Ce 12 avril au soir, France3 diffuse le portrait d’un homme qui ne manque pas une occasion de s’exprimer sur la Syrie lorsqu’on le sollicite.
Roland Dumas, en effet, ne renie pas une liberté de parole que peu de personnalités du monde politico-médiatique peuvent revendiquer tandis que toutes sortes de contraintes ou d’intérêts les en retiennent.
Qu’on pense ce que l’on veut de l’Ancien Ministre des Affaires Etrangères de François Mitterrand, il n’en demeure pas moins intéressant. Car à l’entendre parler de ce qui ce qui a préparé et surtout, voulu, la situation actuelle en Syrie, on ne peut que mieux réaliser à quel point la France s’est retrouvée pieds et poings liés à l’OTAN.
Plusieurs interviews lui ont été demandées, encore récemment, dans lesquelles il ne mâche pas ses mots. Toutes sont disponibles sur internet.
Roland Dumas y explique bien les pressions qui ont été exercées sur les différents présidents élus à la tête du pays. Il faut l’entendre évoquer Jacques Chirac, par exemple, qui a tenté de négocier un ralliement à l’OTAN en exigeant des conditions qui lui ont été refusées.
On comprend d’autant mieux la lutte à couteaux tirés engagée entre ses anciens ministres, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. Le premier, à peine élu Président a, comme on s’en rappelle, oeuvré au retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN.
Le second, au contraire, avait tout fait pour l’éviter. Il a échoué. La réalité de sa campagne présidentielle avortée l’a confirmé. Et comme il l’avait écrit aux membres de son parti République Solidaire, il a bel et bien dû être empêché.
Etat islamique
Dans l’attente de la décision que prendront Donald Trump et Emmanuel Macron, on a droit aux menaces. Les missiles arrivent, selon le premier, la Syrie et ses alliés n’ont qu’à bien se tenir.
Dans le précédent sujet de ce blog, a été déposé un commentaire signé petard, relatif aux documents déclassifiés états-uniens. Il est à lire pour découvrir comment ont été tenus les engagements au sujet de l’OTAN.
Bien sûr que, souvent, ils ont été dénoncés comme abusifs.
Il en a été question ici-même tandis qu’a été évoquée la commémoration de la chute du mur de Berlin en 2014. On y entend le dernier Président de l’URSS s’exprimer au micro de la RTS dans un lien indiqué en référence.
Ses déclarations sont éloquentes et prennent tout leur sens et leur poids avec les révélations désormais confirmées par les documents déclassifiés,
Mensonge et trahison doivent-ils donc gouverner le monde?
Poser la question est plus qu’y répondre. C’est rappeler comment est bafouée la confiance accordée par les uns et les autres au nom d’un avenir meilleur et si radieux qu’il tue tout ce qui s’y oppose.
Nous autres citoyens lambdas, pouvons échanger tant qu’on veut sur les réseaux sociaux, les décisions se prennent dans de telles hautes sphères du pouvoir que nos craintes, nos avis ou nos remarques n’y feront pas grand chose.
Les uns prévoient le pire depuis qu’a débuté ce qui a longtemps été appelé crise ukrainienne avant de devenir la guerre en Ukraine.
En réalité, ce qui s’est passé depuis, a constitué une escalade de tensions avec sanctions à l’appui contre la Russie qui y a non seulement résisté mais réussi à inverser le rapport de force en Syrie.
Autant dire que certains ne l’ont pas vu d’un bon oeil, raison, semble-t-il de ce regain de violence et d’attaques sans preuve menées contre la Russie avec, entre autre, l’affaire Skripal. Comme celle-ci semble de moins en moins crédible, a surgi soudain, l’attaque chimique présumée dans la Ghouta.
Quoi qu’il en soit, on se demande bien ce qu’on représente pour ces deux chefs d’Etat, Donald Trump et Emmanuel Macron. Les voici qui se donnent quelques heures pour décider du sort de peuples et de pays, juste pour affirmer leur puissance de feu.
Ecrire ou ne pas écrire à ce propos n’a aucune incidence.
Mais rester silencieux, c’est se résigner et, en définitive, accepter que le monde soit entre les mains d’une poignée d’intérêts et d’hommes qui les défendent à n’importe quel prix.
Ces trois présidents affichant leur volonté de cessez-le-feu durable, dont l’image illustre ce sujet, ont du souci à se faire alors qu’un aéroport militaire syrien a été bombardé dans la nuit de ce dimanche à lundi.
Qui veut la guerre? La Russie, sans doute puisqu’elle est responsable d’à peu près tout et son contraire.
