capture d’écran Youtube
La rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, ce 29 mai dernier à Versailles, a suscité nombre de réactions et de commentaires.*
Au-delà du sujet monté en épingle, relatif aux journalistes de Russia Today et de Sputnik disqualifiés par le président français, d’autres problématiques ont été passées au crible d’autant d’esprits critiques.
Mais à les lire ou les écouter livrer leur point de vue, il en ressort un immense flou, tant ce qui s’est passé entre les deux présidents russe et français ne peut encore présager d’aucune suite.
Car s’il est vrai que la venue de Vladimir Poutine en France a constitué un temps fort de la politique et de la diplomatie, elle n’en demeure pas moins non plus envisagée comme possible opération de communication d’Emmanuel Macron.
Si tel devait être le cas, cela se vérifiera dans les mois à venir. Sinon, l’événement restera comme moment fort et réussi du quinquennat qui s’ouvre.
Pour l’heure, toutefois et à défaut d’actions concrètes conséquentes aux échanges qui se sont tenus entre les présidents français et russe, c’est à leurs seuls discours que nous en sommes réduits.
* Public Senat C dans l’air Russie politics TV Libertés
Europe
Le sommet de l’OTAN, qui s’est tenu à Bruxelles ce 25 mai, renvoie différents échos.
On a pu assister, par reflets médiatiques interposés, à la leçon donnée par Donald Trump aux représentant(e)s des membres de cette Organisation.
La séquence a été commentée sinon appréciée par autant d’analystes.
D’autres images ont aussi été diffusées comme celles, par exemple, qui met en évidence la place prise par le premier mari ou compagnon, l’appellation varie, du premier ministre du Luxembourg.
Libération la commente non sans préciser la dimension historique de l’événement.
Si l’Occident se félicite de cette reconnaissance de l’homosexualité, d’autres pays de ses amis ne sauraient en dire autant. Mais qu’à cela ne tienne, l’amitié entre les peuples vaut sans doute qu’on ne s’y attarde pas trop.
Cela dit et s’agissant de juteux contrats dont il a aussi été beaucoup question après le passage de Donald Trump en Arabie Saoudite, cet article vaut qu’on s’y arrête.
S’il n’y est pas question du traitement infligé aux homosexuels, il y est en tous les cas fait mention d’un point de vue qui ne manque pas d’intérêt.
Quoi qu’il en soit, chercher l’erreur ou la logique de ce monde peut encore occuper qui le veut ou le vaut bien.
Il est de bon ton, pour certains esprits avisés, de considérer ce qui se publie ici comme « pro-russe ».
Or comprendre qu’il s’agit bien plutôt de considérer les relations entre l’Occident et la Russie sur un plan global et dans un souci d’apaisement ne semble pas vraiment effleurer la conscience d’autant de critiques.
Dans ce sens est-il aussi important que révélateur de renvoyer à deux articles qui indiquent combien les regards portés sur les relations qu’entretiennent France et Russie varient.
Ici, en effet, sont présentées deux manières qu’aurait la Russie de considérer l’Union Européenne quand là, l’Ambassadeur russe en France, Alexandre Orlov exprime les souhaits de son pays vis-à-vis de la France et de son nouveau Président.
Il est donc urgent de dépasser autant de clivages qui nuisent aux relations à établir entre des pays qui ont plus à gagner au rapprochement qu’à l’opposition permanente.
Pour ce faire, aller au-delà d’une rhétorique trop bien rodée pour parler de la Russie serait bienvenu et salutaire.
Qu’Emmanuel Macron soit un élément -fort ou faible, l’avenir le dira- d’un système qui l’encadre est une hypothèse énoncée ici ou là.
Que l’ancien de Bercy se soit lui-même rendu disponible pour briguer l’Elysée ou qu’on l’y ait vivement incité, certains ont peut-être la réponse.
Quoi qu’il en soit, le nouveau Président de tous les Français a été élu par des courants de forces aussi divers que le sont les intérêts des uns et les passions d’autant d’autres.
En soi, rien de très nouveau à cela, mise à mort de toute résistance à l’adoubement comprise.
