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France

Culture, Histoire, Politique

La Russie, un pays comme un autre

Ce qui me frappe souvent lorsqu’on parle de la Russie de manière moins négative que celle qui a pignon médiatique sur rue, c’est une certaine complaisance affichée.

Comme si les Russes avaient besoin qu’on se penche sur leur sort, comme si nous étions, nous autres, meilleurs et manifesterions notre grandeur à bien vouloir ne pas leur tourner le dos.

C’est faire peu cas de leur fierté et, surtout de leur résistance qui n’a pas attendu les atermoiements occidentaux pour se démontrer.

Qu’à cela ne tienne, nombre de celles et de ceux qui commentent sont tellement convaincu(e)s de leur supériorité à détenir la pensée juste que tout ce qui s’en écarte peu ou prou est regardé avec condescendance dans le meilleur des cas, rejeté dans le pire.

Ce n’est ni être « russophile » et encore moins « poutinolâtre » que de rappeler que les Russes n’ont pas besoin de savoir ce qu’ils ont à faire et pas. C’est juste avoir en tête que leur manière d’être peut différer de la nôtre.

En être conscient serait tout bénéfice, surtout à l’heure où le multiculturalisme est prôné à tout va. Seulement voilà, tout se passe comme s’il ne devait concerner que certaines cultures à l’exclusion d’autres.

En l’occurrence, on peut échanger à l’infini sur les ondes de radios, les plateaux de chaînes de télévision ou dans les colonnes de journaux, la Russie agira selon ses intérêts et ses valeurs comme tout pays qui se respecte.

Quant à la France d’Emmanuel Macron, qu’elle tente de revenir sur les agissements de celle de François Hollande, eu égard notamment à la Russie, pourquoi pas et bien lui en prend!

Politique

L’espoir avant tout

Vous aurez sans doute jeté un oeil sinon lu, entendu ou vu les nombreuses réactions qui ont suivi la rencontre entre les Présidents russe et français.
C’était ce 19 août au Fort de Brégançon, à quelques jours de l’ouverture du G7 qui se tiendra à Biarritz, comme vous le savez.
Inutile d’en rajouter et de commenter tant on ne sait, en réalité, à peu près rien de ce qui a pu être discuté et comment.
En être, dès lors, réduit à surprendre telle ou telle pique, telle ou telle remarque, esquive ou autre ne va pas nous mener bien loin.
Lire, par contre, cet article du journal Le Temps sous forme de revue de presse, permet un survol non dénué d’intérêt.
On y découvre les points de vue exprimés avec ou sans nuance, ce qui suffit à confirmer à quel point les opinions, pour certaines, semblent définitives, voire indiscutables.
Mais l’opinion est une chose, la politique une autre et la diplomatie, encore une autre affaire. Qu’elle soit à même d’agir, c’est ce que je n’ai cessé de souhaiter.
Je maintiens cette ligne, seule digne d’espoir.

Politique, société

De la boue, du pain ou des jeux…ou les trois

Qui est populiste, la question se pose après ce qui fait désormais figure d’événement médiatique alors qu’au départ, il ne s’agissait que d’un fait des plus ordinaires.
Le proverbe le rappelle, c’est dans les détails que se logerait le diable pour autant que ce dernier existe.
A découvrir la complaisance médiatique qui a relayé le « buzz » entourant Eric Woerth, c’est à se demander qui va dans le sens du poil populiste.
Quand tant de salive et d’encre sont générées par éditorialistes, chroniqueuses, chroniqueurs ou autres journalistes pour pointer sinon dénoncer le « populisme », c’est à se demander qui fait quoi et comment!
Une recherche avec le nom d’Eric Woerth suffit pour mesurer l’ampleur de l’écho médiatique suscité par la démultiplication des réactions à la photo de lui sur un glacier qu’il a publiée sur Twitter.
En pareil cas, on n’est plus dans aucune norme sinon celle du pain à distribuer et des jeux à assurer aux foules.

Politique, société

Bravo, les médias!

