La visibilité des femmes, c’est le coeur de ce qu’est la France qui est une nation féminine dont l’emblème est Marianne, déclare Bruno Le Maire, ce 7 avril à Genève.
Invité au Club suisse de la presse, il s’est exprimé sur diverses thématiques d’importance dont l’une d’elle a été relevée dans le précédent sujet de ce blog:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/04/15/l-europe-et-les-nations.html
Il n’est pas inintéressant de revenir sur ce qu’a dit le candidat aux primaires du parti Les Républicains, du rôle qu’il entend donner au Chef de l’Etat. Il s’en explique à partir de la minute 18:
http://livestream.com/GvaPressClub/BrunoLeMaire2017
A l’instar de l’actuel Président et de son prédécesseur, on notera qu’il ne ménage pas son goût pour l’anaphore, cette figure de rhétorique qui a valu à François Hollande son appellation de Moi Président.
Si l’anaphore est souvent employée par les politiciens, ce qu’il est piquant de relever, ici, c’est comment Bruno Le Maire reprend et adapte celle dont avait usé Nicolas Sarkozy, le 18 décembre 2006.
Lors d’un discours tenu à Charleville-Mézières, en effet, voici comment s’exprimait l’actuel président du parti Les Républicains:
On a capitulé devant l’idéologie de mai 68.
On a capitulé devant la logique de l’assistance.
On a capitulé devant l’immigration non maîtrisée.
On a capitulé devant le communautarisme.
On a capitulé devant une conception formelle et dogmatique de l’égalité.
Bruno Le Maire en a-t-il le souvenir lorsqu’il évoque, lui aussi comment on a déjà capitulé?
A suivre à partir de la minute 19’50 de la video indiquée en lien ci-dessus.
France
Ce 7 avril, Bruno Le Maire a été l’invité du Club suisse de la presse à Genève:
http://livestream.com/GvaPressClub/BrunoLeMaire2017
Le candidat français à la primaire du parti Les Républicains n’a pas mâché ses mots.
Il s’est exprimé sur la France mais aussi sur l’Europe dont il a répété à plusieurs reprises le terme alors qu’il a plutôt semblé faire allusion à l’Union Européenne.
Mélange des genres voulu ou non, difficile de le savoir.
Le fait est qu’on a là un homme qui maîtrise bien le discours et que le choix des mots ne doit sans doute pas être opéré au hasard.
En tous les cas, lorsqu’il parle de l’Europe, il évoque sa défaite qu’il qualifie de culturelle. Il estime aussi que construire l’Europe sur la disparition des nations est une erreur.
Voilà de quoi méditer mais Bruno Le Maire ne compte pas en rester là. Il a la ferme intention de mettre en application ses idées.
Face à une telle détermination, on ne peut que constater que le candidat est dans le combat. Et il n’a pas caché qu’il entendait le gagner.
Ils vivent dans un autre monde, ils sont hors-sol décrète Frédéric Lordon qui se risque à la psychologie des puissants dans le cadre de l’émission Arrêts sur images du 19 février 2016:
Pour sa part, François Ruffin, réalisateur de Merci Patron, déclare dans une interview accordée à Telerama, que L’avantage, quand on est de gauche, c’est qu’on a l’habitude des défaites.
http://www.telerama.fr/monde/francois-ruffin-nuit-debout-n-est-un-mouvement-spontane-il-a-fallu-l-organiser,140743.php
Jusqu’à nouvel avis, en mai 2012, la gauche a porté son candidat à l’Elysée. Comme défaite qui lui aurait été infligée, difficile, en effet, de trouver mieux!
A moins que les grands groupes tels LVMH dont Bernard Arnault est l’une des figures cible de François Ruffin, n’aient eux-mêmes contribué à ladite défaite.
Pour autant, auraient-ils dû voter Hollande.
Se faire élire sur la haine vouée à un autre n’offre que bien peu de garantie. La gauche et sa défaite est celle d’une France prise à ses rêves devenus cauchemars ou nuits à passer debout.
On peut dire qu’en matière de laïcité, le gouvernement français se distingue!
Un aspect de la loi El Khomri a largement été passé sous silence. Malika Sorel-Suter s’en explique ci-après et pose la bonne question lorsqu’elle interroge l’utilité du politique lorsqu’il en vient à installer les conditions du conflit:
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/03/09/31001-20160309ARTFIG00127-malika-sorel-pourquoi-la-loi-el-khomri-est-communautariste.php?redirect_premium
Pendant ce temps-là, ce qui se passe en France n’échappe pas au regard de la chaîne d’information russe RT:
https://francais.rt.com/france/18274–manifestations-contre-loi-travail-31-mars
La France manifeste, certes.
Reste à voir pour quel résultat lorsqu’on sait comment son gouvernement parvient à imposer ce qui lui chante.
Une nouvelle publication sur la Russie vient de paraître sous le titre: Les réseaux du Kremlin en France.
Du fait des révélations que contiendrait cet ouvrage, bien des médias ouvrent déjà leurs colonnes à celle qui le signe.
Cécile Vaissié, pour ne pas la nommer, s’était déjà illustrée. Elle qui avait consacré un ouvrage à la liberté, elle avait tout de même réussi à soutenir une initiative qui visait à dénoncer.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/03/04/denoncer.html
Après Christine Ockrent et ses Oligarques, paru en octobre 2014 et sous-titré le système Poutine, on a eu, en février 2015, Michel Eltchaninoff et son don d’ubiquité qui l’a propulsé Dans la tête de Vladimir Poutine.
