Est-il possible de négocier avec un partenaire qui utilise systématiquement le mensonge et la fausseté et dont toute l’entreprise consiste à dissimuler le réel, interroge un journaliste.
La réponse est non. La preuve en a été démontrée, par exemple, en 2003.
A quoi a été due la guerre en Irak sinon à un mensonge? Comment ont procédé les Etats-Unis pour dissimuler le réel au monde entier?
Une video que je citais dans ce sujet:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/11/21/de-l-imposture-a-l-arrogance.html l’explique de manière parfaitement claire.
Cependant voilà, ce ne sont pas les Etats-Unis que vise l’auteur des propos cités plus haut.
Non, au hasard…
Il s’agit de la Russie de Poutine:
http://www.sudouest.fr/2016/02/17/pourquoi-il-ne-faut-pas-negocier-avec-la-russie-de-poutine-2276312-6037.php
Tout cela serait comique si autant de conflits ne ravageaient le monde pour y laisser morts, chez eux ou sur de sinistres champs de batailles, femmes, enfants, vieillards et tant d’autres victimes encore.
Information
Et voici qu’un Monsieur Propre refait son apparition dans les colonnes de deux médias pour dénoncer la Suisse et sa complaisance envers la corruption.
Il est vrai que ce Monsieur a de quoi se poser en juge et censeur, lui qui ne semble jamais avoir été mêlé de quelque façon que ce soit à aucune affaire discutable sinon discutée.
Car celles qui lui ont été reprochées et qui lui ont valu quelques condamnations sont, bien sûr, montées de toutes pièces par le Kremlin.
Une recherche sur le blog indiqué en lien ci-après informe, entre autre:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2014/12/navalny-ou-quand-la-lutte-contre-la.html
Vladimir Poutine a fait la une de nombre de médias dont les perroquets se sont empressés de répéter tout ce qu’ils ont pu pour faire savoir urbi et orbi qui était le président de la Fédération de Russie.
Cette guerre médiatique serait comique si elle ne masquait la véritable misère d’un monde qui se rêve encore de paix.
Tandis que meurent chaque jour des enfants, des femmes et des hommes dans la plus parfaite indifférence de leurs rédactions sélectives, nos laborieux journalistes ouvrent leurs colonnes au célèbre blogueur russe.
Soit, et bien leur en prenne s’ils estiment ce Monsieur en mesure de distiller sa morale en Suisse.
Tandis que les officines et leurs relais médiatiques s’activent pour dénoncer abus et corruptions, des femmes, des hommes subissent viols et tortures de la part de milices qui ne mettent aucun media en ébullition.
Voici un nouveau témoignage qui a été recueilli par d’autres personnes que celui qui l’a publié dans l’article indiqué en lien ci-dessous.
Ces personnes, informées, sont, pour certaines peut-être, au bénéfice d’un devoir de réserve.
La remarque a déjà été faite ici à propos de ce que peuvent et ne peuvent pas révéler les délégués du CICR, pour ne parler que d’eux.
Soit.
Dans ce cas et pour les laisser à l’abri de leur devoir, la victime serait-elle pour autant obligée, elle aussi, de garder une réserve?
Un principe quelconque interdirait-il à une femme ou à quiconque qui a vécu et vu l’horreur en action, d’en témoigner?
Ce que Natacha a connu, ce qu’elle a subi, nul ne le saura si personne n’en relaie le récit qu’elle en rapporte ici.
Voici, indiqués au bas de ce sujet, deux articles à lire en entier.
Dans le premier, ce qui est évoqué ne fait pas souvent, sinon jamais, la une de nos médias.
Dans le second, ce qui est énoncé l’est sous forme de révélation.
A la lecture de ces deux articles, on mesure la préoccupation de l’auteur du premier d’entre eux.
Car si le second article vise un public important, le premier, lui, a moins de chances de le toucher.
Après cela, on comprend comment l’opinion publique est travaillée.
Le coup de la fuite ou du scoop créée la surprise et mobilise l’attention.
Pendant ce temps-là, la violence dont fait part l’auteur du premier article a de beaux jours encore devant elle…
http://partage-le.com/2016/04/une-guerre-mondiale-a-commence-brisez-le-silence-par-john-pilger/
http://www.tdg.ch/economie/argent-cache-adresses-suisse/story/31107344
Nos medias aiment les révélations.
Surtout, quand elles ont de quoi choquer qui a encore un reste sinon un zeste de morale.
Et si, de surcroît, elles permettent de viser les présidents de deux pays qui viennent de remporter une victoire en arrachant Palmyre aux mains de monstres, lesdites révélations sont de première importance.
Au diable, femmes et enfants dont les ossements ont été retrouvés dans les charniers non loin du site libéré.
Depuis le temps que nos courageux journalistes investiguent, risquent leur place sinon leur peau pour nous dire « la vérité », les voici enfin consacrés!
Il ne s’agit pas, ici, de prétendre que tel ou tel serait blanc comme neige. Il s’agit juste de saisir le sens de ces attaques.
La Russie, pour ne pas la nommer, a l’immense outrecuidance de ne pas se plier au diktat états-uniens.
La Russie, comme on le sait, est gouvernée par un président dont autant de spécialistes nous apprennent chaque jour ou peu s’en faut, ce qu’il en est.
La Syrie, avec le soutien de la Russie, vient de retrouver sa perle du désert.
Mais c’en est trop, justement.
