Le Midi Libre rend compte de la cérémonie de commémoration du 75e anniversaire de la bataille de Stalingrad organisée à Montpellier.
Il faut lire le ton sur lequel l’article est présenté et intitulé. Entre condescendance et mépris, l’émotion qui s’est emparée du journaliste a dû être conséquente pour que l’événement qui s’est tenu le 2 février, soit évoqué à plusieurs reprises en date du 2 janvier.
Et ce même intense état émotionnel a dû tout autant saisir la rédaction du journal qui n’a pas même relevé ce qui aurait pu être pris pour une coquille mais qui, dans le contexte, trahit tout le respect porté à l’Histoire et à la mémoire du sang versé. Il s’agit juste de celui de quelque vingt-cinq millions de Soviétiques, pas de quoi, sans doute, s’en laisser conter.
Ce qui importe est de mettre l’accent sur la visibilité de l’événement dans les médias russes, étant bien précisé que le premier d’entre eux y a accordé trois minutes, ce qui, en temps médiatique est non négligeable. De fait, qualifié par le journaliste d’inénarrable.
Paix aux victimes et que résonne encore et encore les accents de cette bouleversante chanson déjà évoquée ici
Guerre
En exergue à l’une des nouvelles qui figurent dans mon quatrième recueil Nouvelles sans fin / Istorii bez okonchanija, j’ai inscrit cette citation de Karl Marx:
Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé à une situation qui a besoin d’illusions.
Le philosophe allemand reconnaît le paradoxe de l’illusion qui fonctionne comme nécessité et en même temps, comme égarement sinon aliénation, voire perte de l’homme.
C’est à propos de la religion qu’il développe cette pensée.
Cependant, nombre de penseurs se sont aussi, bien sûr, exprimés sur le sujet. Voici quelques unes de ces approches qui, toutes à leur manière, sont instructives.
L’intérêt, en la matière, est qu’il est à peu près inépuisable tant il renvoie à autant d’expériences individuelles et collectives diverses.
Il faut, bien sûr aimer le débat et la réflexion pour avoir envie de s’y arrêter.
Pendant que d’aucunes et d’aucuns se battent pour des droits, voici un aperçu de ce qui se passe tout près de chez nous.
Pour qui suit les informations délivrées par nos médias, la nouvelle relative à l’échange de prisonniers qui a eu lieu entre le gouvernement de Kiev et celui des républiques séparatistes du Donbass n’aura peut-être pas échappé.
Pas échappé non plus le fait que, soudain, nos journalistes se rappellent et rappellent à leur public, cette guerre soi-disant « oubliée ». et qui compte une dizaine de milliers de morts qui s’ajoutent aux innombrables exilés et autres blessés et amputés.
Sans revenir sur la couverture médiatique qui a été accordée à cette guerre dont il a été largement question sur ce blog à travers les centaines de sujets qui y ont été consacrés, s’arrêter sur ce qui se passe, désormais, mérite toute l’attention requise pour qui le souhaite, bien sûr.
Cet article, donc, livre une approche sans doute pas neutre mais autre que celle qui domine nos sites divers d’information qui n’ont pas forcément la palme de l’objectivité.
C’est pourquoi je pense important de partager, ici, ce regard d’une situation aussi douloureuse que tragique, tant elle a mis aux prises des populations que rien ne devait rendre ennemies sinon les promesses de démocraties que l’on a réussi à leur faire passer alors que le seul intérêt était loin d’autant de préoccupations humanistes.
Pour le reste, cette information de dernière minute en dira peut-être davantage sur le respect apporté aux accords de Minsk…
Ce 27 novembre, à Genève, s’est tenue une conférence au Club Suisse de la Presse (CSP) qui suscite une vive controverse.
Il a été reproché à son Directeur, en effet, d’avoir fait fi du courrier que lui a adressé la section suisse de Reporter Sans frontières, (RSF) membres du CSP pour le prier d’annuler ladite conférence.
Guy Mettan, qui dirige le CSP, se retrouve ainsi une fois de plus sous les feux de la critique pour ses liens avec la Russie.
On se rappelle comment le fait d’avoir été décoré de l’Ordre de l’Amitié avait été apprécié tant il va de soi que la Russie est un pays à peu près infréquentable, du moins celle appelée de Poutine. Parce qu’on nous précise bien, le plus souvent, que la Russie, on l’aime mais pas telle qu’elle est présidée.
Toujours est-il que l’on reste un peu perplexe face à pareille levée de boucliers contre un homme qui donne la parole à des personnalités au point de vue aussi discutable que tant d’autres qui sont débattus en démocraties, régimes politiques de pays dits garants de la liberté d’expression.
Qui oblige à être d’accord avec ce que dit Vanessa Beeley, pour ne citer que celle qui semble tant déranger RSF? Seul le débat contradictoire permet une approche aussi fine et nuancée que possible d’une situation!
De fait, c’est bien plutôt ce qui se passe sous nos latitudes où de tels a priori et partis pris abusifs veulent s’imposer, qui devrait inquiéter.
Quant à la Russie de Poutine, elle n’a besoin d’aucun soutien ni d’aucun porte-voix chez nous. Et encore moins de leçons à recevoir de la part d’autant de défenseurs de libertés qui s’empressent de mettre au pilori toute personne qui pense de manière autre que la leur.
Les médias hexagonaux ont relayé des paroles présidentielles françaises assez étonnantes.
Enfin, peut-être manque-t-il quelques pièces au puzzle pour qui serait surpris d’avoir entendu Emmanuel Macron s’exprimer depuis la base militaire d’Abu Dhabi.
Outre le fait qu’il a annoncé la fin de Daech dans les prochains mois, il est allé jusqu’à dire, nous avons gagné.
