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Suisse-Russie, la diplomatie à l’oeuvre sur fond de révélations médiatiques, relais de sources anonymes

Acte I: Le Tages-Anzeiger et le journal néerlandais NRC Handelsblad citent des sources anonymes selon lesquelles deux hommes auraient voulu espionner le laboratoire de l’Office fédéral de la protection de la population, spécialisé dans les menaces chimiques. Il en a été question ici.

Acte II: Le Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) convoque l’ambassadeur de Russie pour protester contre la «tentative d’attaque» menée par deux espions russes.

Acte III: Dans une interview accordée à RIA Novosti, l’Ambassadeur de Russie fait part de sa réaction face à cette manière d’agir de la Suisse, pays neutre.

Acte IV: Les services de Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe convoquent l’Ambassadeur suisse et l’Ambassadeur néerlandais.

Acte V: C’est à New York que se jouera la suite des (bonnes?) relations entre la Suisse et la Russie lorsque leurs deux Ministres des Affaires Etrangères s’y rencontreront la semaine prochaine.

Pour l’heure, savoir si ce scénario, inachevé encore, relève de la tragédie, de la tragi-comédie, de la comédie ou carrément de la farce, chacune et chacun est libre de se faire son idée aux vu des faits énoncés et développés dans les articles indiqués ci-dessus en bleu.

Politique

Idlib et partis pris

capture d’écran Le Figaro.fr
Il se joue, ces temps-ci, ce qui peut se concevoir comme ultime bataille en Syrie ou comme déclenchement du pire.
La situation est telle qu’il paraît difficile de s’y retrouver sauf à prendre parti pour telle ou telle faction en présence.
En l’occurrence et s’agissant de ce qui se passe dans cette partie du globe, nos médias ne manquent jamais d’en traiter. Pour le reste du monde et ce qu’il endure, cela semble, pour la plus grande partie d’entre eux, une affaire secondaire.
Comme quoi, s’appesantir sur la guerre que mènent certaines puissances entre elles pour toutes sortes d’intérêts, le plus souvent loin d’être humanistes, doit sans doute répondre à des critères sélectifs autorisés.
Oui, la Syrie est ravagée par la guerre et on a bien compris que son Président et ses alliés sont à diaboliser. On l’observe journée faite. 
Cette façon de nous tenir au courant serait de l’information à l’inverse de toute autre qui, elle, relèverait de la propagande.
Disqualifier l’autre pour imposer son point de vue est une stratégie bien connue.
Que cela soit dit et alors, on considérera comme logique le parti parti. Mais qu’on cesse de nous parler de bons et de méchants, cela commence vraiment à bien faire.
Qui a envie de cautionner les horreurs qu’entraîne toute guerre? Qui ose se réjouir de la mort de ses adversaires sinon les esprits vengeurs?
Il en existe, bien sûr, que la débâcle de leurs ennemis ravit. Il en est d’autres qui tentent encore et toujours la conciliation. Même si elle semble relever de l’utopie.

Politique, société

On reparle d’une sinistre affaire de pédophile

Vous l’aurez constaté, l’affaire Dutroux revient dans nos médias. Extrêmement douloureuse à revivre pour les familles qui en ont été victimes, elle suscite nombre de réactions. Or la vision d’un film qui l’évoque oblige à la réflexion.
Ce film, je l’ai déjà partagé ici, dans l’avant-dernier paragraphe de ce sujet, je m’y emploie à nouveau tant la problématique soulevée est sensible.
Assister au battage médiatico-politique qui stigmatise telle ou telle personnalité qui aurait menti et diffuser la compassion à autant de victimes d’actes qu’entoure une zone significative d’ombre, oblige à interroger le sens à donner au mensonge.
Dans l’affaire Dutroux et à suivre le film cité ci-dessus, on mesure avant tout comment fonctionnent autant d’institutions dont on ne manque jamais l’occasion de nous rappeler l’importance.
Dutroux, prédateur pédophile solitaire ou mis au service de réseaux, la différence n’est pas à banaliser.
Mais il va de soi que tenter de faire la lumière sur autant d’actes commis envers des enfants, même à peine nés comme le révèle ce document à visionner, relève d’un héroïsme à haut risque.

Politique

Cette Russie … mais que ferait-on sans elle!

capture d’écran Le Matin.ch
La Russie avec ses empoisonnements, ses espions vous manquait-elle? La voici de retour!
Des espions qui pullulent à la surface du globe, aucun ne sera aussi redoutable que le russe. Vous devriez le comprendre et surtout, vous en rappeler.
Mais bon, inutile d’entraîner votre mémoire, nos médias s’en chargent pour vous.
Selon le Tages-Anzeiger et le journal néerlandais NRC Handelsblad qui citent des sources anonymes, deux hommes sont soupçonnés d’avoir voulu espionner le laboratoire de l’Office fédéral de la protection de la population, spécialisé dans les menaces chimiques.
Quant à cet artiste, dont le groupe Voïna avait été lauréat d’un Prix décerné en 2011 par le Ministère de la culture russe -il est bon de le signaler encore une fois comme cela avait déjà été le cas ici- cet artiste, donc, aurait été victime d’une tentative d’empoisonnement.
La presse internationale s’en fait le relai, comme il se doit.
Vraiment, cette Russie, pardon, la Russie de Poutine car la nuance importe nous est-il souvent expliqué, cette Russie de Poutine est vraiment de tous les dangers!