Ecoutez ce témoignage d’Yves Bonnet, ex-patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) et président du centre international de recherches et d’études sur le terrorisme.
L’interview date d’il y a bientôt un an, elle a été menée par la chaîne de propagande (sic) RT France.
Plusieurs de ses propos sont à relever. Chacune et chacun de vous s’y emploiera selon sa sensibilité et ses intérêts.
Il n’en demeure pas moins vrai que certains points sont bien (re)mis sur les i.
Entre autre celui de l’ennemi tout désigné que l’on s’obstine à définir russe. Cet acharnement à viser un pays qui ne va pas s’en laisser conter, je l’ai plusieurs fois écrit ici, est irresponsable et met nos populations en danger.
Mais qui souhaite entendre ce discours tandis que journée faite on nous remâche les mêmes salades russophobes?
En dépit de nombre de prises de position qui avertissent du danger réel d’embrasement mondial, rien n’y fait, nos va-t-en guerre persistent. Et signent quand ils ne recourent pas à ce qui s’appelle false flag …
Ce 4 avril, a été diffusée sur BFMTV, une interview de la mère du Colonel Arnaud Beltrame. Interrogée par Ruth Elkrief, elle énonce des propos qui sont à écouter avec la plus grande attention.
En effet, la manière avec laquelle Nicole Beltrame répond aux questions qui lui sont posées ne peut laisser indifférent. Et cela, pour autant de raisons que chacune et chacun aura de comparer sa version des faits à celle qu’elle en donne elle-même.
Non seulement elle livre une interprétation du geste de son fils autre que celle donnée par toutes sortes de personnes et de personnalités, mais encore, elle révèle un état psychologique qui semble laisser peu de commentateurs indifférents.
Cependant et plutôt que de juger comme s’y emploient sans vergogne certains d’entre eux, comprendre cette mère importe.
Car désormais que son fils est devenu une part de tant de monde et pas seulement en France mais bien au-delà et dans d’innombrables autres pays de la planète, ce que livre Nicole Beltrame est loin d’être anodin.
Aussi, son témoignage force-t-il la réflexion. Et même la journaliste Ruth Elkrief, pourtant rodée aux interviews, semble y être amenée. Ce qui, en soi, n’est déjà pas banal.
capture d’écran youtube, Cathédrale Ste Cécile d’Albi
Chères lectrices et chers lecteurs de ce blog,
En ce dimanche pascal et à la lecture de différents articles qui m’ont été signalés dans le cadre de sujets traités ici, il m’importe de vous faire part de toute ma reconnaissance.
En effet, si un blog vit des publications qui l’alimentent, les apports des personnes qui le commentent lui profitent aussi, pour autant, bien sûr, quelles suscitent la controverse utile plutôt que l’attaque en règle qui ne vise qu’à discréditer tel ou telle intervenant(e).
En l’occurrence et pour que chacune et chacun de vous prenne la mesure de ce qui nous est présenté comme information destinée à nous ouvrir les yeux sur ce que serait la Russie avec ses relais de propagande financés par le Kremlin, vous me savez très réactive.
Cependant, je suis loin d’être la seule. Et nombre de celles et de ceux qui refusent de s’en laisser conter par nos médias dits mainstream ne sont pas plus inféodés que je ne le serais à un pouvoir ou à un régime quelconque qui les solliciterait pour diffuser leur bonne parole.
Rien de cela sinon de faire part d’approches qui viennent en contrepoint d’autres, enclines à nourrir des tensions qui, extrémismes à l’appui, seraient susceptibles de dégénérer en conflits irréversibles.
Le dernier fait grave survenu de désinformation caractérisée et dont les conséquences nous demeurent toujours inconnues, est cette affaire d’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille.
A cet égard, je vous invite toutes et tous à découvrir les articles indiqués en liens par Silvia et Daniel qui ont commenté le précédent sujet de ce blog.
Ce qui se passe ne peut être pris à la légère. Et si ce blog et vous toutes et tous qui lui donnez vie peut être au moins un espace de réflexion et de prise de conscience, il n’aura pas été vain.
Et même, le serait-il qu’il a au moins le mérite d’exister en marge de ce choeur qui chante à l’unisson la gloire des uns pour mieux vouer les autres aux gémonies.
Merci à toutes et à tous et Joyeuses Pâques à vous et aux vôtres!
Qui n’a entendu les revendications de nos pays occidentaux tant attachés à leurs droits dits humains?
Qui n’a assisté à telle ou telle manifestation en faveur de leur défense?
