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Guerre

Culture, Politique, société

Triste

capture d’écran: Le Temps
Sur son profil Facebook, les témoignages se multiplient. 
Géraldine Savary a annoncé, ce jour, qu’elle ne se représenterait pas aux prochaines élections fédérales pour le Conseil des Etats.
Mais que lui est-il reproché alors qu’elle a été sous les feux des projecteurs médiatiques et que rien n’a été reconnu illégal aux dons qu’elle a reçus?
S’il s’agit de l’origine de ces dons alloués à la politicienne vaudoise reconnue et louée pour ses compétences, alors, on a de quoi rester perplexe.
Car cet homme qui a apporté son soutien financier à Géraldine Savary, présenté le plus souvent comme « milliardaire » ou  « patron milliardaire de Ferring », occupe aussi la fonction de Consul honoraire de la Fédération de Russie.
On sait le regard que portent sur ce pays nombre de ses grands connaisseurs capables d’en parler comme s’ils y vivaient ou y avaient passé tant d’années que leurs témoignages avaient valeur de preuve.
Rappelons, entre autre, cette émission de la RTS à laquelle avait été invité Roger Nordmann, en photo ci-dessus avec Géraldine Savary.  La Russie, selon ce parlementaire suisse donc, serait sous la dictature autoritaire de Poutine. Comme si dictature ne suffisait pas et qu’il fallait encore y ajouter « autoritaire »…
Or c’est à ses côtés que l’élue vaudoise a tenu la conférence de presse au cours de laquelle elle a fait part de sa décision  de mettre un terme à sa carrière politique.
Voici une femme admirable qui, par trop de pressions, en a été amenée à devoir renoncer à des fonctions qu’elle exerçait avec talent et brio.
Géraldine Savary, je l’ai toujours beaucoup appréciée, avant même, faut-il le préciser vu l’ambiance, de découvrir qu’elle figurait parmi les personnalités qui ne diabolisaient pas la Russie.
Profondément en pensée avec elle, je lui réitère toute mon estime.

Culture, Histoire, Politique

Stéphane Hessel a prôné l’indignation. Mais la contemplation?

Une histoire m’accompagne de longue date déjà. Je la tiens d’un être très cher qui a connu de près la deuxième guerre mondiale en France occupée.
Sur ordre de leur hiérarchie, des soldats nazis s’étaient rendus chez une veuve pour lui annoncer que sa maison allait être incendiée. Ils lui laissaient une heure pour en sortir ce qu’elle avait de plus précieux.
Une heure plus tard, les hommes reviennent et découvrent la femme dans son jardin, sur une chaise longue, en train de lire.
Ils cherchent du regard où seraient meubles, affaires ou autres qu’elle aurait retirés de la demeure et, ne trouvant rien, ils l’interpellent alors que le feu va être bouté.
Calme, la dame explique que oui, elle a bien compris ce qui lui avait été dit et qu’elle avait là, en mains, ce qu’elle tenait de plus précieux.
Il s’agissait d’un livre, la Bible.
Interdits, les soldats exécutent l’ordre qui leur a été donné et s’en vont. Or la maison n’a pas brûlé. Non que l’action des nazis ait été vaine mais parce que ses effets n’ont pas eu le résultat escompté.
Ce genre d’histoires, vous en auriez peut-être, vous aussi à raconter, où la force de la contemplation surpasse celle de l’indignation…

Economie, Politique, société

Le cynisme à l’oeuvre

Dans le précédent sujet de ce blog, un intervenant qui se reconnaîtra et que je remercie au passage, a déposé en commentaire le lien à une video.

Et cette video avait, en son temps, fait l’objet d’un article publié sur le site d’Agoravox. C’était en 2014. Lisez-le bien et demandez-vous si, en quatre ans, vous avez le sentiment que les déclarations d’Aaron Russo aient exercé la moindre influence.

Si oui, merci de dire laquelle.

A part cela, pour ce qui est du cynisme auquel on a droit, on se rappellera celui d’un Georges Friedmann duquel il avait été question ici.

Mais heureusement, on sait le danger que représente la Russie avec ses espions, ses faux touristes empoisonneurs, ses oligarques qui amassent les milliards et, bien sûr, son Président.

Plus un jour ne passe sans que cela ne soit rappelé en boucle.

Les pays voyous sont ainsi désignés, les dictateurs, dénoncés, la bonne parole distillée. On a beau savoir ce qu’il en est, en réalité, le discours  qui doit dominer a tous les moyens de s’imposer.

A quel prix et avec quel risque, le présent le dit, inutile de se tourner vers l’avenir pour guetter la réponse.

