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Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

« Leurs enfants resteront dans les caves du sous-sol »

Ces propos sont ceux de Petro Poroshenko que je relayais, le 8 septembre dernier, dans un sujet consacré au Donbass, cette région de l’est de l’Ukraine dont on ne parle plus beaucoup.

Alors que le monde entier -ou peu s’en faut- avait découvert la photo d’Aylan, gisant sur une plage turque, je rappelais le sort réservé aux populations du Donbass et le destin que le président ukrainien réservait à leurs enfants.

La question de savoir si les médias ne s’intéressaient pas assez aux conditions de vie des populations civiles du Donbass et plus précisément à celles de leurs enfants a enfin été posée.

C’était hier soir, dans le cadre du téléjournal de Léman Bleu qui a porté son attention à la soirée caritative organisée en faveur des enfants du Donbass, ce 23 janvier à Genève.

Culture, Histoire, Politique, société

Merci!

Je tiens à remercier les journalistes qui ont su prêter attention à la soirée caritative en faveur des enfants du Donbass qui aura lieu ce 23 janvier à Genève.

Il m’importe, ici, de signaler l’intérêt qu’ils ont montré à cet événement alors que souvent j’ai partagé avec eux les points de vue exposés sur ce blog.

Leur réaction indique, non seulement que le dialogue reste possible mais surtout, que l’intelligence et le coeur y ont leur place.

Merci à eux.

Politique

Soirée caritative

Tandis qu’en Ukraine, les cessez-le-feu et leur respect se suivent et semblent se ressembler, une délégation française des droits humains s’est déplacée dans le Donbass.

Emmenée par Jacques Clostermann, elle effectue une mission de reconnaissance de la situation afin d’en informer les Français, pour la plupart, dans l’ignorance de ce qui se passe réellement dans cette région.

Il a été souvent question, ici, de relever combien l’information livrée par les médias occidentaux dits mainstream était orientée.

Tandis que Monsieur Clostermann exprime sa consternation face à ce qu’il découvre dans le Donbass et qui a été à maintes reprises signalé ici, j’invite chacune et chacun à prêter attention à cet événement qui aura lieu à Genève, le 23 janvier prochain:

Politique, société

Ces « terroristes » qui se recueillent

http://denyaleto.livejournal.com/90374.html
 
Donetsk, dans le Donbass, au Sud-Est de l’Ukraine encore en guerre, a rendu hommage aux victimes des actes terroristes qui ont frappé Paris.
Le lieu où se sont recueillis les habitants de la ville ne relève d’aucun hasard.
Il s’agit de l’hôtel Park Inn où séjournent les représentants de l’OSCE.
Cet hôtel Park Inn est le seul endroit qui abrite une représentation internationale au sein de la République populaire de Donetsk.
Les étudiants et les habitants de la ville ont tenu à rester jusque tard dans la nuit pour exprimer soutien, voeux et pensées à Paris et à la France.
Cette noblesse de coeur, d’âme et d’esprit soit entendue!

Politique

Guerre fratricide

La lettre ouverte que j’ai adressée à Svetlana Alexievitch, lauréate du Prix Nobel de littérature de cette année, a été traduite en russe, introduite et publiée sur le site Baltnews.ee par le journaliste Arkadij Beinenson.

L’article a été relayé sur près de vingt sites, tant en Russie qu’en Ukraine et ailleurs.

Les plus de 320 commentaires qui avaient été déposés sous la version française de la lettre publiée sur mon blog autrefois hébergé par la Tribune de Genève, n’apparaissent plus ici depuis l’accès rendu impossible à feu ce blog.

Ils témoignaient tous, ces commentaires, de la sensibilité du sujet.

Tout autant l’ensemble des autres réactions publiées sur les nombreux sites qui ont relayé la version russe de la lettre. C’est qu’une telle guerre fratricide est extrêmement dommageable.

Quels que soient les camps qui s’opposent et se déchirent, les dégâts sont là, blessent et brisent des vies entières.