Qui n’a, en outre, lu, entendu ou vu autant de celles et ceux qui se mobilisent pour toutes sortes de causes s’en prendre à la Russie qui malmènerait les droits humains dont notre Occident ose encore se prétendre garant?
A longueur de colonnes de journaux, de magazines, à longueur d’émissions consacrées à telle ou telle défense de droits bafoués, est citée la Russie.
Mais qui égorge qui dans un pays qui déclare, par la voix d’un de ses ministres de l’époque, qu’une organisation terroriste accomplirait du bon boulot?
Qui agresse qui, de ses forces de l’ordre ou de ses femmes, dans un pays qui refuse qu’on stigmatise une communauté?
Autant de droits humains sacrifiés sur l’autel de la plus mauvaise foi qui soit signerait donc l’avenir de nos démocraties? Et à ce titre, justifierait qu’elles s’acharnement contre la Russie?
Lui préférer l’alliance avec autant de pays qui se moquent sinon piétinent l’ensemble de nos valeurs, c’est cela que visent nos politiques si soucieuses du respect d’autrui?
Cet article, issu d’un site dit de propagande et qui, néanmoins, se réfère à un média digne de crédit, serait-il susceptible d’ouvrir les esprits?
Encore un gentil qui bascule dans la radicalisation. On connaît tellement le refrain qu’on n’est même plus surpris lorsqu’on entend les explications qui nous sont livrées de l’acte assassin qui a frappé l’Aude, ce jour.
Encore, aussi, un terroriste tué sur le coup.
Quelle actualité pour la France! Entre un de ses anciens Présidents mis en garde à vue, la rue qui manifeste partout sur son territoire et la mort sanglante qui s’invite dans une de ses petites villes, voici de quoi occuper les esprits et mobiliser les coeurs.
On se resserre autour de Nicolas Sarkozy ou on prend définitivement ses distances, on soutient les mouvements de grève ou on les conspue, on pleure ou on se révolte face à la violence aveugle qui frappe à nouveau le pays.
En pensée avec les familles, les proches et toutes celles et ceux qui, du jour au lendemain, voient leur vie basculer.
On sait les informations rendues par nos médias dits mainstream incomparables d’objectivité au regard de celles diffusées par les sites russes.
On nous le rappelle si souvent qu’en douter est assez vite considéré comme, à choix, être aveuglé par la propagande du Kremlin ou se ranger parmi les conspirationnistes. Car faire montre d’esprit critique semble devenu presque mission impossible.
Or, se référer à autant de regards divergeant de celui qui s’impose, tous médias mainstream confondus, n’est que l’expression du désir de comprendre la portée d’enjeux dont il n’est pas toujours rendu compte par nos journalistes aussi émérites soient-ils.
Vous y découvrirez une vision de la situation qui vous permettra d’apprécier d’autant celles qui nous sont rendues par nos humanistes toujours soucieux, bien sûr, du sort d’enfants et autres victimes innocentes de méchants désignés d’emblée tels.
La Russie, le printemps arabe et autres considérations, l’avenir du monde en question
Le printemps arabe a été déclenché par un problème alimentaire. Ainsi s’exprimait Jean-Marc Jancovici à la veille de la COP21 qui s’était tenue à Paris du 30 novembre au 12 décembre 2015.
A suivre ces 13′,52 d’interview de l’ingénieur français, par ailleurs auteur d’un livre paru aux Editions Odile Jacob* et à confronter les explications qu’il donne à celles livrées par Laurent Courtois et publiées sur le site Agoravox, on a de quoi longuement réfléchir.
En effet, si, pour Jean-Marc Jancovici, la chute des exportations de blé par la Russie, suite à la canicule de 2010, serait en grande partie liée à la révolte appelée printemps arabe, à lire Laurent Courtois, auteur de l’article intitulé Pourquoi l’Occident doit asservir la Russie, on comprend que ce vaste pays suscite la controverse.
Evoquer la canicule de 2010 qui a frappé la Russie et la politique protectionniste qu’elle a engendrée de la part de Vladimir Poutine, alors Premier Ministre, comme facteur qui aurait contribué à la révolte populaire, telle celle de 1789 en France, selon Jean-Marc Jancovici, laisse perplexe.
Lui donner raison ou tort tandis qu’il affiche une telle assurance, c’est comme cautionner ou non la vision du monde que propose Laurent Courtois.
Les deux hommes, preuves et chiffres à l’appui, proposent leur regard, à chacun d’en disposer comme il l’entend.
What else?
* Dormez tranquilles jusqu’en 2100 et autres malentendus sur le climat et l’énergie