Politique

Idlib et partis pris

capture d’écran Le Figaro.fr
Il se joue, ces temps-ci, ce qui peut se concevoir comme ultime bataille en Syrie ou comme déclenchement du pire.
La situation est telle qu’il paraît difficile de s’y retrouver sauf à prendre parti pour telle ou telle faction en présence.
En l’occurrence et s’agissant de ce qui se passe dans cette partie du globe, nos médias ne manquent jamais d’en traiter. Pour le reste du monde et ce qu’il endure, cela semble, pour la plus grande partie d’entre eux, une affaire secondaire.
Comme quoi, s’appesantir sur la guerre que mènent certaines puissances entre elles pour toutes sortes d’intérêts, le plus souvent loin d’être humanistes, doit sans doute répondre à des critères sélectifs autorisés.
Oui, la Syrie est ravagée par la guerre et on a bien compris que son Président et ses alliés sont à diaboliser. On l’observe journée faite. 
Cette façon de nous tenir au courant serait de l’information à l’inverse de toute autre qui, elle, relèverait de la propagande.
Disqualifier l’autre pour imposer son point de vue est une stratégie bien connue.
Que cela soit dit et alors, on considérera comme logique le parti parti. Mais qu’on cesse de nous parler de bons et de méchants, cela commence vraiment à bien faire.
Qui a envie de cautionner les horreurs qu’entraîne toute guerre? Qui ose se réjouir de la mort de ses adversaires sinon les esprits vengeurs?
Il en existe, bien sûr, que la débâcle de leurs ennemis ravit. Il en est d’autres qui tentent encore et toujours la conciliation. Même si elle semble relever de l’utopie.

Politique

La Russie sera toujours avec vous a déclaré Vladimir Poutine aux habitants du Donbass

Les rédactions de nos médias n’en peuvent plus de commenter le départ du gouvernement d’un de ses ministres phare et l’éventuelle arrivée de son successeur, Genève s’anime sinon s’enflamme autour des agissements supposés mensongers du Président de son Conseil d’Etat, pendant ce temps-là, l’Ukraine -voire l’Europe centrale elle-même- risque l’embrasement.
Car après l’attentat qui a coûté la vie au dirigeant de la République Populaire de Donetsk auto-proclamée, les accusations sans preuve fusent. Qui a voulu la mort d’Alexandre Zakhartchenko? Pour les uns, c’est Kiev, pour les autres, c’est Moscou. Pour d’autres encore, il s’agirait là d’un règlement de compte entre bandes « mafieuses »  ou « terroristes » rivales.
Quoi qu’il en soit, ce qui s’est passé hier au centre-même de Donetsk est, je le répète une fois encore, grave.
Pour qui incline à penser que le Kremlin aurait voulu se débarrasser d’un homme encombrant, il va de soi que les déclarations du Président de la Fédération de Russie ne ressembleront qu’à de simples formules.
A chacune et à chacun sa conception de condoléances présentées.
Mais si elles sonnent faux aux oreilles de nombre d’Occidentaux, à celles d’autres, elles résonnent dans un sens qui ne laisse rien présager de bon. L’avenir, sans doute proche, dira ce qu’il en aura été.
Ne reste plus qu’à souhaiter qu’il ne soit pas noir.

Politique

Alexandre Zakhartchenko, par Erwan Castel

La nouvelle est grave.
Elle a été donnée, ici, par Charles 05, un intervenant de longue date de ce blog. Alexandre Zakhartchenko, le dirigeant de la République auto-proclamée de Donetsk est mort.
Il a été tué dans un attentat à l’explosif.
La nouvelle est grave car quoi que l’on pense de la situation dans le Donbass, elle nous concerne toutes et tous. Pour rappel, cette partie du Sud-Est de l’Ukraine se situe au coeur de l’Europe. 
Il en a beaucoup été question, sur ce blog.
Dans nos médias, il y a longtemps que la guerre qui y sévit toujours, en dépit des accords de Minsk I et II, ne mobilise plus les rédactions.
La mort des unes et des uns, pire, le sort réservé à des enfants, ne semblent concerner que certaines parties du monde. Au meilleur ou fallacieux prétexte, peut-être, que l’on ne peut traiter de tout, bien sûr…
En hommage à cet homme, Erwan Castel, dont j’ai porté à votre connaissance certaines de ses publications en a partagé une que je vous invite à découvrir ici et que j’ai choisi de reprendre en capture d’écran pour illustrer ce sujet.

Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Scène de (non) vie dans le Donbass

Combien de fois n’avons-nous eu droit à telle ou telle image d’enfants victimes de guerres?

Dans cette vidéo de 2 minutes 14, c’est un volontaire du Donbass qui s’exprime. Il est évident que son propos n’est pas neutre, sans quoi il ne se serait pas engagé aux côtés de ceux qui ont souvent été appelés rebelles ou pro-russes.

Cela n’empêche pas de prêter attention à ce qu’il nous apprend.

Sébastien Hairon vit à Donetsk et évoque le bombardement d’un parc d’attraction pour enfants. Pour se l’expliquer, il fait référence aux propos qu’avait tenus le Président ukrainien au sujet des enfants du Donbass.

Leur avenir, il le souhaitait dans les caves.

