On parle beaucoup de la violence faite aux femmes, réalité dure. Parle-t-on autant de la violence que les hommes retournent contre eux-mêmes?
Libération, entre autre s’y est employé dans un article qui a suscité questions et réponses.
Telle ou telle explication est mise en avant pour justifier la différence entre le nombre de suicides chez les hommes et chez les femmes.
On avance que celles-ci feraient plus de tentatives que les hommes.
Qu’elles trouveraient aussi plus d’aide tandis que les hommes, genre et éducation obligent, passeraient à l’acte avec le triste succès que réservent la méthode à laquelle ils recourent.
Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes, les chiffres parlent et pas qu’en France. Un suicide toutes les 40 secondes dans le monde.
Tragique fin dans la violence contre soi.
hommes
Ce 27 novembre, Sandrine Bonnaire était l’invitée de l’émission C à vous. Elle a fait part de la violence qu’elle a subie de la part d’un homme.
Son témoignage est présenté sur le site de l’émission comme « glaçant », je vous laisse en juger pour qui n’en aurait pas eu connaissance.
Il s’agit là d’une histoire de couple. Et comme nombre d’entre elles, elle a dérapé. Qui a envie de réaliser s’être trompé? Avoir aimé qui s’est soudain mis à frapper?
C’est peut-être là une des raisons qui retient de porter plainte.
Autant pour les femmes que pour les hommes qui subissent les assauts de leur conjoint(e). Toutes et tous tardent à s’avouer l’échec auquel s’ajoute encore la honte.
D’admettre la distorsion entre pulsions et bons sentiments. La passion, ici sublimée par la danse, affiche sa violence.
capture d’écran Le Temps
Et voici que les femmes se préparent à une grève générale. Selon cet article qui n’est pas le seul à rendre compte de ce projet, les femmes s’organisent déjà pour le 14 juin 2019.
Il est évident que des inégalités existent entre hommes et femmes, cela ne fait pas l’ombre d’un doute.
Mais au-delà de celles qui ont trait aux salaires, c’est déjà dans les constitution physique qu’elles se nichent.
Sans du tout privilégier les unes au détriment des autre, surtout pas, force est de constater que l’égalité prônée entre hommes et femmes est une vision de l’esprit.
Au même titre que l’éducation, en son temps et sans doute encore de nos jours parfois, a été et demeure différente pour les filles et les garçons, au même titre projette-t-on l’égalité entre eux.
Reconnaître l’altérité entre hommes et femmes tout comme on la reconnaît entre cultures serait-ce donc inconcevable, pire, sexiste?
Il est évident que nombre de stéréotypes visant la femme sont à combattre. Tout autant en existe-t-il qui touchent les hommes.
Non, l’homme et la femmes ne sont pas égaux. Or le risque, avec autant de mouvements #metoo ou de grèves annoncées est d’alimenter la rivalité plutôt que la complémentarité et la solidarité.
capture d’écran UNSW Sydney
Ce sujet, abordé de manière sensible, vaut qu’on s’y arrête.
Il évoque le traitement médiatique d’une star alcoolisée et déplore le regard porté par le journaliste sur la situation. Ce qui retient tout autant l’attention est la manière de distinguer la femme de l’homme face à l’alcool.
A lire le propos d’Olivier Emery, il apparaît que la souffrance des secondes serait plus importante que celle des premiers.
Cette conception discrimine les hommes. Elle balaie surtout le fait que s’adonner à la boisson, l’alcool, en l’occurrence, relève de problématiques personnelles qui ne rendent pas la souffrance des uns moindre par rapport à celle des autres.
En témoignent cette approche proposée par santé magazine.
En réalité et selon cet article, la véritable différence entre hommes et femmes, au regard de leur consommation d’alcool, relèverait du fait que la capacité de résistance des hommes serait supérieure à celle des femmes.
Pour le reste, rire d’une star qui titube, en concevoir un article de journal relève de préférences et de choix éditoriaux.
capture d’écran: RTS
N’avez-vous jamais entendu tel homme dire de son épouse qu’elle était sa moitié ou telle femme dire de son époux qu’il était sa moitié?
N’avez-vous pas non plus eu l’occasion de rencontrer des personnes dire de telle ou telle autre qu’elle était une part d’elle?
Dans ce sens, lorsqu’un être proche semble s’éloigner, s’ouvrir à un avenir prometteur ou tout simplement, prendre le large, l’autre réagit de manière souvent diverse.
Aussi, lorsque la jalousie, voire la possessivité s’imposent de l’un à l’autre, tout risque de se passer. Et voilà que le pire se profile entre les meilleures moitiés ou part de soi du monde.
C’est bien davantage ces maux sinon ces fléaux que sont jalousie et possessivité qui suscitent les rivalités, tous sexes confondus, que ce qui signerait une différence entre les femmes et les hommes.
Ce courant actuel qui veut faire de ceux-ci les agresseurs patentés de celles-là stigmatise une violence qui en masque autant d’autres qui relèvent de comportements tout simplement humains.
Négliger cet aspect au profit d’une lutte entre genres, c’est ouvrir une boîte de Pandore dont les mauvais trésors risquent bien de ne profiter à personne.