Sauf cynisme avéré ou égarement momentané, qui s’en réjouirait? Puisse le calme revenir au plus tôt dans ce Donbass ensanglanté.

Puisse la diplomatie oeuvrer au mieux et réduire les armes au silence.

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

Lettre ouverte

À Madame Svetlana Alexievitch,

Dans ce Donbass que vous avez évoqué lors de votre conférence de presse, Lilia, 24 ans, a eu la jambe gauche arrachée alors qu’elle s’est jetée sur son fils de 11 mois pour le protéger.

Tous deux se trouvaient dans un bus soudain frappé par une bombe, Lilia a eu le réflexe de sauver la vie de son enfant.

Ce cas, comme tant d’autres qui ont brisé familles et foyers du Donbass, a été le fait d’un gouvernement que l’Occident soutient.

Je vous invite à découvrir cet article d’un journaliste français qui se trouve à Donetsk:

Des cas comme celui de Lilia sont loin d’être uniques, vous n’êtes pas sans le savoir, j’ose l’espérer.

Il va de soi aussi que l’on est parfois obligé de procéder à des choix de sujet à traiter. Vous avez opéré les vôtres qui ont su trouver leur public et l’honneur qui vient de leur être rendu.

Mais vous qui déclarez faire de la lutte contre le mensonge le fer de lance de votre combat, comment pouvez-vous estimer que « la Russie en arrive à 86% à se réjouir quand des gens meurent dans le Donbass »?

Madame, avec pareils propos, vous êtes non seulement dans le mensonge mais dans l’outrage.

Avec respect,
Hélène Richard-Favre

Culture, Histoire, Politique

Svetlana Alexievitch, Nobel de littérature outrage la mémoire du Donbass

Le Nobel de littérature a été attribué. Il couronne Svetlana Alexievitch, écrivain et journaliste biélorusse.

A lire l’article que lui consacre le Huffingtonpost, on comprend tout à fait que les idées politiques de cette écrivain rejoignent la plupart des standards occidentaux et bien leur en prenne, des goûts et des couleurs, on ne discutera pas ici.

Mais quand on lit de cette Nobel de littérature que, je la cite, cette Russie en arrive « à 86% à se réjouir quand des gens meurent dans le Donbass », non, là, c’est plus que de l’indécence ou de l’insulte.

C’est un outrage lancé à la Russie et surtout à la mémoire de milliers de victimes qui n’ont jamais demandé à l’être.

Politique

Petite soirée entre « terroristes »

Voici un récit poignant à découvrir ci-dessous.*
L’actualité médiatique, tout occupée à suivre les diverses routes qu’empruntent les migrants et à en diffuser images et témoignages, ne retiendra sans doute pas comment ces jeunes entourent cet autre, inconnu pour la plupart d’entre eux.
De telles soirées, a priori, en évoquent autant d’autres susceptibles de se dérouler ici ou là, pour peu qu’existe l’esprit de solidarité.
Rien de particulier donc à cela, hormis le fait que de tels jeunes, dans nombre de nos médias, sont affublés de qualificatifs qui les rendent bien moins acceptables que l’ensemble de ceux qui nous nous arrivent de pays en guerre.
Et pourtant, ces jeunes dont il est question ici, vivent chaque jour sous les obus dont les conventions de Genève interdisent l’utilisation contre des populations civiles, en témoigne l’illustration de ce sujet: 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/06/09/ceci-n-est-pas-votre-guerre.html#comments
Chaque jour, néanmoins, ces jeunes risquent leur vie et leur avenir qu’ils osent pourtant encore projeter.
Même Micha, autour duquel tous se sont réunis, tandis que ces Européens si charismatiques aujourd’hui, n’ont pas ménagé de soutenir l’effort de guerre qui l’a amputé, lui, de ses deux jambes, d’un bras, de la vue et d’une partie de l’ouïe:
* http://tribulationsmoscou.blogspot.ch/2015/09/soiree-entre-terroristes-du-donbass.html

