se vit.

Et puis, il y avait celles et ceux qui narguaient, provoquaient du haut de leur suffisance ou sans doute de ce qu’elles et ils estimaient relever d’un savoir que dominait, en réalité, un profond mépris.

Et c’est exactement ce qu’on retrouve aujourd’hui lorsqu’il est question de « la Russie de Poutine ».

Ce sont autant de ces a priori qui me font réagir ici. Car ils témoignent d’une absence de curiosité ou d’intérêt quelconque pour un pays au sujet duquel on se satisfait de mêmes formules ressassées, de mêmes clichés et de mêmes poncifs.

Ce qui est à l’origine de mon attirance pour la Russie, c’est sa littérature.

Et que mon oeuvre littéraire soit traduite en russe et publiée depuis plus de 15 ans à Moscou en édition bilingue russe-français, tient du plus beau concours de circonstances qui soit. Parce que l’amour que je porte à la Russie, ce sont ses écrivains qui me l’ont transmis.

Et aujourd’hui, c’est de ceux qui nous sont contemporains que je souhaite partager avec vous les sept romans que recommande le site Russia Beyond.

Politique, société

Ca s’appelle solidarité gouvernementale, dit cette ministre

Et si on parlait PMA?
Cette séquence vidéo se déroule en France mais elle intéressera peut-être mes compatriotes helvètes, eux aussi enclins à envisager la PMA accessible au plus grand nombre de couples.
Ne vous inquiétez pas si, au début, les échanges vous paraissent un peu difficiles à suivre. C’est que, tout de même, il s’agit d’une problématique aussi sensible qu’essentielle.
Elle concerne la vie.
De fait, elle est liée à l’avenir, en l’occurrence à celui de la France mais de tout autre pays que la voie dans laquelle s’engagera la France serait susceptible de concerner.
Raison pour laquelle ces ministres conjuguent leurs efforts pour rendre la PMA accessible à toutes et tous.
Raison, également, d’une solidarité telle que, parfois, s’impose le besoin de se reprendre, de chercher la meilleure formulation, bref, raison de s’y perdre un peu sans le vouloir.
Donc pour votre part, si le sujet vous intéresse, vous concerne même, prenez votre temps, revenez en arrière, interrogez-vous, pensez aux générations futures, à l’horizon qui s’ouvrirait ou se fermerait.
Nous sommes en démocratie, les droits de toutes et tous se défendent, certes parfois un peu mieux que d’autres.
Mais c’est le  jeu, semble-t-il.

Culture, Politique, société

Ecrire, encore et encore

Tenir un blog n’équivaut pas à y partager des sujets auxquels on est sensible et pour lesquels on échange, ensuite, avec qui les conçoit de telle ou telle manière.
Tenir un blog est un bel apprentissage.
On y découvre comment les un(e)s et les autres perçoivent vos propos, votre personne tandis que vous leur soumettez un sujet à discuter.
Parce qu’en réalité, au-delà d’une actualité à débattre, il y a toutes sortes d’autres paramètres qui entrent en ligne de compte.
Et ce sont de ces paramètres, du grec παρα (para) et μετρο (metro), que l’on apprend. Car ils révèlent des comportements.
En tenir compte lorsqu’on écrit un sujet peut être recommandé. Passer outre, tout autant.
Raison pour laquelle tenir un blog tient de l’aventure humaine. Je l’ai menée avec vous, elle se poursuivra ou non, je l’ignore toujours à l’heure qu’il est.
Quoi qu’il en soit, les messages que je ne cesse de recevoir, au-delà de ceux que vous avez pu lire ici, me touchent au plus profond de moi-même.
Car je vous l’ai dit, écrire est l’essentiel de ma vie.

Politique, société

Un intitulé et quelques remarques…

Cet intitulé du journal « Le Monde » est plutôt piquant en dépit des ravages causés par la situation liée au coronavirus. 
Il est vrai qu’il n’y a que la Chine pour agir ainsi.
Nulle part ailleurs, en France par exemple, on ne songerait à arrêter qui dénonce un problème. On le traite et on remercie celles et ceux qui l’ont signalé!
Trêve d’ironie, on sait bien qu’il est toujours plus facile de pointer les failles d’un pays tiers que celles du sien.
On l’a vu combien de fois, ne serait-ce qu’avec la Russie, responsable de tant de maux!
Alors que dire de la Chine! Sinon qu’elle est tenue de main de fer et si possible sans gant de velours.
Ce fait du deux poids deux mesures est tellement récurent que l’on serait tenté, parfois, de le négliger. Or renoncer à le signaler revient à le cautionner.
Il est, toutefois, si présent que l’on ne peut, évidemment, pas y réagir chaque fois. Mais jamais, non. Et il en est entre autre un qui a été porté, ici, à votre connaissance.
Celui de réaliser comment ce journaliste qui avait constitué un dossier sur des réseaux pédo-criminels, s’est retrouvé, lui, derrière les barreaux.
On ne touche pas aux grands de ce monde. Sachant ce que leur grandeur cache de misère, autant méditer sur les valeurs dominantes…