Récemment, on a découvert Jean-Robert Jouanny qui s’interroge: Que veut Poutine?
Cet intérêt manifeste pour le président russe aurait presque de quoi susciter une étude qui nous expliquerait ce qui se passe dans la tête de ces auteurs, ce qu’ils veulent et quels sont leurs réseaux…
Cette France qui s’indigne de l’honneur fait au Prince héritier saoudien par son Président a encore du souci à se faire.
Car pour 2017, François Hollande a toutes ses chances.
Si Marine Le Pen parvient au second tour face à lui, le Front républicain se lèvera comme pas un et redonnera cinq ans à l’actuel Président français.
Certes, le parti Les Républicains veille. En admettant qu’un de ses candidats évince François Hollande au premier tour, dans ce cas, son actuel mandat trouvera un terme en 2017.
Le fait est que Marine Le Pen semble davantage incarner l’épouvantail idéal tandis qu’elle apparaît comme figure du mécontentement français.
Cela dit, l’Honneur fait au Prince par le Président de la République française, s’inscrit à la suite de précédentes marques d’allégeance.
Liberté, égalité, fraternité, voilà une devise qui, peu à peu, risque de ne plus renvoyer qu’à elle-même.
Il est beaucoup question de la Russie, sur ce blog, cela ne semble en tous les cas pas échapper à mes chers détracteurs que je remercie d’intervenir, « from time to time » comme l’a écrit l’un d’eux sur un précédent sujet.
Oui, il me tient à coeur de parler de la Russie en d’autres termes que ceux qui l’évoquent dans nombre de nos médias.
La récente décoration accordée au Prince héritier saoudien par le Président français, si elle a pu être expliquée comme on le sait par Claude Askolovitch sur ITELE, n’en demeure pas moins un signe important des choix opérés par la France.
Que ses intérêts soient à entretenir, on l’a bien compris.
Que ces mêmes intérêts soient ceux de tout un peuple, rien n’est moins sûr. Et que ce peuple soit encore entendu, non plus.
Mais il est vrai qu’en démocratie, les possibilités de s’exprimer sont réelles. Les preuves en sont sans cesse brandies ou dénoncées.
Le fait est que la France affiche de plus en plus ses alliances.
Au point de ne plus hésiter, par la voix d’un de ses éditorialistes, à bafouer son Histoire et la mémoire de millions de morts qui ont contribué à la libérer du nazisme:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/03/07/la-russie-en-toile-de-fond-pour-justifier-la-legion-d-honneur-remise-au-pri.html
Certains, pour leur part, n’ont pas oublié et n’ont pas manqué de s’exprimer sur ce sujet, certes, très sensible:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/12/15/temp-970b2b2d6dbef38e8fc8727a8fb485f6-250951.html
La Russie en toile de fond pour justifier la légion d’honneur remise au Prince héritier saoudien…
Merci à « EIO » qui a posté en commentaire à mon précédent sujet de blog, l’édito de Claude Askolovitch:
https://www.youtube.com/watch?v=96siAwII2yQ
Merci à chacune et à chacun de prendre le temps de le visionner.
Merci, aussi, de lire cet article:
http://www.vududroit.com/2013/11/comment-joukov-brisa-hitler-et-enterra-clausewitz/
Enfin, merci à vous de vous interroger sur l’opportunité du rappel historique auquel procède Monsieur Askolovitch.
Si la comparaison à laquelle se livre cet éminent éditorialiste d’ITELE tient du hasard, soit.
Encore faut-il considérer que le hasard existe…
Ce 4 mars 2016, François Hollande a remis la Légion d’Honneur au Prince Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz al Saoud.
L’information est publiée sur le site de l’Agence de presse saoudienne officielle:
http://www.spa.gov.sa/viewstory.php?lang=fr&newsid=1474085
Selon le site Europe-Israël News, cet honneur rendu par le Président français au Prince saoudien l’aurait été en toute discrétion, sans que cela ne soit publié au Journal Officiel.
Soit et bien en prenne la France!
Il est vrai que l’Arabie Saoudite est une grande démocratie et que ses efforts dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme valent bien la distinction française suprême.
On se réjouit d’entendre et/ou de lire les réactions des communautés et autres associations qui n’ont de cesse de se mobiliser pour le respect de leurs droits.
Quant à la manière d’informer de cet honneur rendu par le Président de la France au Prince d’Arabie Saoudite, à chacune et à chacun d’apprécier.
La scène se passe en France.
Plus précisément, en Bretagne, dans le Morbihan.
La France, on le sait, ne contrôle pas ses citoyens comme s’y emploient d’autres pays.
Nombre de reportages ou autres articles ont souvent évoqué le sort réservé à tel ou tel citoyen au comportement douteux dans un régime certifié non démocratique.
Or voici que des élèves ont été auditionnés par la gendarmerie française sur l’enseignement que leur dispense un de leur professeur.
Non, il n’est soupçonné d’aucun crime ni d’aucun méfait quelconque. Il a juste parlé de la Russie et de Vladimir Poutine.
Eh oui, voilà un sujet bien dangereux à évoquer en classe, semble-t-il.
Donc on enquête.
A lire, ici:
http://breizatao.com/2016/03/02/auray-morbihan-des-eleves-auditionnes-par-la-gendarmerie-au-sujet-des-cours-de-leur-professeur-sur-la-russie-et-vladimir-poutine/