Alors puisque les révélations semblent être à l’ordre du jour, en voici à lire au bas de cet article:
http://fr.awdnews.com/politique/les-dirigeants-occidentaux-préfèreraient-voir-l’etat-islamique-gagner-plutôt-que-la-russie
Sujet paru en page 11 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 6 avril 2016 sous le titre: « Nos médias aiment les révélations »
Le Caucase connaît une nouvelle flambée de violence.
A lire les médias inspirés par l’Agence France Presse (AFP), autrement dit, la plus grande partie de nos sites d’information occidentaux, la Russie, bien sûr, serait en cause de par ses tensions avec la Turquie.
Or, ni l’Occident ni la Russie n’ont intérêt à voir s’enflammer cette partie hautement sensible du Caucase qu’est le Haut-Karabagh.
C’est pourquoi, aussi bien Paris que Washington et Moscou ont appelé au cessez-le-feu.
Mais comme le relève l’auteur de l’article ci-dessous, le Président Erdogan ne ménage pas sa peine pour se faire entendre.
Et de rappeler les déclarations du Roi Abdallah de Jordanie, selon lesquelles la Turquie serait à l’origine des attentats de Paris, le 13 novembre 2015 et de ceux de Bruxelles, le 22 mars dernier:
http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2016/04/ca-chauffe-au-caucase.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
Palmyre reprise, reprise de la violence…
Ce besoin de prendre des gants pour évoquer, soit le président syrien, soit le président russe est assez récurrent chez les éditorialistes ou autres chroniqueurs qui se risquent à ne pas suivre la doxa ambiante.
Voici qu’on parle de Vladimir Poutine comme de quelqu’un de brutal.
Cette façon de présenter un chef d’Etat semble vouloir amender le fait d’en dire malgré tout du bien.
Ce genre d’énoncé révèle l’approche feutrée de journalistes qui, certes, ont envie de se distinguer de la pensée dominante.
Cependant, comme soucieux de ne pas trop s’engager à défendre un homme qui inspire autant de spécialistes, les voici qui naviguent entre le besoin d’exposer leur point de vue tout en affichant bien le cadre moral à l’aune duquel ils le situent.
Cela se conçoit et on ne va pas se plaindre d’entendre, ci-après, un éditorialiste s’exprimer dans ce sens.
La question reste, néanmoins, de savoir si la brutalité est vraiment toujours là où on voudrait la situer.
A écouter ci-après:
http://www.rts.ch/play/radio/six-heures-neuf-heures-le-samedi/audio/ledito-poutine-fait-le-job-?id=7584388
Notre pain quotidien n’a rien à envier à celui que vend Le Temps à ses abonnés.
Sauf que la fabrication du pain quotidien destiné au citoyen lambda, est financée par ses propres deniers.
Voici une chaîne d’information qui nourrit de sa bonne parole le public qui la soutient et lui fait confiance.
Hier, pas moins de deux émissions nous ont livré leur production. Dans l’une, s’y exprime un auteur qui connaît bien la Russie et dans l’autre, une professeur qui nous parle des réseaux du Kremlin en France.
Depuis la reprise de Palmyre par l’armée syrienne, on observe une immense reconnaissance de la part de l’Occident à la Russie.
Mais on a l’habitude! Nos spécialistes nous ont déjà mille fois raconté comment et par qui la deuxième guerre mondiale avait été gagnée.
Preuve en est l’incontournable Michel Eltchaninoff qui nous a expliqué comment Vladimir Poutine avait mis en scène son absence aux commémorations d’Auschwitz.
Par respect envers les dizaines de millions de victimes soviétiques, je n’indiquerai pas le lien à l’émission dans laquelle est intervenu ce grand connaisseur de la Russie.
La guerre est devenue le pain quotidien des Russes, tel est l’intitulé d’un article de ce journal qui, autrefois, osait s’auto-présenter comme Quotidien suisse de référence.
La disparition de cette estime auto-proclamée par Le Temps -qui publie donc cette appréciation de ce qui nourrirait chaque jour les Russes- ne relativise pas pour autant ce que sont les références publiques suisses en matière d’information.
Car si Le Temps ne se distingue pas par son objectivité, ce media est libre de ses opinions.
Au contraire, les chaînes publiques d’information, elles, se doivent de ne pas privilégier la partialité des points de vue.
Or il n’en est rien.
Car le quotidien de qui finance les chaînes publiques de télévision et de radio, n’a pour tout écho de la Russie, que celui qui lui est imposé.
Le relever et le signaler aux concernées est suivi, dans le meilleur des cas, d’un accusé de réception, sinon, de silence.
Si la démocratie et la liberté d’expression se manifestent de cette manière, on comprend d’autant la nécessité de tant de nos zélés journalistes de refuser le débat.
La torture, où qu’elle se pratique mobilise nombre d’organisations gouvernementales ou pas.
Certains pouvoirs en place sont pointés du doigt, certains procès qui s’y déroulent sont médiatisés, les choix qui sont opérés pour traiter de tel ou tel sujet relèvent de critères variables.
Le fait est qu’où qu’elle sévisse, la violence aveugle choque.
Ci-dessous, un entretien avec un prisonnier, réalisé par Laurent Brayard, interviewé ici à diverses reprises pour son engagement dans le Donbass.
L’homme qu’il interroge lui fait part de ce qu’il a vécu. A la fin de son récit, il évoque une Suissesse prénommée Charline.
Cette femme l’a questionné sur les conditions de sa détention, il lui a tout raconté, déclare-t-il à Laurent Brayard. Et de préciser que Charline travaille à Donetsk pour la Croix-Rouge.
Puisse le récit de Vitali à Charline avoir déjà trouvé son écho en Suisse! Car de précédents prisonniers torturés et libérés lui avaient aussi parlé de leurs conditions de détention…