Culture, Politique, société

Blog menacé

Autant vous le dire avant sa fermeture qui semble faire partie d’intentions manifestes, ce blog est menacé.
Au prétexte de commentaires qui y seraient publiés sans vigilance.
Imaginez un peu, sur les 25’002 qui ont été publiés jusque là, il s’en est fallu de deux, oui vous avez bien lu, de deux seulement pour que ce blog soit destiné à disparaître.
En d’autres termes, c’est plus de neuf ans de présence et de plaisir partagé sur un forum qui est menacé de passer à la trappe.
Et ce n’est pas même pour les sujets traités sur ce blog qu’il est visé. Non! C’est pour deux commentaires.
La Tribune de Genève, nombre d’entre vous qui vivez à l’étranger, m’avez dit l’avez découverte par le biais de mon blog. Ne vous méprenez pas sur ce journal, il est de qualité.
Demandez-vous juste comment mes publications sont soudain perçues comme ne devant plus apparaître sur le forum qui les a pourtant accueillies tant d’années sans le moindre problème.
Retenir le lien de mon blog est peut-être inutile puisqu’il est menacé de fermeture. Dans ce cas, que vous dire? Au revoir et merci.
Merci d’avoir suivi mes approches, merci des nombreux échanges qu’elles ont suscités, merci d’avoir su lire ma manière désormais malvenue.
Merci d’avoir été là, j’ai aimé partager avec vous toutes et tous.

Culture, Politique, Religions, société

Mila, cette adolescente aux prises avec une situation kafkaïenne

Vous avez sans doute entendu parler de ce qui devient presque sinon carrément une affaire d’Etat.
En France, une adolescente prénommée Mila a diffusé une vidéo dans laquelle elle insulte une religion, en l’occurrence, l’islam.
Plusieurs polémiques se sont développées après les propos de la jeune fille, polémiques qui mettent aux prises des personnalités de haut rang comme nous l’apprend cet article du Figaro.
Cette affaire révèle, certes, l’impact des réseaux sociaux tant les propos de la jeune fille, s’ils avaient été tenus dans un cadre plus restreint lui auraient peut-être valu moins de réactions.
Mais cela reste à prouver car pour peu qu’elle se soit exprimée en présence de fidèles qui y auraient vu de quoi sévir, elle aurait couru autant de risques.
Dans ce sens, cette affaire oblige à réfléchir. 
Mais de quel espace de réflexion dispose-t-on, telle est bien la question quand on sait à quel point le contexte est plus que sensible…

Politique, société

Crime sordide

Et voilà qui risque fort d’être récupéré au plan politique. Un homme de 27 ans, d’origine albanaise, est le meurtrier présumé d’une femme de 55 ans. 
Le témoignage d’un de ses voisins a été recueilli et publié par la Tribune de Genève.
A priori et à l’heure qu’il est, aucun rassemblement de femmes n’a été annoncé qui dénoncerait ce meurtre.
Il semble pourtant entrer dans la catégorie des « féminicides » que tant d’entre elles tiennent à faire reconnaître.
Ce crime s’est déroulé à Genève, dimanche 26 janvier au petit matin. Il semble lié à la drogue.
Quoi qu’il en soit et pour qui a accès à l’article réservé aux abonnés, la description que rend l’ami et voisin de ce qu’il a découvert est dure.
Parmi les commentaires qui suivent l’article, l’un d’eux évoque ce qui se passe en Suède, à Malmö plus particulièrement.
En relation avec cette situation qui concerne les femmes au plus haut point, l’auteur de cet article de Boulevard Voltaire ne mâche pas ses mots.
Il serait bon que des féministes engagées nous livrent leur perception de pareille situation, sensible si elle en est.
Leur parole serait souhaitable, ne serait-ce que par respect envers cette victime et tant d’autres comme elle, qui font confiance.

