J’écris des fictions, vous le savez, cette histoire qui se prolonge n’en est pas.
Ce soir, je ne l’ai pas rencontrée comme hier et avant-hier, le long de ce chemin qui relie un cours d’eau à une grande artère.
Ce soir, c’est au coeur de la ville que nous nous sommes à nouveau trouvées l’une face à l’autre. Elle descendait une ruelle que je montais.
Mais en empruntant le chemin où, à deux reprises, les circonstances nous avaient réunies, nous avons toutes les deux pensé l’une à l’autre.
Or ce 4 janvier, les circonstances ont été différentes. Ou plutôt presque pareilles mais quand même pas tout à fait. L’heure et le lieu avaient changé.
Que le hasard existe ou pas, que les défunts veillent ou pas? Expliquer, c’est priver de leur poésie ces moments inopinés de partage.