Politique

Russie, Syrie, France etc…

L’information relative à l’aide humanitaire apportée par la France à la Syrie et acheminée par l’aviation russe a fait réagir « Daniel », commentateur de mon précédent sujet de blog.
Si l’information ne m’avait pas échappé, avant d’en tirer quelque conclusion que ce soit, d’autres éléments seraient à trouver en faveur de l’hypothèse selon laquelle cette attitude expliquerait le revirement très soudain sinon inattendu de tant de ces médias qui ont, jusque là soutenu l’ancien candidat En Marche.
Car, comme je l’ai indiqué dans mon propos d’hier, si la question reste posée de savoir pourquoi tous ses soutiens mettent à mal leur protégé par la divulgation de l’affaire dite Benalla, aucune réponse claire, pour l’heure ne peut être apportée.
Des éléments devraient être trouvés qui rendent indiscutable ce lien établi par d’aucuns entre cause et effets.
Or espérer apprendre de source sûre ce qui a motivé cette divulgation médiatique d’une affaire qui, comme tant d’autres, aurait tout aussi bien pu rester inaccessible au grand public, risque fort de ressembler à une mission impossible.
Car créer une affaire dans l’affaire et de nouvelles affaires dans ladite affaire -créée dans l’affaire dite Benalla- contribuera sans doute à la diluer de telle sorte qu’on l’oublie ou qu’on s’y perde, tout fil d’Ariane n’étant pas à disposition de chacune et de chacun.
Et le serait-il, ce fil à disposition, que de le couper reste toujours possible.

Politique

… Et ce n’est pas même de la propagande russe…

Vous le saviez sans doute déjà, pour celles et ceux qui diversifient leurs sources d’information. Pour les autres, eh bien voici qui leur donnera l’occasion de découvrir ce qui ne relève pas même de propagande russe. 
Il s’agit de propos tenus par Robert Kennedy junior.
Qu’en conclure sinon que le procédé est tristement humain, connu et rôdé? Des intérêts en jeu, on mobilise toutes les forces à disposition pour les défendre. Et on attaque avec autant d’entrain ce qui émane du camp adverse.
C’est tellement simple et éprouvé qu’on retrouve la manière dans tous les conflits dominés par la plus mauvaise foi qui soit.
Alors?
Se faire une raison, non car la diplomatie existe et n’a de sens que de tout mettre en oeuvre pour calmer les ardeurs  belliqueuses. 
Cependant voilà, tous ne l’entendent pas ainsi et guettent du plus mauvais oeil leur perte d’influence à l’horizon. Pendant ce temps-là, les pertes civiles s’accumulent, qu’à cela ne tienne!
Et partout où la terreur s’exerce pour maintenir son emprise, les mots sont là, prêts à condamner avec la plus grande fermeté tel et tel acte qu’on se hâte de qualifier d’odieux.
Mourir sans comprendre pourquoi  avait déjà été évoqué ici.
Ces victimes, dans le Donbass, interrogent et s’interrogent comme partout ailleurs dans le monde, lequel de ces cyniques va-t-en-guerre s’en préoccupe?
Une vie, c’est si peu…

Politique, société

A votre bon coeur, citoyennes et citoyens!

capture d’écran Google images
Comme vous l’aurez sans doute toutes et tous constaté, l’indignation s’exprime d’un peu partout face au sort qui est réservé aux migrants.
Nul doute que personne d’entre nous ne souhaiterait se retrouver noyé au fond de quelque mer ou océan que ce soit tandis qu’elle ou il aurait tenté sa chance pour fuir détresse ou terreur.
Dans ce sens, nombre d’entre nous se sentent concerné(e)s et touché(e)s par autant de tragiques destins de celles et de ceux qu’on appelle migrant(e)s.
Mais en jouer et mobiliser la corde sensible de tant de citoyennes et de citoyens qui savent ce que misères et persécutions signifient?
Mais appeler à se montrer plus que solidaire, accueillant et convoquer autant d’âmes à atténuer les affres que subissent les rescapé(e)s de la noyade presque programmée tandis que des embarcations dites de fortune ne garantissent aucune traversée maritime sans risque?
Mais pointer du doigt la dureté de celles et de ceux qui, alors qu’ils ont offert leurs rives et leurs terres à tant de femmes, d’enfants et d’hommes, se voient encore jugés?
Voici le regard d’un journaliste qui n’est pas de celles et de ceux qui affichent sans vergogne leur identitarisme. Pas davantage n’appartient-il au camp de douteux complotistes. Et encore  moins ne passe-t-il pour propagateur de fake news ou autres intoxes.
Renaud Girard nous rappelle le prix à payer pour risquer sa vie sur l’eau.
Lequel d’autant de ces femmes et de ces hommes, accompagnés d’enfants, a-t-il les moyens de se rendre dans ce paradis rêvé que serait l’Occident? 3’000 euros à verser pour y accéder n’est pas à la hauteur de toutes les bourses.
Alors?
Aux plus pauvres de ces personnes qui, elles, jamais n’auront l’occasion de se lancer à l’assaut de terres prometteuses, laquelle, lequel de tant de ces gouvernant(e)s et de leur relais, y songe encore?