Culture, société

Les sexes en justice

Comme illustré en capture d’écran ci-dessus, ainsi s’exprime cette femme dans le cadre du procès d’Harvey Weinstein.
La question reste posée de savoir si se mettre à plusieurs pour dénoncer en justice des comportements masculins abusifs y changera quoi que ce soit.
Rien ne l’assure.
Tout simplement parce qu’on se retrouve dans le fameux et sempiternel « parole contre parole ».
Car ce qui est à juger s’est le plus souvent déroulé dans le huis clos d’une intimité. Et le problème est bien là dans la plus grande partie des affaires sexuelles.
Chacun des protagonistes concernés y va de sa version mais surtout de sa manière d’avoir vécu l’acte incriminé.
Aussi, cette confrontation des paroles peut-elle rendre un mal ressenti plus douloureux encore si l’espoir a porté qu’il soit -enfin- reconnu voire guéri.
Et là, c’est vraiment la double peine qui tombe. Que faire, alors? Si la solution existait, cela se saurait depuis que l’homme et la femme existent!

Culture, Politique, société

Greta et la santé de la planète, Vanessa et la perversité du désir

Plus un jour ne passe sans que nous ne soyons rappelés à l’ordre du climat qui se dérègle et des alertes lancées par autant de jeunes en grève ou, de manière plus radicale, en rébellion.
Plus un jour ne passe non plus sans que nous ne soyons rappelés à l’ordre des abus commis envers les jeunes à mieux protéger des pervers auxquels ils sont exposés.
Luttes contres les dérèglements climatiques et contre les dérives sexuelles ponctuent les informations diffusées par autant de nos médias soucieux de nous informer.
Egérie du combat mené en faveur de notre planète, l’adolescente qui irrite autant qu’elle suscite d’enthousiasme, Greta Thunberg pour ne pas la nommer, ne ménage pas sa peine pour nous mettre en garde.
Elle a, avec elle, des personnalités du monde scientifique parmi lesquelles le récent Prix Nobel de chimie, Jacques Dubochet qui a eu diverses occasions de s’exprimer à ses côtés en Suisse. 
D’aucuns estiment sa jeunesse quand d’autres la fustigent au prétexte qu’elle serait sujette à manipulations.
Mais comment expliquer que tant de celles et de ceux qui soutiennent le combat mené par l’activiste suédoise soient les mêmes qui estiment qu’une adolescente n’a pas encore la pleine conscience de ses actes en matière sexuelle?
Serait-ce à dire qu’en termes de réchauffement climatique, on puisse être plus au fait qu’en termes de relations humaines?
Aurait-on, adolescent, une meilleure perception de la planète et des enjeux qui l’entourent que du sexe et des plaisirs qu’ils procurent?
Car si l’on songe à l’adolescente que fut l’auteure du livre « Le Consentement », on y lit qu’elle n’a écouté qu’elle seule, en dépit des avertissements de sa mère qui s’est ensuite résignée à inviter le couple que sa fille formait avec son amant quinquagénaire pédophile.
Le résultat a été l’histoire qu’elle raconte dans son livre et l’écho international qu’il rencontre. On réalise, on s’interroge, comment a-t-on pu? La laisser se jeter dans la gueule du loup tandis que l’on estime l’adolescence être un âge où l’on n’a pas encore pleine conscience de ce qui se passe autour de soi?
Dans ce cas, comment vouloir protéger une adolescence et plaider la cause d’une autre?
Greta Thunberg me touche, j’en ai parlé ici à plusieurs reprises. Je n’ai toutefois pas caché le souci que m’inspire son engagement. Car si sa détermination est manifeste, sa fragilité ne l’est pas moins.
Puisse-t-elle ne pas faire les frais d’un volontarisme largement encouragé par des adultes, c’est tout ce qu’on lui souhaite sachant le prix qu’a payé pour le sien l’adolescente que fut Vanessa Springora, elle aussi entourée d’adultes dont on pointe le comportement désormais.

Culture, Politique, société

Etre humain

Et si l’on s’entendait sur ce qui est conçu comme création culturelle?
Car l’arbitraire agit partout. Et ce qui est estimé relever de l’art l’est souvent par qui a le pouvoir de le décréter et de l’imposer tel.
Et c’est alors que ce qui a pu être porté au pinacle un temps, est descendu en flèche dans un autre temps.
On est là au coeur des liens établis entre art, idéologie et politique. Ce qui doit être montré l’est, le reste, aux oubliettes pour autant que la censure ne s’en mêle.
Quand l’oeuvre rend de l’être humain, ce mélange de grâce et de brutalité, de bonté et de cruauté, de grandeur et de petitesse qui le constitue, oui, cela peut déplaire, déranger, heurter. 
Mais qui, de celles et ceux qui se drapent de la vertu qu’accorde, par exemple leur fonction, ne recèle au fond d’elles et d’eux-mêmes, l’une des dimensions de l’être que dévoile l’oeuvre jetée au rebut?
S’en détourner n’est que mieux sauter un obstacle et condamner qui l’a placé sur un chemin qui ne doit mener que là où le panneau de la fausse morale l’indique.