Le 19:30 de la Radio Télévision Suisse romande de ce 1er septembre montre la rentrée des classes dans l’Est de l’Ukraine.*
Après divers témoignages recueillis, l’un d’eux évoque les tirs qui durent depuis le 7 août.
La personne qui en parle, pleure. Il s’agit d’une femme russophone.
Ses propos sont traduits par l’interprète du reportage. Mais lorsque cette femme, après avoir dit qu’on tirait, qu’on tuait, demande « за что » « pourquoi », l’interprète reste silencieuse.
Détail? Non.
Car ce « pourquoi » est LA question qui hante les habitants de cette région.
Je le sais de diverses de personnes qui ont des parents encore sur place ou qui se sont rendues dans cette province gouvernée par un résident genevois**
Tel est bien le drame qui se joue là-bas. Les habitants ne comprennent rien de ce qui leur arrive. Leur seule force, disent-ils, est qu’ils ont été habitués à vivre dans la pauvreté.
Pour qui a cru au Maïdan, la réalité est là. Plus crue encore tandis que les obus démocratiques de Kiev brûlent les terres et déciment les familles.
* http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/6108842-ukraine-la-rentree-des-classes-est-placee-sous-la-menace-de-la-guerre-dans-certaines-villes.html
** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html
Information
Pas un jour ne passe sans que l’on n’ait droit à la rhétorique médiatique mettant en cause le rôle de la Russie dans la guerre civile qui déchire l’Ukraine.
Pas un titre d’article, pas une interview ou peu s’en faut, qui ne tente de rendre la Russie coupable de tous les maux de l’Ukraine sinon de l’Occident, bientôt du monde entier.
Si la Suisse souhaite conserver son image de pays neutre, il serait temps qu’elle veille à préserver une cohérence dans ses démarches.
Fin janvier de cette année, La Tribune de Genève évoquait des manifestants pro-Maïdan appelant à geler les fonds d’un oligarque ukrainien proche du président déchu, Ianoukovich:
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/geneve-ukrainiens-ciblent-fonds-milliardaire/story/16129457.
A cet égard, j’invite chacune et chacun de vous à lire l’article qui suit pour saisir ce qui se joue dans l’est de l’Ukraine.
Après cela, on se demandera qui est l’ennemi de qui et qui menace le plus la souveraineté de l’Ukraine et la neutralité de la Suisse.
En l’occurrence, c’est vers une catastrophe majeure qu’un résident fiscal suisse risque d’entraîner l’Ukraine et l’ensemble de ses voisins si rien ne le retient plus de réaliser son projet:
http://www.politicvisio.com/n31-france/article-guerre-civile-en-ukraine-l-europe-sous-la-menace-d-une-cat.html?id=10932
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/15/ce-genevois-qui-gouverne-en-ukraine.html
http://rawwscoop.com/2014/03/02/in-ukraine-fascists-oligarchs-and-western-expansion-are-at-the-heart-of-the-crisis/
Il a osé parler de la situation humanitaire en Ukraine.
Il a même osé la qualifier de « catastrophique ».
http://fr.ria.ru/world/20140820/202209625.html
« Il », c’est Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères de la France.
Le même qui s’est toujours tant soucié du sort de l’Ukraine, victime du Président cependant légitimement élu, Victor Ianoukovich.
Le 23 février dernier, dans ce sujet,
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/02/23/ukraine-entre-joie-cynique-et-faillite.html
je questionnais l’information livrée quant aux véritables enjeux de la situation.
Et je concluais ainsi:
Or c’est le peuple ukrainien lui-même qui va être en première ligne des conséquences de ces cris de victoire sinon de joie lancés après de tels reportages que celui que diffuse la RTS.
Merci, Monsieur Fabius.
Qui menace les Etats-Unis?
C’est Mikhaïl Gorbachev qui avait posé la question lors d’une interview qu’il avait accordée en septembre 2013 à Darius Rochebin, journaliste vedette de la RTS.
Et maintenant, dans le cadre de la crise ukrainienne, qui menace qui, tandis que des centaines de milliers de réfugiés affluent en Russie?
L’est de l’Ukraine est bombardé depuis des mois pas les forces loyalistes de Kiev.
Pendant ce temps-là, des gouvernants occidentaux s’excitent autour de sanctions à adopter à l’encontre d’une Russie considérée de plus en plus comme l’ennemie à abattre.
Le 13 août prochain, les dénommés » 7 Sages » du gouvernement suisse se prononceront sur les mesures à adopter ou non vis-à-vis de la Russie.
Que l’esprit de réflexion domine leur décision, c’est ce que leur souhaitent bien des citoyens ou autres « habitants » de la Suisse, pour reprendre la formulation du Président Didier Burkhalter lors de sa célébration de la Fête Nationale du 1er août dernier.
Un obus tiré depuis l’Ukraine a explosé non loin des observateurs de l’OSCE déployés le long de la frontière russo-ukrainienne.*
A quand une prochaine interview du Président de la Suisse – qui elle-même préside l’OSCE- avec une nouvelle série de questions de la Radio-Télévion-Suisse relatives à diverses personnalités politiques qui inclue, cette fois, le « Cher collègue » ukrainien de notre président?