Vous avez peut-être échappé ou suivi ce qui est devenu une « affaire »?
Eric Woerth, ancien ministre français et actuel député et président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, poste sur Twitter une photo de lui prise sur un glacier, le Glacier du milieu à l’aiguille d’Argentière.
Pas de réaction immédiate sinon après que dans un deuxième twitt, il ne précise de quel glacier il s’agissait. C’est alors que tombe un premier commentaire, puis un deuxième et que, peu à peu tout s’emballe au point que les médias s’en mêlent.
Cependant, au lieu de vérifier le vrai du faux de ce qui circule au sujet de cette photo, non, les journalistes se contentent de relayer le buzz. Autant dire que  l’information en prend un coup. Ou au contraire, se révèle!
Plus anecdotiques, les faits ne pourraient l’être. Rien de plus banal, en effet, que de publier une photo de vacances. Sauf qu’elle l’a été par une personnalité politique, ce que commente à la RTS, ce sociologue.
Ses explications valent ce qu’elles valent. .
Je vous propose de lire cette analyse qui, elle, montre avant tout comment fonctionnent réseaux sociaux et médias qui s’en rendent complices. Et à très juste titre, est évoqué le célèbre mythe de la caverne de Platon.

Politique, société

Abus sexuels, déviances et impunité

L’affaire Epstein, au-delà de ce qu’elle révèle de personnalités diverses impliquées, renvoie à différentes questions parmi lesquelles celle du rapport au corps et celle de l’impunité.
Lorsqu’une jeune fille se rêve mannequin et que des portes s’ouvrent à elle, toutes ne sont pas celles de l’Enfer sans pour autant non plus offrir d’accès direct au Paradis.
Nombre d’exemples en témoignent.
Aussi, des cas tels que celui de ce Français, proche de Jeffrey Epstein en son temps ne sont-ils représentatifs que d’eux-mêmes et non de milieux, en l’occurrence celui du recrutement de mannequins.
L’abus sexuel de mineurs n’épargne aucune profession, aucune catégorie sociale, aucune idéologie, aucune religion.
Il est le fait de déviances qui visent la personne. Et pas que celles d’hommes, les femmes pouvant elles-mêmes se rendre complices d’abus sexuels.
Mais que ces comportements soient démasqués, alors se met en place tout un système qui ne visera qu’à épargner les puissances auxquelles ils sont liés.
Aussi bien peut-on toujours s’émouvoir ou crier « plus jamais cela », l’impunité veille sur qui est à protéger. Aux victimes de s’arranger avec ce qu’on leur livrera en réponse à leurs plaintes…

Histoire, Politique, société

De la cruauté, de l’Histoire et des genres…

Nombre de Français(es) et de Suisses ont en mémoire le massacre des Gardes Suisses du Roi du 10 août 1792. 
Ce jour-là, Danton veut en découdre avec Louis XVI.
Il envahit les Tuileries où réside le roi et sa famille.Un premier assaut est maîtrisé par les Gardes Suisses auxquels Louis XVI ordonne de cesser le feu et de regagner leur caserne.

C’est alors qu’en cours de route, des centaines d’entre eux sont massacrés et mutilés.

De ce carnage et selon cet article de Swissinfo, Bonaparte notera que: «des femmes bien mises se portent aux dernières indécences sur les cadavres des Suisses».
Voici qui, à l’évidence, n’est pas à l’honneur de la gente féminine. Mais qui prétend qu’elle serait plus douce qu’une autre?
Associer violence et cruauté à telle ou telle partie de l’humanité est souvent peu conforme à certaines réalités difficiles à admettre.

Politique, société

Plus belle l’humanité, on meurt!

Décharges sauvages, ville jonchée de déchets, planète engorgée de plastique, plus belle l’humanité, on meurt!
Et c’est bel et bien ce qui est arrivé au Maire d’une commune française. Les faits se sont déroulés ce 5 août dernier à Signes, dans le Var, vous en avez peut-être eu connaissance.
Le Maire de la commune surprend des hommes en train de décharger des gravats de manière illégale sur un site naturel, il leur demande de reprendre le tout, ce qui a été fait.
Mais lorsque le Maire leur a dit d’attendre la police municipale, le conducteur de la camionnette a effectué une manoeuvre en marche arrière et a roulé sur l’élu qui se trouvait à l’arrière du véhicule.
Mourir en plein exercice de ses fonctions peut toujours être relevé pour dire toute l’estime portée à ce Maire. Il n’en demeure pas moins tombé sous le coup de la lâche négligence humaine.