Parmi les forces en présence sur le terrain, de nombreuses alliances et mésalliances se sont révélées au cours des années. Difficile de saisir, alors, qui serait allié de qui lorsque le Président français évoque la victoire des alliés.
Face aux horreurs perpétrées, face à autant de massacres de populations, de déclarations péremptoires visant le président syrien, les propos d’Emmanuel Macron résonnent d’un écho plutôt singulier.
Elle s’appelle Maria Khodynskaya-Golenischeva, elle est diplomate. Elle occupe un poste de premier plan au sein de la Mission permanente de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies à Genève.
Elle vient de publier un ouvrage déjà traduit dans plusieurs langues, Alep, la guerre et la diplomatie. Paru aux éditions Pierre-Guillaume De Roux, l’ouvrage est une analyse, entre autre, des motivations qui ont poussé la Russie à s’engager dans ce qui a longtemps été appelé la crise syrienne.
Mais c’est avant tout sur la bataille d’Alep que l’accent est mis. Car Maria Khodynskaya-Golenische estime que la guerre de l’information à cet égard a atteint un niveau sans précédent. C’est une des raisons qui l’a poussée à publier l’ouvrage dont la photo de couverture illustre ce sujet.
Dans une interview accordée à La Tribune de Genève de ce 30 octobre, elle évoque aussi les rencontres entre la Russie, les Etats-Unis la Turquie, le Qatar, l’Arabie Saoudite et l’Iran et ce qui s’est passé alors qu’un accord très important avait été signé le 9 septembre 2016.
Elle met aussi en cause le cynisme de l’Union Européenne et s’interroge sur cette France qui voulait exclure l’Iran des négociations…
A la paix, on y croit ou pas.
Tout comme à Dieu, invoqué par cette femme qui a marché, avec des milliers d’autres, israéliennes et palestiniennes, à travers Israël et la Cisjordanie occupée.
Le lien à cet article indiqué ci-dessus m’a été envoyé par une personne qui suit ce blog et souhaite rester anonyme.
Certes, aspirer à la paix n’est pas le propre des femmes.
Et le nombre de personnalités de tous horizons qui se sont jointes au mouvement initié par l’association Women Wage Peace le prouve.
Aussi, bien consciente que les intérêts d’autant de puissances font souvent peu cas de pareille mobilisation, il n’est jamais vain de s’en faire le relai.
Et encore moins vain de respecter et d’honorer pareille action.
Voici une information qui ne semble pas vraiment faire les unes de nos médias et pourtant, une condamnation de journalistes à neuf ans de prison devrait les mobiliser, eux qui sont toujours prêts à dénoncer tout abus ou autre injuste privation de liberté.
Il faut dire, à leur décharge, que la sentence vise deux journalistes ukrainiens qui ont eu l’audace de s’intéresser à ce qui se passait dans le Donbass, cette région infestée de séparatistes quand ils ne sont carrément pas qualifiés de terroristes.
Cette Union Européenne qui a fait tant rêver celles et ceux qui se sont pressés sur le Maïdan pour renverser leur président, cette Union Européenne qui a fermé les yeux sur les exactions commises par autant de bataillons de la mort et autres Néo-Nazis, cette Union Européenne qui n’hésite pas à imputer tous les maux de l’Ukraine à sa grande voisine russe qui l’aurait envahie, cette Union Européenne admettra-t-elle enfin ce qui se passe dans la démocratie que serait devenue l’Ukraine?
Tandis qu’en France, une enfant de 11 ans, abusée par un adulte de 28 ans laisse la justice indifférente ou peu s’en faut, d’autres se chargent de condamner sans autre deux journalistes à neuf ans de prison pour avoir collaboré avec des séparatistes du Donbass.
Plus belle, l’Europe, on ne peut mieux!
Tandis que le Président français s’exaltait à la Sorbonne, la Justice de son pays a estimé qu’une enfant de onze ans, abordée par un homme de vingt-huit ans qui va lui apprendre à embrasser ou plus n’a pas été victime de viol.
Alors, oui, se projeter vers un avenir européen, c’est bien mais se rappeler qu’il se joue à tous les niveaux de la société civile serait aussi bien.
On songe au poète et à sa vision de la femme comme avenir de l’homme. Il n’avait sans doute pas prévu qu’elle devrait inclure, un jour, la tolérance à son harcèlement et à l’abus de son innocence.
Cependant voilà, le Président a d’autres soucis, il veut aussi aider les victimes de guerres dont les responsables sont pointés du doigt pour être, un jour, jugés.
Emmanuel Macron l’a dit dans son discours à l’ONU, il a entendu, par exemple, Bana, citoyenne d’Alep et d’autres auxquels il a su prêter l’oreille.
A quelle fin plus utile que celle de se soucier de tant de celles que compte son propre pays?
A moins que le Président de la République n’ait fait pression sur la Ministre du Travail, c’est elle qui, en rompant une promesse, trahit les siennes.
Mieux vaut être victime de discrimination que de harcèlement comme le démontrent ces trois points cités dans cet article de FRANCEINFO.
Le détail a son importance tant on sait les efforts multiples sinon démultipliés consentis à la lutte contre la discrimination.
Raciale, religieuse, entre autres mais non sans préférences, quand on sait la considération apportée à la christianophobie, grande absente du plan d’Etat français.
Cela va, d’ailleurs de pair avec le peu de considération également apportée au sort de femmes chrétiennes violées jusqu’à trente fois par jour par les islamistes.
Alors, c’est bien, d’être à l’écoute de tant de victimes comme s’est dit l’être Emmanuel Macron à la tribune de l’ONU.
C’est aussi bien de se rappeler que le pays qu’il préside attend de sa part la même considération que celle qu’il distribue avec autant d’altruisme ailleurs.