Inutile donc de revenir sur une campagne assassine sinon pour en conclure que lorsqu’un pouvoir tient à s’exercer, il fait fi de tout bois, la fin devant sans doute justifier les moyens.
Aussi et dans ce contexte, la narrative mise en place pour les législatives a toutes les chances de s’imposer pour que triomphe La République en marche.
Ce serait alors une France politique recomposée qui siégerait à l’Assemblée Nationale. Pour quel avenir, même favorable à la majorité présidentielle, nul ne saurait se risquer à le prédire.
Puisse-t-il avant tout ne pas être guerrier tant on a vu le nouveau locataire de l’Elysée multiplier les images militaires.
Car de la France en marche à la France en armes, un seul pas de franchi serait fatal.
Image militaire du nouveau Président français qui remonte l’avenue des Champs-Elyéses.
Ce choix a été commenté, expliqué, voire justifié, le fait est qu’il semble donner la tendance.
Pas vraiment de quoi s’enthousiasmer tandis que le nouvel élu de tous les Français a souvent répété qu’il voulait rassembler.
Si c’est pour affirmer la volonté de la France dans le monde dont Emmanuel Macron a maintes fois signifié, dans ses discours, qu’il la regardait, soit!
Et laissons aux partisans de l’heureux élu s’emballer, la foi transporte les montagnes, selon les évangélistes Mathieu et Marc.
Le fait est que, pour l’heure, ce sont bel et bien des forces civiles et armées qui ont été déployées en Estonie.
Le bataillon multinational devenu opérationnel il y a un mois, à la mi-avril, est composé de 300 hommes.
A suivre…
Comme sens de l’ouverture, pour un candidat qui s’en réclame, difficile de trouver mieux que l’interdiction aux médias russes d’accéder à son QG de campagne.
L’information a déjà bien été relayée, il vaut tout de même la peine d’y revenir tandis que l’on est soumis aux visions politiques qui opposent Marine Le Pen à Emmanuel Macron.
Car il est inutile d’être partisan du Front National pour estimer le sectarisme d’En Marche!
Alors que, sans cesse, est rappelé le respect de l’autre et de sa différence, stigmatiser ainsi les Russes comme s’y emploie Emmanuel Macron, non seulement ne le grandit pas mais pis, met la France en danger.
Parce que, poursuivre la diabolisation d’un pays avec lequel nous avons tant à partager, c’est rejeter l’Histoire qui nous lie. Elle a été, entre autre, rappelée ici.
Alors, même si les politiques occidentales ne rejoignent pas celle qui domine la Russie, ce n’est pas une raison suffisante d’exclure ses médias pour les empêcher d’informer.
C’est là, en tous les cas, faire montre d’une rigidité de très mauvais aloi sinon de mauvais augure. Preuve en sont, d’ailleurs, les déclarations d’Emmanuel Macron sur la Syrie.
Souhaitons, pour une fois, qu’il revienne sur ses propos comme il semble en avoir l’habitude. Ce serait tout bénéfice pour cette ouverture à l’autre qu’il semble tant privilégier.
A la lecture de divers éclairages sur le résultat du premier tour de l’élection présidentielle française, il apparaît que bien des images sinon des stéréotypes tomberont encore.
Nombre d’entre eux caractérisent le Front National et sa candidate qui met tout en oeuvre pour les dépasser, on l’a compris. Mais au-delà du vernis, que restera-t-il?
A observer comment réagissent ses soutiens sitôt qu’on se risque à émettre quelque propos que ce soit qui n’adoube pas leur favorite, force est de constater, le plus souvent, que l’échange qui pourrait s’en suivre est vite interrompu pour se solder par des attaques sinon des insultes.
C’est cela qui fait craindre le pire. Car la démocratie se nourrit de débats contradictoires et non de rejets d’autrui.
Dans ce sens et sachant comment d’aucuns estiment Marine Le Pen seule à même de ménager les relations entre la France et la Russie, une remarque s’impose.
Car à lire ce qui s’énonce dans divers médias, si on a droit aux habituels clichés visant le Kremlin, d’autres analyses plus fines existent aussi et sont à prendre en compte.
