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Politique

Conférence de Munich pour la sécurité, Donbass, Crimée, OTAN…

capture d’écran: Le courrier du soir
Tandis que se tient jusqu’à ce soir, à Munich, la Conférence pour la Sécurité, un accord de cessez-le-feu au Donbass a pu être négocié dans le cadre du format Normandie.
Il entrera en vigueur ce 20 février tandis que de violents affrontements avaient repris entre indépendantistes de Luhansk et de Donetsk et forces gouvernementales de Kiev.
Cependant, après la demande de Donald Trump à la Russie de restituer la Crimée à l’Ukraine, il semble que le chemin vers la paix soit encore parsemé d’embûches.
Pour rappel et s’agissant de l’intention exprimée en 2014 déjà par Petro Poroshenko de récupérer la péninsule qui avait choisi de rejoindre la Russie par referendum, les avis exprimés étaient le plus souvent clairs et sans ambages. Il en avait été question ici
Sur cette problématique des Etats à l’indépendance sinon au statut controversés, cette analyse est particulièrement éclairante.
On y lit, en tous les cas, la complexité de situations aussi sensibles qu’explosives mais tout autant, les intérêts que certains ont à les entretenir.
Et cependant, à Munich, on discute et on signe.

Histoire, Politique

La Crimée, l’Ukraine et le mémorandum de Budapest

Entendre ou lire en boucle que la Russie a envahi l’Ukraine, occupé la Crimée pour, ensuite, l’annexer semble ne pas déplaire à nombre de rédactions de médias en tous genres.
Pas plus tard encore que ce 15 février, un journaliste sportif se mêlait d’une affaire qui n’avait strictement rien à voir avec le sujet qui rassemblait les invités d’un plateau de télévision.
Le débat tournait autour de l’opportunité ou non d’organiser les JO 2026 en Suisse et voici ce chef de la rubrique des sports évoquer la Crimée occupée après avoir bien précisé que les JO de Sotchi avaient été un désastre.
Mais heureusement que, parmi mes compatriotes, il s’en trouve encore à ne pas porter ce même regard buté sinon volontairement orienté sur une situation autrement plus complexe.
Il va de soi que l’appréhender avec d’autres paramètres que purement idéologiques, nécessite un recul que le temps ou l’intérêt médiatique semblent refuser.
Parler de liberté d’expression, en l’occurrence, sera peut-être revendiqué mais quand elle se fait l’alliée de pure désinformation, on est en droit de s’interroger sur les intérêts qu’elle poursuit.
Alors, pour qui souhaite en savoir un peu plus sur ce qu’il en est de la Crimée, voici un article fouillé et référencé

Histoire, Politique

Ukraine, un écrivain russe au front

capture d’écran: Agoravox, Lettre de Donetsk
De l’aspiration au dialogue entre parties adverses à la passe d’armes, on reste encore dans l’échange, même musclé.
Mais lorsqu’on en arrive à la prise d’armes et à la commande de bataillon, c’est un pas conséquent qui est franchi.
Un célèbre écrivain russe dont je vous invite à découvrir le parcours peu banal, fait réagir une bonne  partie de l’intelligentsia de son pays et d’ailleurs tandis qu’il a décidé d’aller se battre dans le Donbass.
Comment considérer un tel acte? Pour certains, il peut relever du courage, pour d’autres, de la soumission à un pouvoir en place.
A lire l’article que consacre « Le Temps »  à cet événement, car il en est, il y a de quoi rester perplexe.
Que la lauréate du Nobel de littérature 2015 condamne l’engagement de Zakhar Prilepine en dit long sur cette femme.
En son temps, fervente laudatrice du fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB et de l’actuel FSB elle a tout de même réussi à renier tout ce passé pour outrager un pays.

Politique

Quand le Kremlin est servi à tout va

A toutes celles et ceux qui considèrent ce qui se publie sur ce blog comme pro-russe, mieux, propagande au service du Kremlin avec, comme cela est parfois mentionné, avantages à la clé, quelques rappels semblent à nouveau s’imposer.
Si écrire pour partager un autre regard sur une actualité que d’aucuns s’ingénient à présenter selon le prisme qui leur convient, revient à être à la solde du Kremlin, c’est dire comment sont formatés les cerveaux d’autant d’analystes s’ils en sont.
En ce moment, à quelques heures de vol de nos capitales, une guerre qui n’a jamais cessé, détruit des vies. Rendre sensible à ce désastre, c’est être pro-russe?
Réduire l’approche autre de ce qui se passe, en ce moment, tout près de chez nous, à de la propagande, c’est afficher une bien étrange conception de l’humanisme dont on brandit à toute occasion les droits à défendre.
Ce qui se passe dans le Donbass est autrement plus complexe que ce que nous en rapportent nombre de nos journalistes.
Merci, encore une fois, à Karine Bechet-Golovko de rendre compte d’une situation qui ne souffre aucune indifférence et encore moins d’approximation:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/zakhar-prilepine-le-nouveau-visage-du.html

