capture d’écran Paris Match
Benoît Hamon était l’invité, ce 9 mars au soir sur France2, de L’émission politique. Les débats y ont été de qualité.
Le candidat en lice pour l’élection présidentielle a révélé sa pugnacité, voire même une certaine agressivité à l’égard d’interlocuteurs auxquels il ne souhaitait pas répondre tandis que leurs questions semblaient le mettre à mal.
Certes, la tactique est connue. Tout autant, celle d’empêcher l’interlocuteur de terminer sa phrase pour ne pas l’entendre exposer un point de vue qu’il rejette.
Si l’homme a montré de réelles qualités, ses manières de biaiser sur les sujets sensibles n’ont pas échappé à celles et ceux qui ont tenté de lui arracher ce qu’il refusait d’avouer.
Entre autre, sa prise de position au regard de la loi sur l’interdiction du voile intégrale, adoptée par l’Assemblée nationale le 13 juillet 2010.
Accusé de favoriser le communautarisme, Benoît Hamon s’est expliqué. Convaincants ou non, ses arguments ont au moins eu le mérite de favoriser des échanges nourris et intéressants.
Entre le candidat de partout et de nulle part auquel se rallient tant de personnalités de tous horizons politiques, autant lui préférer l’élu de la Primaire de la gauche qui a au moins un programme digne de ce nom et qui s’exprime de manière posée.
hamon
capture d’écran: France2
Débat de haute tenue, ce 25 janvier au soir entre les deux finalistes de la primaire de la gauche. A l’inverse de ce qui avait été annoncé ici ou là, le cadre qui a réuni Manuel Valls et Benoît Hamon n’a de loin pas ressemblé à un ring.
On a eu droit à un échange de points de vue, à des visions parfois divergentes, parfois convergentes et surtout, à du respect mutuel de la part des deux candidats.
On a compris, aussi, que l’avenir de leur parti était en jeu. Même si Manuel Valls l’a plus clairement fait ressentir, Benoît Hamon ne l’a pas perdu de vue.
Ensuite, sur le plateau de France2, Julian Bugier a eu beau enfoncer le clou face aux représentants des deux candidats de la primaire, aucun ne s’est laissé entraîner là où le journaliste l’aurait souhaité.
Dans un cas, c’était pour savoir si Manuel Valls vaincu se rallierait à Benoît Hamon, dans l’autre, si Benoìt Hamon devancé par le mutant s’effacerait en sa faveur. Aucune de ces deux questions n’aura reçu de réponse et c’est très bien ainsi.
Fort à propos, il a été rappelé qu’il appartenait aux électeurs de décider de l’avenir de ce second tour de la primaire et de ses suites pour la présidentielle plutôt que d’en anticiper les résultats par de pures projections.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/01/17/quelle-france-voulons-nous.html
capture d’écran: huffingtonpost
Ce mercredi 25 janvier, le débat entre les deux candidats en lice pour le second tour de la primaire de gauche sera sans doute déterminant.
A plus d’un titre tant le PS est fragilisé et ses membres, en définitive, bien peu respectés. Le comportement de l’encore actuel Président de tous les Français, entre autres élites de gauche, a de quoi laisser perplexe.
Tantôt au théâtre parce qu’il l’avait promis à Michel Drucker de longue date, tantôt au Chili pour des raisons agendées sans doute aussi de longue date, François Hollande a déclaré qu’il n’irait pas voter ni au premier ni au second tour de cette primaire.
Soit.
Cela dit, certains ont retrouvé dans le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ce que le Président bientôt sortant avait dit de Benoît Hamon. On peut le lire ci-dessus, dans la capture d’écran qui illustre ce sujet.
Le fait est que cet ancien Ministre de l’Education a remporté le premier tour de la primaire et n’entend pas perdre le second. Normal, il ne s’est pas présenté pour perdre. Mais face à lui, Manuel Valls n’entendra pas non plus s’en laisser conter.
Tout cela peut déboucher sur le meilleur ou sur le pire, en ce sens, cette primaire est loin d’être banale. Car son vainqueur aura, ensuite, à affronter ou composer avec un jeune premier qui ne veut rien savoir de ceux qui furent ses pairs:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/01/18/ps-fin-de-parti.html
Ce mutant* a peut-être le vent en poupe mais de là à lui confier l’exercice de la charge présidentielle, il y a un pas à projeter avant de le franchir.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/01/17/quelle-france-voulons-nous.html