L’Ukraine a reconnu que le convoi humanitaire envoyé par la Russie en aide aux populations du Donbass dans l’est du pays était bel et bien…de l’aide humanitaire.
Depuis le temps que dure ce très mauvais feuilleton, on aura tout lu. Surtout la haute considération que l’Occident porte à la Russie.
Soupçonner tout et son contraire à propos de ce convoi est vraiment prendre les responsables russes pour des abrutis finis.
Comme s’ils n’avaient pas anticipé le raisonnement occidental. Comme s’il allaient entrer dans une telle tartufferie alors que des vies sont en jeu sinon déjà disparues.
Le comportement de Kiev et de ses alliés américano-européens bafoue tout sens de la dignité humaine.
Après cela, ces mêmes cyniques osent donner des leçons de morale et de bonne conduite au reste du monde?
Aucun cirque n’engagerait de tels pantins…
http://fr.ria.ru/presse_russe/20140818/202175712.html
http://www.20minutes.fr/monde/1427487-russie-prete-envoyer-convoi-humanitaire-ukraine http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140812trib000844109/un-convoi-humanitaire-russe-en-ukraine-sans-escorte-militaire-une-couverture-fabius.html
Etats-Unis
Il n’y a pas si longtemps, le « rêve américain » rivalisait avec « l’avenir radieux ».
Deux aspirations aux contours variés, deux modes de vie qui ont porté autant d’espoirs que de déconvenues..
Au nom de la « démocratie », l’hiver dernier à Kiev, le Maydan s’est enflammé.
Un Occident plus prompt que son ombre s’y est mobilisé et y a scandé sa volonté.
Pour l’heure, c’est au cauchemar qu’a droit l’Est de l’Ukraine.
Mais les coupables ont dores et déjà été désignés, les sanctions sont tombées.
Ce scénario serait grotesque si n’y étaient associées tant de vies humaines.
Tristes trophées d’une démocratie qui n’en porte que le nom, hommage leur soit rendu ici.
Qui menace les Etats-Unis?
C’est Mikhaïl Gorbachev qui avait posé la question lors d’une interview qu’il avait accordée en septembre 2013 à Darius Rochebin, journaliste vedette de la RTS.
Et maintenant, dans le cadre de la crise ukrainienne, qui menace qui, tandis que des centaines de milliers de réfugiés affluent en Russie?
L’est de l’Ukraine est bombardé depuis des mois pas les forces loyalistes de Kiev.
Pendant ce temps-là, des gouvernants occidentaux s’excitent autour de sanctions à adopter à l’encontre d’une Russie considérée de plus en plus comme l’ennemie à abattre.
Le 13 août prochain, les dénommés » 7 Sages » du gouvernement suisse se prononceront sur les mesures à adopter ou non vis-à-vis de la Russie.
Que l’esprit de réflexion domine leur décision, c’est ce que leur souhaitent bien des citoyens ou autres « habitants » de la Suisse, pour reprendre la formulation du Président Didier Burkhalter lors de sa célébration de la Fête Nationale du 1er août dernier.
Psychose?
Au tableau de la Russie, pourtant déjà chargé, peint par la classe politico-médiatique occidentale, s’ajoute maintenant le soupçon de piratage informatique qu’auraient opéré des hackers localisés quelque part entre le Kazakhstan et la Mongolie, selon le site de la RTS.
Si l’information est donnée au conditionnel, elle n’en est pas moins livrée en pâture aux Occidentaux avec reportage à la clé pour France 2 qui y consacre un sujet dans son 20 heures.
Cherchez l’erreur…à la minute 3’40
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-mercredi-6-aout-2014_659769.html
A la diffusion de la peur de prendre le relai de sanctions dont les instigateurs ont dû se rendre compte qu’ils risquaient bien d’en être les premiers lésés.
En février dernier, la RTS avait diffusé un reportage sur le sujet. Au hasard, pendant les JO de SOCHI….
Les hackers russes sont parfois utiles à un Occident jamais en peine de trouver des poux à ses « amis » russes.
A l’occasion de la Fête Nationale suisse, le Président de la Confédération a accordé une interview à Pierre-Oliver Volet, journaliste de la RTS.
Après avoir expliqué comment il allait célébrer ce 1er août et pourquoi il tenait à s’adresser aux « habitants » de la Suisse et non à ses « concitoyens », le Président Burkhalter répond aux questions du journaliste qui lui demande ce qu’il dirait à différentes personnalités politiques dont Vladimir Poutine.
Le Président suisse maîtrise le lexique, force est de constater les choix qu’il opère pour s’exprimer. A cet égard,on se souvient de ce « Cher collègue » par lequel il s’était adressé au président russe qui l’avait invité au Kremlin en mai dernier.
Mais pour ce qui est de la neutralité que le tsar Alexandre Ier, l’un des signataires du Traité de Vienne, a accordée à la Suisse comme garantie de sa souveraineté, on aurait été heureux d’en voir rappelé le sens.