Histoire, Politique

A l’ombre de nos démocraties décaties

Il n’aura fallu que quelques sujets traitant, ici, de la Russie pour que que se déploie à nouveau la panoplie de remarques visant à condamner un point de vue qui diverge d’autant de certitudes acquises et visiblement indéboulonnables.
Tandis qu’une réflexion est proposée qui nuance celle imposée par autant de médias qui prétendent informer, voici qu’elle est aussitôt mise en cause, suspectée d’influence douteuse et d’intérêts conséquents.
Faut-il que toute personne qui s’exprime sur la Russie de manière autre que celle qui la considère aux mains d’un dictateur soit, de facto, engagée à la solde du Kremlin?
En serait-on au point de ne plus saisir le sens d’une approche qui ne demande qu’à ce que l’on cesse de réduire un peuple, une culture et une Histoire à quelques clichés caricaturaux?
En serait-on déjà au point de ne plus comprendre l’intérêt qu’il y a à défendre des valeurs simples d’échanges entre les pays?
Si tel devait être le cas, les idéaux portés par nos démocraties sont vraiment à bout de souffle.

Politique

1000 jours

On parle souvent des 100 jours, dans la vie politique. Ici, il s’agit de dix fois plus.

Voici 1000 jours, en effet, que dure la guerre qui a coupé l’Ukraine en deux.Comme nombre d’autres conflits meurtriers dans le monde, celui qui sévit encore dans le Donbass ne fait pas l’actualité de nos médias.

De part et d’autre de la ligne de front, se déchirent des familles dont les membres défendent la cause d’un partie ou d’une autre de ce qui constitue leur patrie.

De l’aide et du soutien, nombre de bénévoles en ont apporté.

Parmi eux figurait la Doctoresse Liza qui apparaît sur la photo qui illustre ce sujet. Figure emblématique de la Russie, le 25 décembre, elle a été enlevée aux siens et à toutes celles et ceux auxquels elle s’est donnée sans compter.

Parler de tragédie est un euphémisme.

Politique

Larmes de déconstruction massive

capture d’écran de: https://fr.sputniknews.com/international/201701111029528522-zakharova-russie-preoccupation-usa-obama/
Barack Obama a eu beau verser une larme, très médiatisée, celles de tant de victimes en Ukraine et ailleurs ont sans doute eu moins d’impact sur nos journalistes si prompts à relever l’émotion ici ou là.
Pourquoi l’Ukraine? 
La question, pour tant de personnes qui ont appris à penser selon les bulletins d’information rendus chaque jour ou presque tout le temps qu’a duré une guerre qui se prolonge dans la quasi indifférence de nos médias, la question, donc, se pose pour qui a retenu la leçon selon laquelle la Russie avait envahi ce pays.
Toutes celles et ceux, en Occident, qui pensent encore être informés ont appris comment les Ukrainiens souffraient de l’oppression russe, comment le Maïdan n’était que la revendication de plus de liberté et de moins de corruption!
Le résultat se connaît! Il en a largement été question ici dans les centaines de sujets consacrés à ce qui s’est passé dans le Donbass et en Ukraine, en général.
Au point que même l’administration américaine a reconnu sa responsabilité dans le plus parfait cynisme sauf à considérer un mea culpa de bon ton:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/02/04/la-responsabilite-des-medias-en-jeu.html
Pour le reste, on retiendra aussi la manière bien peu élégante du président américain de quitter la Maison Blanche.
Mobiliser à ce point l’attention contre la Russie pour en faire un feuilleton médiatique de troisième zone ne grandit pas ce Nobel de la Paix.