« Cher collègue », on s’en souvient, est la manière avec laquelle Didier Burkhalter s’était adressé à Vladimir Poutine lorsque celui-ci l’avait invité au Kremlin en mai dernier.
Au « Cher collègue » Petro Porochenko, le Président de la Suisse rappellerait-il que « l’avenir n’est pas dans la violence » **, comme il le déclare au journaliste qui l’interroge au sujet de Vladimir Poutine?
On l’espère et on ose ne pas en douter.
* http://fr.ria.ru/world/20140803/202019825.html
** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/01/monsieur-le-president-ou-est-la-neutralite-de-la-suisse.html
A Varsovie, le 14 juillet. Alik Keplicz/AP photo publiée par « Le Monde » de ce 24 juillet 2014
L’arrogance de l’Union Européenne vis-à-vis de la Russie aurait pu friser le ridicule si elle n’avait été et n’était encore liée à tant d’événements aussi tragiques que ceux qui se déroulent en Ukraine.
De retour de Simferopol et de Moscou, j’ai mesuré une fois de plus combien l’Occident s’égare dans sa manière de traiter la Russie.
La posture prise par la plus grande partie de la classe politique et médiatique occidentale dénote un ethnocentrisme qui va bien au-delà, désormais, de sa seule inculture.
Sa déconsidération ostensible de la Russie prend, en effet, une dimension criminelle dès lors qu’elle encourage un parti pris mensonger et falsificateur.
Mais que l’Union Européenne poursuive la voie tracée par ses alliés états-uniens et ce n’est plus la Russie de Poutine qui lui répondra.
C’est la Russie elle-même.
Le Figaro relate une tribune accordée par une des Pussy Riot, ces punks russes qui ont fait la une des médias – occidentaux surtout- pour leur prestation diversement appréciée dans la Cathédrale St Sauveur de Moscou en février 2012.
Certes, le grand quotidien français met en perspective les propos tenus par Masha Alekhina et en relativise le crédit.
Il est toutefois remarquable que cet autre grand quotidien qu’est The Guardian ouvre ses colonnes à la jeune femme.
L’information, en l’occurrence, est susceptible de se lire à plusieurs niveaux. A chaque lectrice et à chaque lecteur de choisir le sien.
Le Figaro a relayé et mit quelques bémols à cette nouvelle performance punk.
http://www.lefigaro.fr/culture/2014/07/21/03004-20140721ARTFIG00114-vol-mh17-une-pussy-riot-denonce-le-mensonge-des-dirigeants.php
La tragédie du vol de la Malaysian Airlaines du 17 juillet dernier démontre une fois encore combien le citoyen ordinaire, d’où qu’il soit, se retrouve face aux hypothèses et autres accusations de de tous bords.
Le drame humain se mêle à l’exploitation de données dont rien n’indique que toutes soient fiables et crédibles.
Inutile de rappeler qu’en présence d’enjeux aussi lourds que ceux qui opposent la Russie à Ukraine, la vérité risque bien de tarder à s’établir.
Hommage soit rendu aux victimes d’un conflit qui ne les concernait pas.
Tels sont les propos recueillis par un photographe américain en reportage à Donetsk, dans l’Est de l’Ukraine.*
Que fait Porochenko, pourquoi est-ce qu’il nous tue?
Et que font nos médias? Pourquoi ne considèrent-ils pas ces faits?
Depuis le massacre perpétré à Odessa dans la maison des syndicats, bien des observateurs ont compris combien était flagrante la différence de traitement des victimes par la plupart des médias occidentaux. La Suisse ne fait pas exception.
Et pourtant, ce pays est en charge de la présidence de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
Non seulement la Suisse se devrait de respecter la neutralité qui la fonde mais encore, de tenir son rôle et d’informer comme il se doit.
S’il arrive à la RTS de produire des reportages plus ou moins objectifs sur ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine, force est de constater que la majorité des informations sont orientées et cachent mal l’obstination à viser la Russie.
Ce fait n’échappe pas à qui commente ici et là dans les forum ou autres réseaux sociaux et c’est tant mieux.
Car ni la Suisse ni l’Occident ne se résument encore à l’image dominante qu’en renvoient leurs médias.
* http://www.lecourrierderussie.com/2014/07/ukraine-americain-bombardements-civils/?utm_source=sidebar%20utm_medium=link%20utm_campaign=mostread
Slaviansk n’est pas « tombée », Slaviansk était menacée d’être rayée de la carte.
C’est pourquoi les forces de résistance ont choisi de quitter la ville alors qu’elle était déjà encerclée par les milices ukrainiennes.
Mais c’est à peine si l’on se féliciterait déjà, dans certains médias occidentaux, de ces « victoires » remportées par l’armée ukrainienne.
Cependant, Laurent Fabius, soudain, met quelques bémols et rappelle les efforts de Moscou en vue de pacifier la situation.
Qu’en fait le nouvel élu ukrainien?
Il déclare dans un message diffusé à la télévision qu’ il faut renforcer l’encerclement des terroristes. Poursuivre l’opération pour libérer les régions de Donetsk et de Lougansk.
Pour qui serait curieux de savoir qui entoure ce président, voici:
http://www.les-crises.fr/porochenko-et-ses-amis/