En voici une à mettre en relation avec cet article que je laisse à chacune et à chacun le soin d’interpréter…
Puisse la France se rappeler ces mots gravés sur le monument du 2e régiment spécial russe!
Enfants de France!
Quand l’ennemi sera vaincu et que vous pourrez librement cueillir des fleurs sur ces champs, souvenez-vous de nous, vos amis russes et apportez-nous des fleurs.
Ces mots, gravés sur l’un des monuments érigés en mémoire du corps expéditionnaire russe venu en aide à la France, François Hollande s’en rappelle-t-il? Lui qui, lorsqu’il a commémoré les soldats tombés au Chemin des Dames, ce dimanche 16 avril, a lancé un appel à la préservation de l’Europe, a-t-il un instant songé que l’ennemi n’était pas là où il voulait bien le voir?
Parce qu’à lire cet article, le silence observé par le Président français envers toute célébration qui eût mis la Russie à l’honneur, serait à imputer au début de la crise ukrainienne. Un article du journal Le Monde mentionne qu’il est le premier président de la République à avoir rendu hommage aux mutins du Chemin des Dames alors qu’il y a vingt ans déjà, il avait créé la polémique mais que Nicolas Sarkozy avait, lui aussi, voulu honorer ces soldats fusillés.
Quoi qu’il en soit, c’est sous sa présidence que la mémoire du corps expéditionnaire russe avait été honorée à Paris en 2011. Et c’est ce même monument que les soutiens du groupe punk russe avait estimé bon de saccager. Puisse, un jour enfin, l’amitié entre la Russie et la France se rétablir, ne serait-ce que pour que les mots, inscrits sur le monument, ne l’aient été en vain et que ne soit salie à jamais la mémoire des soldats russes morts pour la France.
Mise à part l’information selon laquelle une bombe a été lancée par les Etats-Unis en Afghanistan, une autre information fait le tour des médias.
Elle a même figuré avec reportage à l’appui au 20 heures de France2 de ce 14 avril. Il est vrai qu’en ces temps guerriers, elle a toute son importance.
Ce d’autant qu’on a pu suivre, à Moscou, Dominique Derda, correspondant de la chaîne publique française qui nous raconte comment y sont traqués des homosexuels persécutés en Tchétchénie et venus trouver refuge dans la capitale russe.
Il est tout de même curieux que la France et tant d’autres qui relaient cette information soient si sensibles au sort, certes très peu enviable, de ces hommes alors que dans nombre d’autres pays de la planète, leurs conditions de vie sont loin d’être meilleures et c’est peu dire.
Serait-ce que les documentaires soient plus aisés à tourner en Russie qu’ailleurs? Au Cameroun, à en croire cet article, par exemple, il y aurait pourtant de quoi aller enquêter.
A lire ce qui est expliqué de la cause homosexuelle dans le monde, on comprend qu’elle est loin d’être aussi simple que ce que nos médias veulent bien en dire.
A se demander si c’est réellement la cause gay qui les intéresse et pas plutôt certains pays. Le titre de l’article du Courrier International, en tous les cas, ne manque pas sa cible.
L’Occident, au gré de bombes, expose les siens. Mais c’est la Russie qu’il poursuit
Que fait l’Occident contre l’Etat islamique?
S’indigner?
C’est vrai que comme manière de résister, c’est assez efficace. Tout comme celle de dire que l’on va continuer de consommer en terrasse après s’être tous appelés Charlie.
L’Occident et ses chefs d’Etat réunis renouvellent à chaque attentat leurs condoléances, certes de manière moins empressée lorsqu’il s’agit de les présenter à la Russie.
On se rappelle comment la Maire de Paris a enfin daigné éteindre la tour Eiffel en hommage aux victimes du métro de Saint Pétersbourg.
Mais que veut-on? Voir mourir sous nos yeux encore autant de civils possible? Assister à la mort en direct des nôtres?
Pleurer, ensuite, la violence du monde?
Voici une analyse des attentats qui ont endeuillé l’Egypte. Pour avoir entendu de telles explications en relation, entre autre, avec le statut des coptes dans ce pays, force est, malheureusement, de confirmer ce que déclare Bassam Tahhan.
Quant à sa conclusion, elle vaut d’être méditée.