Politique

Cette Russie qui fait tant parler d’elle…

capture d’écran de: https://www.valeursactuelles.com/politique/en-direct-fanny-ardant-denonce-la-russophobie-et-la-pensee-unique-59921
Si Fanny Ardant avait, en son temps, pris parti pour le groupe punk Pussy Riot, la voici qui résiste aux journalistes qui l’interviewent sur ARTE, la chaîne dont BHL est le grand protecteur*.
Tandis qu’on cherche à la faire entrer dans un jeu qu’elle rejette alors qu’il est question, au hasard, de la Russie, on ne peut manquer de rappeler comment Henri Guaino, lui aussi, avait été pris dans ce même prisme réducteur:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/12/16/de-la-poutinomania-a-la-chasse-aux-sorcieres.html
C’est tout de même extraordinaire d’observer cette obsession à vouloir nous faire comprendre ce qu’est la Russie, de Poutine ou de quiconque!
Heureusement qu’on est dans des pays démocratiques où la liberté d’expression est si respectée qu’on ne cesse de vouloir l’orienter sans pression aucune, bien sûr.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/01/04/quand-arte-met-au-point.html

Culture, Histoire, Politique, société

La Russie n’est pas l’ennemie que trop d’intérêts en jeu nous présentent

Alors que tant de fois nous sommes exhortés au respect d’autres cultures, l’impression que toutes ne retiennent pas la même attention a souvent motivé nombre de sujets publiés sur ce blog.

Pour qui le suit, il est sans doute devenu évident que celle que j’ai tant de fois souhaité voir prise en considération, je veux parler de la culture russe, y tient une place non négligeable.

Nul n’est obligé d’en partager le goût mais au moins la prise en compte dans l’intérêt général de l’entente entre les peuples.

Sans quoi et à cautionner d’une quelconque manière autant d’attitudes et de propos hostiles envers un pays qu’on résume à quelques images caricaturales, abusives ou mensongères, on court le risque d’encourager une entreprise de destruction susceptible, à terme, de devenir massive.

Jamais, il n’a été question, ici, de porter la Russie aux nues mais de refuser l’absence de nuance et le jugement hâtif qui la réduisent à quantité négligeable.

Car tandis qu’il est souvent rappelé sinon prêché urbi et orbi qu’échanges et dialogues sont à privilégier, on cherche trop souvent où le seraient ceux menés avec la Russie.

Mais  si la volonté d’en découdre avec elle est ce que cet Occident suffisant et arrogant privilégie, dans ce cas, le monde a du souci à se faire.

Loin de moi de présager du pire, comment donc?

Mais réagir à ce jeu d’intérêts qui trouve appui sur une division à entretenir entre des peuples qui n’aspirent qu’à voir leur destin se poursuivre loin d’autant de cynisme, tel est ce qui motive autant de prises de position ici.

Politique

Désinformation: les experts européens (sur)veillent.

capture d’écran: http://www.asatours.com.au/the-red-heart-of-russia/
Qu’un journal suive une ligne russophobe lui appartient et nombreux sont les médias à s’aligner sur une certaine vision de la Russie qui énonce jour après jour ou peu s’en faut, tout le bien qu’elle en pense.
Certains journalistes, il est vrai, tentent encore de distinguer le pays de son président, comme si sa grande popularité n’indiquait strictement rien, pis, une seule manipulation de l’opinion sinon des sondages..
Car à lire ce que publie aujourd’hui Le Temps, grand quotidien suisse autrefois appelé de référence, on comprend tout ce qu’inspire ce pays et ses plus de 146 millions d’habitants, peut-être perçus par nos bien-pensants comme d’innocentes victimes d’un régime souvent comparé à une dictature ou à ce qui s’y apparente.
Va pour autant de citoyens de ce vaste espace qui s’étale sur neuf fuseaux horaires mais voici que pour nous autres, Occidentaux, plane la menace. Preuve en sont les moyens mis par Le Temps pour nous alerter!
Dans son édition de ce 28 décembre, une pleine page de sa rubrique Temps fort donne le ton. Son titre: Désinformation, l’offensive russe est sans ambages.
Ainsi, après l’Ukraine qui aurait été la cible de campagnes de désinformations pilotées par le Kremlin, c’est au tour des Etats européens d’êtres visés.
Telle une arme (…) au coeur de la nouvelle doctrine militaire russe, elle mobilise les experts européens de la sécurité qui tirent la sonnette d’alarme.
Ouf, nous voici sauvés.
On a échappé au péril rouge, on ne va tout de même pas tomber comme des mouches intoxiquées par le Kremlin!
A ses agents et autres trolls de bien se tenir!