Culture, Politique, Religions, société

Y croire?

Comment un comportement peut-il être interprété, en voici un exemple. Le groupe punk russe Pussy Riot, vous vous en rappelez sans doute, avait exécuté une « performance » dans l’Eglise du Christ Sauveur à Moscou.
Vous l’aviez aussi bien compris, tant on ne se lassait déjà pas de nous le répéter, c’était contre Vladimir Poutine, Président d’une Fédération de Russie qui valait bien mieux que lui.
Tout autant nous est-il expliqué ici, en va-t-il du christianisme. Car c’est pour le défendre et le libérer de qui le trahit, que les jeunes femmes se sont produites dans l’iconostase, espace réservé au seul clergé célébrant.
Il ne nous reste donc plus qu’à nous incliner, à oublier tout ce qui aurait pu être énoncé en relation avec le reste de leurs agissements ici et là et à saluer une heureuse entreprise. 
Y voir une quelconque souillure, non, surtout pas et bien au contraire! Rien, dans leurs agissements, n’en témoignait. Seule l’ardeur chrétienne et la foi les a mobilisées et continue de les animer.
Ouf! Invitons-les donc partout, le christianisme ne s’en portera que mieux tandis qu’il semble en voie de disparition programmée…

Culture, Histoire, Politique, Religions

Encore un expert et grand connaisseur de la Russie et de son Président, donc

Voici un article qui a le mérite d’être clair et net. Cependant, quand l’opinion se mue en propos péremptoire qui ne doit plus laisser place au doute, des preuves à l’appui sont souvent un atout.
En l’occurrence, ici, l’auteur de ce sujet de blog publié sur le site de Mediapart affirme que le Président russe, en toute logique de cause à effet, n’a pu être qu’athée au regard de son passé soviétique et kagébiste. De fait et en conclusion de son propos, il décrète que Personne ne croira que l’ancien membre du parti communiste et toujours actuel agent du KGB croit en Dieu.
Pour qui se soucie de vérité, au sujet de Vladimir Poutine, il est toujours important de rappeler la présence du KGB des fois qu’on l’oublierait…Même si, pour ce qui est de la lauréate 2015 du Prix Nobel de littérature, l’éloge plus qu’enthousiaste qu’elle adresse à Dzerzhinki, fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB, est savamment passé sous silence.
Qu’à cela ne tienne, Poutine est définitivement kagébiste, Alexiévitch, résolument des nôtres.
L’honorable Alma mater de la Cité dite de Calvin en sait quelque chose, qui, pour son courage, l’a gratifiée du titre de Docteure Honoris Causa.
Pour en revenir à ce blogueur, qu’il publie ce qui lui chante et qui n’est pas de la responsabilité du site Mediapart mais, au moins, qu’il s’informe au préalable! Vladimir Poutine a été baptisé en secret, eh oui, il suffit de lire, par exemple, l’ouvrage qu’a consacré Frédéric Pons au Président de la Fédération de Russie pour l’apprendre ou cet article, tout à l’honneur d’Europe1.
Il va de soi que si l’on préfère s’installer dans la tête de Vladimir Poutine avec celui qui s’y est mis et qui s’est, lui aussi épanché sur Mediapart, on risque fort de manquer quelques épisodes de sa biographie.

Histoire, Politique, Religions, société

Ce peuple que l’on n’hésite pas à qualifier de petit

A plusieurs reprises, il a été question du « petit peuple » dans le cadre de l’interview d’un Professeur invité à commenter les événements qui se sont déroulés il y a peu à Chemnitz.

Le journaliste qui l’interviewait, Darius Rochebin pour ne pas le nommer, évoque ce « petit peuple » que reprend alors le Professeur en estimant ce mot  le plus important.

Et le voici qui nous explique la fonction sociale occupée par tel agent de la Stasi à Buchenwald, telle autre encore, assistante sociale et de dire que ce système (nazi) ne pouvait exister que par le « petit peuple».

Mais que veut dire « petit peuple »? Pour l’interviewé sinon pour son intervieweur, on comprend qu’il désigne des personnes simples, de classes dites populaires.

Or à considérer ce que ce Professeur appelle traditions dans cette partie de l’Allemagne en question, la luthérienne, la communiste et la nazie, serait-il encore à démontrer qu’elles ont rassemblé autant d’élites que de ce qui constitue le « petit peuple »?