Culture, Politique, Religions, société

A propos de mutilations sexuelles

Une personne qui suit ce blog m’a transmis cet article que je vous soumets. Publié sur le site du Journal de Montréal, son intitulé à lui seul interpelle, L’excision du clitoris n’est pas barbare.

Signé Richard Martineau, chroniqueur controversé, le propos vise le regard porté sur des pratiques qui, de criminelles qu’elles étaient conçues ne le sont plus.

Car l’article pointe un passage relatif à l’excision du clitoris qui aurait été supprimé du Guide destiné aux nouveaux arrivants.

Que l’excision du clitoris soit qualifiée de criminelle relève d’appréciations d’ordre juridique. Le fait est qu’elle reste une mutilation aux conséquences aussi graves que douloureuses.

De là à ce qu’un jour cet acte soit interdit, bien des combats devront être menés et aboutiront-ils, rien ne paraît moins sûr tant les raisons avancées au nom du respect multiculturel prévalent.

Au point d’en arriver, parfois, à d’étranges contradictions entre luttes pour les droits des femmes et respect de qui les piétinent.

Politique, société

De Greta Thunberg à Alexey Navalny, elle court, elle court, l’info…

Tandis que la polémique autour de la jeune Greta Thunberg emporte les uns et les autres loin du sujet réel qu’est le changement climatique, voici un nouvel événement destiné à alimenter la chronique médiatique.
Moscou, vous l’aurez sans doute vu, lu ou entendu a connu une importante manifestation et autant d’arrestations estimées aussi illégitimes que l’a été le rassemblement convoqué par Alexey Navalny.
Pourquoi évoquer ces deux cas?
Parce que tous deux souffrent de récupération en tous genres comme cela arrive très souvent pour une actualité qui enfle et occupe l’espace médiatique laissant loin derrière elle les véritables enjeux à traiter.
Pour ce qui est de l’adolescente suédoise, se polariser sur ce qu’elle suscite de réactions parmi ses soutiens et ses détracteurs fait passer à la trappe les questions importantes que posent les changements climatiques. 
Par exemple et pour ne citer qu’elle, l’empreinte carbone laissée par les échanges de sms, mails ou messages transmis par Whatsapp ou autres applications dites « gratuites », qui s’en soucie vraiment?
S’agissant, maintenant, de Moscou et de sa récente manifestation, en voici une approche qui vous offrira un éclairage un peu plus subtil que le coup de projecteur qui lui est donné par tant de nos médias.

Politique, société

Greta, les jeunes et la vie politique française

On peut toujours critiquer du haut de son savoir qui se veut tel, l’invitation faite à Greta Thunberg de s’exprimer dans le cadre de l’Assemblée Nationale en France.
Il n’en demeure pas moins intéressant, pour qui le souhaiterait, de visionner le débat qui s’est tenu ce 23 juillet dernier à Paris en sa présence.
A ses côtés se tenaient trois jeunes Français et la paléo-climatologue Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe no 1 du GIEC. Le débat a été mis en ligne par LCP, la chaîne parlementaire française.
Bien sûr que le même jour, les députés français acceptaient le CETA. Bien sûr que les jeunes veulent souvent changer le monde. Bien sûr que l’avenir peut toujours paraître sombre aux uns et abordé sans conscience par d’autres.
Tout cela, on le sait depuis que l’humanité existe donc rien là de très nouveau à relever. Dans ce cas, que nous apporte cette séquence de la vie parlementaire française?
Certainement l’intelligence des questions posées et le respect affiché sans ostentation ni affectation excessive aux jeunes invités par les députés de tous bords politiques.
Les échanges entre les parlementaires et les adolescents ont eu quelque chose de plutôt inédit et dans ce sens, l’événement peut être considéré comme positif.