Or rien ne l’indique dans la réponse que Didier Burkhalter apporte à la question que lui pose le journaliste au sujet du président russe.
http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/6038701-1er-aout-didier-burkhalter-s-exprime-sur-les-defis-politiques-de-la-suisse.html
– Ouverture, ce 31 juillet 2014, d’une enquête publique sur la mort de Litvinenko, opposant russe empoisonné au polonium à Londres en 2006,
– Lourdes sanctions économiques prises par l’Union Européenne et par les Etats-Unis à l’encontre de la Russie,
– 50 milliards de dollars d’amende infligée à la Russie pour indemniser les actionnaires du groupe pétrolier Ioukos, aujourd’hui démantelé et autrefois fondé par Mikhaïl Khodorkovski,
– 250 millions d’euros exigés du Kremlin par le groupe punk Pussy Riot à titre de dommages et intérêts,
– Initiative visant à retirer à la Russie l’organisation de la Coupe du Monde de football de 2018
On attend la suite…
Pour l’heure, force est de constater que cet acharnement à l’encontre de la Russie semble de moins en moins faire l’unanimité en Occident.
Des personnalités de tous bords dénoncent une attitude irresponsable de la part de ce qui s’auto-proclame « communauté internationale ».
Puissent ces voix être entendues avant de se figer en chant du cygne.
Sujet publié en page 16 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 7 août 2014
Traduction: Premier café russe en Crimée russe
A Simferopol, de toutes les personnes auxquelles j’ai parlé de l’intention du Président ukrainien, Petro Poroshenko, de récupérer la Crimée, pas une seule n’a eu d’autre réponse, oн не сможет- il ne pourra pas.
Et inutile de solliciter des arguments à l’appui, oн не сможет- il ne pourra pas, est répété en boucle à toute autre demande de précision.
On y lit la fierté et la détermination autant que la joie d’être redevenu russe. Partout elle s’affiche.
Certes, les tensions avec les Tatares existent et je les ai constatées. Or c’est bien elles que Kiev risque d’exploiter pour atteindre son but.
Que celui-ci favorise une guerre civile ne saura qu’ajouter du sang à celui qui inonde déjà l’est de l’Ukraine. Mais que ne ferait-on pour la démocratie? Les médias nous le rappellent chaque jour.
A l’envi et ad nauseam.
A Varsovie, le 14 juillet. Alik Keplicz/AP photo publiée par « Le Monde » de ce 24 juillet 2014
L’arrogance de l’Union Européenne vis-à-vis de la Russie aurait pu friser le ridicule si elle n’avait été et n’était encore liée à tant d’événements aussi tragiques que ceux qui se déroulent en Ukraine.
De retour de Simferopol et de Moscou, j’ai mesuré une fois de plus combien l’Occident s’égare dans sa manière de traiter la Russie.
La posture prise par la plus grande partie de la classe politique et médiatique occidentale dénote un ethnocentrisme qui va bien au-delà, désormais, de sa seule inculture.
Sa déconsidération ostensible de la Russie prend, en effet, une dimension criminelle dès lors qu’elle encourage un parti pris mensonger et falsificateur.
Mais que l’Union Européenne poursuive la voie tracée par ses alliés états-uniens et ce n’est plus la Russie de Poutine qui lui répondra.
C’est la Russie elle-même.
La tragédie du vol de la Malaysian Airlaines du 17 juillet dernier démontre une fois encore combien le citoyen ordinaire, d’où qu’il soit, se retrouve face aux hypothèses et autres accusations de de tous bords.
Le drame humain se mêle à l’exploitation de données dont rien n’indique que toutes soient fiables et crédibles.
Inutile de rappeler qu’en présence d’enjeux aussi lourds que ceux qui opposent la Russie à Ukraine, la vérité risque bien de tarder à s’établir.
Hommage soit rendu aux victimes d’un conflit qui ne les concernait pas.
Tels sont les propos recueillis par un photographe américain en reportage à Donetsk, dans l’Est de l’Ukraine.*
Que fait Porochenko, pourquoi est-ce qu’il nous tue?
Et que font nos médias? Pourquoi ne considèrent-ils pas ces faits?
Depuis le massacre perpétré à Odessa dans la maison des syndicats, bien des observateurs ont compris combien était flagrante la différence de traitement des victimes par la plupart des médias occidentaux. La Suisse ne fait pas exception.
Et pourtant, ce pays est en charge de la présidence de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
Non seulement la Suisse se devrait de respecter la neutralité qui la fonde mais encore, de tenir son rôle et d’informer comme il se doit.
S’il arrive à la RTS de produire des reportages plus ou moins objectifs sur ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine, force est de constater que la majorité des informations sont orientées et cachent mal l’obstination à viser la Russie.
Ce fait n’échappe pas à qui commente ici et là dans les forum ou autres réseaux sociaux et c’est tant mieux.
Car ni la Suisse ni l’Occident ne se résument encore à l’image dominante qu’en renvoient leurs médias.
* http://www.lecourrierderussie.com/2014/07/ukraine-americain-bombardements-civils/?utm_source=sidebar%20utm_medium=link%20utm_campaign=mostread