La culture n’était pas en reste non plus ni chez les nazis, ni chez les communistes ou les luthériens.

Cette manière de faire endosser des courants idéologiques ou religieux à des classes sociales, en l’occurrence, le communisme, le nazisme et le luthéranisme au « petit peuple »  est plutôt réductrice, voire particulièrement orientée.

Sans compter le mépris affiché pour ce « petit peuple » tout juste bon à exécuter ce qu’on lui demande sans le moindre esprit critique.

Pour le reste, pas un mot de tant de ces personnes, issues du « petit peuple » ou pas, qui n’avaient d’autre choix que celui de se plier au régime sinon d’être envoyées purger une peine quelque part dans un camp.

Mais l’essentiel semble être de désigner qui a fait quel mal et qui est dans le droit et bon chemin. Ainsi se diffuse ce qui s’appelle information.

Economie, Histoire, Politique, société

Russie, deux angles de vue qui appellent à réflexion

Pour qui souhaite se faire une idée de ce qui se passe en Russie au plan politique, je vous propose de découvrir cet article.
Il cite le blog de Karine Bechet-Golovko que j’ai, à diverses reprises, moi-même indiqué ici en référence.
L’intérêt de l’article en question est qu’il expose le point de vue de cette juriste française qui vit à Moscou et qu’il le fait suivre d’un des commentaires déposés sous le sujet traité.
Selon le site qui en fait état, ce commentaire témoignerait d’un sens de l’analyse qui laisserait penser que la personne qui le signe de manière anonyme soit assez bien informée pour, précisément, souhaiter rester inconnue.
Quoi qu’il en soit, l’article et ce commentaire repris par dedefensia.org donnent un bon reflet des relations qui existent au sein-même du pouvoir en Russie. Tout autant, y est-il aussi question de celles que le pays entretient avec les grandes puissances.
Les deux points de vue exposés dans l’article et dans le commentaire contrastent. C’est à cela que l’on mesure combien la réalité russe est complexe et peu souvent rendue telle dans nos médias.

Politique

La Russie sera toujours avec vous a déclaré Vladimir Poutine aux habitants du Donbass

Les rédactions de nos médias n’en peuvent plus de commenter le départ du gouvernement d’un de ses ministres phare et l’éventuelle arrivée de son successeur, Genève s’anime sinon s’enflamme autour des agissements supposés mensongers du Président de son Conseil d’Etat, pendant ce temps-là, l’Ukraine -voire l’Europe centrale elle-même- risque l’embrasement.
Car après l’attentat qui a coûté la vie au dirigeant de la République Populaire de Donetsk auto-proclamée, les accusations sans preuve fusent. Qui a voulu la mort d’Alexandre Zakhartchenko? Pour les uns, c’est Kiev, pour les autres, c’est Moscou. Pour d’autres encore, il s’agirait là d’un règlement de compte entre bandes « mafieuses »  ou « terroristes » rivales.
Quoi qu’il en soit, ce qui s’est passé hier au centre-même de Donetsk est, je le répète une fois encore, grave.
Pour qui incline à penser que le Kremlin aurait voulu se débarrasser d’un homme encombrant, il va de soi que les déclarations du Président de la Fédération de Russie ne ressembleront qu’à de simples formules.
A chacune et à chacun sa conception de condoléances présentées.
Mais si elles sonnent faux aux oreilles de nombre d’Occidentaux, à celles d’autres, elles résonnent dans un sens qui ne laisse rien présager de bon. L’avenir, sans doute proche, dira ce qu’il en aura été.
Ne reste plus qu’à souhaiter qu’il ne soit pas noir.

Politique

Alexandre Zakhartchenko, par Erwan Castel

La nouvelle est grave.
Elle a été donnée, ici, par Charles 05, un intervenant de longue date de ce blog. Alexandre Zakhartchenko, le dirigeant de la République auto-proclamée de Donetsk est mort.
Il a été tué dans un attentat à l’explosif.
La nouvelle est grave car quoi que l’on pense de la situation dans le Donbass, elle nous concerne toutes et tous. Pour rappel, cette partie du Sud-Est de l’Ukraine se situe au coeur de l’Europe. 
Il en a beaucoup été question, sur ce blog.
Dans nos médias, il y a longtemps que la guerre qui y sévit toujours, en dépit des accords de Minsk I et II, ne mobilise plus les rédactions.
La mort des unes et des uns, pire, le sort réservé à des enfants, ne semblent concerner que certaines parties du monde. Au meilleur ou fallacieux prétexte, peut-être, que l’on ne peut traiter de tout, bien sûr…
En hommage à cet homme, Erwan Castel, dont j’ai porté à votre connaissance certaines de ses publications en a partagé une que je vous invite à découvrir ici et que j’ai choisi de reprendre en capture d’écran pour illustrer ce sujet.