Politique

« Mais que fait l’Europe ? »

Laurent Brayard est un journaliste français, actuellement dans le Donbass, région du sud est de l’Ukraine. Il répond à quelques questions que je lui ai posées.
Laurent, en quoi consiste exactement votre travail?
Laurent BRAYARD: -Mes activités sont diverses. Elles consistent en premier lieu à interviewer des victimes, blessées et /ou invalides de guerre, à mener des reportages sur le terrain près du front et à écrire des articles de presse, des analyses où je « détricote » la propagande occidentale. J’y mets en cause le lobbying ukrainien de France, les concussions à tous niveaux et les responsabilités criminelles de la France dans cette guerre.
Sinon,  j’aide la Commission des Crimes de guerre à trouver des avocats en France pour qu’un jour puisse exister un tribunal international qui juge les coupables en Ukraine et ailleurs. Enfin, à mon petit niveau, j’essaie d’organiser de l’aide humanitaire. J’ai transporté du matériel médical offert par ma sœur, infirmière libérale et ici,  je donne de l’argent récolté en France pour les gens qui se trouvent dans une indigence totale.
-Qu’est-ce qui vous frappe le plus dans ce que vous voyez chaque jour?
Laurent BRAYARD: La dignité des gens.
Tout près du front, par exemple, j’ai vu une femme dont la maison était détruite et dont la mère était impotente. Cette femme s’occupait de son jardinet et de parterres de fleurs. Elle m’expliquait, en s’effondrant dans mes bras, qu’elle devait continuer malgré la guerre. Elle se demandait pourquoi on les tuait, eux, les gens du Donbass…
Dans le centre de Donetsk, je vois des gens qui vivent dans un confort paradoxal et sur le front, des milliers d’eux sont reclus dans les caves, avec des enfants. Ils sont pilonnés, ils n’ont ni eau, ni électricité, ni gaz.
Je vois des vieillards dans les ruines défoncées de leurs maisons, acquises à la sueur de leur front ou héritées de leurs pères qui les avaient eux-mêmes construites.
Je vois une grande misère et une immense détresse. Tous se demandent « Mais que fait l’Europe ? ».
Quelle aide pourrions-nous apporter à ces populations ?
Hélas c’est difficile, l’Occident bloque les comptes des activistes, même humanitaires. Les comptes des associations qui envoient de l’argent dans le Donbass sont tout simplement fermés, c’est terrible.
Quant au matériel médical ou humanitaire destiné à la population, l’Union Européenne fait son possible pour en saper la livraison. L’hiver dernier, nos grands médias tel Libération appelaient à envoyer de l’argent « pour l’aide humanitaire à l’armée ukrainienne ». Du jamais vu, de l’aide humanitaire à une armée ?
Le mieux que les gens puissent faire est de réinformer à leur tour, d’aider les quelques associations humanitaires connectées avec la Russie, comme Vostok France Solidarité Donbass, association apolitique et purement humanitaire.
Il serait bien de pouvoir envoyer de l’argent aux activistes, ici, mais c’est impossible, l’Occident et l’Ukraine ont paralysé le système bancaire qui ne fonctionne plus dans le Donbass. Voilà la triste réalité.
-Merci, Laurent.

Politique

Au coeur de l’Europe

Le Donbass est cette région de l’Ukraine dont on dit qu’elle est tenue par des « rebelles » ou « Pro-Russes ». De l’avenir de leurs enfants, cette Europe aux dirigeants si charismatique n’a sans doute pas le temps de s’en soucier.

Et même, de cette Europe si démocratique, qu’en sauront-ils, un jour, ces enfants?

Qu’elle a contribué à faire rêver ses aînés sur la Place du Maïdan? Qu’elle a favorisé le renversement d’un Président légitimement élu? Qu’elle soutient les agressions quotidiennes de l’armée ukrainienne dans le Donbass?

Pour le reste, le Président Poroshenko s’est exprimé sur ce qu’il souhaite aux enfants du Donbass.